Bonjouuur !

J'espère que cette petite fic vous plaira, je ne sais pas encore combien de chapitres elle fera exactement, bien que ça ne devrait pas être très long.

N'hésitez pas à me donner vos avis, et bonne lecture !


Chapitre 1

Arthur ouvrit péniblement les yeux, pour ne découvrir qu'une pièce sombre. Les rideaux étaient toujours tirés, et il n'y avait nulle trace de Merlin. Réalisant cela, le roi bondit de son lit. L'absence de son serviteur était plus qu'inhabituelle, et il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter. Il ouvrit la porte de sa chambre à la volée, bien décidé à se rendre chez Gaius pour en savoir plus. Cependant, il tomba sur Gwaine en premier.

- Eh bien, princesse, on est pas habillé ?ricana le chevalier

Arthur leva les yeux au ciel, et tenta de se dégager.

- Je n'ai pas le temps de rire, Gwaine, Merlin n'est pas venu ce matin, je ne sais pas où il est, et…

- Il est dehors !

Gwaine avait lancé ces mots comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle au monde. Arthur bugua un instant.

- Comment ça, dehors ?

Le chevalier ne put s'empêcher de rire face à la tête d'ahuri de son roi, ce qui ne fit pas du tout rire le dit-roi.

- Je sais pas trop, de ce que j'ai compris, un de ses amis est venu le voir, alors Merlin l'a accueilli.

Sur ce, Gwaine haussa les épaules avant de continuer sa route. Arthur pressa le pas, bien décidé à en découdre avec son serviteur. De quel droit se permettait-il de rester avec cet homme au lieu de s'occuper de lui ?! Il fit cependant demi tour, lorsqu'il entendit Gwaine lui crier de s'habiller avant de sortir. En effet, cela pouvait être une bonne idée.


Un fois habillé, donc, le roi se rendit dans la cour, et il n'eut aucun mal à trouver Merlin. Ce dernier riait aux éclats auprès d'un jeune homme qu'Arthur devina être ce fameux ami. Le visage de son serviteur rayonnait comme jamais auparavant, et Arthur éprouva un étrange sentiment, ce n'était pas exactement de la tristesse, mais cela y ressemblait un peu. N'y prêtant guère attention, il se dirigea vers les deux hommes.

- Arthur ! s'exclama Merlin en l'apercevant.

- Je t'ai attendu, déclara le roi d'une voix sèche.

Merlin baissa légèrement la tête, avant de répondre :

- Désolé… Mon ami Theo est arrivé ce matin, et je n'ai pas vu le temps passer.

Le dit-Theo tendit sa main vers Arthur, qui ne daigna pas répondre.

- Je ne savais pas que tu avais des amis, dit-il simplement.

- Pourquoi n'en aurait-il pas ? cracha Theo. Ce n'est pas parce que vous êtes seul que tout le monde l'est !

- Theo ! le réprimanda Merlin.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire, déclara le roi en fixant Merlin. Tu ne m'as jamais parlé d'un autre ami que Will, c'est tout.

Lorsqu'il mentionna le nom de Will, Arthur vit le visage de Merlin s'assombrir, tandis que celui de Theo se remplissait de haine. De toute évidence, ce dernier ne portait pas Will dans son cœur.

- Theo était mon meilleur ami, avant que je ne rencontre Will. Il a quitté Ealdor peu avant que Will n'emménage, d'ailleurs. Je ne l'avais pas revu depuis des années, mais je vous promets de faire attention la prochaine fois, et de ne plus arriver en retard.

- Bien. Et jusqu'à quand reste t-il ?

Je ne sais pas, répondit Theo. Tant que je peux, je suppose.

Il lui lança un air dédaigneux qui mit le roi mal à l'aise, tout en entourant Merlin de ses bras pour le rapprocher de lui, comme s'il voulait signifier à Arthur que Merlin était sien. Il y avait définitivement quelque chose de bizarre chez cet homme.


Pour paraître sympathique, et pour faire plaisir à Merlin, Arthur lui avait accordé le reste de sa matinée. Pendant ce temps, il s'était reclus dans sa chambre, ne pouvant s'empêcher de visualiser le regard de Theo à chaque fois qu'il fermait les yeux. Il ne l'aimait pas. Et il ne voulait pas qu'il s'approche de Merlin. A dire vrai, il avait l'impression que Theo n'avait pas que de bonnes intentions. Pourquoi revenir après tant d'années, après tout.

Plongé dans ses pensées, regardant plus ou moins les deux amis par la fenêtre, il n'entendit pas Gwaine entrer.

Le chevalier, bien curieux de savoir ce qui retenait tellement l'attention de son roi, s'approcha doucement de la fenêtre, pour apercevoir enfin Merlin et Theo.

- Oh, ne soyez pas jalouse, princesse ! pouffa t-il.

Arthur sursauta violamment, et se retourna pour faire à son chevalier.

- Je… Je ne suis pas jaloux du tout !

- Nooon, c'est pour ça que vous espionnez Merlin et son nouvel ancien ami !

- Ca suffit. Que vouliez vous me dire ?

- Simplement vous rappeler que l'entrainement est sur le point de commencer, tous les chevaliers sont prêts et n'attendent que vous.

- Hmm, très bien j'arrive.

Arthur lança un dernier coup d'œil par la fenêtre, puis se rendit à son entraînement.


Lorsqu'il eut fini, il décida de remonter à l'étage, il avait de la paperasse à remplir. Il tomba sur Theo dans un couloir, et tenta de lui lancer un sourire amical, bien que le résultat ne fût que peu convaincant.

- Vous ne m'aimez pas beaucoup, n'est ce pas ?

- Que.. Pardon ?

Theo retint un petit rire, et fixa le roi avec une telle intensité que son sang se glaça. Le jeune homme semblait réellement menaçant.

- Ce n'est rien, je ne vous aime pas non plus.

- Pourquoi ? Vous ne me connaissez même pas.

- Non. Mais je vais vous dire quelque chose, j'ai laissé cet abruti de Will me prendre Merlin, il est hors de question que je refasse la même erreur.

Il avança d'un pas menaçant, qui força Arthur à reculer d'un pas.

- Je vais quitter Camelot, dans moins de temps que vous ne pensez, et Merlin partira avec moi.

- Je ne crois pas, non, lança Arthur en avançant d'un pas, forçant cette fois Theo à reculer. Merlin ne quittera jamais Camelot, il ne me quittera jamais.

- Oh, mon pauvre Arthur, c'est peut-être vrai aujourd'hui, mais qu'en sera-t-il dans quelques jours ? Qu'en sera-t-il lorsque j'aurais fait en sorte qu'il vous haïsse, plus qu'il n' a jamais haï personne ?

- Je pourrais vous mettre en prison pour moins que ça, faites attention à ce que vous dites, je vous le conseille.

Theo éclata d'un rire franc.

- Oh mais faites donc, Arthur. Mettez moi en prison, comme ça je pourrais expliquer à Merlin en pleurant que je ne vous ai jamais rien fait, que vous m'avez jeté ici sans aucune raison, tout simplement parce que vous ne m'aimez pas. Je suis sûr qu'il en serra ravi. Je pourrai également me provoquer quelques bleus, et lui expliquer que vous m'avez brutalisé, qu'en pensez vous ?

Sur ces mots, Theo se dégagea et reprit sa route, non sans bousculer Arthur au passage. Ce dernier resta figé un moment, perdu entre une haine intense, une envie de protéger Merlin et la peur de le perdre.