Bonjour/Bonsoir ~

Oui, faudrait que j'arrête de me lancer dans plein de trucs différents, mais là, j'ai pas pu résister, trop inspirée.

Je m'explique. Pour ceux qui ne le savaient pas, un doujin a été créé avec Hetalia, sur le Titanic. C'était tellement magnifique que j'ai chialé sa race devant, mais là n'est pas la question. J'ai donc décidé d'essayer, moi aussi, de transférer les Nations sur ce bateau. Ce ne sera pas une fic nian-nian cul cul où truc court après machin pendant 10 chapitres, mais plutôt des bribes du film, réécrites pour les personnages d'Hetalia.

Pour l'instant, j'ai 6 scènes de décidées, mais je compte pas m'arrêter à 6, donc tant que j'ai pas l'idée, libre à vous de proposer une des scènes, même si c'est un bout de quelques secondes. Ce film est assez gros quand même 8D

Cette première scène, c'est direct inspiré du dit doujin que vous pouvez trouver sur Youtube. Je m'excuse donc d'avance à la personne à qui j'ai piqué l'idée, même si je doute qu'elle passe ici, m'enfin. Et les personnages, c'est à Himaruya, l'univers à James Cameron ~

Bonne lecture !

Note : Précision, noms humains utilisés, ici, Snäll, c'est Ladonia :'D


Non, il n'arrivait pas à y croire, à ça. Et pourtant, inexorablement, le pont penchait dangereusement, les faisant trébucher, amusant les quelques enfants encore insouciants du danger, qui se laissaient glisser sur la pente. Mais lui, ça ne l'amusait pas, ça lui faisait plutôt peur, ce bateau qui s'enfonçait dans les méandres de l'océan Atlantique. Les gens se pressaient autour de lui, dissimulant à peine leur inquiétude et leur empressement derrière ce masque d'indifférence et de soit disant détachement propre aux aristocrates. Le nez levé, les bonnes femmes fardées et engoncées dans leur gilet de sauvetage lorgnaient les canots, jugeaient leur confort et s'inquiétaient de leurs possessions futiles.

S'il le pouvait, Tino leur foutrait des baffes, à ces femmes. Mais il s'inquiétait plutôt de se frayer un chemin dans la foule, tenant Peter par le bras, bousculant les badauds qui se pressaient près des canots. Berwald, derrière lui, portait Snäll comme un sac à patates, le petit ne marchant pas assez vite au goût du suédois. Tino jetait souvent des regards en arrière, pour s'assurer qu'ils le suivaient encore. Malgré l'interdiction aux hommes de monter dans les canots, le finlandais tenait à sauver ses deux petits. Les faire monter dans un de ces bateaux, leur accorder la chance de survivre à la catastrophe qui se produisait sous leurs yeux ébahis.

Arrivé près du parapet, Tino poussa Peter devant lui, le mettant à l'abri de ces hommes qui criaient à l'injustice, d'autres qui poussaient leurs fiancées en pleurs dans les canots. Tino grimaça. Bien sûr qu'il voulait faire de même, jeter ses petits dans le bateau, qu'ils survivent. Mais l'idée même de se séparer d'eux lui serrait le cœur. Il sentait les larmes lui monter aux yeux, une boule se formait dans sa gorge. Il renifla et reprit contenance, le cœur lourd, il leva les yeux vers Berwald, qui avait déposé Snäll au sol. Les deux garçonnets regardaient les adultes sans comprendre. Pourquoi ils ne montaient pas simplement dans le bateau.

Puis, Berwald sortit quelque chose de sa poche et le posa sur la tête de Tino, avant de l'affubler d'un châle piqué certainement à une femme dans la foule. Incrédule, le finlandais le laissa faire, le regardant avec des yeux ronds. Il ne comprit que quand Berwald ouvrit la bouche, s'adressant à un des officiers de bord dans son anglais approximatif.

« 'ci ! Y'core 'ne f'mme et des 'nfants ! »

Son cœur rata un battement, la bouche ouverte dans une protestation muette, Tino fut entrainé vers le canot. Les yeux fixés sur Berwald, il fut installé sur l'un des bancs de bois, au milieu de toutes ses femmes éplorées, le nez dans leur mouchoir, qui sanglotaient en regardant leur mari, père, fiancé ou frère, parmi les rangs des hommes encore sur le pont. Ce n'est que quand on lui posa Peter sur les genoux que Tino réalisa ce qu'il se passait.

« Berwald ! Non ! » cria-t-il, tentant de sortir du bateau

Le suédois l'attrapa par les épaules et le fit se rasseoir, remettant Peter sur ses genoux. Il donna une couverture à Snäll, assis à côté, et se tourna vers Tino. Un sourire bienveillant ornait son visage d'ordinaire si fermé. Il se redressa et s'éloigna du bord, alors que les officiers amorcaient la descente. Tino déposa Peter à côté de lui et se releva, la main tendue vers le suédois.

« Berwald ! Pourquoi ? Ne fais pas ça ! Monte ! Vite !

_ L'f'mmes et l'fants d'bord, T'no. »

Les larmes aux yeux, Tino pris la main de Berwald, essayant de l'attirer à lui. Qu'est-ce qu'on s'en foutait du règlement, le canot n'était même pas plein ! Il y avait bien de la place pour lui après tout. Snäll et Peter, les yeux ronds, ne comprenaient pas.

« … Papa ne vient pas ? fit Peter d'une voix blanche

_ Nh.

_ Pourquoi ? Pourquoi tu viens pas ? Hein ? brailla Snäll, qui lui, commençait à comprendre

_ Y'a un 'utre c'not p'ur les p'pas. On s's'pare p'ur un p'tit m'ment, j'ste un p'tit m'ment. »

Tino tendait le bras, se raccrochait à cette main froide qu'était celle du suédois, tandis que le bateau descendait lentement. Les larmes dévalaient ses joues à une vitesse folle, alors que Berwald lui souriait tristement, à lui, et aux deux garçons qui le regardaient, ahuris.

« N'les l'ches p's, T'no. » dit Berwald, alors que le bateau descendait encore, et qu'il lâchait la main du finlandais presque debout dans le canot

Tino se rassit, serrant Snäll et Peter contre lui, il laissa échapper des sanglots incontrôlés, les yeux rivés dans ceux du suédois qu'il ne reverrait jamais, et qui venait de les sauver tous les trois.