Possession, tu es à moi

Chapitre 1 Difficile d'être manager

Le temps était des plus mauvais. Personne n'oserait sortir dehors avec cette température. Personne ne serait assez fou pour ça. Sauf que, malgré la pluie torrentielle qui s'abattait brutalement, les Devilbats continuaient de s'entrainer pour le tournoi Kantô.

Cerberos pourchassait Yukimitsu, Monta et Taki, alors que Sena faisait du ladder drill(1). Les linemen, quant à eux, faisaient des pompes depuis une vingtaine de minutes.

-Allez-y fuckin' Mioches! Beugla Hiruma en tirant. Si j'en vois un seul ralentir je...

-Hiruma-kun! S'écria Mamori, complètement trempée.

-Quoi? S'énerva le quaterback. Qu'est-ce que tu veux, fuckin' Manager!

-Arrête! Laisse-les un peu se reposer! Ils vont attraper froid avec ce temps...

Pour appuyer le propos de la manager, on entendit quelqu'un tousser et un autre éternuer.

-Si il y en a un seul qui attrape froid, hurla le blond aux joueurs, je vais lui...

-HIRUMA!

-QUOI?

-Tu vois bien qu'ils sont épuisés! Le sermonna Mamori en posant les poings sur ses hanches.

-Et alors? À ce que je sache, aucun d'eux ne s'est plain! Ils sont gonflés à bloc et toi, fuckin' Manager, arrête de me gonfler et va nous chercher de l'eau.

-Arrête de m'appeler comme ça! S'offusqua la rousse. Et je...

-Va chercher de l'eau, ordonna Hiruma d'une voix ferme. Et apporte-moi un chewing-gum, ajouta-t-il en reportant son attention sur le terrain.

La jeune femme fronça les sourcils, défia le quaterback du regard puis tourna furieusement les talons.

-Sans sucre le chewing-gum, fuckin' Manager, ajouta-t-il.

Encore ce surnom! Ce qu'il pouvait l'énerver! Elle avait beau lui répéter d'arrêter, encore et encore, il continuait.

-Kekeke! Et n'en profite pas pour te goinfrer de choux à la crème, la provoqua Hiruma.

Mamori rougit violemment. Ce n'est pas parce qu'elle aimait les choux à la crème qu'elle s'en goinfrait chaque fois! Elle savait se contrôler, ou du moins, savait quand arrêter! Pourquoi ne la laissait-il pas tranquille à ce sujet? Elle avait le droit de manger ce qui lui plaisait! Tout le monde a un péché mignon, bon sang! Certains aiment le chocolat, d'autres raffolent des onigris, ou encore des tamago yaki(2)...Hiruma, lui, ne pouvait se passer de chewing-gum sans sucre...Elle, c'était les choux à la crème!

La jeune femme entra dans le clubhouse, rouge de honte.

-Ce qu'il peut être énervant! Ronchonna la rouquine en remplissant chaque bouteille d'eau fraîche. J'ai l'impression d'être la seule à se préoccuper de leur santé. C'est bien de s'entrainer pour un tournoi mais il faut aussi penser que si les joueurs tombent malades, ils ne pourront pas jouer!

Les vêtements mouillés et inconfortables, Mamori regretta d'avoir oublié son parapluie. Elle avait cru que l'entrainement terminerait avant que l'averse ne commence. Elle avait eu tort. Ses cheveux lui collaient au visage et sa gorge commençait à picoter, symptôme d'un rhume prochain. Et durant une période d'examens, il n'était pas très recommander de tomber malade...

Avant qu'elle n'est eue le temps de sortir pour apporter les bouteilles d'eau, Hiruma défonça la porte avec un coup de pied et un de ses éternels 'Ya-Ha' et entra dans le club, suivi des joueurs et tous se dirigèrent vers les vestiaires tels des zombies. Couvert de boue, d'eau et de sueur, ils avaient donné tout ce qu'ils avaient.

Maintenant, il ne leur restait de l'énergie que pour prendre une douche et rentrer chez eux afin de se coucher dans un bon lit douillet. Cette simple pensée était pour eux un billet vers le paradis. Le repos, ils l'avaient plus que mérité. Pendant que le capitaine des Devilbats rugissait et pressait les joueurs de grouiller leur saleté de derrière, la manager enfila son éternel tablier rose. Hiruma lui jeta un regard désintéressé avant de lui aussi pénétrer dans la salle de bain.

L'équipe prenant leur douche, Mamori pu prendre leurs vêtements sales et les mettre dans la machine à laver. En prenant le dossard numéro un, une arme tomba à ses pieds. Elle la prit avec précaution et alla la ranger dans le grand placard d'Hiruma.

Elle ouvrit légèrement la porte de la salle de douches et posa un sac de serviettes propres et sèches afin que les footballeurs puissent se sécher. Un petit objet noir attira son attention sur le mur. Un petit fusil y était accroché. Elle soupira bruyamment, prit l'arme et alla la ranger dans l'arsenal du capitaine.

Elle chiffonna des journaux et les inséra dans les chaussures trempées des joueurs dans le but d'imbiber l'eau. Rendu à la paire du quaterback, la jeune femme s'aperçu que quelque chose bloquait dans la chaussure. Elle fit pénétrer sa main et ressortit...une grenade. Mamori grimaça avec irritation. Bon sang, mais c'était quoi cette manie de planquer des armes partout? Encore une fois, elle alla ranger l'engin explosif dans le dépôt d'armes.

Elle entreprit de nettoyer le plancher boueux en passant la serpillère tout en chantonnant. Soudain, son balai heurta un énorme sac noir, à l'aspect assez lourd, en plein milieu de la pièce. Elle l'ouvrit et fronça les sourcils avec exaspération.

-Des armes...,constata-t-elle avec mépris, guère amusée.

Qu'est-ce que ce sac faisait en plein milieu de la pièce? D'où sortait-il? Il n'y était lorsque la rouquine était entrée dans le club. Fichu Hiruma et sa manie de faire apparaître de nulle part, des armes et tout ce qui peut sembler impossible. Il ne pouvait pas les ranger? Il ne pouvait pas se ramasser?

Mamori prit la bretelle du sac entre ses petites mains et tenta de le soulever. Bon sang de bonsoir! Ce qu'il pouvait être lourd. Comment le quaterback faisait-il pour transporter ça? Elle tira de toutes ses forces et il commença à glisser sur le sol. Elle arriva au placard et ouvrit la porte. Comment allait-elle faire pour ranger une besace aussi imposante dans un arsenal aussi rempli? Dans un gémissement de force, elle souleva sac et le poussa dans le placard. Et avant que tout ne s'écroule, elle referma rapidement la porte et s'appuya dessus, épuisée. Ce démon...Elle ne l'oublierait pas de sitôt! Et elle n'allait certainement pas oublier de lui dire ce qu'elle pensait de ses armes cachées un peu partout!

Elle reprit un peu son souffle avant de poursuivre son ménage quand soudain, la manager remarqua un énorme bazooka dans un coin de la pièce.

-HIRUMA YOICHI! Hurla-t-elle.

Dans l'une des douches, on entendit un petit rire luciférien.

Note d'auteur: Alors je remercie tous ceux et celles qui ont lu ce premier chapitre. Il va sans dire que j'aimerais avoir vos impressions et aussi, j'aimerais savoir si vous trouvez les personnages trop OCC! J'ai peur d'être complètement hors contexte car c'est vraiment la première fois que j'écris sur Hiruma et Mamori (J'ai déjà fait de la traduction mais ce n'est pas la même chose xD) Faut dire aussi que ça m'a prit du temps pour publier cette fiction avant que j'ose enfin! J'avais peur de ne pas bien retranscrire leurs caractères et leurs habitudes. Donc j'attend vos suggestions et impressions (Et oui, je vous en demande beaucoup hein? ^^' Mais...dites-vous que c'est pour le bien de mon petit coeur terrifié)

(1)Le ladder drill c'est la petite échelle parterre. (Nous la voyons dans l'épisode 2 de l'anime ^^)

(2)Les tamago yaki sont des omelettes japonaises (plus sucrées que les omelettes normales) et qui se mangent avec des sushis :)