Un abécédaire Reborn!, qui aurait cru que je le ferai ? Pas même moi..

Grand merci à ma aho-kohai ! Chapeau ! Tu as réussis à me corriger ! Un projet que j'aboutirais rien que pour tes yeux *-*

Les persos ne m'appartiennent pas !

Rating : T ?

Bonne lecture !


Selon certaines personnes, Amour équivaut à Haine. Pour d'autres, elle équivaut à Bonheur, ou encore Souffrance.

Et dans ce cas là, l'amour n'est que pure Illusion.

Prenons Mammon dans le rôle d'Illusion, Belphegor dans celui de Souffrance, Yamamoto Takeshi dans celui de Bonheur ainsi que Gokudera Hayato dans celui de Haine.

Chaque personnage a sa propre vision de Amour.

Jour 1: Interview numéro un.

Mammon alias Viper, Arcobaleno de la Brume et membre de la Varia...Action !

Nous avions décidé, de l'interviewer et la première chose qu'il put répondre à la question « Quelle est ta définition de l'amour ? », fut ceci:

« L'amour n'est que pure illusion. La preuve; notre Boss bécote avec cet idiot de Squalo. Il n'y a rien entre eux, que du physique. Et le physique s'approprie également à l'argent. Offrir son corps pour de l'agent, vendre les organes ou encore vendre l'humain en esclave. L'argent, un bien matériel, qui a une odeur. Une odeur digne d'un aphrodisiaque. La sensation de se sentir riche, rien de plus beau, de plus jouissif.

_ Oh.. Euh.. Es-tu déjà tombé amoureux ? »

Et il tiqua. Je regardais mon acolyte aux cheveux flamboyants, qui notait toutes réactions ou réponse du Varia. Bien sûr il leva un sourcil avant de lever son stylo à l'air. Il nota rapidement quelques mots et posa son regard rouge vers Mammon qui ne voulait pas répondre.

« C'est évident. »

Le flamboyant s'apprêtait à écrire sur son calepin quand il fut stoppé par la réponse immédiate du Varia:

« Ce fut un jour d'anniversaire, le mien, exactement. Mon grand oncle, m'avait offert, pour mes dix ans une liasse de billets violets. »

Il se stoppa, inspira grandement essayant de cacher ses rougeurs. Enma lança un regard perplexe vers l'homme aux airs androgyne et continuait d'écrire en même temps.

« Il y en avait environ une trentaine, avoua-t-il la voix tremblante. Cette couleur, le violet, est la couleur de mon Salut. Ces billets m'ont envoûté, tel une illusion. Et j'en suis tombé amoureux. L'illusion de ces billets. »

Terriblement malsaine, son histoire.

Je me raclais la gorge et ris. Nerveusement.

« Eh bien ! Que dire...C'est génial !

_ Ne te fous pas de lui, Tsunayoshi, murmura mon acolyte en mordant le bout de son stylo.

Je me tendis encore plus et tournai lentement la tête vers le Varia qui avait l'air mal. Non, il allait bien. Il était juste en plein fantasme.

_ Quelle est la nature de votre relation, à Belphegor et toi ? »

Il se stoppa net dans ses fantasmes, dévisagea de haut en bas Enma qui ne cilla pas, et qui s'était même penché, ne voulant rater aucun son qui allait s'évader de la bouche de l'illusionniste. Je doute -en posant mon avis- que leur relation s'arrête en camaraderie. Vu les manies quelques peu étrange du prince, ça ne m'étonnerais même pas de savoir qu'il y avait -qu'il y a- un petit extra.

« Je ne répondrais pas à cette question. »

Bien sûr, il était intelligent, ce Varia. Il n'allait tout de même pas révéler sa vie sexuelle à n'importe qui, même si je ne suis pas n'impo-

Si, je suis quand même le Decimo, celui qui a eu la chance d'avoir Xanxus aux fesses. Soit dit en passant, il ne m'a pas trop ennuyé ces cinq dernières années. Je peux donc m'estimer heureux. Et malchanceux.

« C'est dommage. »

Et il s'assied correctement sur sa chaise, jouant avec son calepin.

« C'est pour cela que tu aimes autant le violet ? A cause de ces fameux billets violets Européens ?

_ Mon style vestimentaire n'a rien à voir avec cela, idiot.

_ Admettons. Belphegor est le Seme ou le Uke ?

_ Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, avorton.

_ Admettons. Que dirais-tu si je t'offrais trente millions de yens ? »

L'arcobaleno sauta de sa chaise et se téléporta rapidement près d'Enma qui gardait son visage de marbre, malgré les secousses que Viper -on va l'appeler ainsi hein- produisait sur son corps.

« Où ça !? Où est-ce que tu les caches !?

_ Eh bien, si tu me dis qui est le Uke je te les offrirais avec mon plus profond dévouement.

_ C'est Belphegor. Aller, donne ! »

J'ouvris en grand la bouche face à cette révélation. En vérité, ce qui m'a le plus surpris, c'est la facilité déconcertante avec laquelle Viper a tout déballé juste après qu'Enma ai mentionné « trente million de yens ». Est-ce que cela se reproduira un jour, dans d'autres circonstances bien plus graves ? Je me le demande.

Finalement, cette première interview s'est bien passée. Enfin, pas pour Viper, qui comprit environ une demie-heure après la feinte du Shimon. Enfin, c'était prévisible. Demain, nous allons interviewer le Uk- non, je veux dire l'auto-proclamé prince. Je ressens déjà l'épuisement que va nous affliger ce sale gosse de riche.

Viper alias Mammon: Illusion

Jour 2: Interview numéro deux.

Nous nous sommes rendu, avec Gokudera-kun -Enma étant à l'hôpital- au QG Varia Japonais au début de l'après-midi. Jusque là, rien d'anormal. Il faisait même très beau, le ciel était dégagé.

Une bonne journée pour se promener.

Bref, nous arrivions devant la grille d'entrée, quand soudain -je m'y attendais- deux boules de feu se dirigèrent à toute vitesse vers nous.

« System C.A.I.. »

Et Gokudera-kun activa son bouclier. Je savais qui était l'auteur de ce coup.

Je repérais un scintillement, dû à une fenêtre ouverte et le vit assit sur le bord de celle-ci, me fixant -je le vois plus me faire mourir quarante-six fois par le regard que me fixer..- et souffla sur la fumée sortant de ses deux revolvers et s'en alla. Je suppose qu'il me saluait. Cinq années de paix parties en même temps que cette fumée..

« Connard. »

Gokudera-kun n'a pas perdu de son si beau langage poétique durant ces dix dernières années. Vraiment.

Nous pénétrons donc -enfin- dans ce QG que je maudis désormais. Personne. Il faisait noir, aucun volet n'était ouvert.

« Ushishi.. »

Mon gardien sortit par pur réflexe -j'aurais tendance à dire par pure envie de meurtre contre notre hôte- ses bâtons de dynamites et les alluma miraculeusement. D'ailleurs, après toutes ces années, je ne sais toujours pas comment il arrive à les allumer sans briquet ou allumettes.

« Saleté princière !

_ Qu'est ce que cette chose fais là ? me demanda Belphégor en montrant lee fumeur excentrique à ma droite. Je pensais qu'il y aurait l'autre sale gosse, shishi..

_ Il eut un empêchement de dernière minute, dis-je en me mettant en travers de l'autre gigolo à dynamite qui se calma bien vite. Mettons la rancœur de côté, veux-tu ? »

Il minauda un « sale gosse » avant de rire et de nous inviter dans son « jardin royal ». Il y dégageait une telle chaleur, que ses joues rosirent bien vite. Pas mal.

Il s'assit négligemment sur sa chaise, posa délicatement ses fines jambes sur la table où trônaient trois jus de fruits, esquissa un sourire lui étant propre en nous montrant du doigt les deux chaises en face de lui.

« Faites comme chez vous.

_ Ta gue-

_ Merci. »

Je lui offris un sourire bienveillant tandis que le fumeur sortit une de ses nombreuses cigarettes ainsi qu'un briquet. Il défit la loi de la nature, ma parole.

Belphegor, prince déchu et Gardien de la Tempête Varia..Action !

« Bref, ta définition de l'amour, crétin, souffla-t-il entre deux bouffées de fumée.

_ Ushishi..c'est vraiment moche l'amour niait. C'est dégueulasse et donne envie de tuer. Non pas que je suis sadomasochiste. En fait, si. Le fait de souffrir me stimule. Je me nourris de souffrance faite aux autres ainsi que faite à moi même. Je me fais souffrir. Je m'aime !

_ C'est pas nouveau, souffla le fumeur en passant sa main dans ses cheveux.

_ Tais-toi. Quand le prince fais son monologue, une sous-merde comme toi n'a même pas le droit de respirer.

_ Tss.. »

Je lui adressais un sourire, l'incitant à continuer, lançant par la suite un regard désolé au fumeur vexé. A la place d'Enma, il notait tout ce que venait de dire le blond.

« Où en étais-je ? Ah ! Shishi..Donc, pour moi, l'amour n'est que souffrance et désespoir, surtout lorsqu'on connait son orientation sexuelle. Je veux dire, c'est beau de faire souffrir une femme. Elle remplira son rôle en silence. Oh pardon, en chialant comme la petite pétasse qu'elle est. Je hais les femmes..Satisfait ? »

Je hochais la tête. Surprenant.

« Et comment comptes-tu trouver ta princesse ?

_ Bah voyons, il déteste les femmes, il vient de le dire, Decimo.

_ Tais-toi et écoutes paysan. Il ne peut y avoir dans cette terre deux princes ! Siel est mort parce qu'il a essayé de me piquer la couronne. Ma princesse sera obligatoirement un homme soumis. Comme Fran. »

Gokudera-kun jeta sa cigarette sur le gazon et lança un regard mauvais au lanceur de couteau qui souriait à pleine dent. Il croisa les jambes et sourit lui aussi. Narquoisement.

« Cool. Mammon a dit, d'après ce petit carnet que tu étais le Uke. Je peux donc en conclure, que même si tu te casais avec un mec, tu sera obligatoirement le soumis. Et donc la princesse.

_ Ushishishi..Baka..je le tuerais tout simplement. »

Mes yeux s'illuminèrent à ce moment précis. Belphegor est un cas intéressant !

« Même si tu l'aimes à en mourir ? dis-je en posant brutalement les mains sur la table le faisant sursauter.

_ Pourquoi pas ? me lâcha le blond en grinçant des dents. Puis, d'où est-ce que ça sort, ça ? »

Il montra le carnet que mon acolyte agitait maladroitement, le narguant.

« C'est ma première interview. Donc tu a eu une relation avec Mammon ?

_ Pff..Tu ne sauras pas un gramme de cette histoire.

_ Enfoiré ! Réponds au Decimo ! »

Il allait se jeter sur notre hôte lorsqu'une énorme masse noire, sortit de nul part apparut devant celui-ci.

« Bel-sempaaai, vous aviez dit dix minutes. Et ça en fait onze. »

C'était Fran. Hayato -faudrait bien que je l'appelle par son nom un jour où l'autre- se rassit, pas apeuré pour un sou, observant chaque faits et gestes du blond face aux jeune homme au chapeau de grenouille. D'ailleurs, il tourna la tête vers Hayato et se posta à côté de lui.

« Oh, une interview ? »

Et mon bras droit sursauta en lâchant un « Maman » très audible et en rougissait. Oh la honte..

« Je peux y participer ?, demanda le détenteur de chapeau-grenouille de sa voix morne.

_ Ce n'est pas encore ton tour, lui dis-je tout sourire.

Je l'apprécie, l'élève de Mukuro. Pas aussi bizarre que lui. Et la grenouille s'assit près de son sempai. Celui-ci tourna la tête vers lui, l'air assez gêné. Comme s'il ne voulait pas qu'il... Oh oui !

« Cela fait combien de temps que vous êtes ensemble ? »

De son visage impassible, l'illusionniste regarda son amant et celui-ci eu un rictus mauvais. Sa lèvre du bas tremblait.

« Si jamais on te le demande, tu diras que tu ne sais rien crétin !

_ Ce n'est pas-

_ Shiiiiii, fit Belphegor en sautant presque sur le plus jeune, mettant sa main devant sa bouche. Je maintiens ma réponse. »

Hayato, se stoppa d'écrire et me lança un regard prévenant. Puis ses pupilles émeraudes se dirigeaient vers la fenêtre où se trouvait Xanxus quelques minutes avant.

Rien de bien alarmant, juste un homme ressemblant fortement à Squalo qui s'est agrippé à la fenêtre. Belphegor tourna la tête vers le requin et eut un petit sourire mesquin.

« Shishi, le boss en avait marre de faire du lancer d'objet donc il a essayé avec le stupide capitaine et ça lui a plu.

_ Il est con ton boss. »

Personne ne prit en compte la remarque de mon -stupide ?- bras droit. Il roula des yeux et griffonna des mots sur le calepin.

« Une dernière question, et réponds franchement s'il te plaît. »

Comme pour montrer son ennui, notre invité du jour posa sa tête sur ses mains et ne sourit pas. Fran, à ses côtés semblait... En fait j'hésite entre l'ennui et l'indifférence, parce que ce n'est pas pour dire, mais il tient très bien le masque d'impassibilité.

« Tu n'as pas nié avoir de relation avec Mammon. Mais tu n'as pas non plus nié celle que tu vis en ce moment avec Fran, tu nous l'a même affirmé et-

_ Ushishi, j'ai rien affirmé crétin. »

Prêt à l'assassiner moralement Hayato eut juste le temps d'ouvrir la bouche que je continuais :

« Les critères de sélection ont-ils été les mêmes ? » lui demandais-je en soupirant.

Et la seule réponse que je pu récolter fut un haussement d'épaules. Hayato releva lentement la tête et se mordit la lèvre inférieure. Pitié, faites qu'il ne dise rien..

« Bon, on se casse. »

Un grand sourire illumina la face psychopathe du prince. Je frissonnais un bon coup. Un sourire qui se voulait rassurant, mais qui faisait encore plus peur. Il devrait aller consulter un psy. Ça lui ferait un bien fou. On se leva donc sans attendre la permission du blond. D'ailleurs, sa bouche formait un petit rond.

« Déjà ? Ce fut bien rapide, ushishi..

_ Tout comme vous, sempai. »

Sans vraiment le vouloir, je pouffais en regardant mon bras droit qui commençait à sortir une autre cigarette de son paquet, un grand sourire -rare était de voir Hayato ainsi- aux lèvres. Ne prenant absolument pas en compte la dispute des deux amoureux refoulés, nous nous en allions, hors du jardin. Nous avions même croisés Lussuria en pleine séance de beauté. A sa place je n'oserais pas me montrer aux autres, mais bon, chacun fait ce qu'il veut.

En bref, une interview bâclée à cause d'un antisocial qui en avait ras-le-cul de la face princière du Varia. Ce n'est pas Bel qui a été le plus fatiguant, en fin de compte.

Et bien ! En espérant que demain ne sera pas un jour regrettable.

Belphegor: Souffrance

Jour 3: Interview numéro trois.

Gokudera Hayato, Gardien de la Tempête Vongola...Action !

« Non ! »

Mukuro soupira, croisant ses bras avec une moue boudeuse, secouant négligemment le calepin qu'il tenait.

« Même pour le bien de Tsunayoshi-kun ? »

Et il tiqua. Violemment. Son regard émeraude se posa sur moi, je lui montrai mes deux pouces levés avec un grand sourire et il accentua son air renfrogné.

« Je ne peux pas ! Même pour vous Decimo ! C'est... trop pour moi !

_ Je ne te poserais qu'une seule question, si c'est ce qui te perturbe ! Juste pour avoir un petit mot de la part du célèbre bras droit du parrain Vongola.. »

Il gesticulait sur sa chaise, réprimant un sourire commençant à jouer avec une de ses mèches du devant.

Je jetais un coup d'œil à mon Gardien de la Brume qui fredonnait un air, tout en admirant la fenêtre à ses côtés.

« Je sais pas... dixit le fumeur se faisant désirer. Je ne pense pas être à la hauteur pour, Decimo.. »

Le ton de voix qu'avait employé Hayato mit la puce à l'oreille de l'illusionniste, qui eut un sourire pervers, ses yeux vairons reflétant une incroyable curiosité. Je pense avoir fait le bon choix, en le prenant comme reporter.

« Kufufu...

_ Euh, Mukuro ?

_ Amour ? demanda la tête d'ananas en s'intéressant soudainement à son homologue qui ne lui répondit même pas.

_ Je suis désolé, Decimo mais je ne peux pas. »

Il me salua poliment et grommela un « connard de fétichiste d'ananas » avant de franchir la porte de mon bureau.

« Je trouve, cher Tsunayoshi-kun, que ton Gardien de la Tempête est le plus idiot après Kyouya. Tu n'es pas d'accord avec moi ? »

Gokudera Hayato: sans résultat. Cas décevant.

Jour 4: Interview numéro quatre.

Hayato fulminait. Depuis le départ, il ne voulait pas de ce projet d'interview visant les sentiments, malgré que son tour soit déjà passé. Une chose ne lui plaisait pas dans ce thème. Je le sens. Mais on s'en contre carre ! Je dois absolument faire ces interview, pour mon bien ! Euh..Je veux dire le bien de tous !

Et là, on se retrouve dans l'appartement de l'ancien joueur baseball.

Sans commentaires..

Non, sérieusement, je préfère rester silencieux devant tout ce bazar. Des boxers, chemises pantalons chaussettes à terre. Je ne suis pas aussi bordélique. Enfin, Reborn m'a un peu cadré là-dessus... Mais là n'est pas le soucis ! Hayato vit avec lui, cela devrait être bien plus propre.

Mes yeux se dirigèrent automatiquement vers le cendrier du fumeur.

Sans commentaires.

D'un mouvement de tête, l'argenté me montra le canapé et s'y installa en sortant son paquet. Et c'est au même moment que choisit Yamamoto Takeshi pour entrer dans la salle. Il haussa d'abord un sourcil avant de rire au point de tomber par terre et de carrément suffoquer.

Je ne comprendrais jamais rien aux comportement de mes Gardiens. Tous aussi bizarres.

« Alors c'était vraiment sérieux !, constata le brun tout en se tenant le ventre, essuyant une larme qui s'échappait de ses yeux. Un grognement s'en suivit.

_La ferme ! De toutes les façons, t'y passes ! »

Takeshi se releva lentement, alla s'asseoir sur le canapé aux côtés du stressé de la vie -faut se l'avouer- et lui adressa un sourire digne de lui. Il lui caressa la joue, dégageant une de ses indomptables mèches argentées avant d'y déposer un baiser.

« Je m'y attendais, Haya-chan. »

Et celui-ci le rejeta, violemment et partit en trombe dans la cuisine, pour chercher une chaise. Il la posa en face du sabreur et lui lança un regard assassin. Pas très démonstratif à ce que je vois.

« Decimo, on commence ?

_ Et bien, à toi de poser les questions Hayato. »

Je sentis son regard me percer. Désolé, c'est pour le bien de cet interview. Enma m'a vraiment arrangé sur le coup. Je le remercierais plus tard comme il se doit.

Yamamoto Takeshi, Gardien de la Pluie Vongola...Action !

Le Gardien de la Tempête se racla la gorge n'oubliant pas de me lancer un autre regard mauvais pour la route et fixa le brun d'en face. Je m'asseyais par terre, impatient d'entendre ce qu'allait lui dire son potentiel petit ami.

« Sérieux..pesta-t-il. Q-Quel est ta définition de.. Decimo je-

_ Veux-tu passer un stage de six mois chez les Varia avec un Bel des plus chiants comme coéquipier ? lui demandai-je.

_ Quel est ta définition de l'amour sombre crétin ? »

Voilà la menace parfaite faisant taire les idiots.

Le dit crétin rit doucement et croisa les bras, son regard se changea, plus sérieux et il,fronça légèrement les sourcils.

« Donc c'est ce thème... Et bien. Un immense sentiment qui se partage, à deux comme à plusieurs. Synonyme de bonheur. En clair, c'est ce que je vis avec toi, Hayato. Même si quelques fois je doute un peu. Tu n'es pas très démonstratif tu sais, c'est pas si facile, haha !

_ Tu t'égares, idiot. »

Il abandonna rapidement l'air idiot qu'il arborait quelques secondes plus tôt et grimaça.

« Pas totalement. Ma définition de la l'amour est ce que je ressens quand je suis avec toi, ce que je vis avec toi. Tu nies toujours, mais je sais que tu en es bien conscient. Je ne sais pas si tu en as marre de m'entendre te le dire, mais de mon côté j'attends toujours le moment où tu me le diras enfin. Je t'aime Hayato. Dans mes rêves les plus fous, je te vois. Tu me souris, l'air heureux, sans cet air renfrogné sur ton doux et si joli visage. Tu sais, il m'inspire, ce rêve. C'est ce qui me rend si joyeux. Ça fait trop mielleux comme déclaration, mais je tenais à te le dire.

_ C'est amplement suffisant, Takeshi, lui dis-je en souriant. Avant Hayato, tu es déjà tombé amoureux, ou bien est-ce le contraire ? »

Il posa son regard sur son petit-ami, semblant être prit dans une profonde réflexion. Ou peut-être dans son mutisme habituel. Il reporta ensuite ses prunelles caramelles presque éteintes vers moi et comme pour le motiver, je lui souris.

« Non.

_ Oh...

_ Quelques semaines après avoir rencontré Hayato, j'ai su qu'il y avait quelque chose de nouveau en moi. Je ne tenais pas particulièrement à ma vie. Mais, j'ai trouvé un motif de survie; lui et le sourire qu'il daignera enfin m'adresser. Il n'a pas eut une enfance facile. Je conçois. J'attends juste qu'il m'ouvre un peu son cœur, si ce n'est pas déjà fait.

_ Comme tu l'as dit plus tôt, tu es dans le doute. »

Il se gratta négligemment la tête, ébouriffant un peu plus ses cheveux, un sourire gêné à l'appui.

« Assez ouais... Mais bon, je ne lui montre pas. Je préfère faire comme si de rien était. C'est bien mieux ainsi. »

Takeshi. J'ai eu le temps de le connaître en dix ans. Et le voir aussi souriant en me racontant ces choses, me donne la chair de poule. Ses iris fuyaient les miennes, tandis qu'il commençait à jouer nerveusement avec ses doigts, souriant toujours. Il baissa ensuite la tête avant de dire dans un murmure:

« Comme quoi, pour être heureux il faudrait d'abord passer par la case souffrance.

_ Derrière le bonheur, le malheur.

_ Exactement ! »

Il releva subitement la tête, comme pris d'une illumination.

« Je-

_ C'est fini pour aujourd'hui. »

Hein ? Je tournais la tête vers un Hayato visiblement irrité. Il se releva ne daignant adresser un quelconques intérêt à Takeshi avant de s'en aller, non sans claquer la porte. Mais qu'est-ce qui lui prenait ?

Takeshi se leva à son tour, rangea la chaise sur le côté, en fixant un point imaginaire, souriant tristement comme si cela était... habituel ?

« Il le fait souvent ?

_ Hein ? Comment ? »

C'est avec des yeux embrumés qu'il me fixa ahurit, une larme coulant le long de sa joue. Il s'empressa de l'essuyer et d'esquisser un sourire se voulant joyeux, reflétant malgré tout un mal-être profond.

Je ne sais pas ce qu'il se passe entre les deux, mais ça m'a l'aire d'être une histoire bien plus sérieuse qu'il n'y paraît.

Il passa sa main sur son front, remontant jusqu'à ses cheveux, grimaçant.

« Tu ne vas pas croire ce que vais te dire, mais je suis jaloux. »

Il porta son attention sur la commode devant lui et ne bougea plus. Il souriait nerveusement, ses mains tremblaient.

« Oui. Jaloux de toute l'attention que te portes Hayato. Tu sais, j'ai toujours eut envie qu'il me regarde, avec ce même intérêt. A chaque réunion, malgré que je sois en face de lui, il n'a d'yeux que pour toi. J'ai comme l'impression qu'il s'éloigne de moi, petit-à-petit, qu'il glisse d'entre mes doigts. Je ne suis même pas sûr de dire qu'il m'appartient. Je ne sais même pas si on ressemble à un vrai couple. Cela n'a pas vraiment d'importance en fait. La chose la plus conne de cette putain d'histoire est que je suis jaloux. Jaloux de toi, Tsuna. Tu es un homme bien chanceux. »

Mains dans les poches, le regard dans le vide, il s'en alla hors du salon.

Je pris le calepin et rectifia ce que j'avais écris au début:

Yamamoto Takeshi: Bonheur

à

Yamamoto Takeshi: Illusion, souffrance, haine et bonheur.

Dire que Takeshi est un assemblage de tout ces sous-thèmes.

BONUS

Tamponnant quelques dossiers par-ci par-là, le jeune parrain ne se doutait pas en entendant la porte toquer que la vie de l'un de ses Gardiens était en plein changement, tout comme la sienne.

Il eut à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'un Hayato furibond pénétra dans la pièce.

« Qu'est-ce qu'il vous a dit ?! »

Tsunayoshi lui lança un bref regard, continuant de tamponner dossiers sur dossiers. L'argenté faisait les cents pas, hésitant entre s'asseoir et fusiller du regard son bien aimé boss ou bien se défouler contre un mur. Croisant par la suite les émeraudes de son bras droit, Tsuna comprit que quelque chose n'allait pas. Il posa donc son tampon et observa calmement le comportement impulsif du fumeur.

« De quoi me parles-tu ? »

Feinter n'était pas la meilleure des options. Il le savait. Mais le fumeur n'y prêta pas attention dénouant de sa main tremblante sa cravate.

« Ce crétin ! Qu'est-ce qu'il-

_ Rien qui pourrait t'intéresser. »

Un moment pénible à passer pour le brun. Il n'aimait pas vraiment mentir, mais pour le bien des deux amants, il se devait de ne pas intervenir. L'argenté ouvrit grandement la bouche, la referma immédiatement et inspira fortement, serrant les poings. Il frappa sur le bureau, rapprochant sa tête de celle de Tsuna qui ne bougea pas d'un pouce. Ils se regardaient dans le blanc des yeux. L'un avec un air de défi et une aura meurtrière en prime, l'autre l'air serein sans mauvaise intention.

« Je ne lui suffit plus, c'est ça ? »

Sa voix se brisait et le jeune boss frissonna. Il fronça ensuite les sourcils tandis que Gokudera recula, les joues rosies par la colère, ses yeux lui piquaient affreusement.

« Il a décidé d'offrir ce sourire à un autre. Et cet autre, c'est vous. »

A suivre...


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