Ma petite note: Voilà mon idée; faire 4 OS 100 % Bellarke, chacun se situant dans une saison de l'année différente! Dîtes-moi si vous trouvez que c'est une bonne idée !
Clarke était glacée. Elle avait beau se rouler en boule dans sa veste légère, se tourner et se retourner dans tous les sens, elle n'arrivait pas à oublier cette sensation de froid qui la dévorait et la maintenait éveillée. Il faut croire que donner toutes ses couvertures aux autres n'avait pas été une si bonne idée en fin de compte. Malgré tout, elle ne le regrettait pas; certaines personnes du camp en avait beaucoup plus besoin qu'elle et ce n'était pas une nuit d'hiver qui allait l'achever. Si elle avait réussie à tenir tête aux Terriens, elle n'allait pas se laisser démonter par une pauvre chute de neige qui s'attardait plus que nécessaire. Clarke inspira et expira longuement, essayant de se convaincre mentalement que non, elle n'avait pas froid, et que non, le camp n'était pas enseveli sous une tempête de neige depuis ces deux dernières semaines. Peut-être que si elle arrivait à faire comme si tout allait bien alors que tout allait mal, elle arriverait à se convaincre elle-même ? Clarke agrippa sa taille comme elle essayait de se recouvrir et de se protéger du froid en formant une sorte de carapace humaine avec son corps, mais cela ne fonctionna pas. Une énième tentative qui échouait…Tentant le tout pour le tout, Clarke se mis en tête qu'une fois qu'elle dormirait, les –trop- bases températures ne l'atteindraient plus.
-Clarke? Demanda une voix qui lui parût lointaine, à moins que ce ne soit elle qui était encore plongé dans son sommeil.
Elle se sentait bizarrement engourdie, mais elle ignora cette sensation nouvelle, ravie d'avoir vaincu le froid.
-Clarke! Hurla une nouvelle fois Bellamy, paniqué et à bout de souffle.
Elle décela une certaine impatience dans sa voix (à moins que ce ne soit de l'inquiétude ?), comme si cela faisait plusieurs minutes qu'il l'appelait.
Aussi étrange que cela paraisse, elle avait toujours l'impression que sa voix était quelque part, très loin d'elle alors qu'elle pouvait ressentir le souffle de Bellamy contre sa peau, qui se hérissait aux moindres courant d'air, aussi léger soit-il. Elle essaya d'ouvrir les yeux, mais elle se sentait si faible et fatiguée que le moindre effort se transformait automatiquement en véritable calvaire pour elle, ce qu'il fit qu'elle renonça.
-Bon sang, tu es gelée ! Pesta-t-il quand ses deux mains calleuses parcoururent le visage, puis les épaules dénudées d'une Clarke toujours roulée en boule sur elle-même.
"Gelée" avait-il dit? Mais pourtant elle se sentait tout le contraire. Une sorte de chaleur avait même commencé à se frayer un chemin dans son abdomen, se propageant depuis le haut de sa tête jusqu'à la plante de ses pieds. Elle avait aussi l'impression que son coeur était libérer de tout le stress qu'elle avait pût subir durant ces derniers mois car il battait de plus en plus lentement, et que sa respiration était plus dégagé car elle respirait de moins en moins souvent, sans pour autant ressentir les effets du manque d'oxygène.
En fin de compte, elle ne s'était jamais sentie aussi bien et sereine de sa vie et elle ne comprenait absolument pas l'agitation de Bellamy. Si seulement elle avait assez de force pour lui dire de se calmer.
-Restes avec moi, lui murmura-t-il, presque suppliant, tout en s'agenouillant près de sa codirigeante, qui jusque là était étendue inerte à même le sol.
Pourquoi est-ce qu'il lui disait cela? Il ne voyait donc pas qu'elle était juste fatiguée et que son corps ne demandait qu'à dormir?
Dormir...Cette pensée lui semblait si séduisante et attrayante, surtout depuis que Bellamy venait tout juste de soulever le haut de son corps et de la prendre dans ses bras.
"Rien de mieux que de s'endormir entre ses bras" songea Clarke, conquit par cette idée qui lui trottait en tête depuis pas mal de temps.
-Je t'en supplie...marmonna Bellamy tout en plongeant son menton dans la chevelure dorée de Clarke, qui était médusée.
Qu'est ce qui arrivait à Bellamy? Pourquoi ne se rendait-il pas compte qu'elle allait parfaitement bien? Clarke voulut le rassurer en lui disant qu'elle était juste fatiguée, mais tout ce qui sortit de sa bouche fût un bruit de respiration rauque. Depuis quand sa gorge lui faisait aussi mal ? C'était comme si l'air qui traversait sa trachée la brûlait au moindre contact.
-Clarke? Demanda-t-il, ne sachant pas s'il venait juste de rêver.
D'après lui, elle devait être en pleine crise d'hypothermie et jusque là, il pensait qu'il était arrivé trop tard pour la sauver, mais ce bruit étrange qu'elle venait de faire en essayant de respirer signifiait tout le contraire.
Il y avait toujours de l'espoir.
Bellamy arrêta de réfléchir et il souleva Clarke, qu'il calla entre ses deux bras. Il se précipita à l'extérieur de sa tente pour rejoindre la sienne, là où il savait qu'il y avait assez de couverture pour la réchauffer, si toutefois il arrivait à temps.
Pour une fois que la générosité de Clarke lui semblait être une mauvaise chose. Pourquoi il ne lui avait pas proposé de rester avec lui cette nuit ? A l'heure qu'il est, elle serait sûrement en pleine santé, et peut-être qu'ils se seraient laissés aller à quelques caresses sous la couette.
Dehors, la neige tombait par des rafales de gros flocons, et une sorte de blizzard épais commençait à s'installer à l'extérieur du camp. Heureusement que Bellamy connaissait le chemin entre sa tente et celle de Clarke par coeur à cause du nombre de fois où il avait dût faire l'aller-retour, car sinon, il n'aurait jamais sût vers où se diriger.
Bellamy poussa le voile qui recouvrait l'entrée de sa propre tente et il s'y engouffra avec le corps de Clarke entre ses bras musclés.
-Ne meurs pas, il lui demanda même s'il savait qu'elle ne pouvait pas l'entendre ou lui répondre.
Il posa délicatement son corps sur sa couchette toujours tiède, où il était encore en train de dormir quelques minutes auparavant, et il songea qu'il avait eu de la chance de s'être fait réveiller par les bruits de la neige s'abattant contre sa tente. Dieu seul serrait ce qu'il serrait advenue de Clarke sinon.
Ainsi que de moi, songea-t-il, pensif.
Si elle mourrait, ce serait comme de perdre la moitié de lui puisqu'il passait maintenant toutes ses journées avec elle, à réfléchir aux divers problèmes que rencontrait leur campement, ainsi qu'à filtrer ensemble pour oublier que tout ce qui n'était pas l'autre et laisser toutes leurs emmerdes de côtés. Si elle n'était plus là, il lui serrait impossible de ne pas sombrer dans un mécanisme d'autodestruction, y plongeant le reste du camp avec lui.
Il lui retira sa veste, son T-shirt et son pantalon car ils risquaient de l'empêcher de se réchauffer tout en évitant de trop la regarder. Il ne lui manquait plus qu'il se mette à visualiser son corps à moitié nu à chaque fois qu'ils se parleraient à l'avenir… Il ne savait que trop bien que de très nombreux accidents inopportuns pouvaient arrivés avec ce genre de pensées et d'image. Il la recouvrit avec la seule couverture en fourrure dont il disposait, puis il s'installa à ses côtés, glissant à son tour sous la peau d'ours, assez grande pour recouvrir leur corps. S'il avait sût que la première fois que Clarke serait dans son lit serait à cause d'une crise d'hypothermie. Il posa sa main contre le visage de Clarke, mais rien à faire, sa tête d'ange était toujours aussi glacé.
Qu'est-ce qu'il était censé faire si même les couvertures n'étaient pas assez chaudes pour la garder en vie? Le temps qu'il appelle quelqu'un, elle serait déjà morte de froid. Bellamy commençait à désespérer quand une idée saugrenue surgit dans son esprit. Rapidement, il ôta son haut et son pantalon, afin d'exécuter son plan et il les jeta quelque part dans la pièce.
Allongé sur le côté, il plaqua son corps contre celui de Clarke, aussi allongée dans cette position. Son torse brûlant contre sa poitrine gelée, ses jambes chaudes s'entremêlant aux siennes qui étaient toutes aussi froides que la peau de son visage... Bellamy passa une de ses mains dans le dos de Clarke et il le caressa rapidement dans l'espoir de la réchauffer.
Il se fichait de savoir si elle allait se réveiller alors qu'il était en train d'être aussi proche d'elle et qu'elle lui faisait la tête car elle ne lui avait pas donné son consentement, tant qu'elle se réveillait, c'était tout ce qui lui importait.
-S'il te plaît...implora Bellamy, alors qu'il enfouissait une nouvelle fois sa tête dans le cou de Clarke.
Il n'avait pas l'impression que son corps se réchauffait, au contraire, la sensation de froid avait commencé à envahir le sien. Malgré tout, quand il entendit la faible respiration de Clarke, aussi irrégulière et presque indistincte soit-elle, il comprit que s'ils restaient l'un contre l'autre, elle passerait la nuit. Il s'accrochait un peu plus à elle car il ne voulait pas la laisser partir après l'avoir presque perdue. Et même si personne ne saurait jamais ce qu'il s'était passé entre eux cette nuit, a part lui, il s'en fichait, car lui ne pourrait jamais l'oublier.
Clarke battit faiblement des paupières, qui refusaient de s'ouvrir devant la lumière du jour, aussi faible soit-elle, avant de se sentir rougir instantanément. Elle ne se souvenait pas de s'être mise en sous-vêtement avant de s'introduire dans le lit de Bellamy. En fait, elle ne se souvenait de rien d'autre que cette sensation de froid qui l'avait assailli la veille. Que ça avait été stupide de sa part de ne pas prendre la menace du froid au sérieux. En tant que docteur du camp, elle était quand même la première à être au courant des dangers d'une morsure de froid, ou d'une crise d'hypothermie.
Au moins, entre les bras de Bellamy, qui semblaient irradier une chaleur d'elle ne savait trop où, elle se sentait au chaud. Clarke essaya de bouger ses jambes, mais elles étaient bien trop empêtrées avec celles de Bellamy pour qu'elle arrive à faire le moindre mouvement.
Non, elle n'était pas pressée de se libérer de l'étreinte de Bellamy, mais elle ne pouvait pas s'arrêter de ressentir la sensation étrange qui lui titillait le bas de l'estomac, alors si elle restait si proche de lui…
Clarke jeta un coup d'oeil à son corps, et plus particulièrement à son torse, avant de se dire qu'en fin de compte, ce n'était pas si grave et qu'elle pouvait bien rester avec lui quelques minutes supplémentaires.
La tête de Bellamy n'était qu'à quelques millimètres de la sienne et irrésistiblement, sa main se posa contre sa joue brûlante. C'était la première fois qu'elle le touchait juste pour mieux ressentir sa peau contre la sienne, et cela était encore plus agréable que ce qu'elle avait déjà imaginé. Clarke observa ses paupières closes quelques secondes pour s'assurer qu'il dormait bien, puis elle regarda ses narines qui se gonflaient et se dégonflaient de manières parfaitement synchronisées, au fur et à mesure qu'il respirait. Son regard descendit un peu plus bas et il s'arrêta immédiatement sur ses lèvres.
Instinctivement, Clarke rapprocha sa bouche de celle de son codirigeant, mais elle se retenue avant de faire quelque chose qu'elle risquerait de regretter s'il s'en rendait compte.
Bien sûr qu'une partie d'elle voulait l'embrasser, mais elle ne savait pas s'il serait d'accord ou s'il voulait aussi le faire. Puis elle se rappela qu'il lui avait bien retiré ses vêtements sans son consentement et qu'elle avait bien le droit de faire de même pour une fois, alors elle s'avança encore plus près de ses lèvres.
Si près qu'elle finit par les embrasser.
D'abord, Clarke s'abandonnait à un baiser timide, puis rapidement, elle l'approfondit, sans peur de le réveiller, et ce pendant plusieurs minutes car elle ne savait pas si cela arriverait de nouveau. Dès qu'elle sentit une des mains de Bellamy bouger et se placer sur sa cuisse, elle s'arrêta et pria pour qu'il n'ait pas remarqué ce qu'elle faisait. Les yeux toujours fermés, Clarke se remémora la sensation qu'elle avait ressentie en l'embrassant, avant d'ouvrir les yeux. Son coeur s'arrêta quand son regard se heurta à celui malicieux Bellamy. Il savait, elle en était sûre.
-Tes lèvres sont bleus, constata-il dans un murmure.
Elle qui croyait qu'il allait lui reprocher leur baiser, elle ne s'attendait pas à une telle remarque de sa part.
Les yeux de Bellamy étaient braqués sur les lèvres de Clarke, qui se les mordillaient dans un réflexe nerveux. Ils savaient tous les deux ce qu'elle venait de faire, mais aucun d'eux ne bougea pour autant. Après tout, pourquoi risquer de gâcher cet instant à deux, alors qu'ils étaient si bien ensemble, blottis l'un contre l'autre? La main de Bellamy, qui reposait jusqu'alors sur le haut de la cuisse de Clarke, se déplaça dans le creux de ses reins, caressant doucement ses hanches au passage. Ces dernières se soulevèrent aussi légèrement qu'automatiquement quand il les toucha, répondant au désir que la caresse délicate leur inspirait.
-Alors réchauffe-moi, répondit Clarke d'un air de défi.
Le sourire sur les lèvres, Bellamy inclina la tête vers elle et l'embrassa en retour.
Pendant quelques secondes, ce fût tout ce à quoi il pût penser, mais très vite, i en voulut plus, alors il l'attrapa par la taille de ses deux mains, et il la déplaça juste au-dessus de lui.
Maintenant, il était enfin libre de laisser libre cours à sa passion.
J'espère que vous avez aimez!
