Voilà le premier Chapitre de ma nouvelle fiction.
J'espère que ça vous plaira. donnez moi vos avis pour savoir si je continu ou pas.
Le vent fouette mon visage tourné vers l'océan, je me perds dans la contemplation de son immensité tripotant la chaine accrochée autour de mon cou.
Autour de moi, tout le monde s'agite, le pont est plein de matelots affairés à leurs taches faisant des va et viens incessants. Malgré toute cette agitation, on n'entend que la voix du premier maître qui cri les instructions. Ce dernier n'est autre que Théophile Swan, à l'occasion, mon plus jeune frère, âgé de seulement 16 ans. Il s'est engagé dans la marine Royale depuis deux ans et nous ne le voyons presque plus, mon deuxième frère et moi.
Nous n'avons jamais vraiment compris son amour pour l'océan, depuis tout petit déjà il était fasciné par les bateaux et les marins.
Quand mes parents sont morts et que mon frère, Anthony, est devenu majeure, nous avons pu déménager et nous installer dans une ville portuaire pour que Théophile puisse assouvir son besoin de côtoyer ce monde qui lui tenait tant à cœur. Nous n'avions pas pu le faire avant car, même si j'étais l'aînée, je ne pouvais pas prétendre toucher à la fortune de nos parents qui revenait entièrement à leur premier fils, en l'occurrence Anthony. Mais nous avions patienté un an avant que mon frère me suive dans la majorité, et nous nous étions installés à Dunkerque où ne voyions jamais Théophile, toujours fourré avec les marins Anglais venus faire escale en ville.
Anthony et moi savons que notre frère n'aurait pas pu réaliser son rêve de faire partie de la marine et aurait du poursuivre le même parcourt que son aîné et devenir Cadet du Roi, plus communément appelé Mousquetaire, si nos parents avaient été en vie, mais Anthony avait laissé le choix à son plus jeune frère de choisir la voie qu'il voulait suivre.
Quand à moi, je ne fait que suivre mon « responsable envers la loi » n'étant pas mariée.
Mais sur le pont du Floréal, qui nous mène en Amérique, je ne suis plus Isabella Marie Swan, mais William Swan, deuxième frère du premier maître. A cette pensée je ris, trop heureuse de pouvoir faire ce dont j'ai envie sans avoir à me soucier des convenances.
Soudain, je sens deux bras forts m'enserrer la taille et un menton se poser sur mon épaule pour contempler à son tour l'océan. La chaude odeur d'Anthony m'envahit alors que je me laisse aller contre le torse de mon frère.
- Qu'est-ce qui vous fait rire ainsi Will ?
- Je ris, parce que je me sens enfin libre mon cher frère. Il faudra, un jour, que vous vous mettiez dans la peau d'une femme pour en ressentir tous les inconvénients.
- Non merci, j'ai déjà un aperçu avec ma sœur qui se déguise en homme pour échapper à sa condition et je ne fais qu'imaginer, cela me va très bien, me répondit-il en riant.
- Vous vous moquez de votre sœur à ses dépends ? Savez-vous Lieutenant que cela est très impoli envers une dame ?
- Vous compter la défendre ? me demanda-t-il en rentrant dans mon jeu.
- C'est ce que ferait tout gentilhomme Lieutenant.
- Allons donc !
Retirant son chapeau de Cadet il fait trois pas en arrière et dégaine son épée sous les yeux réprobateurs de Théophile. Je souris, heureuse de me mesurer face à mon mentor et sors à mon tour mon épée la présentant en signe de salut devant le Lieutenant des Cadets du Roi alors que celui-ci en fait autant pour moi.
Nous nous détaillons du regard avant de nous avancer l'un vers l'autre. Puis, nos épées s'entrechoquent et commencent un ballet argenté teinté des crissements des lames.
Nous nous tournons autour, la cape de mon frère volant derrière lui en suivant ses mouvants fluides, nos yeux ne se sont pas lâchés depuis le début du combat et nous essayons, en vain, de trouver une faille chez l'autre. Mais, bien que je sois une fine lame, je ne fais pas encore le poids face au Lieutenant Swan, alors, sans crier gare, je sors de ma botte gauche mon poignard et relance l'attaque. Mon frère suit mon mouvement et par toutes mes attaques avant de me faire lâcher ma deuxième arme, il lance un regard à la dague accrochée à mon avant bras avant de repartir dans une danse endiablée.
Je ne me fatigue pas, alors que mon frère commence lentement à s'essouffler.
Alors, pour terminer notre duel, je fais glisser ma dague dans ma main ouvert et désarme mon frère avant de lui poser ma lame à plat sur sa joue, notre signe de victoire.
- Je crois que vous avez vaillamment défendu Isabella, William, me dit-il.
- Il me semble en effet.
Je range mon épée dans son fourreau avant de ramasser mon poignard.
Tout l'équipage n'a eu d'yeux que pour nous pendant ces quelques minutes où mon frère et moi avons combattu et il est maintenant rappelé à l'ordre par Théophile qui s'approche de nous en faisant repartir les mousses et les soldats (N/A : les soldats sont le « gros » de la marine royale).
- Et bien, et bien. Je vois que mes frères ne peuvent s'empêcher de se faire remarquer dès leur monté à bord. Cela dit, vous vous battez très bien Will, je me demande qui vous a enseigné tout cela…
Il me fait un clin d'œil en me donnant une tape sur l'épaule. Je ne sais pas comment je me serais débrouillée si mes frères n'avaient pas acceptés le fait que j'ai envie de plus de liberté que ce que nous avons à la Cour de Louis, quatorzième du nom. Le nom de ce dernier fait renaître en moi de sombres souvenirs et je sens des sanglots se former dans ma gorge. Je secoue la tête et souris à Théophile qui n'a rien vu de mon changement d'humeur, enfin je l'espère.
Tous les trois, nous avons tous fait pour oublier la raison de la mort de nos parents, mais il y a quelque mois, nous avons été obligés de partir vers le seul pays capable de nous accueillir, le nouveau Monde.
Anthony et moi avons longtemps caché à notre plus jeune frère la véritable raison qui nous a poussés à partir mais nous avons été obligé de lui dire la vérité, car il avait grandi et gagné en maturité. Nous lui avons tout révélé la veille de son premier départ en mer, ce qui a faillit lui faire changer d'avis et rester avec nous. Mais nous l'avons incité à partir, pour faire ce qui lui plaisait.
S'en est suivit de longue heures d'entrainements entre Anthony et moi ou il m'apprenait tous les rudiments de l'escrimes et du maniement des armes. Deux ans au court desquels nous n'avons jamais pris un jour de repos pour pouvoir, un jour assouvir notre vengeance.
Flash Back :
- Bella, regarde-moi. Ne lâche pas mon regard, à aucun moment tu ne dois baisser les yeux tu m'entends ? Faire face à son adversaire est une chose, mais il faut aussi le déstabiliser et trouver ses points faibles. Allez, on recommence.
Nous nous trouvons dans la petite cour de notre maison à Dunkerque, le ciel est bas et la pluie tombe à verse. Mais nous nous battons, Anthony a toujours le dessus sur moi et je n'arrive pas à le désarmer. Il a beau me donner toutes les épées, dagues et autres armes, il est plus fort que moi. Mais je dois être forte, prendre le contrôle de notre duel et trouver son point faible. Car il doit bien en avoir un ?
Je fais ce qu'il me dit, je le regarde dans les yeux et me plonge dans le brun chocolat de ses prunelles. Elles sont pleines de concentrations et semblent sonder mon âme, je baisse mes paupières une demi secondes pour reprendre mes esprits et il lance l'attaque, profitant de mon moment de déconcentration.
Je lève mon épée et le fer de nos deux lames s'entrechoquent en un bruit sourd, il fait un pas vers moi, je fais un pas en arrière. Nous nous lançons dans une danse où chacun fait l'exacte inverse de l'autre, il avance, je recule et vice et versa.
Je fais ce qu'il me dit, je ne quitte pas ses yeux tout en restant concentré sur son jeu de jambe et ses gestes.
Lui en fait autant et sors son poignard de sa ceinture en relançant le combat.
Je suis tout d'abord surprise mais l'empêche de m'atteindre en me défendant à l'aide de ma seule épée, vite rejoint par ma dague d'argent, offerte par Père.
Aucun de nous deux ne semble prendre l'ascendant sur l'autre, nous sommes d'égale à égale. Quand soudain, je perçois sa faille, il se défend moins bien avec la main gauche, soit avec son poignard.
Dans un mouvement fluide et rapide, je change mon épée de mains et l'attaque du côté gauche avec cette dernière.
Comme prévus il me laisse un léger passage sur son flan et j'attaque, le désarmant en un tour de poignet et dépose le plat de la lame de ma dague sur sa joue transpirante.
- Tu vois, il me dit, quand tu veux tu y arrive très bien.
- Je peux savoir pourquoi la maison s'est transformée en caserne ?
Nous nous retournons, surpris d'entendre la vois de Théophile, appuyé contre le mur et nous observant un sourire éblouissant sur son visage hâlé par le soleil du large.
Je pousse un cri et me précipite dans les bras de mon petit frère qui m'accueille en riant.
- Je ne te savais pas si fine lame Bella.
- Je dois ça à notre cher Lieutenant. Dis-je en lançant un regard à ce dernier.
- Alors tu es enfin prête sœurette ? me demande Théophile.
- Elle l'est nous allons pouvoir faire ce que l'honneur nous oblige à faire, lui répond Anthony à ma place.
Nous sommes coupés par l'arrivée d'un domestique tout essoufflé et tenant un bout de papier à la main.
- Une lettre pour Monseigneur Swan, dit-il en tendant la missive, qui ne porte aucun sceau, à mon frère.
- Merci Albin.
Ce dernier se retire pendant qu'Anthony déplie le papier et se plonge dans sa lecture. Pendant ce temps je jette des regards inquiets à Théophile qui en fait de même devant les yeux de notre frère qui se noircissent et ses sourcils qui se froncent au fil de sa lecture.
Quand il termine enfin, il se tourne vers moi et me dit d'une voix grave me faisant tout comprendre de la situation :
- William, va dire aux domestiques de préparer nos affaires et leurs donner les consignes.
Il m'a appelé William. Nous allons devoir fuir.
Fin du Flash Back.
- Will ! Vous m'écoutez mon frère ?
- Humm… Pardon, j'étais perdu dans mes pensées. Vous disiez premier maître ?
Il leva les yeux au ciel et me dit :
- Je disais que vous n'aviez pas perdu en dextérité et que vous…
- Premier maître !
Mon frère se tourne vers le mousse qui vient de l'appeler, le regard noir. Je n'avais encore jamais vu Théophile ainsi. A la maison, il était toujours le joyeux luron, mais sur le navire il est sérieux et sévère. C'est avec curiosité que je découvre une autre facette de la personnalité de mon frère. Les deux ans qu'il a passé en mer l'on considérablement endurci même si son comportement envers son Capitaine et son Lieutenant (N/A : pas Anthony, je parle du Lieutenant ou second du Capitaine. Anthony est Lieutenant des Cadets du Roi. Nuance) est souvent irrespectueux et ne semble pas coller avec son caractère et ce qu'il nous a raconté de ses voyages.
- Excusez- moi premier maître mais le Capitaine se demande où se trouve votre sœur Isabella.
- Elle se trouve dans sa cabine et ne veux voir personne, je réponds à la place de Théophile, elle ne supporte pas les voyages en mer.
Ma réponse semble convenir au mousse qui repart en s'excusant une deuxième fois.
- Je vais vous laissez Will, Lieutenant, j'ai du travaille.
- Mais faîtes donc mon frère.
Je me tourne vers Anthony et lui fais un geste de la main pour l'inviter à aller vers la proue (N/A : avant du bateau), désertée par l'équipage. Il me suit, surement intrigué par mon changement d'humeur. Je m'appuis contre le bastingage et regarde les vagues s'écraser sur la coque du navire alors que mon Lieutenant de frère s'installe à mes côté, attendant que je prenne la parole. Nous avons, au fil des années, appris à décrypter nos humeurs étant très proche l'un de l'autre. Anthony reste silencieux et contemple à son tour le bleu de l'eau en dessous de nous, semblant n'attendre rien. Vu de l'extérieur nous devons ressembler à deux hommes banals qui attendent patiemment que le voyage se termine en regardant l'océan. Personnes n'aurait pu deviner que mon frère est dévoré par la curiosité en faisant mine de n'être que très peu intéressé par ce que je m'apprête à lui dire. Alors pour mettre fin à son attente je chuchote :
- J'ai peur pour Théophile…
Il me regarde surpris. Apparemment il ne s'attendait pas à cela.
- Et pourquoi ce sentiment ? Il me demande.
- Tu n'as pas remarqué comment il se comporte avec ses supérieurs ? Il est hautain et ne prend pas en compte ce que son Capitaine lui dit. Il regarde ce dernier et son Lieutenant avec un mépris apparent. Je ne comprends pas son comportement Anthony et cela me fait peur.
Je suis passé au tutoiement bien que nous nous trouvons en publique, démontrant mon inquiétude.
- J'ai effectivement remarqué cela chez lui. C'est étrange et cela ne lui ressemble pas. Il ne nous avait jamais dit qu'il avait des problèmes avec sa hiérarchie. Cela m'étonne vraiment de lui. Tu as raison mais restons discret, je ne veux pas qu'il se doute de quoi que se soit. S'il a de mauvaise fréquentation il faut impérativement qu'il n'ai aucun soupçon, tu comprends Bella ?
Lui aussi m'a suivit dans ma peur et baisse complètement sa garde en m'appelant par mon prénom.
- Bella ? Ou voyez-vous notre sœur Lieutenant ? Je demande pour nous rappeler à l'ordre.
- Nulle part, j'ai cru l'apercevoir sur le pont excusez moi mon frère.
- Ce n'est rien Lieutenant. Si nous allions faire un tour du côté du Capitaine pour en savoir plus sur le premier maître ?
- Avec joie mon cher.
Nous descendons les escaliers qui nous ramènent sur le pont et nous dirigeons vers la cabine du Capitaine avant d'être stoppés par un cri.
- NAVIRE PIRATE EN VUE !
Voilà. J'aimerais avoir vos avis sur ce premier chapitre.
Alors à vos claviers ^^
