Titre : L'aube

Raiting : PG-13

Auteur : Potions et Botanique

Fandom : Harry Potter

Pairing : Draco/Neville


Longbottom : De sable au chevron d'or chargé de trois étoiles de sable


Chaque soir depuis Septembre, Draco vient ouvrir la petite fenêtre de ce couloir du troisième étage de Poudlard et se perdre un moment dans la contemplation du paysage, comme s'il espérait que soudain lui pousse des ailes et qu'il puisse s'échapper. Ce soir, il secoue la tête, presque avec dépit en la refermant. Rêver devant la géographie écossaise ne lui apportera rien et ne suffit plus à calmer ses nerfs en pelotes. Il a la tête ailleurs depuis son retour à Poudlard. Il faut dire qu'avec les Carrow, rien ne va comme il aurait pu le souhaiter : en tant que Préfet-en-Chef, le voilà obligé d'accomplir des rondes et de traquer les "contrevenants".

Autant dire les Gryffindors, même s'il constate qu'il y a plus de rebelles au nouveau régime dans Serdaigle et Poufsouffle qu'il ne l'aurait cru de prime abord.

Tout cela, de toute façon, a perdu de son attrait depuis sa cinquième année. Certaines choses ne peuvent plus sembler aussi excitantes quand on sait ce qu'elles signifient réellement. Qu'est-ce qu'il a pu être jeune et bête, par la barbe de Salazard. Alors, il ferme les yeux sur ce qu'il peut, laissant croire aux éléments perturbateurs qu'ils avaient été assez discrets, leur évitant ainsi la torture.

Sauf qu'il ne s'était pas attendu à tant de provocations de la part de Longbottom.

Draco soupire, sortant son étui à cigarettes. Avec la situation, ses poumons sont le cadet de ses soucis.

Il y a quelque chose de relaxant à tirer ainsi sur le tabac, et de relaxation, il en a bien besoin. S'installant sur le rebord de sa fenêtre préférée, il l'allume mais n'a le temps que de deux bouffées avant d'être dérangé par un bruit pas.

Même pas le temps de se lever que Neville Longbottom déboule, en direction de l'escalier. Par là, il ne peut aller que vers l'aile Nord, par un escalier en colimaçon, une sorte de goulot d'étranglement où justement, ce soir les jumeaux Carrows sont à l'affût. Il est de plus en plus imprudent, cet imbécile, même Potter n'a jamais atteint un tel degré de folie furieuse. Quelque part, Draco ne sait même pas ce qui le contrarie le plus à cet instant. Si c'est l'attitude suicidaire de Longbottom ou si c'est le fait qu'il gâche le seul moment de répit qu'il ait de la journée !

- Longbottom ! Appelle-t-il en sautant de son recoin.

L'opinion de Neville, en ces jours sombres, est bien différente. Finalement, la guerre est facile. Il ne comprend pas pourquoi il en avait si peur. Pourquoi il avait peur de tout ainsi. De ses notes, de ses professeurs, de deux regards vides, d'être une honte, une tache sur son nom, le presque Cracmole qui finirait sans doute sa race, de vivre enfin.

Maintenant qu'il ne s'agit plus que de mourir, ses hésitations se sont envolées avec la paix et Neville n'a plus peur, il se jette dans la révolte avec un rire frénétique, une magie crépitante, et un sourire aux lèvres. Comme on se jette dans le vide. Les Carrow sont de plus en plus violents avec lui, exaspérés de ne rien obtenir malgré tous leurs efforts pour le ramener à l'obéissance. Le problème est que cela ne calme absolument pas le Gryffindor, bien au contraire. Un jour, cela finira mal et Draco a quelque fois l'impression d'être le seul à s'en rendre compte.

Pourtant, inconscient de tout cela, Neville n'a aucune envie de bavasser avec celui qui n'est pour lui qu'une des brutes de son adolescence. Il manque une première année à la Tour Gryffindor. Ginny a interrogé les autres gamines, larmoyantes, mais impossible de savoir où était l'enfant. Alors, pendant que la jeune Weasley était partie prévenir le professeur McGonagall, Neville n'avait pu s'en empêcher, justement avant que son amie revienne et l'en dissuade, ou l'accompagne, et avait franchi le portrait pour tenter de retrouver la tête blonde égarée.

Franchement, était-ce trop difficile de suivre la consigne de rester les uns avec les autres ?

Comment ça, l'attrapeur qui se fiche du Quidditch ?

La voix qui l'interpelle le fait sursauter et la silhouette qui suit assombrit encore son humeur de quelques crans. Fantastique : mini-Mangemort n°1 lui-même.

Draco soupire en voyant le regard ombrageux de Longbottom.

- Tu sais que le couvre feu a déjà commencé et que tu fonces tout droit vers un douloureuse punition ? Demande-t-il en tirant sur sa cigarette avec ce qu'il voudrait être de la nonchalance élégante mais est plus l'enthousiasme d'un accro.

Que peut-il dire d'autre à ce stade là ? Peut être que Longbottom fait cela pour impressionner la Weslette et lui faire oublier Potter ? Parce que si c'est ça, il y a de l'espoir… Son père le lui a toujours dit : il est de notoriété publique que les traîtres à leur sang sont des filles faciles.

- Tu as des envies suicidaires ou c'est juste du masochisme ? Ajoute-t-il, avec un sourire gouailleur.

Si Neville n'avait ne serait-ce qu'une goutte de sang de Gorgone dans les veines, l'autre aurait déjà la couleur de granite ou la teinte du basalte. Là, il se contente d'un méprisant "Et bien dénonce moi, ça te fera une occasion de leur lécher les bottes" et contourne l'opportun sans autre forme de procès : Malfoy, ne semblant pas planquer l'enfant manquante dans son paquet de clopes, ne l'intéresse pas le moins du monde.

Et s'il révèle à la bande de psychopathes occupant le château que Neville viole allégrement, une fois de plus, le couvre-feu, et bien tant pis !

Le préfet soupire face à tant d'entêtement, saisissant le coude de l'autre pour qu'il le regarde

- Tu y prends du plaisir ou quoi ? Il paraît qu'il t'ont déjà choppé deux fois cette semaine et on est que jeudi.

Il tire encore sur sa cigarette pour se calmer un peu, avant de continuer.

- Tu veux prouver quoi ? Que toi aussi tu peux mourir dans cette guerre ?

Neville se dégage avec violence et ne peut s'empêcher de préciser avec une sorte de joie vicieuse :

- Trois. Tu peux être fier de ta troupe de mini Serpents baveux : la surveillance est de plus en plus efficace. Maintenant cesse de me faire perdre mon temps. Si tu veux un gnon, ça peut s'arranger, mais sinon laisse moi passer. Un contre un, c'est pas ton choix habituel !

Draco hausse un sourcil moqueur.

- Et toi, ce n'était pas dans tes choix d'essayer de te prendre des Crucio quotidiens. Alors on sera deux à les changer.

Le blond s'arrête d'un coup, écoute des bruits venant de l'autre bout du couloir, puis :

- Tais-toi, lui ordonne-t-il alors qu'il le jette dans le cagibi le plus proche qu'il verrouille d'un sort.

Quelques secondes plus tard, les Carrow paraissent, d'un pas traînant, au bout du couloir.

- Monsieur Malfoy ! Avez-vous trouvé des délinquants ce soir ?

Priant pour que Longbottom se tienne tranquille, ce qui serait bien la première fois depuis septembre, Draco répond de sa voix la plus assurée, qu'il calque inconsciemment sur celle de son père avant Azkaban.

- Aucun, Professeur. Je crois que les étudiants commencent à revenir sur le droit chemin.

Le cas de Neville, il se le réserve, parce qu'avec le souvenir obsédant de l'année précédente, il n'a aucune envie d'avoir du sang sur les mains à nouveau. Il en aidera au moins un. Même si c'est contre le gré de l'idiot suicidaire en question.

Au moins un, pour pouvoir se regarder dans la glace. Seulement, il a une mauvaise surprise en ouvrant la porte, tout à ses réflexions et pas assez sur ses gardes.

Il y a un quatre ans, Neville se serait recroquevillé dans le placard, au bord des larmes. Il y a trois ans, il aurait fait un potin de tous les diables. Il y a deux ans, Draco aurait risqué le coquard à la sortie. Il y a un an, Neville l'aurait menacé de sa baguette dès la porte rouverte.

Cette année, le Slytherin entrouvre à peine la porte derechef qu'il est cueilli par un Stupéfix dans les règles de l'art, courtoisie de l'entraînement de l'A.D.. Il reste cependant quelque chose de Neville d'accessible à la compassion, car il pousse, sans trop de délicatesse il ne faut pas exagérer, Draco dans le placard à son tour, histoire de s'assurer que jamais les Carrow et Snape n'apprennent qu'il s'est laissé surprendre, et puis il l'abandonne là, avant de repartir à la recherche de son lionceau manquant.

*/*/*/*/

Au matin, Draco aurait étranglé Longbottom s'il avait pu lui mettre la main dessus. Il ne s'était pas attendu à ce qu'il le remercie mais pas non plus à se prendre un Stupefix dans la figure !

Il avait passé la pire nuit qui soit et, Merlin merci, il avait perdu sa cigarette avant d'être enfermé dans le placard. Il n'aurait manqué que cela, qu'il mette le feu au château !

Au petit-déjeuner, il l'avait foudroyé du regard, cet imbécile rouge et or à la table d'à côté. Les Slytherins n'en avaient pas été plus étonnés que cela, Neville gagnant de jour en jour une réputation de plus en plus corsée de Traître à son sang.

Draco pensait quand même cela lui avait servi de leçon, à ce fichu Gryffindor , comprenez sa surprise, dès le surlendemain, en tombant sur lui en plein couvre-feu, au tout début de sa ronde. Il n'avait même pas encore eu le temps de sacrifier à la déesse Nicotine !

Neville, lui, est loin de penser à Draco Malfoy. Il manque un sang-mêlé parmi les élèves dans le dortoir Gryffindor . Ce doit être cela qu'être parent : une sorte de terreur perpétuelle pour le rejeton, et tout à la fois l'envie d'étrangler celui-ci pour lui apprendre à vous faire des peurs pareilles.

Neville ne pensait pas ressentir cela si jeune, mais alors qu'il fouille les salles de classe de l'aile Nord et prie pour que tout aille bien pour Ginny, partie de l'autre coté, elle aussi à la recherche du gamin manquant, il ne peut s'empêcher de demander mentalement pardon à sa grand-mère pour toutes les fois où il s'enfonçait dans le jardin de leur maison, Taxus Hall, sans penser à lui dire, ou s'endormait sur un nid de mousse avant d'être trouvé, des heures après, par un elfe que son absence avait rendu hystérique.

Poudlard est plein de mauvaises rencontres potentielles ces temps ci : Neville boitille, et grimace en pensant à la nuée de bleus qui doit fleurir sur tout son coté gauche, mais les deux sixième années de Slytherin qui ont voulu le désarmer et le ramener aux Carrows ne se réveilleront pas avant plusieurs heures. Cela devrait lui laisser le temps.

Merlin, que ça lui laisse le temps de le retrouver ! Il est épuisé, endolori et migraineux : à tous les coups, il dirait ses quatre vérités à Snape et se ferait avada kedavriser !

- Non, mais tu cherches à te faire massacrer ou quoi ? Demande Draco en le découvrant de dos. Si tu as un désir de suicide, je peux te donner les coordonnées de cheminette du Manoir !

Le plus jeune des Malfoy ne voyait que ça. C'était pathologique à ce stade-là !

- Qu'est ce qui te pousse à sortir comme ça ? Si c'est souffrir qui te plaît, on peut te trouver une dame spécialisée là dedans.

Le blond passe la main sur ses yeux, fatigué. Le manque de nicotine se fait sentir en plus. Autant dire qu'il n'est pas dans son meilleur étant entre ce manque-ci et celui de sommeil.

Au lieu de sagement obéir à Draco et d'arrêter de chercher les ennuis, Neville explose.

- Raaaah, mais c'est pas vrai ! On peut pas faire un pas sans tomber sur toi ! Tu peux pas rester dans ta salle commune à torturer des chatons et travailler ton rire maniaque ? Qu'est-ce que vous avez tous à me tomber dessus ce soir ? Toi aussi, tu veux un sort sur le coin de la figure ? Ou tu veux voir si je couinerais plus devant toi que devant Papa Malfoy et consorts ?

Dans sa poche, sa main s'est crispée sur sa baguette. Aucune envie de finir chez les Carrow ce soir, si Junior essaie, il va se prendre un sort… et pas aussi aimable qu'un Stupefix cette fois.

Draco en reste une seconde interdit.

Dans son esprit, voir Longbottom lui répondre, c'est un peu comme voir un mouton vous charger.

Et l'état physique de l'autre...

Attrapant son paquet de cigarettes, il en allume une pour se calmer avant de lui répondre, s'offrant ainsi un temps de répit pour formuler sa réponse.

- En même temps, je suis Préfet en chef donc je dois patrouiller tous les soirs,eeeeet donc ça parait assez logique que tu me croises. Et non, j'ai pas envie de me prendre un sort.

Tirant sur le petit cylindre blanc, il continue.

- Par contre, tu m'expliques pourquoi tu t'obstines à sortir ? C'est une forme de masochisme, tu le sais ? estime-t-il avant d'ajouter, franchement moqueur : Mes cigarettes sont moins mauvaises pour la santé que tes tentatives quotidiennes de suicide.

- Franchement, qu'est-ce que j'en ai à faire que tu fumes? Je suis censé t'engueuler pour les risques de ta santé, la nico-je-sais-plus-quoi ? Et qu'est-ce que tu en as faire que je viole le couvre-feu ou pas ? J'ai des choses à faire, ou peut être simplement envie d'un tour dans la délicieuse et si accueillante Poudlard.

Il ne peut s'empêcher un rictus, douloureux vu la lèvre fendue, qu'il désigne d'un mouvement de baguette .

- Ou peut-être que j'ai suivi tes conseils sur les dames, et que maintenant je retourne dans mon pieu ? Alors, ou tu appelles les Carrow, ou tu me laisses passer tranquillement, mais je te croise déjà bien trop dans la journée et j'ai pas envie de prolonger.

- Tu devrais envisager de t'y mettre. C'est nettement moins dangereux pour la santé. Et c'est nicotine.

Tirant à nouveau sur sa cigarette, avant de souffler la fumée, il reprend.

- Mon boulot, c'est de traîner tous les contrevenants au règlement chez les Carrow. Et on sait très bien ce qu'il s'y passe. Donc, ça me ferait très plaisir si tu ne m'impliquais pas dans tes tentatives de suicide. Et soit tu t'es déjà fait fracasser par quelqu'un, soit ta dame n'est pas douée et tu dois en trouver une autre.

Draco s'appuie contre le mur.

- Tu ne voudrais pas simplement rester à la Tour Gryffindor ? Je suis sûr que vous avez un feu bien ronflant, des lits douillets et des devoirs pour vous tenir occupés.

Sans rien ajouter, Draco jette un coup d'oeil au bout du couloir. Il est près à parier qu'un élève resquilleur va débouler au bout de celui-ci, vu le bruit des escaliers au dessus d'eux.

Neville entend aussi, et ça le fait paniquer. Non, non, non, non... Ginny ? Le gamin manquant ? Quelqu'un d'autre ? Peu importe, ce n'est pas un risque que Neville est prêt à prendre, pas avec le passif de Malfoy, ce n'est pas parce qu'incompréhensiblement l'autre ne l'a pas dénoncé deux jours avant qu'il va remettre ça.

Alors il sort sa baguette d'une main, ouvre la porte de la salle de classe la plus proche de l'autre et, un oeil sur l'escalier, ordonne d'une voix calme :

- Là-dedans. Et garde tes mains où je peux les voir.

Draco ferme les yeux une seconde avant de soupirer et de fanfaronner, parce que c'est plus facile qu'avouer qu'il est surpris de voir le bout de la baguette, qu'il ne s'y attendait pas, Stupefixé la veille ou pas.

- Je vais finir par croire que tu as envie qu'on passe du temps ensemble dans une salle de classe vide...

Le blond jette un coup d'oeil à la salle, parce que ce n'est pas parce qu'il se donne un style qu'il souhaite réellement faire ce que font les adolescents dans des salles de classe vides.

- Et tu ne me donnes même pas de livre pour passer le temps ? Tu es bien mal élevé… Le provoque-t-il, avant de redevenir plus sérieux. Si j'étais toi, plutôt qu'aller directement à la tour Gryffindor d'ici, je ferais un crochet par l'infirmerie pour me faire soigner.

À sa charge de comprendre ou non, que les Carrow sont en embuscade sur le trajet le plus direct pour rentrer à la Tour.

Avec un sourire en coin, il s'installe avec élégance sur une table.

- J'ai un rendez vous galant dans une heure. Tu me libéreras pour lui ? Lui lance-t-il avec un sourire plein de dents, moqueur au possible.

Appuyé contre la porte, le jeune Gryffindor a la moitié de son attention sur les bruits de pas extérieurs, l'autre sur le, heureusement apparemment sage, Slytherin, et c'est d'un ton un peu distrait qu'il répond.

- Mais bien sûr, Malfoy, j'ai un faible pour les emmerdeurs meurtriers et manipulateurs. Surtout ceux qui m'ont couvert de rosseries pendant des années. T'es tout à fait le genre de personnes avec qui j'apprécie les apartés dans les salles vides ! Quant à l'infirmerie, merci, sans façon, j'ai pas grand chose cette fois ci, finalement, mais si tu restes sagement posé sur ton postérieur, je te dirais où j'ai laissé tes deux idiots de commensaux, tu pourras les y traîner.

Le visage de Draco se ferme immédiatement.

- Je ne suis pas un meurtrier, réplique-t-il d'une voix sèche. Si tu savais ce que ça signifie, tu n'aurais pas cette attitude.

Il tire sur sa cigarette pour calmer ses nerfs avant de continuer, remettant son masque de moquerie et de provocation.

- Quant aux apartés... Disons qu'avec la réputation des Gryffondors dans ce domaine, je ne pensais pas que tu voulais nous enfermer ensemble juste pour parler. C'est plus soft que ce qu'on raconte.

Réfléchissant une seconde sur qui devait être de patrouille ce soir, il continue.

- Je doute que mes deux idiots aient autant besoin que toi de passer par l'infirmerie. Peu importe leur trajet. Mais tu prends tes responsabilité, Longbottom...

Draco finit sa cigarette, l'éteignant sous le pupitre sur lequel il était assis.

- Mes amitiés au... oh, ça a l'air assez assuré comme pas. Ça doit être un quatrième année que tu cherches à protéger du vilain méchant loup que je suis. Rassure toi, je n'allais pas lui proposer une cigarette.

- Ce n'est pas pour ses poumons que j'ai peur, crache Neville. Comment est-ce que je pourrais faire autrement que les cacher, les chercher, les ramener ces petits idiots ? J'ai vu ce qui arrive aux gens qui finissent aux mains des tiens ! Est-ce que je peux prendre le risque ? Même toi, même pas meurtrier, et là tu joues sur les mots, est-ce que je peux prendre le risque de te voir le dénoncer ? Bordel de Merlin, Malfoy, je préfère repasser vingt fois entre les mains de ses sadiques !

Tremblant de frustration, il s'adosse à la porte, reprend son souffle et glisse avec un peu de défi dans la voix.

- Et puis, tu ne crois quand même pas que je vais m'aplatir et obéir, non ?

Un coup de baguette désinvolte et le mur de l'autre côté brille soudainement d'une maxime géante, en rose néon : "Potter reviendra".


N'hésitez pas à laisser un commentaire !

A dans deux semaines.