Saison : Cette fanfiction se situe après la saison 10.
Résumé : Forcés de faire du bénévolat pour Opération Nez Rouge, le destin veut que Jack et Sam fassent équipe ensemble.
Classement : Général
Genre : Comédie romantique
Explication : Cette histoire est une reproduction de l'excellent film Québécois « Nez Rouge », un film de Jacques Bonin et Claude Veillet réalisé par Érik Canuel et scénarisé par Sylvie Pilon et Sylvie Desrosiers. Étant donné que la plupart des lecteurs de Fanfiction ne sont pas Québécois, cette histoire devrait vous être nouvelle. Opération Nez Rouge est une organisation qui, à chaque année au mois de décembre uniquement, fait du raccompagnement gratuitement pour les personnes n'étant pas en état pour conduire leur véhicule. Le fonctionnement est relativement simple. Chaque équipe est composée de 3 bénévoles : l'escorte motorisée, le chauffeur et le partenaire. Ces personnes se rendent à l'adresse que le client a donnée grâce à leur escorte motorisée. Puis, le chauffeur conduit la voiture du client jusqu'à chez lui, avec à son bord le partenaire et le client. L'escorte motorisée les suit jusque chez le client et, lorsque le raccompagnement est terminé, il reprend avec lui le chauffeur et le partenaire pour un nouveau client. C'est un service de nuit : environ de 19h à 5h du matin. Si vous voulez plus d'information sur le fonctionnement de l'organisme Nez Rouge, vous pouvez toujours consulter leur site web: operationnezrouge . com
Les personnages et l'environnement de Stargate SG-1 ne m'appartiennent pas ainsi que les personnages du film Nez Rouge.
Nez Rouge
Stargate SG-1
C'est bien emmitouflée dans son immense manteau bleu que Sam fit son entrée dans le hall de la pièce où devait se dérouler en ce moment l'une des soirées annuelles de Noël du Stargate Center, plus précisément celle des scientifiques. Pourquoi préciser celle des scientifiques? Parce que, depuis cette année, le SGC organisait deux partys de Noël, l'un pour les scientifiques et l'autre pour les militaires. La raison officielle était de réduire le nombre d'invités de moitié, permettant ainsi de plus belles soirées sans que l'on se marche sur les pieds. Mais la véritable raison, celle dont tout le monde connaissait l'existence mais qui était tabou, était que les scientifiques et les militaires ne s'entendent pas bien du tout. La maladresse des uns rendait agressifs les autres… Et l'agressivité des autres rendaient maladroits les uns. C'était un cercle vicieux qui n'avait pas raison d'être. Personne ne se souvenait d'où était venue l'idée de séparer la base en deux mais, après l'an passé alors que le Dr. Felger ait déclenché un incendie à une table militaire en voulant leur montrer que la science pouvait être drôle, ça semblait être la meilleure idée du monde.
Étant une scientifique jusqu'au bout des ongles, Samantha s'y était rendue avec grand plaisir. Elle remit son long manteau au vestiaire et fit son entrée dans une robe bleue très simple. La salle, décorée gentiment pour l'occasion, était sur deux étages, permettant aux uns de surplomber les autres. Une légère musique du temps des fêtes frayait son chemin à travers tous les scientifiques qui discutaient et échangeaient naturellement, un verre à la main. Plusieurs étaient réunis autour du buffet froid mis à leur disposition. Sam s'approcha doucement de ce qui semblait être une scène, là où le Général Hammond faisait un sobre discours de remerciement tout en offrant ses souhaits de joyeuses fêtes.
Sam ne se rendit compte de la présence d'une personne derrière elle que lorsque Daniel lui fit un sonore baiser dans le cou. Elle se retourna et l'accueillit avec un doux sourire puis ils retournèrent leur attention sur le discours de l'ancien dirigeant du SGC. Les applaudissements soulignèrent la fin de ce toast et tous retournèrent rapidement à leur verre de champagne. Sam et Daniel se mirent à marcher doucement à travers les scientifiques et elle entamait la conversation.
- Dire que la semaine prochaine je reviens ici, dans la même salle pour fêter pour la deuxième fois Noël avec le SGC. Tout ça grâce à toi.
- Tu me donnes trop de crédit.
- Tu es le seul à avoir eu le courage d'aller demander au Général Hammond si j'étais invitée aux deux partys.
- En tant qu'ami, je n'avais pas trop le choix.
- Oh! Merci beaucoup, c'est gentil, dit-elle avec humour. Pour le réveillon, j'avais pensé faire de l'Oie au Marron, qu'en penses-tu?
- Humm… c'est parfait. Je me demande ce qui m'empêche de t'épouser.
- Ce qui t'en empêche s'appelle Vala! D'ailleurs, est-ce que tu viens toujours avec elle?
- Oui, évidemment!
- Alors toi, Vala, Teal'c et Ishta, Cameron et sa copine, moi… seule, ça fait sept!
- Huit, avec Xavier, le frère de la copine à Cam. Un beau grand brun ténébreux…
- J'ai assez de choses à penser pour le temps des fêtes; j'ai mes recherches, des rapports à écrire et les deux soirées de Noël du SGC.
- Mais pas d'amoureux… C'est un mathématicien, ton genre. Enfin, presque ton genre.
- J'ai passé la moitié de ma vie à aimer des hommes qui étaient presque mon genre. Ils m'ont laissé un passé et des remords. On est à égalité.
- Tu pourras juger par toi-même, justement il est censé venir faire un tour ce soir.
- Champagne! S'écria Sam, prenant une flûte sur le plateau du premier serveur qui passait par là, pour changer de sujet. C'est sûr qu'à l'autre party ce sera plus extravagant avec tous ces bureaucrates et anciens militaires qui y seront invités. De toute façon, ils ne sont bons qu'à faire semblant d'avoir lu nos rapports et à s'attribuer le mérite de nos travaux.
- Au moins ils sont décoratifs! Dit-il le plus sérieusement du monde. Nous, les scientifiques, nous ne sommes pas présentables et, dans les partys, nous avons nos places réservées sous les tables. Regarde, avait dit Daniel en pointant plus haut. Les Généraux!
En effet, sur l'étage du dessus, les Généraux Landry, Nelson et Maynard discutaient tout en riant. Les quelques militaires présents se déplacèrent un peu lorsqu'un serveur, un peu trop pompette, arriva. Ce changement eu comme effet de dévoiler le Général O'Neill aux yeux de Daniel et Sam.
- Oh merde! Pas lui, dit-elle.
- Tiens, si ce n'est pas Jack qui daigne se montrer en public avec des scientifiques… le petit peuple.
- Viens, changeons de paysage!
Sam entraina Daniel dans une autre partie de la salle, question d'éviter de se faire voir. Pendant ce temps, O'Neill parlait tranquillement avec son confrère le Général Nelson, éloignés de manière méthodique du reste des invités et, par le fait même, des scientifiques.
- Il n'y a plus moyen de faire une simple mission d'exploration sans se faire sans cesse agresser par de longs discours que personne ne comprend.
- Vous préfèreriez que ce ne soit que des missions militaires, Jack?
- Non, non! Juste qu'ils se taisent un peu!
Pendant ce temps, Daniel et Sam, buvant tranquillement leur champagne, discutaient un peu.
- Tu ne lui as pas dit que j'étais ici j'espère!
- Je n'ai même pas soulevé le sujet.
- Bien! Il est tellement occupé ces temps-ci qu'il ne devrait même pas remarquer que je suis ici. Lui, il ne m'a descendu qu'une seule fois, pas deux. « Rapport sur les appareils de soin Goa'uld. Un Rapport en quatre chapitres, qui en a trois et demi de trop. » dit Sam, utilisant une voix stupide.
- C'est vrai que ce n'étais pas vraiment intéressant… croisant le regard meurtrier de Sam, Daniel se reprit. Je veux dire son commentaire.
- Il a tellement d'influence. Après avoir donné son opinion, tous les autres hauts dirigeants ont fait transférer mes recherches en Zone 51 pour que 'je ne perde pas mon temps sur ces recherches inutiles'.
Au même moment, Jack se réjouissait de l'attention qu'il suscitait auprès des autres généraux, le champagne aidant.
- À écouter les scientifiques, nous sommes des tueurs en série, des pique-assiette de la science. De toute façon, je ne veux plus parler de ça.
- Les scientifiques, des jaloux. Dans le fond, ils voudraient tous être militaires.
De son côté, Sam n'avait pas terminé de parler de Jack.
- À cause de lui, je me suis fait retirer mes recherches sur l'appareil de soin Goa'uld, toutes mes recherches doivent être justifiées et mes heures de travail sont comptées pour être sûr que je ne fasse pas des heures supplémentaires sans raison valable.
Se retournant, Sam aperçu le Général Hammond qui venait à leur rencontre.
- Général Hammond!
- La merveilleuse Colonel Carter! Toujours aussi ravissante!... Alors… Comment allez-vous? Pas trop déçue?
- Déçue de?... Déçue de quoi? Dit-elle en regardant à la fois Daniel et le Général qui se regardaient de manière entendue. Daniel prit la parole après un moment.
- Avec les coupures budgétaires, les deux partys de Noël étaient compromis.
- Alors ils ont décidé de rétrécir le buffet? Dit Sam en riant.
- Non, ils ont décidé de couper dans les invités. Vous ne pourrez pas aller à la deuxième soirée de Noël la semaine prochaine. En fait, tous les militaires-scientifiques ne peuvent venir qu'à cette soirée-ci. Seuls les militaires pur-sang seront présents à la prochaine.
Voyant le regard meurtrier du Colonel, George prit le relais.
- Je sais, c'est décevant mais au moins vous n'aurez pas à vous questionner sur ce que vous allez porter la semaine prochaine. Ne vous inquiétez pas, ça ne veut pas dire que l'on ne vous considère pas comme un membre à part entière de l'Air Force.
Se confrontant à un regard indéchiffrable, le Général s'excusa de manière maladroite pour son départ et rejoignit Felger qui, justement, l'appelait. Sam croisa le regard de Daniel et se dirigea vers le buffet, l'archéologue sur ses talons.
- Je l'ai appris juste avant de venir ici Sam, je ne voulais pas gâcher ta soirée.
- « Ça ne veut pas dire que l'on ne vous considère pas comme un membre à part entière de l'Air Force » Est-ce que c'est supposé me consoler ça? Dit-elle avec ressentiment, donnant un coup de fourchette dans l'assiette en plastique qu'elle tenait d'une main. Mais, avec la colère qu'elle cumulait, elle fit tomber son repas au sol. Daniel et elle se retrouvèrent la tête sous la table pour tout ramasser. À ce moment, O'Neill et Nelson passaient par là et ce dernier signala d'un geste les fesses de Sam. Avant qu'elle n'ait eu le temps de se relever, Nelson dit :
- Une scientifique!
- Beau petit cul.
Puis ils continuèrent leur chemin sans savoir de qui ils venaient de parler. Voulant attraper le rebord de la table pour se relever, Sam agrippa le bol à salade qui lui tombait directement sur la tête. Daniel, essayant de faire le moins de vague possible, l'aida à se relever. Sam ne put que répéter les paroles de son ancien supérieur avec mépris : « Beau petit cul ! »
À la fin de la soirée, Jack prit son manteau au vestiaire et se dirigea vers sa voiture. Malgré l'alcool qu'il avait bu, il se sentait en état de conduire. Il prit donc la route dans les rues enneigées et partiellement calmes de Colorado Spring. Mais soudainement, un barrage policier se dessina devant ses yeux. Jack n'avait aucun moyen de se sortir de là, les policiers bloquaient les sorties possibles.
- Merde! Merde! Merde!
Un doute s'empara de lui. Était-il vraiment en état de conduire? Il vérifia son haleine en soufflant dans sa main et il détourna le visage tellement son haleine imprégnait l'alcool. Prit de panique, il chercha frénétiquement de la gomme dans le coffre à gant. Le seul paquet qu'il trouva était vide. C'était bientôt son tour de parler aux policiers lorsqu'il trouva un spray buccal qu'il se vaporisa rapidement dans la bouche. Malheureusement, ce n'est que lorsqu'il senti sa bouche lui brûler qu'il se rendit compte que ce n'était pas un spray buccal mais son produit antigel pour les serrures d'auto. La sensation étant atroce et sachant qu'il avait probablement des produits toxiques dans la bouche, Jack essaya tant bien que mal de s'essuyer la langue avec son foulard mais finalement, opta pour le désodorisant pour la voiture vert en forme de sapin à senteur de pomme verte accroché à son rétroviseur qu'il se mit directement dans la bouche. Ce n'est que peu de soulagement que lui offrit son sapin vert. Son tour arriva et la policière lui fit signe d'avancer. Il baissa la vitre de sa voiture et elle lui braqua sa lampe de poche au visage.
- Bonsoir monsieur.
- Bon-oir, dit-il son sapin vert dans la bouche. Il le retira en croisant le regard interrogatif de l'agente, non sans laisser une trace verte partout dans sa bouche. Évidemment, il fallait que ces trucs déteignent. Bonzoir!
- Avez-vous consommé des boissons alcoolisées ce soir?
Le Général n'en menait pas large. La langue lui brûlait toujours et il ne pouvait s'empêcher de tousser, essayant de garder sa langue verte sortie de sa bouche pour ne pas trop absorber d'antigel, ce qui lui valut un zozotement.
- Moi? Non! Oui, mais zuste un peu.
Avec le regard accusateur de la policière, il tenta d'expliquer sa toux et sa langue.
- Je me zuis vaporisé de l'antizel dans la bouze et le zapin c'est bizarre, je vous le concède. Mais ze n'est pas du tout ce que vous penzez.
- De l'antigel hin?... Éric! Apporte l'alcootest! Si vous voulez bien vous tasser sur le côté monsieur.
- Voyons madame l'agent, je n'ai pris que quelque-
- SUR LE CÔTÉ s'il-vous-plait, monsieur!
- Certainement! Absolument! Expressément! De ce pas!
