Petite ré-organisation des chapitres rien que pour vous ! :D En faite j'ai regader ce que ça donner et j'ai trouver ça assez naze alors voilà, on reprend tout depuis le début ^^ désolé pour le désagrément ;)
POV Fred :
Silencieusement, Fred sauta la dernière marche de l'escalier. Depuis le temps, s'était presque devenu un réflexe. Même en pleine journée, le rouquin ne marchait jamais dessus car elle craquait affreusement dès qu'on l'effleurait.
La maison était plongée dans un profond silence et le noir offrait au jeune homme la possibilité d'enlever son masque de bonne humeur. Ses yeux se ternirent et son sourire se mua en grimace de tristesse. Il enfonça négligemment ses mains dans les poches de son short et marcha lentement vers la cuisine.
Pour la première fois de sa vie, il avait fui sa chambre et la présence de son jumeau.
Cette nuit-là avait été la pire de son existence. D'abord, il avait tué. Avec l'Avada qui plus est. Et ensuite, son double, son reflet, son autre lui avait été sauvagement amputé. Fred avait eu trop de sang et de peur devant les yeux pour supporter la vision que son jumeau offrait à cet instant, dans leur chambre. La fièvre qui l'avait pris, plus tard dans la soirée, le faisait délirer et répéter en gémissant ce qu'il lui était arrivé durant le combat. Ajoutez ça à la vue morbide de son bandage suintant de sang sur l'oreiller et Fred s'était très vite sauvé.
Il soupira silencieusement et ouvris le robinet pour se remplir un verre d'eau. Ses cheveux humides lui collaient au front et le liquide frais qui coulait le long de sa colonne vertébrale, sous son T-shirt, le fit frissonner. Il avait d'abord pris une douche pour se débarrasser de la peur dégoulinante qui suppurait de tous les pores de sa peau. Cela avait bien fonctionné mais il ne se sentait toujours pas le courage de retourner vers son frère. Il lui faudrait beaucoup de temps pour se faire à l'idée qu'ils étaient maintenant différents, physiquement parlant.
Soudain, le silence ce fit trop pesant. Quelque chose de tellement ténu qu'il n'y avait pas fait attention s'était arrêtée. Il n'arrivait pas mettre un nom dessus ou même savoir d'où ça venait mais c'était une réalité. Il y avait quelqu'un dans la maison. Quelqu'un qui ne dormait pas et venait de cesser toute activité – quoi qu'il fût en train de faire –.
Rien ne bougeait. C'était étrange… C'était un bruit qu'il n'avait pas remarqué au premier abord qui avait disparu et cela lui procurait des sueurs froides. Il sortit sa baguette et inspira difficilement pour chasser toute trace de panique. On se calme. Tout va bien. Ou pas… Il se déplaça lentement du lavabo jusqu'à la porte et s'immobilisa. Il tendit l'oreille mais n'entendit rien. Il passa prudemment la porte, prêt à lancer n'importe quel sort pour se défendre.
La colère gronda soudain plus fort que jamais dans son cœur. Les mangemorts n'en avaient pas assez eu pour la soirée ? Ils avaient tué Fol Œil et mutilés George et il fallait qu'ils viennent en plus dans sa maison pour finir le boulot ? Fred se promis qu'ils n'auraient pas satisfaction avant de l'avoir tué. Ils ne toucheraient pas à Harry. C'était hors de question. Il ferait d'abord tellement de bruit en se battant avec eux que tout le monde aurait débarqué avant qu'ils n'aient atteint les escaliers. Tant pis si il fallait qu'il y laisse sa peau. Enfin… S'il pouvait éviter de mourir ça l'arrangerait bien quand même…
Il avança doucement vers le salon regarda autour de lui avec circonspection. Il n'y avait personne. Il entendit alors un profond soupire et se retourna violement.
POV Hermione :
Elle n'arrivait pas à dormir. Impossible quand elle entendait à l'étage du dessous, George qui gémissait, plongé jusqu'au cou dans la douleur, et à quelques mètres d'elle Ginny qui pleurait silencieusement. Mais Hermione ne se sentait pas capable de consoler son amie ce soir. Elle-même avait une abominable envie de pleurer. Cette nuit avait signé la fin de son enfance et elle avait été violement confronté à la mort. Trop violemment à son goût.
Elle s'était donc levée en silence et était descendu dans le salon. Là, dans un coin, une fenêtre au large cadre donnait vu sur la plaine qui entourait la maison. En dessous, un long coffre de bois pouvait aussi servir de banc. Mais la jeune femme avait ouvert la fenêtre et préféré s'asseoir sur le cadre, le dos contre le mur pour pouvoir respirer l'air pur de la nuit.
Maintenant, elle avait récupéré une plume et un parchemin dans l'intention d'écrire tout ce qui pouvait lui passer par la tête. C'était toujours ce que sa mère faisait quand elle était troublée. En se relisant ensuite, elle pouvait comprendre le fond du problème. Hermione avait optée pour la même technique.
S'était un peu stupide – elle s'avait tout à fait ce qui n'allait pas dans son esprit – mais cela la rassurait tout de même un peu. Le contacte du papier et l'odeur de l'encre avaient toujours eut le don de la rasséréner.
Elle releva les genoux pour pouvoir s'appuyer dessus et commença à écrire. Mais très vite, son regard se perdit sur la plaine qui s'étendait devant ses yeux. Elle savait que derrière l'une des collines, il y avait la maison de Luna. Peut-être que la jeune fille ne dormait pas encore et que, comme Hermione, elle regardait par la fenêtre en pensant à ses amis. Mais la brune se rappela que Luna était plutôt du genre à chasser le ronflak cornu par les nuits de demi-lune comme celle-là. Cette idée fit sourire la jeune femme.
Elle reporta son attention sur son parchemin et continua d'écrire. En se concentrant un peu, la brunette parvenait à vider son esprit et laisser sa main parcourir la feuille librement.
Mais soudain, un bruit la fit sursauter et elle s'immobilisa, la peur au ventre. Quelqu'un était en train de se servir à boire. Les mangemorts ? Dans la maison ? Comment ?
Elle aurait voulu courir pour prévenir tout le monde mais elle était comme paralysée. Après ce qu'elle avait vécu cette nuit, elle n'arrivait pas à se débarrasser de la terreur qui lui coupait les jambes.
Elle garda le regard fixé sur le mur qui cachait la porte de la cuisine. Au moins, en entrant, ils ne pourraient pas la voir tout de suite. Elle aurait peut-être le courage à cet instant de hurler. Quelle idiote ! Elle n'avait pas emporté sa baguette ! Elle serra à s'en faire mal le vieux T-shirt bien trop grand pour elle qui lui servait de pyjama et se maudit silencieusement. Note pour elle même si elle s'en sortait vivante : ne JAMAIS lâcher sa baguette.
Comme on dit, le silence est d'or, la parole est d'argent. Mais à cet instant Hermione aurait largement préféré la parole à ce silence macabre. Après le bruit d'eau qui coule, plus aucuns sons n'avaient été émis. Cela signifiait clairement que quelle que soit la personne présente, elle savait que quelqu'un ne dormait pas dans la maison.
Comme un spectre, une ombre entra dans le champ de vision de la jeune femme. Un homme qui lui tournait le dos. Chose étrange, il ne portait pas de cape. Il n'était pas très grand, bien bâtit et avançait avec la précaution de celui qui pense voir surgir a tout instant un danger mortel.
La terreur d'Hermione avait atteint son paroxysme lorsqu'elle reconnut soudain la touffe rousse caractéristique de ses amis. Tout l'air qu'elle avait emmagasiné pour crier fut expulsé de ses poumons dans un soupir de soulagement – pas très discret certes mais sans un son –.
Et le rouquin fit volte-face.
