Bonsoir tout le monde !

J'espère que vous vous portez bien et que votre rentrée s'est bien passée.

Moi, ayant pas mal de temps à tuer en ce moment, j'ai décidé d'écrire une petite histoire qui ne contiendra que deux chapitres (ça devait être un OS à l'origine mais la quantité de mots importante a fait que j'ai décidé de le diviser en deux).

Je poste donc ce soir le premier chapitre et la semaine prochaine, le second.

Si je l'ai écrite c'est avant tout pour remercier 3 personnes en particulier. Je voudrais dédier cette mini fic à des filles merveilleuses : Marie (AMALMALIE : la talentueuse), Nadège (Live4ever : ma rebelle) et Anne (Nane2Bru : ma jumelle). Elles me donnent l'envie, la motivation dont j'ai besoin pour écrire, sans compter les précieux conseils et mots rassurants qu'elles me prodiguent.

Ce sont des personnes sur lesquelles je peux compter.

Alors merci encore à vous les filles, pour votre patience, votre gentillesse… pour tout. J'espère que cette histoire vous plaira. En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire pour vous.

J'espère aussi qu'on aura l'occasion de se parler plus souvent. )

Comme cette histoire n'a pas été corrigée par une béta, il est probable qu'il reste des fautes. Désolée pour cela.

Sur ce, bonne lecture !


Synopsis : Bella était certaine d'avoir trouvé l'amour auprès de son petit ami, Jacob. Sa rencontre avec le sexy et rebelle Edward Cullen ébranlera-t-elle ses certitudes ? Et si une nuit changeait tout.


* Please don't forget me *

La soirée battait son plein. Je me sentais bien. L'alcool que j'avais ingurgité m'avait grandement aidé à me détendre et à me désinhiber. Je me trémoussais sur l'une des chansons des Black eyed peas, mon verre à la main. Rosalie partageait mon délire et collait son corps parfait au mien. Je me sentais sexy et désirable. Les regards insistants de certains de mes camarades de classe ne faisaient que confirmer ce que je pensais.

Dans cet état de légère ivresse, j'oubliais tout.

Le fait que Jacob m'ait posé un énième lapin, mes petits soucis personnels… Tout semblait sans importance, ce soir. Tout comme les conséquences de mes actes. Conséquences que je traiterai plus tard.

Je voulais juste m'amuser, profiter au maximum de cette soirée et des bonnes choses qu'elle pouvait m'apporter.

Après plusieurs minutes à danser comme des folles, Rosalie décida qu'il était temps de faire une pause. Elle s'excusa et alla aux toilettes. Je la regardai du coin de l'œil avant que mon regard ne se porte sur Emmett. Il était en pleine discussion avec l'un de ses amis mais lorsqu'il vit Rosalie passer dans son champ de vision, il s'interrompit et ne prêta pas grande attention à son interlocuteur. Il était indéniable qu'il l'aimait beaucoup. Son regard trahissait ce qu'il ressentait pour elle.

Cette dernière le savait, mais ne semblait pas partager ses sentiments. Et pour bien des raisons, j'étais certaine du contraire, et je ne comprenais pas ce qui l'avait poussé à rompre avec lui. Emmett était quelqu'un de beau et de populaire. Sa gentillesse n'était pas à démentir non plus.

Des choses m'échappaient. Rosalie Hale était un grand mystère pour tout le monde, moi y compris. J'avais beau la connaître depuis de nombreuses années, son comportement me dépassait parfois. J'étais même certaine qu'elle me cachait des choses.

Lorsque j'essayais de lui parler d'Emmett, elle levait les yeux au ciel, l'air ennuyé, et me débitait son discours habituel :

« Je m'ennuyais avec lui, Bella. Il est peut-être pas mal, mais il n'y a pas que le physique qui compte. Il n'avait pas ce petit quelque chose qui aurait pu me faire craquer. On s'est bien amusé. Point. Je suis passée à autre chose maintenant. »

Je détournai le regard avant que je ne me fasse attraper et soupirai de lassitude. Mon euphorie se dissipa quelque peu.

Je regardai tout autour de moi, les bras croisés. Tout le monde semblait bien s'amuser. Mais pour le coup, je ne me sentais plus à ma place sur cette piste de danse. Alors je décidai d'aller faire un tour dans le jardin, histoire de prendre un peu l'air.

Je me frayai un chemin tant bien que mal et arrivai à la baie vitrée ouverte.

Une fois dehors, je fermai les yeux et inspirai un bon coup. Il faisait bon ce soir. Le petit vent qui caressait ma peau était chaud et agréable.

Je m'assis sur des marches, un peu à l'écart des autres et posai ma tête sur mes genoux. Je me mis à penser à Jacob, à notre relation compliquée. Encore une fois, il m'avait déçue. Il n'était pas venu. Et comme d'habitude, je m'étais sentie idiote. Heureusement que Rosalie avait été là pour me rassurer. D'ailleurs, elle était toujours là quand j'en avais besoin. Je remerciais Dieu chaque jour pour me l'avoir mise sur mon chemin.

Elle était toujours à mon écoute et me prodiguait ses bons conseils, même si je ne les suivais pas toujours, à son plus grand dam. Si je l'écoutais je ne serais plus avec Jacob à l'heure actuelle. Parfois, je me dis que je devrais appliquer son conseil et cesser ma relation avec lui. Mais c'était tout bonnement impossible, je m'en sentais incapable. J'éprouvais pour lui de profonds sentiments et j'étais persuadée qu'il en était de même pour lui, même s'il ne les montrait pas toujours. Aussi, si parfois il agissait de façon égoïste, il avait bien d'autres qualités.

Je passai une main dans mes cheveux. J'aurais eu bien envie d'une cigarette pour me détendre. Je ne fumais qu'occasionnellement, juste pour le plaisir et quand je devais apaiser une certaine nervosité.

Je tournai la tête à droite et à gauche. Personne en vue. J'étais seule.

C'était bien ma veine !

Je me levai, résignée, prête à rejoindre Rosalie lorsque je vis quelqu'un contre le mur de la maison, à l'abri des regards. Je me demandais comment j'avais fait pour ne pas l'avoir remarqué avant.

Il m'était difficile de le voir clairement de là où je me trouvais. Cependant, au vu de sa tenue vestimentaire et de son allure, je remarquai qu'il s'agissait d'un garçon.

Intriguée et toujours dans l'optique d'obtenir une cigarette, je me levai et m'approchai prudemment de lui, me souvenant que je portais des talons. Et plus j'avançais et plus l'odeur familière de la fumée de cigarette s'intensifiait.

Un sourire se dessina sur mes lèvres, pensant avoir trouvé mon sauveur.

Arrivée à sa hauteur, je le regardai quelques instants. Il ne me semblait pas l'avoir déjà vu auparavant. Parce qu'un mec pareil, croyais-moi, je m'en serais souvenue. Il était grand, il avait bien une tête de plus que moi. Ses cheveux étaient bruns mais on pouvait percevoir en eux quelques nuances cuivrées. Ses yeux étaient d'un vert indéfinissable. Son nez était droit et sa bouche était une invitation au pêcher. Et pour couronner le tout, il portait un blouson en cuir noir qui lui allait à ravir. Ça lui donnait un petit côté rebelle et sexy.

J'ignorais combien de temps je restais à le regarder, mais mon examen attentif eut l'air de l'amuser.

« Tu as besoin de quelque chose ? », me demanda-t-il en faisant un petit sourire en coin qui me donnait envie de gémir.

« Oh, euh, je me demandais si tu avais une cigarette pour moi. », me repris-je.

Il fouilla dans la poche intérieure de sa veste et prit son paquet de cigarettes plein et, sans un mot, me le tendit.

J'en pris une et le remerciai. Après quoi, il me proposa son briquet pour que je l'allume. A la première bouffée, je fermai les yeux et me laissai envahir par ce sentiment de bien-être. La fumée me brulait la gorge d'une façon agréable.

Je me sentais bien mieux maintenant.

Lorsque je rouvris les yeux, je croisai son regard intense. Ce genre de regard qui vous envoie des frissons dans tout le corps et qui vous chamboule.

« Merci, euh… »

« Edward. Edward Cullen. », se présenta-t-il en me tendant sa main libre.

Je la pris et la secouai légèrement. Sa peau était douce et, pour un bref instant, je me demandais ce que ça ferait d'avoir ses mains sur moi.

Je secouai la tête afin de me remettre les idées en place. Je ne connaissais pas ce garçon et pourtant j'avais l'intime conviction qu'il pouvait être dangereux pour moi.

Je ne sais pas si c'était l'alcool qui me faisait avoir ce genre de pensées, mais c'était à peine si je pouvais me reconnaître.

Ma main resta plus de temps qu'il ne l'aurait fallu dans la sienne. Et lorsque je m'en aperçus et voulus l'enlever, je crus sentir ses doigts s'attarder sur les miens.

« Moi, c'est… »

« Bella Swan. », finit-il.

« On se connait ? », lui demandai-je à brûle pourpoint, surprise qu'il connaisse mon identité.

Il refit son sourire en coin et planta ses yeux dans les miens.

« Non, je sais juste ton nom. »

Je hochai la tête, quelque peu secouée par ce qu'il venait de me dire.

« Qui te l'a dit ? »

« Mike. ».

« Mike ? Mike Newton est ton ami ? »

« En quelque sorte. », répondit-il d'un air contrit.

Mike était l'organisateur de cette soirée. Il était le genre de mec qui aimait faire la fête et en organisait à tour de bras, pensant que ça le rendait plus cool aux yeux des autres. Organisateur de fêtes ou pas, je le considérais toujours comme un abruti de première. J'avais donc du mal à imaginer Edward ami avec lui.

« Comment se fait-il que je ne t'ai jamais vu avant ? », demandai-je avant de prendre une énième bouffée de ma cigarette.

Il détourna les yeux et regarda droit devant lui.

Il haussa les épaules en réponse.

Je réprimai l'envie de lui poser les questions qui me brûlaient les lèvres. Pour une raison qui m'échappait totalement, il y avait quelque chose en lui qui me donnait envie de le connaître. C'est pourquoi, le braquer ou le faire fuir était la dernière chose que je souhaitais.

Un silence commença à s'installer entre nous. Je continuai à fumer et, avec ma main libre, frottai mon bras. Je commençai à frissonner de froid et il s'en aperçut.

« Tu as froid ? »

« Un peu. »

Il écrasa sa cigarette sur le sol et hotta sa veste en cuir.

« Tiens. », fit-il en me la proposant.

« Oh, merci. Mais toi, tu ne vas pas avoir froid ? »

« Ne t'en fais pas pour moi. Je suis bien plus couvert que toi. », dit-il en balayant ses yeux sur mon corps engoncé dans une robe bleue, bien trop courte.

Rosalie avait insisté pour que je la porte. Et honnêtement, elle ne laissait aucune place à l'imagination.

Je sentis mes joues rougir d'embarras face à son regard insistant.

Je me ressaisis et vêtis la veste avec son aide. Et dès que je la mis, je fus enveloppée par son odeur masculine. Tabac, parfum, menthe… toutes ces senteurs réussirent à rendre mes jambes flageolantes.

Chamboulée par cette émotion nouvelle, j'écrasai à mon tour ma cigarette sur la pelouse et m'assis sur le sol froid, ma tête reposant contre le mur.

« Tu vas à quel lycée ? », lui demandai-je sans le regarder.

Il s'assit près de moi -certainement trop près pour mon propre bien- et passa une main dans ses cheveux en bataille.

Une chaleur accueillante se propagea sur tout mon côté gauche.

Si j'avais été raisonnable, je me serais un peu éloignée. Mais je ne l'étais pas. J'aimais cette proximité, même si Edward était un parfait inconnu. Il y avait quelque chose en lui qui m'attirait inexorablement. Chose qui me déroutait totalement.

« J'ai arrêté mes études. Mais j'étais à La Push, avant. »

« Ceci explique pourquoi je ne t'ai jamais vu avant. », souris-je. « Et quel âge as-tu ? »

« 18. »

J'avais envie de lui demander pour quelle raison il avait arrêté ses études mais finalement je me retins. Je préférais ne pas trop le pousser et attendre qu'il développe. Mais il ne le fit pas. Alors je continuai mon petit interrogatoire. En plus de vouloir le connaître, j'avais envie de l'entendre. J'adorais le timbre de sa voix, qui arrivait à lui-même à me donner la chair de poule.

« Et tu fais quoi maintenant ? »

Il hésita un moment avant de répondre.

« Je vends des… des trucs. », dit-il en jouant avec son briquet.

« Des trucs ? Genre quoi ? Des voitures ? Des vêtements ? »

« Non pas vraiment. », rigola-t-il sans pour autant me dire ce qu'il vendait.

Bon, apparemment, il n'était pas du genre bavard. Après tout, on ne se connaissait pas. Même si l'envie d'en savoir plus à son sujet était de plus en plus forte. Au-delà, d'une curiosité profonde, je devais bien admettre que je me préoccupais de lui. Parce que quelque chose me disait que ce qu'il vendait n'était pas très légal. Sinon, pourquoi restait-il si mystérieux sur le sujet ?

« Sinon, tu es venu seul ? »

Pourquoi je lui demande ça moi ? Il va croire que je lui fais du gringue.

« Ouais. », fit-il, amusé.

« Et ça va, tu t'amuses ? »

« Depuis que tu es là, bien plus. »

« Oh. », dis-je avant de me mordre la lèvre inférieure et de regarder mes mains jointes.

Que m'arrivait-il ? En quelques mots, il arrivait à me désarçonner complètement. Outre son charme, il y avait chez lui autre chose d'attirant. Sans doute son côté énigmatique. Je me demandais s'il en avait conscience et s'il en abusait avec les filles.

« Et toi, tu t'amuses ? »

« Bien plus depuis que j'ai fait ta connaissance. », répondis-je en reprenant partiellement sa réponse.

Je ne sais pas qui je surpris le plus par mon audace, lui ou moi, mais, tandis que je tentais de garder un air détaché, lui posait sur moi un regard d'une telle intensité qu'il aurait pu me brûler la peau s'il en avait eu la capacité.

Le silence s'abattit une nouvelle fois. Mais ce n'était pas le genre de silence pesant. Celui-ci était apaisant. Et même si nous ne parlions pas, j'aimais sa compagnie.

Après un moment, il prit une autre cigarette et m'en proposa une que je refusai poliment. Il mit la sienne dans sa bouche et l'alluma. J'aimais la façon dont ses lèvres enveloppaient le filtre. C'était une vision très sensuelle qu'il m'offrait sans le savoir. Je restai ébahie devant lui à le regarder sans vergogne, m'imaginant tout un tas de scénarios osés. De peur de laisser échapper un son embarrassant, je me mordis très fort la lèvre inférieure. Je ne réussis qu'à étouffer un gémissement ridicule.

Au son que je venais de produire, il tourna la tête dans ma direction et me regarda d'un air amusé. Gênée de mettre faite prendre la main dans le sac, je tournai vivement la tête et regardai droit devant moi.

Oh, que va-t-il penser de moi ? La honte !

Je mis mes mains sur mes joues pour cacher ma gêne. Mais c'était trop tard. Il m'avait vu et entendu surtout. Edward émit un rire mélodieux qui ne réussit qu'à accentuer mon embarras.

Pour le coup, je n'osais plus poser les yeux sur lui, mais lui ne se gêna pas pour me dévisager.

Dans la manière dont son corps était tourné vers moi et dont il s'attardait, je savais qu'il était d'une grande profondeur. Mon corps le savait et l'appréciait.

Je jouais avec mes mains afin de me donner une certaine contenance et de ne pas penser à la façon dont il me reluquait. Vu la position dans laquelle je me trouvais, je m'interrogeai sur mes différentes options. Devais-je partir en courant ou rester ? Creuser un trou et m'enterrer ? Qu'est-ce que j'attendais en restant ici après tout ?

Alors que je débattais intérieurement sur ce que je devais faire, je ressentis une caresse, un effleurement plutôt, sur ma cuisse découverte.

Je baissai mon regard et vis le petit doigt d'Edward bouger doucement sur ma peau.

Je savais qu'il fallait peu de choses pour que tout s'accélère et mon comportement lui avait donné une bonne occasion de franchir toutes les barrières.

Mon cœur s'emballa, ma respiration devint haletante. J'aurais dû faire un geste, n'importe quoi pour m'éloigner de lui, de cette tentation charnelle, mais j'étais faible.

Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Mais que Dieu me pardonne, j'aimais cette sensation singulière. Alors tout naturellement, je fermai les yeux et me laissai faire.

Encouragé par mon silence et ma passivité, il déplaça subtilement sa main et, cette fois, sa paume caressa de façon plus appuyée ma cuisse, répandant une chaleur de ce point jusqu'à mon entrejambe.

J'avalai difficilement la boule qui s'était formée dans ma gorge et tentai de me raisonner. Il fallait que je fasse quelque chose mais ma volonté semblait fondre comme neige au soleil à mesure qu'il me caressait. Jacob, l'endroit où je me trouvais, les gens qui se tenaient à quelques pas de nous… tout ceci ne semblait plus exister. Je ne pensais à rien d'autre qu'à cette main sur moi, qui avait la faculté de me faire frissonner de plaisir. J'aimais ce contact doux, et je crois que ce fut la première fois que cet attrait physique se manifestait de façon aussi forte.

Je me prêtais à espérer qu'il me touche là où j'en avais le plus besoin. Je lâchai un souffle fragile et attendis avec une certaine exaltation qu'il déplace sa main.

Comme je l'espérais, il la remonta encore un peu et ses doigts jouèrent avec l'ourlet de ma robe.

« Edward… S'il te plaît… »

Ce n'était pas une demande pour qu'il cesse, il s'agissait plus d'une prière pour qu'il continue.

Je commençais à me sentir humide rien qu'en imaginant sa main entre mes cuisses.

Une chaleur se répandit dans tout mon corps alors que son contact sur ma peau s'intensifiait.

Ce que j'éprouvais m'était tellement étranger.

Je prenais beaucoup de plaisir lorsque Jacob me faisait ce genre de chose mais il semblerait que ce n'était en rien comparable avec ce que je ressentais en ce moment-même. Je me fichais que quelqu'un puisse nous surprendre, je profitais de chaque seconde de notre proximité.

Arrivé au niveau de ma culotte, il frôla de son pouce mon clitoris gonflé à travers le fin tissu.

Je hoquetai de surprise et fermai les cuisses.

Sentant ma panique, il pencha son visage vers le mien et sa bouche se déplaça vers mon oreille, son souffle chaud laissant une chaleur persistante sur ma peau :

« Détends-toi, Bella. Fais-moi confiance. », tenta-t-il de me rassurer. « Et ne t'en fais pas, personne ne peut nous voir. »

Ses mots m'apaisèrent et me donnèrent confiance. Mue d'une volonté nouvelle, j'écartai un peu plus les cuisses pour lui faciliter la tâche.

Au point où j'en étais, j'aurais pu faire tout ce qu'il me demandait.

Il accentua ses caresses sur mon sexe alors que mes gémissements étaient de plus en plus difficiles à contenir.

« Edward… », soufflai-je contre son cou.

Pour seule réponse, il mit sa main dans ma culotte et apprécia l'humidité qui se trouvait sur mes lèvres intimes.

J'étais tellement prise par le plaisir qu'il me donnait que je me rendis à peine compte lorsqu'il émit un gémissement appréciateur.

Tout allait trop vite, je le savais. Mais comment allait à l'encontre de ses envies lorsque l'attraction entre deux personnes était si puissante?

Il se rapprocha encore comme s'il voulait que nos corps se fondent l'un dans l'autre. Je sentis son souffle balayer mon cou, puis mon visage avant que ses lèvres ne viennent frôler les miennes. Mes paupières se fermèrent d'elles-mêmes dans l'anticipation de ce qui allait suivre. Voulant être encore plus proche de lui, je me mis sur ses genoux et appuyai fermement ma bouche contre la sienne.

Sa bouche était soyeuse et souple contre la mienne. Elles s'accordaient parfaitement.

Je l'entendis gémir une nouvelle fois et, à mes oreilles, c'était le son le plus sexy de la terre.

« Tu aimes ? », me demanda-t-il contre ma bouche tout en continuant ses caresses.

Je hochai énergiquement la tête et reposai avec plus de ferveur mes lèvres sur les siennes.

Avec sa main libre, il me caressa les cheveux. Le baiser qui avait commencé de façon délicate devint vite désespéré. Ayant envie de le goûter, je léchai sa lèvre inférieure, l'invitant ainsi à ouvrir sa bouche pour moi. Il le fit immédiatement. Alors, j'y insérai ma langue et m'empressai de toucher la sienne. Elle était experte et agréable. Il devait en avoir embrassé des filles pour être si doué.

Je me surpris à éprouver de la jalousie. C'était idiot, je le savais. Je le connaissais depuis, quoi ? 30 minutes ? Mais c'était plus fort que moi, je me sentais impuissante face à mes émotions.

J'enfouis mes mains dans ses cheveux et continuai à l'embrasser avec ardeur, ayant, par ce baiser, la volonté presqu'insensé de lui faire oublier ses anciennes conquêtes.

Il colla son torse contre le mien et ses gestes devinrent frénétiques. Il appréciait mon audace et j'appréciais ses doigts sur mon sexe.

Encouragée par sa réaction, je poussai le vice jusqu'à poser l'une de mes mains sur son entrejambe. La bosse qui déformait l'avant de son jean était dure sous mes doigts. Je ne pus m'empêcher de sourire lorsque je l'entendis émettre un son guttural.

J'avais envie de lui plaire, de bien faire les choses. Même si j'étais toujours vierge, j'avais tout de même un peu de pratique. Il était toujours gratifiant de voir un homme prendre du plaisir juste avec vos mains. Vous aviez l'impression de prendre le pouvoir dans ces moments là.

A bout de souffle, nous nous séparâmes. J'ouvris les yeux et rencontrai son regard noir de désir. Voyant qu'il aimait mon toucher, je continuai à le caresser de façon plus soutenue. Des sons de plus en plus rauques et d'une grande sensualité sortirent de sa bouche. Sa tête tomba brièvement contre mon épaule avant qu'il ne saisisse mon visage de ses deux mains et m'embrasse profondément, oubliant alors ce qu'il était en train de me faire quelques secondes plus tôt. J'en aurais presque pleuré de frustration.

« On pourrait… On pourrait aller ailleurs. », me proposa-t-il essoufflé, son front reposant contre le mien.

Je l'observai. La peur, l'envie, tout un mélange de sentiments se bousculait en moi. Mais le besoin de lui était bien plus fort.

« D'accord. », soufflai-je.

Il me sourit sincèrement heureux de mon choix et m'aida à me lever.

« On va chez moi. »

Il me prit la main et nous guida précipitamment à travers la foule. Son empressement me prit au dépourvu et me fit paniquer.

« Attends ! », le stoppai-je.

Il s'arrêta et me regarda dans l'expectative.

« Je vais prévenir une amie que je m'en vais. Pars devant, je te rejoins. »

Il m'examina quelques secondes et finalement hocha la tête.

Et même s'il m'avait montré son accord, il ne semblait pas vouloir partir. Il restait à me dévisager intensément, ses doigts entrelaçant toujours les miens presque douloureusement.

Je crus déceler dans son regard une certaine crainte. Avait-il peur que je me dégonfle et que je m'enfuis ?

Je n'avais aucunement envie de finir la soirée sans lui. Lorsque vous avez goûté à Edward, vous voulez forcément y revenir.

Seulement, même si mes intentions n'étaient pas celles qu'il me prêtait, je ne voulais pas qu'on nous voit ensemble. J'avais peur que quelqu'un répète tout à Jacob. Et la dernière chose que je souhaitais était de devoir me justifier auprès de lui et de subir un interrogatoire en règle et sa colère légitime.

« Je te rejoins dans 5 minutes. Je te le promets. »

J'essayai d'esquisser un sourire rassurant. Je fus heureuse de voir que j'y étais parvenue lorsqu'il me le rendit.

« Je t'attends dans ma voiture, devant la maison. Je te laisse 5 minutes, Bella. Si je ne te vois par revenir après ces 5 minutes, je viens te chercher. », fit-il sur un ton autoritaire.

« Ok. », répondis-je, abasourdie.

Il me lâcha la main et recula tout en me regardant comme si j'étais la plus belle chose au monde puis fit demi-tour et sortit.

Je restai au milieu de la piste à rêvasser avant que je ne finisse par me reprendre et décide de partir à la recherche de Rosalie. Après des recherches infructueuses, je décidai de lui envoyer un texto, en y indiquant que j'étais fatiguée et qu'on me ramenait chez moi.

Une fois fait, le cœur battant, je me frayai un chemin parmi les groupes de personnes présents, que je ne connaissais pas pour la plupart.

Je serrai les pans de la veste en cuir d'Edward que je portais toujours et descendis les marches du perron.

Je soufflai de soulagement lorsque je le vis derrière le volant d'une magnifique voiture grise en train de m'attendre. La vision que j'avais de lui de là où je me tenais me faisait penser à l'une de ces pubs pour une voiture de luxe.

J'accourus vers la voiture et ouvris la portière avant de m'installer à ses côtés.

« Jolie voiture ! »

« Merci. », me sourit-il. « Prête ? »

Prête à partir ou pour tout autre chose de plus engageant ? Quoi qu'il en soit, j'étais prête à le suivre n'importe où et à faire des choses osées avec lui.

A cette évocation, l'envie de glousser était grande.

Qui l'eut cru ? Moi habituellement si réservée, refusant de passer à l'acte avec Jacob, je n'avais pas peur de me donner totalement à Edward.

Une petite voix dans le fond de mon esprit me rappela la quantité d'alcool que j'avais bue et que ma façon de me comporter était en partie due à ça. Mais je m'en moquais pour le moment. Je me sentais bien. N'était-ce pas l'essentiel ?

Alors que j'étais dans mes pensées nébuleuses, je sentis la chaleur de ses yeux sur moi.

Il avait la faculté, en un seul regard, d'éveiller en moi un désir d'une grande intensité. Et sincèrement, c'était aussi exaltant qu'effrayant.

« Tu as pu prévenir ton amie ? », me demanda-t-il.

« Non, mais je lui ai envoyé un texto pour lui dire que je partais. »

Il hocha la tête et reporta son attention sur la route.

Le silence retomba, mais on pouvait clairement sentir comme de l'électricité dans l'air.

Il s'agita sur son siège comme s'il était troublé par ça et joua avec les boutons de l'autoradio. Une musique douce sortit des enceintes. Je fermai les yeux et me laissai bercer par la mélodie.

Ma quiétude ne dura que peu de temps : Edward posa une main sur ma cuisse et exerça une légère pression sur elle. Je rouvris les yeux et l'observai. Ce geste qui pour moi n'était pas anodin semblait l'être pour lui. C'était comme si cette simple action était naturelle. Cette familiarité me contraria légèrement. Pourtant ce n'était pas comme s'il ne m'avait jamais touchée. Mais pour le coup, je trouvais ça différent, plus tendre, plus intime. Il n'y avait rien de sexuel là dedans.

Je chassai vite cette pensée absurde de ma tête et essayai de me focaliser sur autre chose que cette main sur moi. Alors je me mis à regarder le paysage. Le voir défiler sous mes yeux avait un côté hypnotisant qui me permit de faire abstraction de sa présence.

Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes devant un immeuble gris. Il coupa le moteur et sortit avant de venir m'ouvrir la portière. Dire que j'étais impressionnée par tant de sollicitude serait un euphémisme. Aucun garçon n'avait été aussi gentleman avec moi, à part lui.

Il m'aida à m'extirper du véhicule. J'eus à peine le temps de mettre un pied dehors que sa bouche s'écrasa sur la mienne, me faisant gémir par sa soudaineté.

« J'en avais tellement envie. », déclara-t-il, haletant après s'être séparé de moi.

« Ne te gène pas pour le refaire dès que tu en ressens le besoin. Ou faire toutes autres choses avec cette magnifique bouche. », dis-je d'une voix pleine de sous-entendu.

Non mais réfléchis un peu, Bella. Pour qui va-t-il te pendre ?

En même temps, vu ce que j'avais déjà fait avant, il était trop tard pour que je me préoccupe de l'image que je renvoyais. Puis si je venais chez lui ce n'était certainement pas pour faire une partie de scrabble.

Devais-je me prendre la tête sachant que je ne le reverrai sans doute jamais après cette nuit ?

Non. Je devais en profiter et ne pas me poser de question.

« J'y compte bien. », sourit-il en déposant un léger baiser mais néanmoins tendre sur ma joue.

Main dans la main, nous montâmes les 5 étages à pieds car l'immeuble n'avait pas d'ascenseur. Ce fut toute essoufflée et les joues rouges que je me tins contre un mur près de sa porte d'entrée, tentant de reprendre mon souffle.

Il nous fit vite pénétrer dans l'appartement et m'invita à m'installer sur le canapé, le temps pour lui d'aller chercher des boissons.

J'ôtai la veste d'Edward et pris le temps de regarder tout autour de moi. Le petit salon était dépourvu de décorations, juste une photo trônait sur un meuble. J'allais me lever pour la voir d'un peu plus près lorsqu'il arriva les mains prises par des verres et une bouteille de vodka.

« Ça fait longtemps que tu vis ici ? », lui demandai-je alors qu'il versait la boisson dans chaque verre.

« Ça fait peut-être 6 mois. Avant j'habitais chez un pote. »

« Et tes parents ? Qu'en pensent-ils ? »

« Je me suis barré de chez mes parents adoptifs dès que j'en ai eu l'occasion. », fit-il en haussant les épaules comme si ça n'avait pas beaucoup d'importance. « Je ne suis pas sûr qu'il se soucie de savoir où je me prouve et je m'en porte pas plus mal. »

« Oh. », réussis-je tout juste à dire tellement j'étais attristée.

Qu'avait-il bien pu se passer entre eux pour qu'il décide de partir ? Et qu'était-il arrivé à ses parents biologiques ?

« Allez, buvons à notre rencontre. », proposa-t-il, me détournant ainsi de mes nombreuses interrogations.

Nous prîmes notre verre et le bûmes cul sec. Je grimaçai tant c'était fort alors que lui ne montrait aucune gène.

Il n'attendit pas que je repose mon verre avant de me resservir.

« Tu veux me saouler ? », demandai-je avant d'avaler mon second verre d'un seul trait. « Tu sais, je n'ai pas pour habitude de suivre n'importe qui chez lui. Tu es mon exception, Cullen. »

« Je suis chanceux alors. », fit-il en me caressant la cuisse. Et comme toujours la chair de poule se répendit sur ma peau.

Nous restâmes tranquilles durant quelques minutes. Je sentais l'alcool agir dans mon corps, me brûler les veines.

J'étais un peu plus éméchée qu'il y a une heure, mais j'aimais cette sensation. Tout me semblait génial et je n'avais pratiquement peur de rien et sûrement pas d'Edward Cullen.

Je me léchai la lèvre inférieure en le regardant avec envie (même si ma vision était devenue un peu plus flou) et j'imaginais que son regard était semblable au mien. L'alcool avait aussi ce côté désinhibant qu'il me fallait pour oser prendre les devants. Ce fut ainsi que je me jetai sur lui sans arrière pensée. J'avais irrémédiablement envie de le sentir contre moi. Sa bouche, ses mains… Tout !

Je me mis à califourchon sur lui et l'embrassai avec fougue. Son corps se tendit brièvement sous l'intensité de mon baiser, mais bien vite, il y répondit avec cette même ardeur et me tint fermement contre lui.

Ses gémissements étouffés m'allumèrent davantage. Mon corps tout entier frissonnait alors que ses mains caressaient ma taille, mon dos et le côté de mes seins.

« Oh Bella. », geint-il.

La façon dont il haletait mon nom me donnait envie d'être plus entreprenante. Alors je bougeai mes hanches et sentis nettement sa dureté contre mon sexe. J'aimais le fait d'être responsable de son excitation. Je ne me savais pas si passionnée.

Les yeux clos et la tête légèrement renversée en arrière, je continuai à me mouvoir sur lui.

Rapidement, je sentis ses mains s'accrocher à mes hanches et son front se poser contre ma poitrine. Même à travers ma robe je pouvais sentir son souffle chaud et s'était une sensation surprenante.

Si je pouvais ressentir autant de choses habillée, je n'imaginais même pas ce que ce serait si nous étions nus. Je n'étais pas prête à attendre une seconde de plus pour le découvrir. Ainsi, je me levai, le faisant grogner à cause de la perte de contact, et glissai les bretelles de ma robe le long de mes bras. Son regard frustré changea en un regard empli d'un désir puissant. On ne m'avait jamais regardé ainsi. Et le peu de pudeur qu'il me restait s'envola.

Lentement, j'ôtai le haut de ma robe, lui dévoilant ainsi ma poitrine. Je n'avais pas la chance d'avoir de gros seins. Cependant, sans être généreux, ils étaient tout de même de taille correcte.

« Tu es magnifique. », souffla-t-il.

Je ne pus empêcher mes joues de rougir. Ces mots sortant de sa bouche avaient l'air sincère.

« Viens là. », m'invita-t-il en me tendant la main.

J'avançai lentement, un peu chancelante, et la saisis. Puis ses paumes se posèrent sur mes hanches et montèrent graduellement sur mes côtés jusqu'à atteindre ma poitrine qu'elles caressèrent de façon délicate, comme si j'étais un objet précieux et fragile.

Quand, de ses pouces, il taquina la pointe de mes seins, je ne pus éviter un gémissement sortir de ma bouche. Le son que je produisis réussit à détourner son attention de ma poitrine. Il leva la tête et un sourire arrogant se dessina sur ses lèvres.

Après m'avoir aidé à enlever ma robe, il me repositionna sur ses cuisses. J'étais pratiquement nue, seule ma petite culotte recouvrait encore la partie la plus intime de mon corps. La matière rugueuse de son jean frottant contre ma peau me fit réaliser alors qu'il était toujours habillé. Et cette situation me mettait un peu mal à l'aise et me frustrait. Car en plus de vouloir le voir dans le plus simple appareil, je voulais aussi pouvoir le toucher sans aucune entrave.

Déterminée, je pris le bas de son tee-shirt et entrepris de le lui enlever, l'invitant à lever les bras pour me faciliter la tâche. A aucun moment ses yeux ne se détachèrent des miens. Il me regardait faire sans un mot mais ses yeux parlaient pour lui. Ils semblaient me dire à quel point il me voulait.

Une fois fait, je posai mes paumes contre son torse solide. Sa peau était douce et chaude sous mes doigts. Je continuai à le caresser, ne me lassant jamais de sa tonicité. Je levai les yeux et le dévisageai. Il était vraiment beau. Ce genre de beauté singulière qui pourrait complexer n'importe quel mannequin. J'avais encore du mal à réaliser qu'il ait emmené une fille telle que moi dans son appart alors qu'il aurait pu avoir n'importe qui d'autre de bien plus attrayant à la place.

C'était bizarre. Toute cette situation était bizarre. Mais pour l'heure, mon cerveau n'était pas en mesure de réfléchir convenablement et de comprendre. J'étais réglée sur pilote automatique et mon seul but était de profiter au maximum du temps que nous avions ensemble. Ne disait-on pas : carpe diem ? Ouais. Et c'était bien ce que je comptais faire.

Je gloussai avant de m'atteler à lui lécher la poitrine. Au moment où je le goûtais, son corps se mit à trembler.

Mmm ! J'adore la saveur de sa peau.

« J'ai attendu ce moment depuis si longtemps. », m'avoua-t-il. « T'avoir ici, avec moi… »

Je n'arrivais pas bien à mesurer l'importance de ses mots. Mon esprit était trop embué par l'alcool et le désir. Un cocktail dangereux surtout lorsque vous partagiez un canapé avec Edward Cullen.

Brusquement, il se leva et me porta jusqu'à sa chambre avant de me poser sur le lit avec délicatesse.

Il mit peu de temps pour finir de se déshabiller.

Il était complètement nu à présent. Son sexe était fièrement tendu et… Oh mon Dieu… Impressionnant ! Sans m'en rendre compte, je me léchai les lèvres. J'avais envie de l'avoir dans ma bouche.

Son corps reposa sur le mien. Je le serrai contre moi et me délectai de ce 'peau à peau', mes seins frottant contre son torse, tandis que ses lèvres parcouraient la chair de mon cou, de mes joues, de ma mâchoire… C'était apaisant tout en étant excitant.

N'en pouvant plus, je le basculai sur le dos et le chevauchai. Je repris la danse sensuelle que j'avais commencée un peu plus tôt. Il y avait juste mon sous-vêtement qui séparait mon sexe du sien, et les sensations étaient bien plus fortes, nous faisant gémir à l'unisson. C'était tellement bon !

Mais rien n'était meilleur que ses doigts sur moi…

Si les miens étaient restés inertes sur son torse, les siens tentèrent de se frayer un chemin dans ma culotte. J'étais tellement trempée par l'excitation que la gêne prit le pas sur le plaisir. Mais ce malaise se dissipa très vite lorsqu'il commença à caresser mon clitoris gonflé.

« Edward. », soufflai-je.

Il continua encore et encore à frotter cet organe du plaisir, et je sentis dans mon ventre l'orgasme se construire.

Ses doigts étaient magiques, d'une grande habilité. Et quand il en inséra un puis deux dans mon antre et qu'il y toucha un endroit sensible, je basculai inévitablement vers le bonheur.

Mon corps se raidit et un plaisir incommensurable m'envahit par vague.

« Oh ! Oh Edward ! », criai-je avant de m'effondrer sur lui, haletante.

Mon cœur tambourina dans ma poitrine alors que je savourais ce moment post-orgasmique et les effleurements d'Edward sur mon dos. J'avais du mal à refaire surface et mes yeux semblèrent de plomb. J'étais bien… vraiment bien dans ses bras. J'aurais pu passer le restant de mes jours ici. Mais une petite voix dans ma tête me dit que rien de tel ne pourra arriver. Je soupirai et essayai de me déplacer quand je sentis le sexe encore dur d'Edward contre ma cuisse.

Je me redressai légèrement et mes yeux rencontrèrent les siens.

« Tu vas bien ? », me demanda-t-il concerné en me caressant la joue avec le dos de sa main.

« Oui. Oui ça va bien. Je dirai même très bien. Mais toi, tu n'as pas… je veux dire, tu es encore… », bredouillai-je en désignant son entrejambe.

« Ne t'en fais pas pour ça. Ça va aller. »

Je ne l'écoutai pas et me redressai.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

Pour seule réponse, je glissai ma main de son torse à son ventre et de son ventre à son sexe dur avant de le prendre. Il était doux et ferme à la fois et…

« Waouh ! De près, il est encore plus impressionnant ! », m'exclamai-je.

Il rit de ma repartie et se redressa, son visage se retrouvant à quelques centimètres du mien. Il mit ses mains sur mes joues et posa un baiser délicat sur mes lèvres gonflées.

« Tu es marante. »

« Tu trouves ? »

« Oui. Et en plus de ça, tu es adorable. »

« Oh ! Tu es trop gentil ! Je cois bien que c'est la première fois qu'on me dit que je suis adorable. », minaudai-je.

« J'ai du mal à te croire. »

« Si si, je t'assure. On me trouve peut-être bizarre mais sûrement pas marante ou adorable. »

La situation était surréaliste. Alors que nous discutions sur mes différents traits de caractère, j'avais toujours son sexe dur dans ma main. Et ce qui m'impressionna le plus c'était qu'il était toujours au garde à vous.

J'éclatai de rire et un fou rire interminable s'en suivit. Je sentais le regard interloqué d'Edward sur moi. Il devait me trouver bien moins adorable maintenant.

Une fois que je me fus calmée, il me demanda la raison de mon fou-rire. Pour ne pas me ridiculiser davantage -même si, au point où j'en étais, je m'en fichais un peu- je tentai de détourner son attention en glissant ma main de bas en haut de son membre fièrement dressé devant moi. Et j'eus facilement l'effet escompté.

Il se crispa une fraction de seconde avant de se laisser tomber sur son oreiller.

« Oh merde. », grogna-t-il alors que je titillais la pointe de son phallus avec mon pouce.

Je souris, fière de moi, et me penchai en avant afin de faire un peu mieux connaissance avec le 'titan'. Ma lèvre prise entre mes dents, je pris le temps de le regarder sous toutes les coutures avant d'en conclure qu'il était vraiment hors norme et que beaucoup de mecs rêveraient d'être aussi bien dotés.

J'ignorais combien de temps je restai ainsi. Je n'avais plus vraiment la notion du temps dans l'état que j'étais. Edward devait probablement se demandait ce que je faisais. Alors pour le distraire, je léchai la goûte salée qui se trouvait sur le bout puis le pris entre mes lèvres avant de commencer à le sucer avec avidité.

« Bellaaa ! », cria-t-il, surpris.

Ses mains, qui étaient restaient jusqu'à présent inertes, se mirent à s'animer. Je les sentis bientôt dans mes cheveux emmêlés, et je devais être maso ou quelque chose comme ça parce que j'adorais la légère douleur que je ressentais à mon cuir chevelu.

Je continuai à lui faire du bien avec ma bouche, mes mains posées sur ses cuisses fermes. Et l'entendre gémir mon prénom m'émoustilla bien plus que je ne l'aurais pensé. Une chaleur agréable se logea entre mes cuisses à mesure que je le suçais. Je n'en pouvais plus. J'avais envie de plus, de son sexe pour enfin calmer la nymphomane qui était en moi et dont j'ignorais l'existence avant ce soir.

Prise de cette envie irrésistible, je le lâchai, ma bouche faisant le bruit du bouchon à l'ouverture d'une bouteille de champagne -bon, peut-être pas aussi bruyant, mais je ne trouvais rien d'autre de comparable- et me frottai sensuellement sur lui. Ses mains se posèrent sur mes hanches et me guidèrent.

« On ne devrait pas aller plus loin. », dit-il avec difficulté tant sa respiration était difficile.

Je ne l'écoutai pas et basculai mon bassin d'avant en arrière encore et encore.

Un soupir de volupté sortit de ma bouche. La sensation de son sexe glissant le long du mien était dévorante.

Voulant le faire céder et le sentant prêt à livrer les armes, je continuai à me frotter lascivement contre sa verge impressionnante.

« Oh Bella, ne me tente pas. », gémit-il contre mon cou alors qu'il s'était redressé.

« Tu n'as pas envie de moi ? », demandai-je innocemment.

« Je pense que c'est plus qu'évident, non ? », fit-il en me désignant son entrejambe. « Mais sincèrement, j'aimerais qu'on fasse les choses correctement, qu'on soit sobre quand on le fera. Ça doit être un moment spécial pas un truc qu'on fait à la va vite. Ce que tu m'as déjà donné ce soir est au-delà de ce que je pouvais espérer. On aura d'autres occasions. »

Je n'osai pas le contredire. Mais la boule qui se forma dans ma gorge me rappela que les choses seraient bien plus compliquées par la suite. J'étais avec Jacob et…

Oh merde, Jacob !

Je ne préférais pas penser à lui pour le moment.

Je ne savais pas comment les choses allaient se passer après cette nuit. Si au petit matin, je ressentirais de la culpabilité de l'avoir trompé. La seule certitude que j'avais à l'heure actuelle était que revoir Edward par la suite était inenvisageable et que nous vivions nos derniers instants ensemble. Il avait sa vie. J'avais la mienne. Nous avions juste passé du bon temps. Il n'avait pas besoin de me promettre des choses qu'il ne tiendrait pas juste pour me faire sentir mieux. Je n'attendais rien de lui.

Je chassai vite cette pensée de ma tête, détestant cette culpabilité et tristesse qui tentaient de m'atteindre, et continuai ce que je m'évertuais à obtenir de lui : son sexe incroyable dans le mien sachant très bien qu'il n'y aurait plus d'autres occasions. Ainsi, j'enlevai rapidement ma culotte et pris sa verge avant de la frotter de mon clitoris gonflé à mon ouverture où s'écoulait mon excitation. Puis je l'insérai dans mon antre, prenant Edward par surprise.

Il grogna d'étonnement et de plaisir.

« Oh merde ! C'est trop bon. », gémit-il contre mon cou.

J'haletai à la sensation et me crispai. Je me sentais tellement étirée, comblée.

Il bougea légèrement ses hanches afin de s'enfoncer un peu plus en moi. La tentation d'aller plus loin devait être forte pour lui.

Il redressa légèrement la tête, juste assez pour me voir. Ses yeux étaient mi-clos et sa bouche entrouverte sous l'effet du plaisir.

Mais bien vite son visage si expressif changea.

Ses sourcils se froncèrent tandis que ses lèvres se pinçaient lorsqu'il vit mon visage grimaçant. Très vite, il se retira de moi. Je ressentis alors un vide en moi et le froid s'abattre sur mon corps. Il était à présent posté à mes côtés, me regardant avec inquiétude.

« On ne peut pas faire ça.», dit-il en me caressant les cheveux avec une douceur désarmante. « Je ne peux pas faire ça. »

Etait-ce dû au fait qu'il me rejette ou à la honte que j'éprouvais ? Mais je ressentis une soudaine envie de pleurer.

« Il faut que je rentre. », fis-je me sentant confuse à présent.

C'était comme si en quelques mots, il avait réussi à me montrer à quel point mon comportement avait été stupide.

« Quoi ? »

« Je dois rentrer. Il se fait tard. », répétai-je en sortant hâtivement du lit.

J'étais prête à quitter la chambre lorsque je sentis ses bras m'encercler par derrière, son sexe toujours dur pressant contre mes fesses.

« Qu'est-ce qui se passe ? »

« Je… rien. »

Pas très convaincu, il me tourna, me plaquant contre lui. Je n'osai pas le regarder. J'avais peur de ce que je verrais.

« J'ai fait quelque chose de mal ? », s'inquiéta-t-il en levant mon visage vers le sien.

Je fermai les yeux et inspirai un bon coup afin de me donner du courage pour ne pas craquer.

Parce qu'en plus d'être beau, Edward était prévenant. Il rejetait la faute sur lui alors que j'étais la seule responsable de ce malaise.

« Regarde-moi, Bella. »

Tout doucement, j'ouvris les yeux et rencontrai les siens magnifiques et sincèrement inquiets.

« J'ai peur que mon père s'inquiète. Je lui ai dit que je ne rentrerais pas tard. », mentis-je.

En vérité, je ne lui avais pas vraiment donné d'heure. Charlie n'était pas le genre de père qui se tracassait outre mesure pour sa fille. Il me faisait confiance.

« Tu sais, il est encore tôt. »

A vrai dire, je ne savais même pas l'heure qu'il était. Je n'avais pas pris la peine de vérifier avant de lui débiter mon mensonge.

« Reste encore un peu avec moi. », me proposa-t-il en me prenant dans ses bras. « S'il te plaît. »

Je ne savais pas quoi faire. J'étais tiraillée entre l'envie de rester avec lui et celle de rentrer chez moi pour oublier tout ça au plus vite.

« On ne fera rien de sexuel, si c'est ça qui te fait peur. On peut juste s'allonger et… », s'interrompit-il en passant une main nerveusement dans ses cheveux.

Rien de sexuel ? Vraiment ?

Je ne le comprenais pas. Que cherchait-il ? Que voulait-il de moi ? Se comportait-il ainsi avec toutes les filles qu'il emmenait chez lui ? Etait-ce une façon pour mieux les séduire ?

Je me massai les tempes, sentant poindre un mal de tête. Il y avait quelque chose qui m'échappait, mais j'en avais assez de chercher quoi.

« Juste se détendre un peu, d'accord ? »

« D'accord, mais juste quelques minutes. », cédai-je.

Il se sépara légèrement de moi, m'offrant un sourire sincère et soulagé, et m'embrassa avec douceur.

« Ça me va. »

Il prit ma main et nous dirigea vers le lit. Je m'y allongeai et il en fit de même. Nous étions face à face, notre regard profondément ancré dans celui de l'autre. Les minutes passèrent dans un silence apaisant, jusqu'à ce que mes yeux se ferment sans que je ne puisse lutter.

J'étais tellement épuisée. L'accumulation d'émotions fortes durant la soirée associée à ce que j'avais bu avait engendré cet état de fatigue inévitable.

« Il ne faut pas que je m'endorme. », marmonnai-je.

« Dors. Je te réveillerai, ne t'en fais pas. », dit-il en me caressant les cheveux.

« Ok. », eussé-je seulement la force de dire avant de me laisser emporter par le sommeil.

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On se sent toujours bizarre le lendemain d'une soirée bien arrosée. Pas tant que physiquement mais moralement aussi. La plupart du temps, c'est comme si notre cerveau gommait sciemment les choses qui nous faisaient honte. Et ce fut exactement, ce qui se passa pour moi lorsque je me réveillai. Seulement, le corps nu d'Edward à mes côtés m'aida à faire rapidement surface et à comprendre la situation délicate dans laquelle je me trouvais.

« Merde ! », jurai-je en me redressant trop rapidement. Tant et si bien que ma tête se mit à tourner et qu'une douleur sourde se fit ressentir dans mon crane comme s'il était serré dans un étau. Je jetai un œil vers le radio réveil qui se trouvait sur la table de chevet. Les chiffres lumineux m'indiquèrent qu'il était 3 heures du matin.

« Eh merde ! », répétai-je.

Je posai mes mains sur mon visage, essayant de me calmer et inévitablement des images les plus marquantes de la soirée passèrent dans mon esprit. J'aurais préféré être atteinte d'amnésie pour le coup. J'écartai mes doigts et observai Edward. Il dormait paisiblement, inconscient de l'état de panique dans lequel je me trouvais.

Je me levai péniblement tant mon corps était courbaturé. Ce fut avec des jambes tremblantes et la tête lourde que je me dirigeai vers le salon et récupérai mes affaires. J'enfilai ma robe à la hâte ainsi que mes chaussures.

Mon sac à main sous le bras, prête à partir comme une voleuse, j'eus soudainement l'envie irrésistible de le voir une dernière fois. Parce que même si la nuit que nous avions partagée était une erreur, je fus surprise de ne pas être dans un grand état de culpabilité. Aussi, si certains moments étaient encore flous dans ma mémoire, je savais que nous n'étions pas passés à l'acte. Et je lui serai toujours reconnaissante de ne pas avoir profité de la situation.

A pas de loup, je longeai le couloir et arrivai dans la chambre qui était plongée dans le noir. Seuls les réverbères à l'extérieur de l'appartement éclairaient la pièce ce qui me permit de le voir un peu.

Il était beau et paisible dans son sommeil, tel un petit garçon. Sa bouche charnue faisait une petite moue adorable qui me donnait envie de l'embrasser. Ses cheveux étaient tout ébouriffés et ma main me brûlait de les toucher, mais par je ne sais quel miracle, je réussis à me retenir.

Je constatais que son pouvoir sur moi était grand, même lorsqu'il dormait.

Je ne savais pas si je devais lui écrire un mot pour l'avertir de mon départ. Après réflexion, je décidai de ne pas en laisser.

Après un dernier regard dans sa direction, je sortis de la chambre et quittai l'appartement, le cœur étonnement lourd.

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« Tu me dois des explications ma grande. », décréta Rosalie lorsque je grimpai dans sa voiture.

Je l'avais appelé, me sentant idiote de ne pas avoir pensé que j'étais à pieds. J'habitais bien trop loin pour faire le trajet sans voiture.

Je n'avais pas eu le cran d'aller voir Edward pour lui demander de me raccompagner chez moi. Après avoir pesé le pour et le contre, j'avais appelé Rosalie, sachant très bien que les minutes qui allaient suivre seraient longues et ne seraient pas une partie de plaisir.

Et ce que je redoutais sembla se produire. Rosalie attendait de moi des explications et ne me laisserait pas tranquille sans ça. Mais égoïstement, je voulais garder tout ce qui s'était passé cette nuit pour moi.

« On peut en parler plus tard ? », dis-je en me massant les tempes. « Je ne me sens pas très bien. »

Elle soupira fortement mais n'objecta pas.

Après plusieurs minutes durant lesquelles j'avais senti son regard scrutateur sur moi, je me tournai vers elle.

« Allez, vas-y. Crache le morceau. »

« Je me disais juste que tu avais une mine affreuse. »

« Je te remercie. », me vexai-je.

« Si tu voyais ton cou… Tu as plein de marques. J'espère pour toi que ce ne sont pas des suçons. »

Instinctivement, je posai une main sur mon cou et regardai l'étendu des dégâts grâce au petit miroir qui se trouvait sur le pare-soleil.

Effectivement, plusieurs marques rouges étaient visibles, mais il s'agissait plus de petites irritations dues aux frottements qu'à des ecchymoses. Je traçai un doigt sur la plus rouge d'entre elles et ne pus m'empêcher de sourire, se souvenant fugacement de la façon dont ses lèvres et ses joues logées à cet endroit avaient été magiques.

Le reste du trajet se fit en silence. Rosalie décréta qu'il était plus sage pour moi de dormir chez elle. Je ne protestai pas et la suivis tranquillement alors que nous montions les marches nous menant à sa chambre. Ses parents étaient absents. Nous ne craignions donc pas de nous faire prendre à une heure aussi tardive.

Après une toilette rapide et une aspirine avalée pour moi, nous nous installâmes sur son grand lit. Nous étions toutes les deux perdues dans nos pensées. Je tentai de me rappeler ce qu'Edward et moi avions fait. Mais des choses restaient vagues. J'espérais juste que je n'avais rien fait de stupide. J'inspirai un bon coup. Une fragrance légère mais néanmoins distinctive me parvint. Malgré ma toilette, une odeur persistait sur moi. Une odeur masculine et entêtante… Celle d'Edward.

Je soupirai d'aise et m'installai plus confortablement. Rosalie était en train de me regarder, les sourcils froncés.

« Quoi ? », fis-je quelque peu agressive.

Elle leva les yeux au ciel et pinça les lèvres. Je sentais les réprimandes arrivaient et je ne fus pas déçue :

« Je ne te comprend pas, Bella. Pourquoi as-tu fait ça ? Et Jacob ? Tu as pensé à Jacob ? Je croyais que tu étais folle de lui. Je ne peux pas croire que tu aies fais une chose pareille avec un mec que tu ne connais même pas en plus. Et s'il avait été dangereux, s'il t'avait fait du mal ? Je n'ose même pas imaginer ce qui aurait pu t'arriver ! Je sais que tu t'en fous, mais moi je me suis fais un sang d'encre. Je t'ai cherché partout et tu n'étais plus là ! Encore heureux que tu m'aies envoyé un texto parce que… »

« Attends… Tu te soucies de Jacob, maintenant ? », la coupai-je, ignorant la plupart de ses reproches. « C'est pas toi qui me dis à longueur de journée : 'Bella, ce n'est plus possible. Il faut que tu rompes avec lui. Il se fiche de toi et patati et patata.' Et là que je prends un peu de bon temps, tu me le reproches. »

« D'accord, c'est vrai. Je le reconnais. Mais même si je ne l'aime pas, il ne mérite pas ça. Où est cette Bella qui voulait se préservait pour le garçon qu'elle est supposée aimer ? »

« Je ne te permets pas de me juger ! Tu ne sais pas ce que j'ai fait avec Edward, ok ? Et puis je n'ai pas de compte à te rendre. », lui répondis-je sèchement.

Elle soupira puis se radoucit en voyant ma réaction face à son jugement hâtif.

« Ecoute, je suis désolée. Tu as raison, je n'aurais pas dû te dire ça. C'est juste que… je t'aime et que je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit de fâcheux. Je n'ai pas envie que tu aies des regrets par la suite. », s'excusa-t-elle tout en me caressant les cheveux.

Je fermai brièvement les yeux et souris lorsque, encore une fois, aucun regret ne m'assaillit quand je repensais à cette soirée.

« Je ne pourrais pas te dire pourquoi j'ai fait ça et pourquoi avec lui et pas un autre. Mais ce qui est sûr c'est que je ne regrette rien. »

« D'accord. Si tu te sens bien avec ça, alors il n'y a pas de souci. », concéda-t-elle. « Je veux juste que tu sois heureuse. Je ne supporterais pas de te voir souffrir. Je me suis tellement inquiétée pour toi. »

« Je sais et je suis désolée pour le souci que je t'ai causé. Je t'aime aussi Rose. Tu le sais ça ? »

Elle hocha la tête et esquissa un léger sourire. Je la pris dans mes bras et nous restâmes longuement ainsi.

« Parle-moi de lui. », fit-elle soudainement alors que je commençais à m'assoupir.

« D'Edward ? »

« Oui. »

Mes joues rougirent quand je réalisai qu'à part une chose ou deux, je ne savais rien de lui.

« Je ne connais pas grand chose sur lui. Je sais juste qu'il s'est barré de chez lui il y a quelques mois, qu'il a son appart et qu'il vend des trucs mais je ne saurais te dire quoi exactement. »

Elle leva les sourcils face à ma réponse évasive.

« Et ? »

« Et c'est sans doute tout. », réfléchis-je. « On n'a pas vraiment parlé. »

Rosalie se mit à rire, comprenant que nos activités s'étaient limitées à des jeux bien plus physiques que celui des questions/réponses.

« Raconte ! », s'anima-t-elle.

« Tiens. Ça t'intéresse maintenant ? », la taquinai-je.

« Oh, allez. T'es pas obligée de tout me dire… Juste l'essentiel. »

Face à mon silence, elle se redressa d'un bond.

« Ne me dis pas que vous avez couché ensemble ? »

« Ça ne te regarde pas ! », m'offusquai-je en lui lançant un coussin qui manqua sa cible et tomba mollement sur le sol.

« Fais pas ta sainte-nitouche avec moi Bella Swan ! »

Je ris à mon tour durant quelques secondes et, tout en admirant le plafond, je me mis à réfléchir sur ce que je pouvais lui dire. Finalement, une idée jaillie miraculeusement de mon cerveau.

« Je te raconte ce qu'il s'est passé si tu réponds honnêtement à ma question. », lui proposai-je en lui faisant face.

Elle resta pensive quelques instants puis hocha la tête.

« Marché conclu. »

« Vraiment ? », lui demandai-je, impressionnée qu'elle accepte le deal.

« Je n'ai pas peur de toi, ma chérie. », répondit-elle avec arrogance.

« Très bien. », souris-je en me m'étant en tailleur en face d'elle.

« Pourquoi as-tu rompu avec Emmett ? Et, je t'en supplie, je veux la vérité. Ne me sors pas ton discours débile habituel, je n'en crois pas un mot. »

Elle s'agita un peu sur le lit, mal à l'aise, tout en évitant soigneusement mon regard puis soupira dans la défaite.

« Très bien. Je vais te dire la vérité. Mais je ne veux pas que tu me juges comme tu m'as demandé de ne pas le faire pour toi. »

« Je le jure. », déclarai-je en levant la main droite. »

« J'ai flippé. », dit-elle à brûle pourpoint.

« Flippé ? »

« Oui. », souffla-t-elle. « Je sais que ça peut paraître tordu mais… Je ne sais pas... »

« Vas-y. Continue. », l'encourageai-je.

« Je suis tombée amoureuse de lui. Je l'aime. Je suis folle dingue de lui. »

« Mais c'est génial ! Quel est le problème alors ? »

« J'ai tellement souffert avec Paul. Tu te rappelles après ma rupture avec lui, comment j'ai été bonne à ramasser à la petite cuillère. J'ai eu peur de me faire avoir à nouveau et qu'Emmett joue avec mes sentiments comme ce connard l'a fait. »

« Emmett n'est pas Paul. Il t'adore. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Il ne te ferait jamais ça. »

« Je ne sais pas… »

« C'est normal que tu aies peur. Mais je pense que tu devrais donner une chance à Emmett. »

« Peut-être. »

« Tu ne devrais même pas douter. Vous êtes faits pour être ensemble. C'est évident. »

« Il me manque. »

« Alors, fonce. », rigolai-je.

« Je vais y réfléchir. Merci Bella. »

« Je t'en prie. Si j'ai pu te faire ouvrir les yeux alors m'en voilà ravie. »

« Et toi ? »

« Quoi moi ? »

« Tu vas le revoir ? »

Mon cœur se comprima. Parce que la réponse, même si elle était simple, m'attristait sans que je ne sache vraiment pourquoi. Sans doute parce que je savais que je ne le reverrai pas et que je ne profiterai plus de ses caresses, de ses baisers...

Cette soirée fut juste une petite parenthèse dans ma vie. Un beau souvenir.

« Je ne pense pas. On a passé du bon temps ensemble, mais ça s'arrête là. Je vais reprendre le cours de ma vie et lui le sien. »

« On ne peut jamais être sûr de rien. Le destin peut parfois nous jouer des tours. »

Avant de nous endormir, je lui racontai ce qui s'était passé entre lui et moi, en lui épargnant les détails bien sûr. Et étonnement, je fus heureuse de partager ce secret avec elle. Je savais que je pouvais lui faire confiance.

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Le reste du week-end passa assez vite. Je restai chez moi à me reposer, Rosalie me tenant compagnie. On avait fait des trucs de fille : masque, manucure, pédicure… Puis pour tuer le temps, on s'était fait la série de films 'Scream'.

Le lundi arriva bien trop vite à mon goût. L'appréhension ne m'avait pas quitté depuis que j'étais sortie de ma voiture.

Je craignais que l'on m'ait vu avec Edward chez Newton. Mais aussi miraculeux soit-il, personne ne semblait avoir remarqué mon rapprochement avec lui. Aucun regard accusateur n'avait été constaté.

Je retrouvai Jacob dans l'un des nombreux couloirs du lycée et, sans que cela ne me surprenne, puisque j'y étais habituée, il réussit à me trouver une excuse bidon pour justifier son absence. Ce fut tout naturellement que je lui pardonnai et l'embrassai. Comme si à travers ce baiser j'essayais d'effacer les derniers que j'avais partagés avec un autre.

Jacob me sourit, véritablement soulagé que je ne me sois pas mise en colère et me dit à quel point il tenait à moi. En même temps, je trouvais qu'il aurait été malvenu de lui en vouloir encore sachant ce que j'avais fait avec Edward Cullen.

De bonne humeur, il m'accompagna à tous mes cours, posant, avant chaque séparation, un baiser sur mes lèvres.

J'aimais quand il était comme ça, protecteur et affectueux. Il me faisait sentir particulière. Mais je le connaissais assez pour savoir que ça ne durerait qu'un temps.

J'accueillis la sonnerie annonçant la fin des cours avec soulagement. Non pas que les cours étaient inintéressants, mais j'étais encore fatiguée et ne souhaitais qu'une chose, rentrer chez moi et dormir.

Je sortis de mon cours de biologie et retrouvai Rosalie en train de rêvasser près de son casier.

« Prête à partir ? », l'invitai-je.

« Euh… Je dois faire une petite chose avant. Mais tu peux y aller si tu veux. »

« Non. Je peux attendre. »

« Ça va peut être prendre un peu de temps donc… »

« Tu me caches quelque chose Rosalie Hale. »

« Très bien, très bien. Tu as gagné. J'ai rendez-vous avec Emmett. On doit se retrouver après son entrainement de baseball. »

Jacob et lui jouaient dans l'équipe du lycée. Habituellement, j'allais les voir, mais ce soir, je n'étais pas d'humeur.

« Oh, mais c'est génial ! », m'exclamai-je en l'étreignant.

Elle émit un sourire gênée. Je crus même voir des petites rougeurs apparaître sur ses joues.

« Oui. J'ai suivi ton conseil et je suis allée le voir. Je ne sais pas si c'est moi, mais il semblait content qu'on puisse enfin s'expliquer. »

« J'en suis persuadée. »

Elle leva les épaules et rangea ses livres avant de refermer son casier.

« Je dois y aller. »

« Tu me raconteras ? »

« Bien sûr. », sourit-elle.

Sur ces derniers mots, elle fit demi-tour et sautilla presque en se dirigeant vers le stade.

J'étais heureuse pour elle. J'étais persuadée que tout allait s'arranger pour eux.

Après avoir pris les livres de mon casier qui m'étaient nécessaires pour mes devoirs, je sortis de l'établissement.

Le parking était pratiquement vide. Les lycéens ne s'attardaient jamais trop longtemps dans les parages.

Arrivée à proximité de ma voiture, je fouillai dans mon sac à la recherche de mes clefs, et comme toujours je mis un temps fou à les trouver.

Alors que j'ouvrais la portière, une main se posa soudainement sur mon épaule. Je sursautai de peur et mes livres glissèrent de mes bras avant de s'étaler sur le bitume.

Je me tournai vers la personne qui m'avait surprise et me sentis pâlir lorsque je vis Edward, très en colère, à quelques centimètres de moi.

« Edward ? »

« Surprise ! »

« Mais qu'est-ce… qu'est-ce que tu fais là ? »

« Tu n'es pas contente de me voir ? Tu t'attendais à quelqu'un d'autre peut-être ? »

« Quoi ? Mais je… Non… », ânonnai-je, me battant avec les mots.

« Détends-toi, mon cœur. Tu es toute pâle. », fit-il en se penchant vers moi, son corps frôlant le mien alors que ses mains étaient posées de chaque côté de ma tête sur la carrosserie de ma voiture.

J'étais prise au piège. Pas moyen de m'échapper.

« Tu ne devrais pas être là. Quelqu'un pourrait nous voir. », m'alarmai-je en regardant vers l'établissement.

Il émit un rire sarcastique et colla littéralement son corps contre le mien.

« Je m'en fiche un peu, vois-tu ? Tu me dois des explications et je ne partirai pas avant que tu me les aies données. »

« Je ne comprends pas. Quelles explications ? »

« Je ne sais pas, moi. Peut-être me dire pourquoi tu es partie de chez moi comme une voleuse ? », demanda-t-il ironiquement.

« Comme une voleuse ? »

Je me sentais vraiment bête de répéter toutes ses questions. Mais sa présence me confondait et m'empêchait de réfléchir convenablement. Je ne m'attendais vraiment pas à le trouver ici et surtout pas dans cet état.

« Pourquoi ne m'as-tu pas réveillé avant de partir, Bella ? »

« Quelle importance ? »

« Désolée de te le dire, mais ça en a pour moi. J'aurais pu au moins te ramener chez toi. »

Mon cœur cogna fortement dans ma poitrine et je pouvais sentir une fine pellicule de sueur se former sur mon front. J'avais peur. Il me faisait peur. L'Edward prévenant que j'avais rencontré il y a deux jours était bien loin maintenant. Etait-il schizo ou quelque chose comme ça pour avoir deux personnalités aussi différentes ?

« Je commence à perdre patience, Bella. »

« Je ne sais pas, ok ? », m'emportai-je. « Je n'ai pas vraiment réfléchi… Tu dormais profondément, alors je me suis dit que… »

« Foutaise ! La vérité, Bella ! Je veux la vérité ! », s'énerva-t-il de plus belle.

« D'accord ! D'accord ! », dis-je avant qu'il ne perde totalement patience. « Je… j'ai pensé que tu ne voudrais plus me revoir après ce qui s'est passé, après avoir eu ce que tu voulais. »

Il émit un rire amer et pris mon visage en coupe. Son geste me fit tressaillir malgré sa douceur qui contrastait avec la colère qui l'habitait.

« Après avoir eu ce que je voulais ? Vraiment ? Que sais-tu de ce que je veux vraiment ? »

Il secoua la tête de dépit et me relâcha.

« Après tout ce que je t'ai dit, tout ce qu'on a partagé… Comment as-tu pu penser une seule seconde une chose pareille ? »

« On était ivre. », me justifiai-je « Et je… je ne pensais pas que ça aurait autant d'importance pour toi. Je croyais que je n'étais qu'une distraction d'un soir, que tu allais m'oublier et passer à autre chose après ça. », continuai-je à débiter avec verve. « Ecoute, on a passé du bon temps toi et moi, mais… »

Je levai les épaules, frustrée de ne pas trouver les mots justes.

« Mais quoi ? », s'agaça-t-il avant de souffler d'impatience pour finalement s'adoucir. « Tu ne peux pas nier qu'il y a un truc spécial qui se passe entre nous, quelque chose de fort. Dès que je t'ai vu, je l'ai ressenti. »

Il remit sa main avec tendresse sur mon visage. Un frisson agréable parcourut mon corps.

« Quand je te touche, ton corps réagit. Et quand tu me touches… », fit-il en mettant l'une de mes mains sur son visage. « …mon corps réagit aussi. »

Il maintint ma main dans la sienne et enfouit son visage dans le creux de mon cou. Je fermai les yeux et n'osai pas bouger. Son souffle chaud et ses lèvres caressèrent ma chair. Oh comme j'aimais ce sentiment ! Il avait raison, il y avait une forte attirance entre nous, quelque chose que je n'aurais jamais cru possible. Mais il s'agissait juste d'une attirance physique. Etait-ce suffisant pour espérer quoi que ce soit de sérieux ? Et si toute cette attraction ne durait pas ?

« Je pourrais te rendre heureuse, Bella. Donne-nous cette chance. S'il te plaît. », dit-il comme s'il avait entendu mes pensées.

« Je ne peux pas faire ça. Je suis avec quelqu'un. », m'entendis-je dire. « Et puis c'était juste une nuit, Edward… et c'était sans doute une er… »

« Ne dis pas que c'était une erreur. », me supplia-t-il en me regardant cette fois. Une certaine douleur était visible sur son visage. « Je ne te laisserai pas dire de telles conneries, surtout si tu ne les penses pas. »

Je baissai la tête, ne pouvant soutenir son regard empli de colère et de douleur plus longtemps.

« Je sais que ça peut faire peur, que tu crains ce que vont penser les autres, mais on s'en fiche bien. », murmura-t-il en levant mon menton pour que nos yeux puissent se rencontrer. J'essayai de parler mais perdis ma capacité à penser dans l'abîme de son regard. « J'ai envie d'être avec toi. Quitte ce mec. Pour moi, pour nous, Bella. »

« On se connait à peine. », réussis-je à dire.

« Et alors ? »

« Je ne peux pas faire ça. »

« Mais pourquoi ? »

« Je te l'ai déjà dit. Je suis avec Jacob, et j'ai des sentiments pour lui. Je ne veux pas lui faire de mal. »

« Et moi ? Tu t'en fous de ce je ressens ? »

De ce qu'il ressent ?

« Edward… », commençai-je.

« Oh arrête avec tes Edward ! Je te croyais différente ! Il faut croire que je me suis trompé. »

Il me relâcha soudainement puis partit d'un pas pressé et rageur, me laissant ébranlée contre mon véhicule.

Il monta dans sa voiture et quitta le parking en trombe sous le regard médusé de quelques lycéens qui arrivaient. Je le regardai partir jusqu'à ce qu'il ne soit plus en vue.

Je m'effondrai sur le sol. Je me sentais vide, désemparée.

J'ignorai combien de temps je restais assise là. L'échange que je venais d'avoir avec Edward repassait sans cesse dans ma tête tel un disque rayé. Il voulait que je quitte Jacob et que l'on soit ensemble. Je n'étais pas qu'une aventure d'un soir pour lui. Ce qui m'étonna le plus, c'est que ce que nous avions vécu ensemble ait autant d'importance pour lui, et ce qui m'étonna bien plus encore, c'est que cela en avait également pour moi. Avant si j'étais résignée à tourner la page, maintenant, cela me paraissait bien plus difficile.

En quelques minutes, Edward avait réussi à mettre le chaos dans ma tête. Jamais je n'avais ressenti autant d'émotions conflictuelles.


Voilà donc pour cette première partie. J'espère que ça vous a plu. Apprécié ou pas, n'oubliez pas de me le dire en cliquant sur le bouton review. Vous savez à quel point vos messages me font plaisir.

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Amalmalie (Marie), Nane2Bru (Anne) et Live4ever (Nadège) écrivent d'excellentes histoires que je tenais à vous faire partager :

Amalmalie :

De si beaux yeux

C'est deux dollars le gallon d'essence

The blood is the life and it shall be mine

Mets-le sur ma note

Nane2Bru :

2 anges

Eddy Bear

Live4ever :

Pas si simple

Pour ceux qui attendent la suite de « Tu m'appartiens », sachez que le chapitre 20 est pratiquement bouclé. Si vous voulez avoir un aperçu de celui-ci, je vous invite à aller sur mon compte facebook : Sandrine fanfiction. J'y ai posté deux teasers.

Bon, je crois vous avoir tout dit. Je vous dis à la semaine prochaine.

Je vous embrasse bien fort.

Et surtout, prenez soin de vous !

Sandrine