Titre : Last night before go to hell..
Auteur : Tsuki
Genre : Nouveau ! Ouais, j'innove ! Pas de scénario tout mignon tout gentil pour cette fois. Cette idée m'est venue en regardant « Fenêtre secrète » avec Johnny Depp. Ambiance sombre, l'heure des amourettes est terminée. Tsuki passe au glauque façon trailer (ou du moins elle s'y essaie ^^'')!
Song : Rentrer en Soi (Shinwa, To Infinity, Stigamata, Last Word), Dir en Grey (Kodou, Dozing Green) et Requiem for a Dream-Remix 2.
Déclaration : En attendant que l'inspiration pour « In my place » daigne repointer le bout de son nez, je vous invite à patienter sur cette nouvelle fic. Je vous l'accorde, c'est pas du tout le même genre. S'il y a des choses que vous ne comprenez pas, n'hésitez pas à m'en faire part. Nan parce que le scénario et les personnages sont tellement bizarres… Enfin bref, let's go les gens !
Chapitre un
L'amour n'a de merveilleux que son nom. Succession de consones et de voyelles, ce mot traitre vous empoisonne et vous tue à petit feu. Son effluve vous engourdit l'esprit et vous en venait à croire que tout est rose. Stupide chose que les sentiments trop profonds ! Ils vous poignardent avec des faux airs d'amis, vous surélèvent au septième ciel et prennent ensuite un malin plaisir à vous enterrer six pieds sous terre. Amusant, non ?
Première introduction d'un texte qui finira certainement au fond d'un tiroir.
Uruha s'étire de tout son long et envoi valser sa feuille à l'autre bout du bureau. Il est plus de minuit et il n'a toujours pas trouvé la bonne fin. Son histoire est commencée depuis bientôt six mois, et rien de ce qu'il écrit ne correspond à ce qu'il veut. Les idées s'emmêlent pour mieux se ressembler et c'est chose insupportable pour lui qui se trouve être un des plus fidèles adeptes de la reine différence. Ses iris se promènent sur le sol et viennent s'échouer sur le miroir qui comble l'angle de la pièce. Un sourire étire les lèvres de son reflet et le voilà parti à la rencontre du corps humain. Voyage captivant si on sait comment en revenir. Qu'ils soient hommes ou femmes, beaucoup se sont fait piéger dans les toiles des ses illusions mensongères. Cet amas de chair est un costume qui habille l'âme sans la moindre difficulté. Souvent paraît des plus beaux apparats, il vous envoûte et vous rend dépendant de lui. Il suffit d'y toucher une fois pour en devenir esclave. Le jeune écrivain se lève et toise du regard cette image de lui qui se moque. La silhouette androgyne se dessine sur la glace faiblement éclairée. Du bout du doigt, Uruha retrace les courbes de son visage, descend sur son cou et termine son expédition sur le haut de son torse. Ses deux orbes noisettes ne cessent de détailler ce corps trop féminin pour certain. Il penche la tête pour étudier son nombril et ses cheveux châtains dégringolent en avant, recréant ainsi les rideaux qui ornent les scènes de théâtre. Un rire cristallin rempli la pièce et son attention se reporte sur son reflet. Reflet sournois qui lui demande d'un ton railleur :
- N'as-tu rien de mieux à faire ?
- Est-ce que je t'en pose des questions moi ?
- Evidemment ! Puisque je suis toi.
- Tu es mon subconscient.
- Ton grain de folie plutôt.
- Silence.
Il se retourne vivement et délaisse son bureau pour la cuisine. D'un geste las, il ouvre un placard et en sort un paquet de réglisse. Ses pas l'emmènent jusqu'à sa chambre, où il a tôt fait de s'installer. Assis en tailleur sur son lit, Uruha met une friandise dans sa bouche et tend son bras pour attraper son portable. Un appel en absence. Le nom qui s'affiche ne le surprend pas et il compose donc le numéro y étant associé sans une once d'hésitation.
- Oui ? Répond une voix ensommeillée à l'autre bout du téléphone.
- Bonsoir Kai.
- Uruha ? T'as vu l'heure ? Ce serait bonjour vu les circonstances.
- Ah… Pardon. Je voulais juste savoir pourquoi tu m'avais appelé ?
- C'était pour te prévenir que je venais te voir sur les coups de seize heures.
- Je serai sûrement à l'étang… Je n'ai pas fini ma toile.
- D'accord, je te rejoindrai là-bas.
- A demain alors.
- Uruha ?
- Quoi ?
- La nuit c'est fait pour dormir.
- Oui. Merci Kai.
- Bonne nuit.
- Toi aussi.
Il raccroche et lance l'appareil un peu plus loin sur la couette. Kai est un garçon formidable. Depuis qu'il le connaît, il a toujours put compter sur lui. La gentillesse incarnée.
Le réveil indique une heure et quart. Il serait temps de dormir, non ? Le paquet de bonbon rejoint le sol et il s'étend sur le matelas. Il observe la guitare qui trône fièrement près de son armoire et repense à son histoire. Il lui faut trouver les bons mots… A tout prix. S'il est une chose qu'il ne supporte pas, c'est bien l'échec. Le jeune homme se tourne de l'autre côté et étudie les murs blancs. Rien de bien intéressant. Ses paupières tombent lentement sur ses yeux lourds de fatigue. Le noir efface la blancheur immaculée et peint son sommeil d'une couleur sans nom. L'immensité de l'inconscient s'ouvre à lui. Elles sont rares ces nuits où aucun rêve ne vient le faire douter. Son esprit farouche s'amuse à réinventer son passé. Passé oublié… Le cœur des hommes est trop faible pour pouvoir supporter certains évènements. L'être humain est-il chétif ? Non. Expliquons ça autrement. Le cœur est un organe fragile et l'être qui le porte trop peureux pour oser l'abimer. Certains crieront : « Lâche ! ». Lui murmurera : « Supercherie du destin. ». Son cœur à trop souvent saigné, et bien malin sera celui qui réussira à le faire cicatriser. Le temps du songe est écoulé. Le voilà qui plonge dans l'ivresse du sommeil. A la façon d'un alcoolique qui accumule les verres de vodka, Uruha se noie dans une déferlante de cauchemars. Toujours plus vifs, toujours plus violents. Il perçoit de nouveau l'odeur des fleurs nouvellement éclose. Ses mains retrouvent la texture de l'herbe sauvage qui habille la petite clairière. Clairière de tous les souvenirs… Des doigts viennent s'entrelacer aux siens et le visage de sa tendre sœur lui apparaît. Cruelle apparition. « Allons jouer ». Le fond sonore ne change jamais. Alors, le châtain suit la petite fille dans sa course et s'ensuit une partie de cache-cache. Comme à chaque fois, il ne la retrouve pas. Comme à chaque fois, il s'assoit par terre et se met à pleurer. Comme à chaque fois, elle revient lui prendre la main. Et comme à chaque fois, il finit par la retrouver noyée. Silence. Changement de décor. Il fait beau, et la prairie a jauni sous la chaleur du soleil. La fillette a grandi et sa robe de lin blanc flotte dans le vent. Qu'elle est belle la demoiselle. Mais son visage est triste et sa bouche s'entrouvre pour laisser s'échapper quelques mots. Il s'énerve, elle aussi. Son joli visage est déformé par la colère, et elle recule, recule… Et elle tombe. Son corps plonge dans l'eau froide de la rivière, et elle coule, coule. La jeune fille est morte noyée. Acte suivant. Son cœur bat plus vite, plus fort. Plus rien ne subsiste autour de lui. Le néant est maître de tout. Seulement, même au plus profond de cette immensité de rien, résonne l'écho des vagues se fracassant sur la falaise escarpée. Il marche à l'aveuglette, ayant pour seul repère le bruit de cette mer imaginaire. Ses doigts cherchent vainement une quelconque prise. Ses pieds glissent, dérapent et son corps plonge dans un gouffre invisible. Il tend les bras pour amortir sa chute mais le sol semble loin. Le vent fouette son visage et une nouvelle forme apparaît. Revoilà sa sœur, le teint livide et les yeux voilés. Les mains de la demoiselle se referment sur sa gorge et l'empêche de respirer. Il se débat, mais rien n'y fait. Trois coups résonnent, son rythme cardiaque explose et il se redresse brusquement.
- Mikoto…
Murmure perdu dans l'immensité de la pièce sombre. L'écrivain passe le revers de sa main tremblante contre son front en nage et tente de se calmer.
« Toc. Toc. Toc »
Le châtain se retourne brusquement. A-t-il bien entendu ? Trois coups… Trois coups viennent d'être frappés à sa porte. Ses yeux pourtant mal réveillés, s'agrandissent sous l'effet de la surprise. Il se lève, sort de sa chambre, descend lentement les escaliers et s'avance dans l'entrée. Ses doigts emprisonnent la poignée et il ouvre brusquement la porte. Personne. Ses iris scrutent la terrasse mais ne décèle aucune présence humaine. La pression retombe et il pose un pied nu sur le parquet qui habille la véranda. Son pied passe à travers le bois et il entame une seconde chute libre. Un, deux, trois ! Sa poitrine se soulève violemment et ses paupières se relèvent brutalement. La sueur perle le long de sa colonne vertébrale, donnant naissance à d'imperceptibles frissons. Ses sens exorbités tentent désespérément de retrouver leur calme. Quant ces maudits rêves prendront-ils fin ? Le châtain lève sa main pour essuyer son front moite et un son familier le fige d'horreur. Comme une porte à laquelle on frappe… Non, pas encore… ? D'un pas hésitant, l'écrivain s'avance jusqu'à l'entrée et referme ses doigts sur la poignée. Le silence de la maison est pesant à souhait, rendant l'ambiance encore plus inquiétante qu'elle ne l'est déjà. Sa voix résonne alors de façon moqueuse au fond de sa tête.
- Pourquoi n'ouvres-tu pas cette porte ?
- J'ai peur.
- De quoi ?
- De ce qu'il y a derrière.
- Mais il n'y a rien.
- Si… Le vide.
- Si seulement il n'y avait que ça…
- Pardon ?
Son propre rire se répercute en échos contre les parois de sa boîte crânienne. Il doit ouvrir cette foutue porte… Ses muscles se tendent inéluctablement et il abaisse la poignée.
- Bonjour .
L'interpelé sursaute et découvre l'auteur de la phrase avec étonnement. Les yeux de l'inconnu, soulignés par un trait de crayon noir, le fixent intensément. De véritables perles d'obsidienne. L'aura qui émane de sa personne est intimidante.
- Pa… Pardon, mais… Je ne crois pas vous connaître.
- Pas encore… Et vous regretterez sûrement d'avoir ouvert cette porte.
- … Je… Où voulez-vous en venir ?
- Je suis ici pour vous délivrer un message.
- Un message ?
Un rire cristallin s'échappe des lèvres de son interlocuteur. D'un geste élégant, le bel éphèbe replace ses cheveux de jais et rapproche sa bouche de l'oreille de l'écrivain.
- Vous allez mourir monsieur Takeshima… Dans trois jours exactement.
- …
- Je suis là pour vous accompagner dans vos dernières heures.
Uruha se recule vivement et referme la porte sur ce qu'il croit être un fou.
- Allez-vous-en ! Cri t-il à travers le bois épais.
- Inutile de hurler.
Le châtain se retourne vivement et laisse ses yeux exprimer toute sa stupeur. Lentement, le messager fait rouler ses hanches sous sa longue veste de cuir et efface les derniers mètres qui les séparaient.
- Co… Comment ? Je… J'ai fermé la… S'horrifie le propriétaire des lieux.
- Je te l'ai dis. Oui, car nous pouvons nous tutoyer à présent. Je suis là pour t'accompagner.
- C'est… C'est n'importe quoi !
Les mains de l'inconnu se plaquent contre la porte, encadrant la tête du jeune homme apeuré. Son souffle vient s'échouer contre son visage et la voix suave de son vis-à-vis résonne dans la pièce silencieuse.
- Ne commence pas à être désobligeant.
- …
- Pourquoi ne pas débuter par une simple, mais nécessaire présentation ?
- Sortez d'ici… Souffle l'écrivain effrayé.
- Aoi… Retiens bien ce nom. Je suis la dernière personne que tu verras avant de mourir.
- Je ne vous ai rien fait… ni même jamais vu… Alors pourquoi vouloir me tuer ?
- Je n'ai pas dis que je voulais te tuer. Murmure le dénommé Aoi.
- Alors que me voulez-vous à la fin ?!
- Ce que tout messager de la mort attend d'un pêcheur te que toi.
- Messager de la mort… Pêcheur ?
- Ne me le fais pas répéter Uruha.
- Co… Comment connaissez-vous mon nom ?
- J'en sais bien plus sur ton compte que tout ce que tu peux imaginer.
- Sortez ! S'époumone t-il.
- J'arrive à peine et tu veux déjà me voir partir ?
- Partez ou j'appelle la police !
Le messager éclate de rire sous la menace, sa tête partant en arrière, comme pour mieux faire résonner l'écho de sa moquerie. Puis brusquement, sa voix se tait et ses yeux sombres s'ancrent impitoyablement dans les siens.
- Mais fais donc pauvre petit humain.
Ni une, ni deux, Uruha pousse l'inconnu et se rut sur son téléphone. Alors qu'il tape rapidement le numéro de Kai, Aoi s'installe dans le canapé, comme si de rien n'était. Le châtain observe l'importun, son portable collé à son oreille. Allez Kai ! Réponds !
- Kai !
- Uruha ? Mais où t'es bordel ?
- Viens chez moi ! Maintenant !
- Ba je suis en route figure-toi. On était censé se rejoindre au lac je te signale.
- Kai !
- Quoi ?! Je peux savoir ce qui t'arrive ?
- Il… Il y a un type bizarre chez moi…
- Un type bizarre ?
- Je ne suis pas fou Kai !
- Calme-toi. J'arrive tout de suite.
Le brun raccroche, laissant Uruha en proie à la panique. Aoi n'a pas bougé d'un pouce, ses iris n'ayant pas un seul instant quitté la scène.
- Il va vraiment venir ? Interroge le messager un sourire moqueur pendu aux lèvres.
- …
- En quoi suis-je un danger ? Je ne t'ai encore rien fais.
- Mais ça ne saurait tarder… Je me trompe ?
- Oui, et lourdement. Je suis seulement là pour t'accompagner dans tes dernières heures. La mort, elle, viendra d'elle-même.
- Et comment suis-je censé mourir ?
- Dans ton cas… La question n'est pas comment, mais pourquoi.
Alors que l'écrivain s'apprête à rétorquer, un bruit de voiture le coupe dans son élan. Sans lâcher des yeux le prétendu messager, Uruha part ouvrir la porte au nouvel arrivant. Kai entre aussitôt et demande inquiet :
- Est-ce que ça va ?
- Oui…
- Il est où ?
- Là. Indique le châtain en pointant du doigt le sofa.
- …
- Il n'arrête pas de se prétendre messager de la mort et il refuse de partir.
- Uruha… Il n'y a personne.
- …
Le jeune homme se retourne et fixe Aoi qui est pourtant bien présent.
- Mais il est juste là ! Assis sur le canapé !
- Uruha… Il n'y a personne.
- Mais…
- Tu as dormi cette nuit ?
- Mais oui !
- Et est-ce que tu manges correctement au moins ?
- Kai !
- Tu as peut-être de la fièvre… Tu as pris ta température ? Montre-moi ton front.
- Kai ! Ca suffit ! Je ne suis pas malade ! Je te dis qu'il est là ! En chair et en os !
Kai retente un coup d'œil vers le canapé et soupire en ne constatant toujours aucune présence.
- Uruha… Je t'assure qu'il n'y a personne…
Une rage sans nom bouillonne au fond de lui, remontant dans ses veines et crispant ses muscles. Porté par la colère, Uruha attrape son ami par le bras et le met dehors. Il claque violemment la porte et s'y adosse, ses prunelles allant s'ancrer dans celles de l'autre occupant de la pièce. Pourquoi ? Pourquoi Kai ne peut-il pas le voir ?
- Amusant, hein ?
- Pourquoi ne vous voit-il pas ?
- Parce que c'est toi, et toi seul que je conduirai aux portes de l'enfer.
- L'enfer et le paradis ne sont que de stupides chimères inventées par des fous en manque d'imagination.
- Ne sois pas si terre à terre. Tu t'en rendras compte par toi-même… Dans trois jours.
- Sortez !
- Bien… Si ma présence t'intimide tant. Mais sache que je reviendrai. Et plus tôt que tu ne le penses.
- Sornette ! Siffle le jeune homme entre ses dents.
- Nous verrons cela… Uruha.
Un nouveau rire, et le corps du messager disparaît. Uruha fixe l'endroit désormais désert, ses ongles de plantant dans la paume de ses mains. Tout ceci est parfaitement… irrationnel. De l'air… Oui, il a besoin d'air. Le châtain se change, attrapa un carnet de croquis, un critérium et sort de cette maison qu'il ne supporte plus. La voiture de Kai n'est plus là… D'un pas lent, il se dirige vers le lac où ils s'étaient donné rendez-vous. Comme à son habitude, l'écrivain traverse le petit bois qui longe la route et va s'asseoir près du plan d'eau, son dos appuyé contre un vieux chêne.
- Je ne suis pas fou…
Ses deux orbes noisette se posent sur le soleil descendant et ses doigts font danser le crayon sur le papier. Son esprit se vide de tous soucis et son être entier se consacre à ce qu'il dessine. La mine de graphite et d'argile donne doucement vie au blanc immaculé et son imagination coule sur le trait du crayon à la façon d'un ruisseau. Les heures défilent et l'astre solaire passe inévitablement derrière l'horizon, le privant de lumière, et l'obligeant à rentrer. Le châtain se lève et retrace le chemin inverse, son ventre se tordant sous l'appréhension. Ses pas résonnent sur le parquet et il pénètre dans sa demeure. Personne. Uruha laisse tomber ses affaires sur le canapé et part se coucher sans rien manger. Il s'étend sur son lit défait et ferme ses yeux fatigués.
- Tout ceci… n'est qu'un affreux cauchemar…
- Tu aimerais t'en persuader, n'est-ce pas ?
Ses paupières se relèvent aussitôt et il se redresse pour faire face à l'intrus.
- Encore toi…
- Dans quatre heures… le compte à rebours sera lancé.
- Alors… A partir de minuit, je n'aurais plus que trois jours à vivre ?
- Oui.
L'écrivain laisse échapper un rire nerveux et retombe sur les couvertures, son bras venant recouvrir ses yeux.
- Foutaise ! S'exclame t-il comme pour faire fuir le messager.
Le matelas s'affaisse et Uruha sent le souffle chaud de son vis-à-vis dans son cou.
- Tu es quelqu'un d'intéressant… Uruha.
- Comment puis-je me débarrasser de toi ?
- Tu ne peux pas…
- Il y a forcément un moyen.
- Avoue tes fautes et je rendrai ton agonie moins douloureuse.
- Quelles fautes ?
- Tu sais pertinemment de quoi je parle.
- …
- Demain… Nous jouerons un peu ensemble.
- J'ai passé l'âge de jouer.
- Crois-moi… Tu te complairas dans ce jeu.
- Et c'est toi qui fixeras les règles bien sûr ?
- Naturellement.
- …
- C'est la dernière nuit que tu passes tranquillement… Profite.
Uruha retire son avant bras qui lui obstruait la vue et soupire à haute voix en découvrant qu'il est de nouveau seul.
- Je ne perdrai pas.
