Nouvelle Histoire.
Attention ! Mentions d'abus ! Si vous n'aimez pas, ne lisez pas mais s'il vous plaît, pas de commentaires si vous n'aimez pas cette histoire.
C'est un morceau d'écriture que j'ai trouvé dans mes dossiers fanfictions et qui datent de 2 ans, alors j'ai eu envie de continuer cette histoire malgré bien que les débuts soient ressemblants à d'autres fics.
J'essayerai de faire en sorte qu'elle sorte un peu de l'ordinaire, ne vous inquiétez pas.
Disclaimer : tout appartient à J.K Rowling sauf mon OC qui apparaîtra en temps voulu ! Je ne souhaite pas tirer profit de cette histoire, je veux simplement m'amuser et partager ce qu'il se trouve dans ma tête.
Pas de flamme s'il vous plaît ! Les commentaires sont les bienvenus.
Il risque d'y avoir des fautes, je ne suis pas encore un dictionnaire alors pardonnez-moi si vous en trouvez.
Pairing : Severus/Harry relation tuteur/père/fils et peut-être un autre pairing plus tard, à voir.
J'espère que cela vous plaira comme elle me plaît à moi-même.
Je remercie mon Bêta Lilith Florent pour l'excellente correction de mon chapitre !
Bonne lecture !
Chapitre 1 : pauvre Harry
Aujourd'hui, et pour la quatrième fois consécutive, Harry dut repasser la serpillière dans les escaliers. Il fallait dire que Dudley n'était pas très soigneux comme garçon, il n'hésitait pas à faire des traces avec ses pas de chaussures quand il montait dans sa chambre avec ses amis.
Le garçon aux cheveux noirs souffla longuement de fatigue puis s'essuya le front avec le dos de sa main, complètement épuisé de toujours devoir monter et descendre les marches bien trop grandes pour sa petite taille. Il souffla encore un peu puis reprit l'immense serpillière et finit son travail jusqu'en bas des escaliers.
Bien sûr, il souffrait le martyr du fait des nombreuses blessures et cicatrices qui s'étendent sur son corps, les Dursleys n'ayant jamais étés tendres avec lui. L'oncle Vernon s'arrangeait toujours pour laisser une marque visible sur le dos comme preuve de sa monstruosité. Ce qui dérangeait le plus Tante Pétunia, c'était sa respiration. Elle ne supportait pas de l'entendre respirer, alors quand il passait devant elle, il devait faire attention à ne pas faire de bruit.
Malheureusement pour lui, depuis un « accident » domestique, la poitrine d'Harry lui faisait toujours très mal quand il respirait et son souffle faisait un bruit rauque ressemblant à de l'asthme. Mais cela ne l'empêchait pas de continuer son dur labeur de tous les jours. S'il ne travaillait pas, il ne mangerait pas, et comme la plupart du temps il n'arrivait pas à finir, il allait au lit avec le ventre vide.
Harry rangea soigneusement la serpillière dans le placard à balais sous l'escalier puis se dirigea vers l'évier pour faire la vaisselle. Il fait toujours comme ça le mardi car ce jour-là c'est le jour de grand ménage. Quand les Dursley finirent de manger, Harry prit les assiettes vides et les mit dans le bac à vaisselle puis il patienta environ une dizaine de minutes pour que la saleté se ramollisse correctement.
Il récupéra une chaise près de la table pour s'y hisser et pouvoir atteindre l'évier. Car bien que le garçon ait 9 ans, sa taille fait plutôt penser à un enfant de 5 ans souffrant de malnutrition. Mais pour Harry faire les tâches ménagères à un si jeune âge n'était plus qu'une question de routine quotidienne.
Il plongea ses doigts dans l'eau bouillante et siffla de douleur, son visage se chiffonnant. Il lava soigneusement les assiettes, les verres et les couverts en faisant bien attention de ne rien casser au risque d'une terrible punition.
Vient ensuite le tour du linge à suspendre dehors. Il descendit à la buanderie et sortit toutes les affaires des Dursley dans une corbeille plus grande que lui mais pas trop lourde et remonta les escaliers. Il arriva dans le jardin et commença à accrocher le linge en sautant à pieds joints pour tenter d'atteindre les fils suspendus au-dessus de lui. Rien de tout cela n'est à lui, les seules affaires qu'il possédait était une chemise kaki trouée et trop grande ainsi qu'un short beige et trop grand, également troué de partout.
Les rires de son cousin piquèrent sa curiosité. Il passa la tête derrière un drap suspendu pour voir Dudley jouer avec Piers dans le jardin et près du massif de fleurs. Les sourcils du petit garçon aux cheveux noirs se froncèrent à la vue des deux autres garçons qui s'amusaient diaboliquement à écraser les insectes s'y trouvant malencontreusement sur leur route.
Harry soupira puis continua de suspendre des tonnes de linge.
«Hey Piers, regarde qui est là ? C'est le monstre.» Dudley se moqua en ricanant avec son ami. Les deux gros enfants se dirigèrent vers Harry et tirèrent sur le linge pour qu'il tombe dans la saleté. Harry ne disait rien, sachant ce qu'il lui arriverait s'il osait ouvrir la bouche une seule fois. Il regarda malheureux à son travail être mis en pièce et attendit que Dudley et son ami partent jouer ailleurs pour qu'il puisse continuer.
Piers pencha la tête et regarda Harry d'un air effronté, «bah alors ! Tu ne sais pas parler ou quoi ?» il s'approcha de lui et le poussa violemment à la poitrine. Harry trébucha en arrière et grimaça de douleur quand sa poitrine et sa cheville le lancèrent à nouveau.
Dudley posa sa main sur l'avant-bras de Piers, un sourire mauvais sur ses lèvres, «non sinon mon père lui fout une bonne raclée. Les Monstres n'ont pas le droit à la parole.» il se moqua en dévisageant le faible et petit garçon devant lui.
Harry évita tout contact visuel avec son cousin. L'Oncle Vernon disait toujours que les monstres comme lui ne devraient pas regarder les honnêtes gens comme lui. C'était la règle. Sinon il serait sévèrement puni.
Dudley renifla puis attrapa Piers pour aller jouer ailleurs, riant tout le chemin jusqu'à la maison. Harry sentit des larmes lui monter aux yeux mais avant même qu'elles ne glissent sur ses joues, il les fit disparaître avec son T-shirt usé.
Ramassant le linge sur le sol, il rentra à nouveau à l'intérieur avec la ferme intention de le laver le plus rapidement possible avant que tante Pétunia ne rentre. Il pria pour qu'il ait le temps de tout faire avant le retour de l'Oncle Vernon …
Quelques heures plus tard ...
Le soir arriva vite sur Privet Drive et les foyers voisins ne tardèrent pas à s'illuminer tandis que les maris rentrent chez eux.
Harry n'eut pas le temps de finir d'accrocher le linge car il a dû faire les poussières dans toute la maison. Il savait ce qu'il allait lui arriver, mais il essaye de ne pas y penser et continue à éplucher les pommes de terre.
Ses petits doigts tremblèrent de peur et il se coupa plusieurs fois avec le couteau, mais il ne s'en soucie pas, ce n'est rien de grave. Il mit les patates dans une cocotte et la plaça sur la gazinière, notant mentalement le nombre de minutes qu'il devait la laisser là.
Le ventre d'Harry gronda méchamment. Après une dure journée de travail, un bon repas serait la bienvenue, mais il savait pertinemment qu'il n'aurait rien aujourd'hui. Depuis qu'il savait marcher c'est comme ça, il était constamment traité de monstre et il devait travailler pour gagner un repas ou des médicaments. Tante Pétunia lui répétait toujours en enfonçant ses ongles dans la peau de son cou qu'il leur coutait trop cher et qu'il devait gagner sa place ici.
Dudley fit irruption dans la cuisine. Il ramassa le bol de chips qu'Harry avait préparé un peu plus tôt et se s'affala sur le canapé pour regarder des émissions de jeu qui rendaient abrutis. Harry se mordit la lèvre inférieure et attendit l'arrivée de son Oncle avec angoisse.
Pour passer le temps et tromper la faim, il décida d'aller arroser le jardin, en profiter pour prendre quelques gorgées d'eau du tuyau d'arrosage.
Tante Pétunia apparut soudain sur le porche et lui hurla de toutes ses forces de rentrer immédiatement. Bien sûr, elle n'oserait jamais employer le mot « monstre » en public, par peur de l'avis des voisins. Alors elle attendit qu'Harry pointe son nez en courant et passe devant elle.
La porte claqua derrière lui et une main attrapa l'arrière de son cou, «j'espère que tu as une bonne explication pour le linge !» siffla-t-elle au visage du pauvre enfant apeuré. Harry ouvrit puis referma la bouche aussitôt, sachant que s'il parle il aura de graves ennuis.
Pétunia grogna et secoua violemment l'enfant, sans penser aux dégâts qu'elle risquait de lui faire.
«Espèce de monstre ingrat ! Attends que Vernon rentre !» elle sourit sadiquement puis le tira en direction du placard sous l'escalier.
Ni une, ni deux, le garçon vola contre le mur arrière de son placard et tomba sur le petit matelas sale placé au sol. La porte claqua et Pétunia disparu dans le salon en marmonnant sur une histoire d'enfant malpoli.
Harry aurait voulu gémir de la douleur incroyable qu'il avait à la tête, mais il se retint et à la place, il se mordit méchamment l'intérieur de la joue. Il rampa sur son petit lit et tira ses genoux contre sa poitrine blessée. Des larmes lui montèrent aux yeux mais il les fit disparaître immédiatement. Un Monstre ne mérite pas de pleurer. Un monstre doit obéir aux ordres. Un monstre n'a pas le droit à la parole.
Ces phrases tournèrent en boucle dans son esprit. C'était l'Oncle Vernon qui lui avait appris. Harry regarda par la petite ouverture grillagée sur sa porte et attendit que quelqu'un lui ouvre pour finir le repas des Dursley. A la pensée de la nourriture, son ventre gronda et une douleur le frappa de plein fouet : la faim. Il ferma les yeux et posa sa tête contre le mur derrière lui.
Pourquoi tout le monde le détestait-il ? La seule chose qu'il ait toujours voulu c'est que quelqu'un lui montre ce que ça faisait d'être aimé. Il voyait toujours Tante Pétunia embrasser tendrement son fils sur le dessus de la tête et Oncle Vernon lui donner une tape amicale sur l'épaule. Même à son anniversaire, Dudley recevait des tonnes de cadeaux et de baisers ! Quand une fois, Harry leva les bras vers la Tante Pétunia, il n'avait reçu qu'une claque violente en retour et une punition.
Harry avala durement sa salive et essaya de ne pas penser aux nombreux endroits de son corps qui le faisaient souffrir à l'agonie. Malgré la douleur continuelle dans sa poitrine, sa cheville et son épaule droite étaient tout aussi douloureuses.
La porte d'entrée s'ouvrit et la voix joyeuse de l'oncle Vernon retentit. L'estomac d'Harry se retourna brutalement et il eut soudainement envie de vomir. Mais heureusement pour lui, il n'avait rien à vomir. Ses yeux s'écarquillèrent par la peur et ses doigts serrèrent fermement son short … Qu'allait-il se passer pour lui ?
Il vit l'ombre de l'homme à travers la grille se diriger vers la salle à manger, embrassant sa femme et son fils. Les deux adultes rirent ensembles jusqu'au moment tant redouté par Harry. Les rires moururent et à la place, les cris aigus de Tante Pétunia sur le comportement du monstre retentirent dans la maison. Oncle Vernon ne tarda pas à crier avec elle.
«Quoi ?! Le monstre va payer !» Hurla-t-il en balançant ses poings dans le vide. Le gros homme se dirigea en se dandinant vers le placard et arracha presque la porte en l'ouvrant.
Harry faillit laisser échapper un cri de terreur et quand la grosse main de l'Oncle Vernon s'approcha dangereusement de son visage, Harry eut une drôle de sensation dans tout son corps. Une grande chaleur l'engourdie et d'un coup, l'Oncle Vernon se retrouva affaler sur le sol.
Harry ne compris pas ce qu'il se passait. C'est la même sensation que quand il s'était retrouvé sur le toit de l'école. Les cris de la Tante Pétunia le ramenèrent sur terre et il vit avec horreur que l'Oncle Vernon gémissait de douleur en tentant de se relever.
La gorge d'Harry se serra violemment et son cœur battit la chamade. Ses yeux s'écarquillèrent d'horreur et il redressa ses lunettes rondes cassées avec des doigts tremblants follement. Qu'allait-il se passer maintenant ?
L'Oncle Vernon se releva avec l'aide de sa femme et fusilla Harry du regard.
«Toi ! Je vais te tuer !» éructa-t-il des postillons de bave volant vers Harry. Le gros homme se libéra de la prise de sa femme et s'approcha dangereusement du petit garçon aux cheveux noirs. Celui-ci n'avait vue pareille colère sur le visage de son oncle et il savait pertinemment qu'il allait recevoir la plus grosse raclée de toute sa vie.
Harry suivit craintivement du regard son Oncle tandis qu'il s'avançait vers le placard, le regard meurtrier. Sa pomme d'Adam montait et descendait dans l'angoisse de ce qu'il allait lui arriver, et il savait que ses anciennes douleurs ne seraient que le moindre de ses problèmes. L'Oncle Vernon lui avait toujours dit de ne jamais utiliser ses choses de monstre contre la famille ou il le regretterait toute sa vie.
La cocotte de pomme de terre siffla mais personne ne pensa à l'arrêter.
Une semaine plus tard, bureau du directeur de Poudlard
Albus ne se lasserait jamais de manger les bonbons moldus au goût citron, il en raffolait. A chaque fois qu'il en mettait un dans sa bouche, il avait l'impression de redécouvrir la sucrerie. Il passa la friandise sur sa langue et apprécia le doux goût acidulé qui descendait dans sa gorge. C'était un de ses rares moments de détente dans la journée.
Les flammes de la cheminée passèrent du jaune au vert et la tête d'une femme apparut : «Albus !»
Le directeur tourna son fauteuil vers la cheminée pour y voir le visage en colère de Mme Figg.
«Oui Arabella ? Que puis-je faire pour vous ?» demanda-t-il en pliant pensivement le papier de son bonbon.
La tête de la femme disparut des flammes et quelques secondes plus tard, Arabella apparut dans le bureau de Dumbledore.
«C'est au sujet du garçon Albus.» dit-elle d'une voix urgente et colérique. La femme s'approcha du bureau du directeur et se planta là.
Dumbledore arrêta son pliage et posa une main contre son front en se frottant les yeux.
«Non Arabella, je ne retirerais pas le garçon de son foyer. Il a besoin de la protection de sang.» expliqua-t-il pour ce qu'il lui semblait être la millionième fois.
Le visage de la femme en peignoir rose et chaussons blancs se tordit de frustration.
«Mais Albus ! Je n'ai pas vu le garçon depuis une semaine ! Il a peut-être été enlevé !» s'écria-t-elle, totalement indignée. Combien de fois avait-elle dit à Dumbledore que ce n'était pas une bonne idée de le laisser là-bas !
«Si le garçon n'était plus là, j'en aurais été le premier informé, n'ayez crainte.» renchérit Albus d'un air las et fatigué. Arabella vient presque une fois par mois en lui demandant de retirer l'enfant du foyer Dursley.
«Alors allez voir comment il va ! Peut-être que vous me croirez cette fois quand je vous dis que le garçon n'est pas bien là-bas.» elle souleva un sourcil et plissa la bouche, la mine renfrognée. Elle détestait quand le directeur ignorait ses appels à l'aide.
Mme Figg ne le laissa pas répondre car elle se retourna et disparu à nouveau par la cheminée.
Dumbledore reprit son papier de bonbon et continua pensivement son pliage, réfléchissant à ce qu'elle venait de lui dire. Il était vrai qu'il n'était jamais arrivé que le garçon ne donne aucun signe de vie pendant une semaine … Il jeta son papier et replongea sa main dans le bocal de bonbon.
Il allait peut-être envoyer quelqu'un finalement.
Quartiers de Severus Rogue
Un brin d'un cheveu de mort-vivant puis une griffe de lézard aquatique, voilà.
La potion tourna belle nuance de rose et Severus récupéra des flacons vides prêts à l'emploi. Il travaillait sur une potion très méticuleuse pour l'infirmerie de Poudlard sous les ordres de l'infirmière Pomfresh. Les étudiants étaient de vrais calamitées … Il ne supportait plus leurs cris de joie et encore moins quand ils pleuraient au moindre petit bobo. Alors il faisait tout de suite la réserve de potion pour l'année à venir.
Severus se frotta les yeux avec lassitude et souffla longuement. Encore une année qui s'annonçait ennuyeuse. Comment allait-il faire pour ne pas étrangler quelqu'un ? Les cours n'avaient même pas encore commencés mais rien que de penser à la rentrée prochaine, il a envie de vomir.
Il récupéra ses ustensiles et commença à remplir une à une les fioles de potions vides.
«Severus ? Nous devons parler.»
La voix ennuyeuse du directeur atteignit les oreilles de Rogue. Il souffla d'agacement et posa son travail pour répondre au proviseur.
«Je serais là.» répondit-t-il dans sa voix grave habituelle.
Quand le directeur disparu des flammes, Severus poussa un long soupir d'agacement. Pas une fois il n'avait été laissé tranquille pour travailler sur ses potions ! Pas une seule fois ! Même pendant les vacances d'étés. A chaque fois qu'il allait dans le bureau du directeur, c'était soit pour parler d'un élève qu'il avait trop martyrisé, soit pour avoir des nouvelles des Mangemorts ou de Voldemort.
Severus frissonna à cette pensée. En ce moment, tout était calme du côté obscure. Il n'avait plus eu de convocation depuis un bon moment et ça lui allait parfaitement. A chaque fois qu'il revenait d'un de ces petits entretiens, il était bon pour un aller simple à l'infirmerie.
Il finit de remplir ses potions et les étiquetas une par une, lentement. Puis il se dirigea vers la cheminée et dans le bureau du directeur.
«Ahhh Severus, mon garçon, comment allez-vous ?» l'accueillit le Directeur d'une voix joviale. Rogue dépoussiéra ses robes noires puis leva les yeux sombres vers le directeur.
«Qu'y a-t-il Albus ?» Demanda-t-il patiemment et lentement, observant avec mépris le bonbon tendu vers lui par le directeur.
Dumbledore se pencha en arrière contre le dossier de son fauteuil, les yeux au ciel dans la réflexion.
«Il semblerait que nous ayons un petit problème avec Harry.» Dit-il. Il glissa un autre bonbon au citron dans sa bouche.
Rogue croisa ses mains dans son dos et son expression devint colérique et sévère.
«Qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ?» Cracha-t-il au visage du directeur. Il l'avait appelé pour le roi Potter ?! Vraiment ? Il avait mieux à faire que d'entendre des histoires du golden boy !
Dumbledore ignora son commentaire et continua : «Arabella m'a signalé que le garçon n'était pas sorti de la maison depuis une semaine.» il frotta ses doigts collants entre eux.
Le sourcil droit de Rogue se souleva et il esquissa un sourire moqueur.
«Peut-être que Potter est devenu tellement gros qu'il ne passe plus la porte ?» il ricana à l'image qu'il se faisait de l'enfant. Sûrement gros à cause des tonnes de bonbons et sucrerie qu'il devait manger ! Albus ne ria pas à cela.
«Je pense qu'il faut aller voir ce qu'il se passe Severus, vérifié qu'il va bien.» dit-il très sérieusement avec une once de crainte dans sa voix. Dumbledore savait que de mettre l'enfant chez eux ne serait pas facile.
Rogue leva les yeux au ciel et grommela entre ses dents serrées : «aller vérifier la progéniture de Potter ? Etes-vous fou ?!» il n'aimait vraiment pas l'idée d'aller voir le garçon. Non seulement car son dégoût envers lui va empirer mais en plus cela signifierais de revoir ses fantômes du passé.
Dumbledore se leva de son fauteuil et posa à plat ses mains sur son bureau.
«Alors faite-le pour Lily et non pas pour James.» dit-il. Une lueur comique scintilla dans les yeux du vieil homme. Il savait exactement comment amadouer l'homme en noir.
Severus ne répondit pas tout de suite. Il observa le directeur avec venin et colère, débattant sur ce qu'il fallait qu'il fasse. Pourquoi lui et pas quelqu'un d'autre ? Certes c'est les vacances d'été et il n'y avait plus que lui et Dumbledore ici mais quand même !
Il ôta les mains de derrière son dos et les croisa devant lui cette fois.
«Très bien. Je vérifierai le garçon Potter.» il grogna une nouvelle fois, ses doigts tapotant nerveusement le dos de sa main. Il hait encore plus le garçon …
Dumbledore sourit à sa victoire et se rassit sur son fauteuil.
«Vous irez au 4 Privet Drive ce soir.» expliqua-t-il. Il agita sa main en direction de Rogue, signe qu'il en avait fini avec lui.
Severus se courba légèrement en avant pour le saluer puis se précipita pour rejoindre ses quartiers dans les cachots. Il était dans une telle colère ! Lui, Severus Rogue, ennemi public numéro un devait aller vérifier sur la progéniture de Potter !
Il ouvrit ses portes puis les claqua violemment. Des souvenirs de son passé troublant refaisaient surface une fois de plus. Il s'installa dans son laboratoire de potion puis tenta de s'occuper l'esprit jusqu'au moment fatidique ou il devait retourner dans le monde moldu …
Un peu plus tard …
Severus transplana au numéro 4 Privet Drive. Le sorcier se redressa légèrement et épousseta minutieusement ses manches. Il faisait nuit et le seul point de lumière lui permettant de savoir à quel numéro il se trouvait, était le lampadaire au bout de la rue.
Rogue fronça son nez de dégout en voyant les nombreuses maisons parfaitement alignées et toutes semblables jusque dans le jardin ! Il avait horreur de ça, il préférait largement vivre dans sa maison à l'impasse du tisseur.
Il monta soigneusement les marches une par une, ses capes volantes méchamment derrière lui et d'un coup de baguette ainsi qu'un rapide murmure de déverrouillage, il ouvrit la porte et pénétra à l'intérieur. Il faisait sombre, la grande horloge murale en face du couloir faisait des tics tacs réguliers et le robinet laissait tomber au hasard quelques gouttes d'eau.
Severus avança très doucement dans la maison sombre, tous ses sens en éveil. Il n'avait pas envie de réveiller la famille et qu'on lui pose tout un tas de questions idiotes ... Alors il leva les pieds et continua d'avancer. Il mit doucement son pied sur la première marche pour tester le grincement puis monta vers l'étage supérieur.
Les cinq et sixième marches grincèrent méchamment sous son poids, l'obligeant à s'arrêter un instant et à tendre l'oreille pour écouter les ronflements. Parfait ! Lorsqu'il arriva en haut, Rogue voit trois portes. Une était entre ouverte et montrait un gros homme avec sa femme qu'il devina être Pétunia et l'autre était fermée. Il fronça légèrement les sourcils puis avec un rapide sort de silence, il l'ouvrit.
Potter était là, sa touffe de cheveux noirs dépassant de la couverture. Il dormait tranquillement dans son lit avec une tonne de jouets sur le sol. Il y avait même un bonbon jaune collé sur la fenêtre !
Il en avait assez vu et ses soupçons comme quoi Potter est un Golden boy étaient maintenant validés. Il esquissa un sourire de dégoût à la vue devant lui puis sans attendre, il transplana dans la maison même des Dursley dans un gros bruit d'orage. Toutes les lumières des maisons voisines s'allumèrent tandis qu'un petit garçon sous l'escalier cria de terreur.
Severus ne se doutait pas une seconde que l'enfant qu'il a vu n'était autre que le fils Dursley, que les Dursley avaient deux enfants dans le foyer. Et, aveuglé par sa haine envers Potter, il n'avait pas prit la peine de correctement vérifier.
Et à cause de sa négligence, le garçon faible sous l'escalier en payerait les conséquences.
A suivre …
Voilà, j'espère que le premier chapitre est correct.
Le prochain ne devrait pas tarder une fois que j'aurais corrigé celui-là.
Merci d'avance pour vos impressions et commentaires !
Bonne journée, VP
