MALGRÉ TOUT
Note : Comme je ne sais absolument pas dessiner, je m'ennuie toute seule pendent l'inktober. Ou pas ! Me voilà avec le PENtober :D Les thèmes sont pris sur le tumblr de yeoulstarburry et je peux vous dire que je m'amuse beaucoup à imaginer et écrire n'importe quoi avec les personnages de SnK. Parce que oui, je me suis fait un planning pour que tout puisse aller avec un couple ou des personnages que j'apprécie, même si je posterai peut-être un ou deux OS en dehors de ce recueil sur des fandoms différents.
Concernant ce premier chapitre je commence avec du JeanMarco ! Je ne suis pas particulièrement fière de ce début mais n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez :)
Bonne lecture !
Au début c'était amusant. Franchement.
Ils roulaient toute la journée ou toute la nuit, ils dormaient dans des motels pourris, des champs abandonnés ou n'importe quel endroit où ils ne risquaient pas de se faire poignarder. Ils avaient rencontré des gens, découvert des villes, parlé différentes langues. Quand ils pouvaient ils appelaient leurs proches, parlant des heures avec Eren juste pour l'entendre râler parce qu'il avait dû rester chez lui, dans son trou paumé sans Armin ou Mikasa, les deux étant restés à la capitale pour différentes raisons.
Ils s'étaient même mariés à Las Vegas. Tout le monde allait être fou quand ils leur annonceraient, mais ils étaient obligés de faire une chose aussi stupide en passant par cette ville folle.
Donc oui, ce road trip de deux mois aux États-Unis était la meilleure chose que Marco et Jean avaient pu faire pour leurs vacances. Enfin, elles avaient été les meilleures vacances de leurs vies pendant un mois, du moins. Par la suite, les problèmes avaient décidé de les rejoindre pour passer du temps avec eux.
En tant qu'étudiants complètement ruinés, le premier problème avait été l'argent.
Même si Marco et Jean avaient fait des économies et avaient fait pas mal de petits boulots en parallèle de leurs études, ils n'avaient pas prévu de voir les billets partir aussi vite. L'essence, la nourriture, les logements et... les extras. Tout ça coûtait une petite fortune et autant dire que depuis le début ils ne s'étaient pas privés.
Ils étaient ensuite tombés sur les mauvaises personnes. Certes, ils avaient fait des rencontres magnifiques, avaient ri et découvert des personnes plus qu'attachantes, mais ils avaient aussi eu quelques problèmes avec d'autres. Marco aurait laissé ce genre d'histoires sans suite mais avec le caractère de Jean ils n'avaient pas pu éviter la confrontation. Le blond avait donc fini avec un bel œil au beurre noir et l'impossibilité de parler pendant une bonne journée.
Puis les problèmes de voiture et ils s'étaient perdus et ils avaient oublié des choses chez eux et des problèmes et encore des problèmes.
Et leur voiture avait fini par lâcher.
Ils avaient su gérer les problèmes d'argent, les problèmes avec les gens, les oublis, les pertes, les arnaques... Mais le moteur de leur voiture qui était en train de fondre, ça, ils ne savaient pas comment y survivre.
Après avoir passé des heures sous un soleil de plomb à essayer de comprendre d'où venait le problème – et juste pour avoir pu admirer Marco torse-nu et en sueur, Jean n'avait absolument pas regretté ces longues, très longues heures – les deux jeunes hommes s'étaient finalement résolus à voir les choses en face. Leur petit voyage était terminé, ils devaient trouver quelqu'un pour venir les chercher.
Ils avaient tout d'abord essayé les parents de Marco. Les gentils et doux parents de Marco, adorables et aimant leur fils plus que tout au monde. Ils étaient patients, à l'écoute, encourageait le brun dans tout ce qu'il entreprenait. Des parents modèles que Jean auraient aimé souvent avoir.
Enfin, sauf aujourd'hui où ils ne répondaient pas, bien évidemment.
La deuxième solution avait été la mère de Jean.
Évidemment il avait essayé de convaincre Marco qu'ils pourraient se débrouiller seuls, que passer quelques jours sur place – sans eau ni nourriture, oui – n'était pas si atroce, il avait essayé de le menacer, de le supplier, de l'acheter avec des faveurs sexuels.
Rien à faire.
Marco le regardait droit dans les yeux sans sourciller, et ce même pendant que sa mère passait ses nerfs sur lui, lui reprochant d'être un fils indigne pour ne pas lui avoir donné de nouvelle pendant de longues semaines.
« Est-ce qu'il y a autre chose que tu devrais me dire avant de rentrer ? » Soupira sa mère au téléphone, le tirant de ses pensées.
« Euh... » Hésita Jean, regardant son petit-ami – non, mari. « Marco et moi on... On... »
« Vous vous êtes séparés ? Je le savais, qu'est-ce que tu lui as encore dit ? Jean, ce garçon est la seule personne potable que tu m'aies présenté– »
« Non ! Non, pas du tout. On s'est mariés ! » Lâcha-t-il soudainement, coupant sa mère.
Marco lui jeta un regard paniqué en secouant la tête pour lui signifier de se taire, mais il était déjà trop tard. Lorsqu'il essaya d'appeler sa mère seule la tonalité lui répondit.
« Elle m'a raccroché au nez. »
Il renvoya le téléphone à Marco qui l'attrapa de justesse avant de se rasseoir dans la voiture. Jean le rejoignit, passant sur la banquette arrière.
« On va passer la nuit ici, pas vrai ? » Demanda-t-il en soupirant, se faisant complètement ignorer par son compagnon. Il y eut une longue minute de silence avant que le blond ne commence à déboutonner son pantalon.
« Qu'est-ce que tu fais ?! » S'écria Marco, ébahi de voir Jean se déshabiller soudainement, sans aucune gêne. Ce dernier releva les yeux vers lui, un sourcil haussé, comme si sa réponse était évidente.
« … On baise ? »
Le brun passa à son tour sur la banquette arrière sans attendre, ignorant le rire moqueur de Jean. Il était faible.
Deux coups secs sur la fenêtre arrière de leur voiture firent sursauter violemment Marco qui, lorsqu'il remarqua quelqu'un dehors, s'empressa de pousser Jean de sur lui pour trouver leurs vêtements. Le blond marmonna un juron en ouvrant la fenêtre, ne se préoccupant pas de sa nudité.
« Quoi ? » Cracha-t-il, appréciant peu ce réveil violent.
« Oh, Jean, la moindre des choses c'est d'être poli et souriant quand un ami généreux vient te dépanner. » Susurra une voix qu'il ne connaissait que trop bien.
Urgh.
Eren.
« Eren ? » Demanda Marco qui avait lui aussi reconnu sa voix. Le susnommé passa se baissa pour regarder dans la voiture, mais se releva rapidement en grimaçant de dégoût.
« Vous êtes en panne au milieu de nulle part et la seule chose que vous trouvez à faire c'est de vous envoyer en l'air ?! »
Jean cligna lentement des yeux avant de baisser les yeux, ayant complètement oublié le fait qu'il était nu. Il essaya d'envoyer un sourire innocent à Eren qui roula des yeux avant de leur faire signe de sortir de leur voiture, ce qu'ils s'empressèrent de faire une fois habillés.
La voiture de Eren était garée juste derrière la leur, les phares encore allumés, et Jean eut à peine le temps de se demander comment ils avaient pu ne pas le remarquer qu'Eren remontait déjà dans son véhicule.
« Et on laisse ma voiture ici ? »
« Ton père s'en occupera une autre fois. » Lui répondit Eren en passant la tête par la fenêtre. Bon, si ses parents étaient au courant et ne lui reprochaient rien... « Et tu montes derrière, Jean. »
« Tu déconnes ? Y a de la place pour cinq côté passager ! »
« Une place, un passager, Jean ! Il faut des ceintures pour tout le monde. » Eren fit mine de s'offusquer, le réprimandant comme un gamin de cinq ans. S'il n'avait pas été son seul moyen de rentrer chez lui, il lui en aurait bien collé une. Mais il se retint et ouvrit la porte arrière de la voiture.
« Oh j'allais oublier, je n'ai plus de banquette arrière. » Ajouta-t-il l'air de rien. Comme s'il croyait que cela allait le déranger. Il n'était pas une petite fleur délicate. « Et comme j'ai pas un rond je ne prendrai pas l'autoroute. J'espère que les bosses et les trous de la route ne te dérangeront pas, Jean. »
Crevard. Pensa-t-il très fort à l'attention d'Eren.
« Traître. » Siffla-t-il en voyant Marco baisser la tête pour cacher son rire.
Ces vacances étaient pourries.
A suivre ~
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