1er chapitre : Demain le grand jour
POV EDWARD :
Demain c'est le grand jour ! J'ai enfin réussi à obtenir un job, un vrai ! Ça n'aura pas été facile. Il était temps car je commençais à en avoir plus que marre des fins de mois difficiles ! Heureusement que je ne suis pas du genre à me laisser abattre sinon ça ferait longtemps que j'aurais baissé les bras. De toute façon je n'en avais pas envie, j'aime relever les défis et me dire « bravo mec tu y es arrivé ». Et même sans ça ! Je dois faire face pour ma fille, l'amour de ma vie : Mélody!
Quand Emmett, mon meilleur ami, m'a obtenu un rendez-vous dans sa boite, j'ai eu du mal à y croire. Je me demandais pourquoi une société aussi importante aurait embauché un débutant comme moi. Emmett m'avait rassuré en me disant que lui aussi était novice à ses débuts dans cette entreprise et que malgré son ampleur grandissante, cette dernière aimait engager des personnes sans expérience pour les faire travailler à sa manière et les formater. J'étais donc allé à l'entretien remonté à bloc.
Je venais de finir ma formation, et mon stage s'était très bien passé, donc je partais confiant. Bien évidemment en arrivant devant le bureau de recrutement je sentis le stress monter, quoi de plus normal me direz-vous ? Ce boulot était vital pour moi.
Depuis mon opération, j'avais cumulé les petits job de merde pour pouvoir nourrir ma famille, jusqu'au jour ou Em (encore lui !) m'avait conseillé d'apprendre un « vrai » métier.
- « Tu sais, à part dans la musique, t'as aucune expérience, aucun diplôme! Choisis un truc qui te plaît et forme toi ! Là où je travaille ils recrutent souvent, si tu veux je peux voir ce qui les intéresse le plus ! »
Et il avait raison, une semaine après avoir fini mon école d'ingénieur, j'avais un entretien, et quinze jours plus tard j'étais pris !
Pour fêter ça, ma petite sœur, Alice, avait décidé d'organiser une soirée ! On peut compter sur elle pour ce genre de célébration. En fait on peut compter sur elle tout court !
Elle est présente dès qu'on a besoin d'elle, elle peut être l'oreille attentive, le pied qui vous botte les fesses, et le visage joyeux qui anime n'importe quel repas pourri. C'est une vraie pile électrique qui m'épuise parfois, mais vous l'aurez compris j'adore ma soeurette !
Bref il est 18h30, je suis chez moi avec ma fille, et on attend tout le monde.
- « Papa quand est-ce qu'ils arrivent ? J'en ai marre d'attendre! » Ça c'est bien ma fille toujours impatiente, on pourrait dire qu'elle tient ça de sa tante !
- « Je t'ai dis qu'ils ne seraient là que vers 19h00, quand la petite aiguille sera sur le 7 et la grande sur le 12, il te reste encore une demie heure ! Et je ne comprends pas pourquoi tu es si pressée ! » Demandais-je connaissant déjà la réponse.
- « Parce que je suis sure que Mamie a des bonbons pour moi ! Et Emmett il me fait rire avec ses grimaces, et Tatie Alice, elle fait des beaux dessins avec moi ! » Dit-elle avec un grand sourire.
- « Eh ! Moi aussi je dessine avec toi ! » Répondis-je boudeur.
- « Oui mais tu dessines pas comme Tatie, elle est trop forte. »
- « Eh ben ça fait toujours plaisir !»
- « Ne soit pas triste Papounet, toi, t'es le roi des câlins ! » Me répondit-elle en se collant contre moi, pour que je la serre dans mes bras.
Cette petite savait exactement comment s'y prendre avec moi, elle obtenait ce qu'elle voulait à tous les coups. Il faut dire que depuis que sa mère s'était barrée, on était toujours collés l'un à l'autre. Et même avant ça, c'était moi qui m'occupais d'elle, tout le temps ! Tanya était bien trop superficielle et égoïste pour prendre soin de quelqu'un d'autre qu'elle.
- « Bon aller, aide moi à préparer l'apéro. »
- « Ok, je peux déjà manger une chisp ? » demanda-t-elle en sautillant partout dans le salon avec cette moue suppliante.
Je vous jure on croirait ma sœur à 6 ans, comment ma fille peut-elle lui ressembler autant ? Je me pose tout le temps la question, il faut croire que les ressemblances ne sont pas qu'une histoire de gènes !
- « Attends qu'il y ait tout le monde, ils seront là dans 5 minutes ! »
- « Oui mais Em après il mange tout ! » Râla-t-elle.
La sonnette venait de retentir, Melody se jeta sur l'interphone :
- « Qui c'est ? »
- « Le grand méchant loup houhou ! »
- « Pft, il existe pas, et j'ai presque 6 ans alors j'ai même pas peur ! Je t'ouvre Tonton Emmett. » répondit Melody outrée qu'on la prenne encore pour un bébé.
On entendit les pas lourds d'Em dans les escaliers, puis il entra sans frapper.
- « Salut la compagnie ! Ça va petite fille ? » Demanda-t-il.
- « Grande, et je suis pas une fille je suis Mufasa le roi des lions ! » Rétorqua Melody
- « Ahahah, tu vas peut-être avoir 6 ans, mais t'es haute comme trois pommes, légère comme une plume, et avec toutes les dents que t'as perdu, même si tu me mordais Mufasa, tu me ferais pas bien mal ! » Se moqua gentiment Emmett, lui faisant sa grimace préférée en se jetant sur elle pour lui faire plein de chatouilles.
Melody éclata de rire puis partit dans sa chambre.
- « Alors mon pote, pas trop le stress pour demain ? » Demanda Em.
- « Si un peu mais … »
Même pas le temps de finir ma phrase que ma sœur, qui a sa propre clef de chez moi, déboula dans l'appart en criant
- « Les gars j'ai rencontré l'homme de ma vie ! Il est trop beau, il a un corps de rêve, et une voix qui m'a fait mouiller ma petite culotte en deux secondes ! »
- « Alice ! » M'exclamai-je choqué « Y'a des enfants ici ! »
- « Y'a une enfant ici, et c'est ma nièce, et elle sait même pas ce que ça veut dire ! » Répondit Alice.
- « Et c'est quoi son prénom à celui là ? » Demanda Emmett aussi protecteur que moi.
Il était fils unique et avait toujours considéré Alice comme sa sœur et moi comme son frère.
- « Euh, ben malheureusement je l'connaît pas ! Je sais vous allez me dire que je suis folle, mais croyez moi ou non, c'est mon futur mari ! Il est parfait et rien que d'y penser je suis toute excitée ! » Soupira-t-elle en fermant les yeux.
- « Ok Alice épargne nous les détails de tes rêves éveillés ! Tu l'as rencontré où ? » La questionnais-je.
- « Au magasin ! Il voulait acheter une robe à sa petite amie, cette pétasse ! Il m'a demandé de le conseiller. Vous me connaissez j'aurais pu lui trouver la robe la plus belle à cette fille, mais alors elle aurait trouvé qu'il a super bon goût et serait restée accrochée à ses basques ! Du coup je lui ai refilé le truc le plus horrible du magasin ! J'aimerai voir la tête qu'elle va faire quand elle ouvrira son cadeau ! Hahaha ! Je suis diabolique parfois ! »
- « Pour une fois c'est pas moi qui l'dit ! Et comment tu sais que c'est une pétasse, cette fille, si elle n'était pas avec lui ? » J'étais curieux de comprendre les raisonnements tordus de ma sœur.
- « Ben parce qu'elle me vole l'homme de mes rêves ! Pardi ! C'est évident non ! » Répondit Alice. « Les mecs, vous comprenez rien à rien ! Bon je vais voir Melo dans sa chambre. »
« Elle a 5ans et demi et comprend mieux la vie que ces deux là ! » S'exaspéra-t-elle en s'éloignant dans le couloir.
- « Ta sœur est barge, tu le sais ça ? » Rigola Emmett la bouche pleine de chips. « Bon tu nous la sers cette bière ? » Demanda-t-il en s'étouffant à moitié.
- « Ben je voulais attendre mes parents, mais bon ! C'est pas grave, ils te connaissent ! Ils savent que t'es pire que les gosses » Me moquais-je.
Je nous servais nos bières à Emmett et moi, un coca pour Mélody, et une Margarita pour Alice. Quand j'arrivais au salon on sonna à la porte.
Ma fille déboula de sa chambre en courant, pour répondre
- « Qui c'est ? » demanda-t-elle de sa jolie petite voix.
- « C'est Papi et Mamie ! »
- « Génial, je vous ouvre ! »
Elle appuya sur le bouton pour déverrouiller la porte de l'immeuble et ouvrit notre porte d'entrée pour accueillir ses grands parents. Elle se jeta au cou de ma mère dès qu'elle la vit, et embrassa tendrement mon père depuis les bras de sa mamie, qui effectivement lui tendit un petit sachet de bonbons avec un clin d'œil.
- « Heureusement que vous êtes là parce qu'Emmett était en train de tout manger et tout boire. » Dis-je à mes parents en rigolant !
- « Edward ! Je sais très bien qu'Emmett nous en aurait laissé, hein mon grand ? » Ma mère parlait toujours d'Em comme s'il était son propre fils. « Et toi mon chéri, ça va ? Tu n'es pas trop inquiet pour demain ? » Me dit-elle en m'embrassant.
Je les fis entrer en répondant.
- « Non c'est bon, il me tarde juste de connaître mon équipe, et tous les gens avec qui je vais travailler ! »
- « Tu parles ! Il lui tarde surtout de voir toutes les supers nanas qu'il y a là-bas ! Et je sais de quoi je parle! Cet aprem j'en ai croisé une ! Une vraie bombe, j'en avais la…. Enfin heu, bref, heu Carlisle, heu, t'as eu du monde au dispensaire aujourd'hui ? »
Nous étions tous morts de rire. Emmett était un peu gêné de ce qu'il avait failli dire devant mes parents. Sous ses airs de gros dur, il avait beaucoup de respect pour eux, et il avait presque rougi. Ma mère faisait semblant d'être choquée et mon père le regardait avec un sourire plein de compassion.
- « Pourquoi vous riiez, qu'est-ce que j'ai raté ? » Demanda Alice qui revenait de la chambre de ma fille.
- « C'est Nounours qui a encore fait des siennes ! » Dis-je en riant toujours.
- « En tout cas merci Emmett de te soucier de ma journée ! J'ai eu en effet pas mal de monde, mais aucun cas sérieux, que des rhino, quelques gastro, et deux angines ! C'est pas étonnant on ne sait pas comment s'habiller en ce moment ! Ah et oui, j'ai reçu un petit garçon d'un an qui m'a fait mal au cœur, il avait une double otite, sa mère m'a dit qu'il n'avait pas dormi de la nuit, le pauvre ! C'est à cause des dents, il fait les canines ! » Répondit mon père qui aimait parler de son travail qui le passionnait.
- « Ah ça, je sais ce que c'est ! » M'exclamai-je ! « Vous vous souvenez des 1 an de Mel ? Elle avait 39.5°, et Tanya n'arrêtait pas de râler parce qu'elle avait soit disant pas fermé l'œil ! Tu parles, c'est moi qui était avec Mélody toute la nuit, à pas savoir comment faire pour que sa température baisse et qu'elle ait moins mal ! »
- « Oh que oui je m'en souviens ! Cette salle gar…. enfin elle, à part se faire les ongles, et se regarder dans son miroir elle était bonne à rien ! Je me demande comment tu as pu être amoureux d'elle Edward » Se lamentait Alice.
- « Je me le demande aussi. » Reprit Emmett. « Et une seule idée me vient à l'esprit : elle devait être bonne au lit ! » Ça c'était du Em tout craché !
- « Ça lui ferait au moins un point positif. » Renchérit Alice moqueuse.
- « Rho, Alice, ma chérie ne soit pas médisante ! » Ça c'est bien ma mère, elle n'aime pas qu'on critique les gens.
- « Même pas ! Je vous jure ! Même là, elle pensait surtout à elle, et en avait rien à foutre de ce qui se passait pour moi ! » Déclarai-je « Ou bien c'est moi qui était nul ! »
- « Ca je suis sûre que non » Cria Alice (N/A: moi aussi je suis certaine que non, on peut pas être aussi sexy et nul au pieux) (N/B : je veux bien tester pour vous le confirmer lol)
- « Je t'assure qu'au lycée tes petites copines t'avaient même fait une sacrée réputation. » Ajouta-t-elle.
- « Merci ma chérie de m'épargner les détails de la vie sexuelle de ton frère. » Dit ma mère en se bouchant les oreilles, mais en souriant malgré tout.
- « Je ne donne pas de détails je dis juste qu'apparemment il était très doué ! » Rigola Alice.
Je connaissais, en effet ma réputation au lycée et au conservatoire, mais c'était il y a bien longtemps !
- « Ouais ben en tout cas avec Tanya c'était pas le top. Et je sais bien pourquoi maintenant ! » Rajoutais-je.
S'ils savaient à quel point les derniers temps avec Tanya étaient horribles ! Ils la détesteraient encore plus. Pourtant il faut être deux pour se disputer, et j'avais moi aussi commis des erreurs, enfin 1 surtout. Même si je ne m'en souviens vraiment pas beaucoup, étant donné mon taux d'alcool dans le sang ce soir là, je sais que c'était un délicieux écart de conduite. Et même si je devrais éprouver des remords, et que j'en avais eu beaucoup sur le moment, aujourd'hui je ne regrette absolument pas. C'était merveilleux.
- « Mon fils ne pense plus à tout ça, c'est du passé. Et même si je n'aime pas dire du mal des absents, je pense que tu es plus heureux maintenant. Et ce, malgré les moments très difficiles que tu as eu quand elle est partie. » Dit mon père.
- « Absolument d'accord avec toi Carlisle ! Cette vipère t'empêchait de t'amuser, tu pouvais même plus venir boire un verre, ou voir un match avec moi ! » Lâcha Emmett.
A cette époque il avait souffert de moins me voir, et moi pauvre con je ne m'en rendais compte que des années après !
- « C'est vrai Em, excuse moi je n'étais pas du tout présent durant cette période . Mais maintenant je suis là et plus heureux que jamais ! En fait je n'ai jamais été attristé par son départ, j'avais juste peur pour Mélody. Je me demandais si j'arriverais à l'élever seul et si elle ne souffrirait pas trop de l'absence de sa mère. Mais vu que Tanya ne s'occupait ni de sa fille ni de moi, on est beaucoup plus heureux aujourd'hui. Bon on trinque oui ou non ? Papa, maman, comme d'habitude, une bière et une Margarita ? »
- « Oui merci mon chéri, et à ta réussite ! » S'exclama ma mère.
Nous levâmes tous nos verres en l'honneur de mon nouvel emploi. Mes parents étaient soulagés et heureux pour moi.
Le reste de la soirée se passa ainsi, dans la bonne humeur, entre les blagues à deux balles d'Emmett, les commentaires incessants d'Alice sur l'homme de ses rêves (j'aimerai pas être à la place de sa petite amie, entre nous soit dit), et Mélody qui nous faisait son spectacle à chanter « un cavalier qui surgit hors de la nuit….. Zorro, Zorrooooooo! » En jouant de la guitare (enfin comme une gosse de 5 ans !) déguisée avec la tenue complète de son héros masqué préféré!
Tout le monde était parti, Mel dormait et je repensais à notre conversation sur Tanya. Cette femme était froide comme la glace et avait un cœur de pierre, je me demande même s'il bat tout court. C'est pour dire ! Pourtant je pensais vraiment en être amoureux, et elle jouait très bien la comédie de la fille sincèrement éprise. En fait tout ce qu'elle voyait c'était mon futur portefeuille bien rempli. Elle n'avait jamais manqué de rien, au contraire, son père était directeur d'une galerie d'art à New York, et la couvrait de cadeaux ! Il lui fallait donc un homme riche pour l'entretenir. Tout l'inverse de moi.
J'aime la simplicité, et me réjouis d'un rien. Un simple repas avec les gens que j'aime me rend heureux, même si on ne boit pas un vin français « Domaine de l'Hortus » à 100 Dollars la bouteille et qu'on ne mange pas du caviar. C'est mes parents qui m'ont élevé comme ça, et je les en remercie.
Ils croient aux vraies valeurs, l'amour, la sincérité, et la fidélité. Ils n'ont jamais été riches, car ils aiment aider les plus démunis. Mon père aurait pu travailler dans n'importe quel grand hôpital, ou ouvrir un cabinet médical prestigieux, mais il préférait bosser au dispensaire. Il dit toujours que, là au moins, il se sent vraiment utile. Et ma mère a choisi d'être mère au foyer pour être présente à chaque instant de notre enfance à Alice et moi, et même Emmett dont les parents se moquent carrément.
En tout cas maintenant je sais ce que je veux, une vie stable pour ma fille, et avec ce nouveau travail je vais pouvoir la lui offrir. Elle ne manquera de rien mais ne sera pas pourrie gâtée. Je n'ai pas besoin de femme dans mon lit, je n'en cherche pas d'ailleurs. Mais si j'en trouve une par hasard, elle sera comme moi naturelle et aimante.
Enfin, il est temps que j'aille dormir parce qu'arriver la tête dans le cul le premier jour ça le fait pas. En plus je commence à flipper.
Reprends toi Ed ! Reprends toi ! Tu en as vu d'autres ! (N/B : moi je veux bien passer la nuit avec lui pour le faire déstresser, et au moins il aura une bonne raison d'avoir la tête dans le cul ! Lol)
Demain c'est le grand jour, je serai officiellement : M. Edward Cullen, Ingénieur Son chez Summit Entertainment !