Héhéhé, la voilà la surprise du Jeudiiii - le mercredi soir, je sais, la logique chez moi, c'est pas trop ça \o/ - ! :D Cette histoire, eh bah ça fait un moment que je voulais la poster. Beaucoup l'attendaient et … Eh bien, j'espère qu'elle vous plaira ! :coeur :


TITRE : How to train your Direwolf

GENRE : Surnaturel, Aventure.

PLOT : Beacon Île est un village Viking régulièrement assiégé par des Direwolves, ces énormes Monstres vivant dans les montagnes. Stiles, un jeune viking, se met en tête d'en abattre un de lui même pour cesser d'être la risée du village. Et quoi de mieux que d'abattre l'Oméga, celui dont on ne connaît rien ? / Adaptation de Dragon ( Dreamworks ) / Sterek

RATING : T+ pour la violence

BÊTA : Chewre me suit dans l'aventure :D

DISCLAIMER : Les personnages appartiennent à Jeff Davis L'univers et le déroulement de l'histoire est basé sur le travail de Dean DeBlois et Chris Sanders, réalisateurs et scénaristes de Dragon mais comme c'est une adaptation d'un livre de Cressida Cowell, je sais plus quoi est a qui X_x EN TOUT CAS, l'adaptation et les prises de libertés sont a moi ! RIEN QU'A MOI !

NOTE ( HISTOIRE ) : • Vikings !UA ! :D Aucun spoil... ou presque. Enfin Ça ne suit pas la série, et les méchants utilisés ici sont les méchants qui sont déjà méchants au départ dans la série ! ( vous m'suivez ? Oo )

• C'est une adaptation de Dragon [ VO : How to train your Dragon ], le dessin animé de Dreamworks. On remercie Orange-Sanguine et Thecrasy pour m'avoir bombardé de gifs de Toothless [ VF : Krokmou ], déclarant que, oui, cette histoire avec Teen Wolf serait sympa. Ça a fait tilt dans ma tête, ça a pas voulut me laisser tranquille tant que je n'avais pas écrit la trame.

• L'histoire est bien sur basée sur le dessin animé de Dreamworks. Néanmoins, vous n'êtes pas obligé d'avoir vu les films pour suivre cette histoire. Mais pour ceux qui l'ont vu, ils verront bien sur quelques prises de libertés, tel que des rajouts du deuxième films ainsi que le cours métrage de Noël de Dragon « Le Cadeau de la Furie Nocturne ». Voilà, je crois que j'ai tout dit.

• Vous me connaissez, il risque d'y avoir du H/M [ Merci à Uki96, LittleRedRidingGraphic et Jlukes pour le débat sur ce sigle ] et notamment du Sterek. Ce sera au départ amical, puis plus profond, et peut-être romance à un moment. Mais juste à la fin. Dooonc, je préviendrais quand il arrivera.

NOTE ( CHAPITRES ) : • Il y a une quinzaine de chapitres de prévu.

• Pour l'instant, j'en ai quatre d'écrit.

• Ce sera un chapitre toutes les deux semaines mais cela peut changer. Quoique, il faut que je continue de suivre le rythme avec la Thérapie Panda, dooonc... Voilà.

• Pour le moment, j'ai une moyenne de 4 400 mots par chapitres

VOILA ! Je vais cesser de blablater et seulement vous dire :

BONNE LECTUUUURE !


- How to train your Direwolf – 1-

« Beacon Île. Tout un nom, il n'avait jamais dit le contraire. Trois cent cinquante-deux habitants, et pas des moindres !

De puissants et grands guerriers au sang chaud, des durs de dur. Fiers descendants de la vieille école, installés sur ces terres depuis quelques siècles maintenant. Il avait encore le souvenir de sa mère lui contant les Grandes Histoires, celles de leurs ancêtres. D'après elle, ils étaient de sages et puissants Druides en quête de terres sacrées, et s'étaient installés sur ces aires, dont les propriétés magiques étaient incommensurables.

Ça, c'était la version de sa mère.

Celle de son père était quelques peu ... différente : Ils n'étaient non pas descendants de Druides, mais de valeureux Vikings, et en tout bon guerrier, ils se devaient de défendre avec véhémence les terres qu'ils avaient choisies. Les Direwolves n'avaient pas leur place entre ces montages.

Du coup, dans la tête de Stiles, ça donnait un beau bordel : Un rassemblement de Druides Vikings Guerriers - quel mélange subtile, oui vraiment - sur les plages de la future province de Beacon Île, sachant manier aussi bien l'épée que les Saintes Écritures Magiques, se défendant quelques fois contre les bêtes féroces ; d'autres fois vivant en harmonie avec ces géants de la nature, avant qu'ils ne prennent leur indépendance. Bref, quels que soient les scenarii qu'il avait tenté d'élaborer, mélangeant subtilement les deux versions qui avaient bercé son enfance, aucun ne lui semblait plausible. Même de loin, en plein brouillard, une nuit sans lune. Peut-être derrière un mur... Et encore.

Ça y est, il avait mal à la tête.

Allongé sur la plage, les bras croisés sous son crâne et plongé dans une contemplation détaillée des étoiles et de la Lune pleine, Stiles soupira. En vingt-trois ans, il n'avait pas réussi à se faire une raison : peut-être, qu'il ne parviendrait jamais à trouver une logique possible dans l'alliance des deux versions de leur Histoire. Et, étant un grand rêveur dans l'âme - au grand dam de son père -, il refusait d'abandonner la version de sa mère malgré son départ précipité.

Treize ans aujourd'hui qu'elle était morte, et Stiles n'avait toujours pas réussi à faire son deuil.

Treize ans aujourd'hui depuis le premier assaut des Direwolves, et ils n'avaient eu que peu de répit entre chaque attaque, depuis. Mais à la prochaine, il aurait enfin les félicitations qu'il mérite.

Treize ans que ces monstres avaient plongé leur territoire dans l'horreur et la terreur, et déjà trois ans que lui, Stiles, essayait de passer l'épreuve pour devenir Chasseur. Mais sans y parvenir. Son nom était connu dans le village et la contrée toute entière : Le premier Viking à mémoire d'homme étant incapable d'obtenir son grade de chasseur dès la première année. C'était pourtant une tradition chez eux : Quand les enfants entraient dans l'âge adulte, ils prenaient une à deux années pour travailler quelques mois dans tous les secteurs possibles du village, et à leurs vingt ans, ils faisaient enfin le choix qui allait déterminer leur futur. Pour les apprentis Chasseurs, neuf mois d'entraînements intensifs avec La Chasseuse et à la dernière épreuve, toute la promotion intégrait les rangs des protecteurs de leurs terres. Et bien sûr, lui, Stiles, fils du chef du village le plus puissant de la contrée, avait été le seul à être recalé à l'examen. Le seul.

Un soupir.

Il faut dire qu'il n'avait pas vraiment le physique de l'emploi : Son père, John le Grand, était comme son nom pouvait le supposer, un homme grand, fort et bien bâti ; tandis que lui tenait plus de sa mère : plus fin, plus discret, plus rapide. D'après son père, il était rachitique... Mais lui n'était pas d'accord, d'abord ! Il avait des muscles ! Pas aussi développés que ceux des jumeaux Ethan et Aiden, ni aussi bien dessinés que ceux de Jackson, la grosse brute de service. Mais il en avait, il les voyait, les abdos discrets se dessinant sous la peau fine, les muscles de ses cuisses, ceux de ses bras ! Mais il était bien le seul, et cela n'était pas assez : Il avait de l'endurance à la course, un esprit vif, mais il lui manquait la force brute. Il pouvait soulever la hache réglementaire, mais impossible pour lui de faire des moulinets avec, pendant plus de cinq minutes.

Bref, il était la honte de son père et la risée du village ainsi que de tout le territoire, ni plus, ni moins. Il tentait bien de se rattraper en travaillant aux côtés de Chris Argent, leur forgeron - son père avait pensé qu'ainsi, caché derrière les brasiers de la forge, les gens allaient l'oublier, et oublier par la même occasion la honte qu'il pouvait être à ses yeux -, mais cela n'empêchait pas Stiles de tout tenter pour redorer son blason. Il était le fils du Chef après tout, son héritier, il se devait de devenir le meilleur Chasseur Viking de la contrée, quitte à se mettre en danger.

Enfin, danger... Pas trop non plus hein, il tenait à sa peau et ne voulait pas trop finir en en-cas de minuit pour Direwolves, merci bien.

Il déplia son bras de sous sa tête et toucha doucement son arme à la ceinture. Travailler à la forge le rendait invisible aux yeux de son père et lui laissait ainsi toute la liberté dont il avait besoin pour créer ses propres inventions. L'année précédente, après avoir passé plusieurs jours cloué au lit à cause d'un coup de griffes bien placé - il faut dire qu'il était souvent au mauvais endroit au mauvais moment -, il avait enfin fait le deuil sur son espoir d'acquérir la force brute qui lui manquait grâce à des entraînements intensifs. Mais il n'avait pas abandonné pour autant, décidant de compenser sa constitution fragile avec des inventions, des pièges et autres machines quelques fois tarabiscotées. Jusqu'alors, ça ne lui avait apporté que des ennuis, comme la fois où il avait mis le feu à la forge en faisant couler du bronze et où quelques projections avaient enflammé la table de bois non loin de lui ; ou encore quand sa machine roulante - celle qui envoyait des filets plein de petits clous servant à blesser la Bête et l'immobiliser le temps de l'abattre - avait fait des siennes et avait envoyé plus de filets sur les humains de son village plutôt que sur les Direwolves qui les attaquaient. Il avait aussi mis plusieurs pièges dans la forêt, tout autour du village juste au cas où, mais les Direwolves étaient malins, aucun n'était encore tombé dans l'un d'eux. Mais cette fois-ci, il était sûr de son coup. Il savait que cela allait fonctionner, cela le devait ! A la prochaine attaque de Direwolves sur son village, il allait s'éclipser discrètement de la forge où il devrait distribuer les armes aux Chasseurs, pour partir lui-même en chasse et rapporter le cœur d'une de ces Bêtes à son père. Celui-ci devrait alors reconnaître sa valeur devant le village entier, et peut-être allait-il être considéré par les autres jeunes de son âge plutôt que d'être raillé comme c'était le cas depuis des années maintenant. Et qui sait, peut-être que la belle Lydia lui accorderait un regard. Ou mieux encore, un sourire.

Stiles se laissa aller quelques instants à ses élucubrations romanesques sur la belle apprentie guérisseuse du village en soupirant amoureusement, avant qu'un sourd bruit de cor ne se fasse entendre au loin, le faisant se redresser brusquement. Était-ce son jour de chance ? Son village était-il vraiment attaqué ? Pinçant les lèvres, il sauta sur ses pieds et commença à courir le long de la plage, voulant rejoindre le plus vite possible la provenance de l'alerte. Quelques minutes de course le menèrent aux pieds des sentinelles près de la côte et il se fit discret alors que les Veilleurs descendaient de leur perchoir pour rejoindre le centre du village, là où Créatures et Humains avaient déjà commencé les hostilités. Stiles prit une respiration tremblante et resserra sa prise sur sa nouvelle invention alors qu'un hurlement bestial, suivi de quelques cris humains victorieux, se fit entendre à quelques maisonnées de sa position. Rapide coup d'œil à droite, rapide coup d'œil à gauche, et il s'élança enfin.

En quelques minutes de cavalcade dans les escaliers, il arriva enfin en haut de la sentinelle et jeta un véloce regard en contrebas : Trois maisons en feu - le feu faisait reculer les bêtes, comme tout animal qui se respecte -, tous les Chasseurs étaient de sortie, ainsi que les autres Vikings quelles que soient leurs professions, et beaucoup de Direwolves si vous vouliez l'avis de Stiles. Ses yeux glissaient sur le paysage, tentant de suivre les mouvements rapides de ces bêtes gigantesques et monstrueuses, cherchant à déduire quelle cible il allait tenter d'abattre.

Suivant le Direwolf abattu, le prestige était hiérarchisé : Abattre un Gamma, un de ces loups aux yeux gris perçants, ceux qui étaient les plus nombreux, lui permettrait sans doute de gagner un regard différent de son père sur sa personne. Mais Stiles voulait plus, il voulait faire sa fête à un Bêta. Alors que les Gammas volaient de "simples" vivres dans les bacs salés, les Bêtas s'occupaient d'attaquer les Humains de plein front, et en enlevaient même quelques uns. C'étaient les plus gros, les plus imposants, les plus dangereux. Bien plus rapides que les premiers, ils étaient reconnaissables à leur stature deux fois plus colossale que celle des Gammas, par leurs crocs acérés enduits de bave, et surtout par leurs yeux d'une couleur or presque surnaturelle, luisant dans le noir comme des phares dans la nuit. Malgré leur nombre plus restreint, c'étaient bien eux que tout viking qui se respecte avait appris à craindre depuis l'enfance. " Or luisant, mort au tournant. "

Il se devait d'abattre un Bêta, il le devait, en l'honneur de sa mère. Treize ans qu'elle était morte, jour pour jour, et tuer un Bêta pour offrir son cœur à son père serait une offrande parfaite pour la commémoration de la défunte Guérisseuse du village.

Un grondement sourd, comme un coup de tonnerre, se fit entendre à l'ouest du village, à l'orée de la forêt. Un frisson de terreur incontrôlable parcourut les membres du jeune homme : Il connaissait ce hurlement, comme tous les gens du village.

Si les Gammas et les Bêtas étaient les Direwolves les plus connus, il y en avait un pourtant, dont personne ne savait rien : L'Oméga.

Plus rapide, plus gros, sans aucun doute plus redoutable. Un éclat bleu, un hurlement des tréfonds de l'Enfer, et c'était fini. Vous étiez fini.

La voilà la solution. C'était une occasion inespérée !

Stiles prit une grande inspiration et crispa un instant ses mains sur le tube de métal qu'il venait de dégager de sa ceinture. Il n'avait le droit qu'à un seul coup, un seul. Son cœur ralentit alors qu'il se concentrait sur son invention : Il avait longtemps réfléchi aux propriétés des poches-de-feu créées par les Argents et oui, peut-être qu'il en avait volé un peu. Il avait ensuite trouvé un long tube et avait façonné des billes en argent, étant donné que c'était le seul alliage qui blessait réellement les Direwolves. Tout ce qu'il avait fait, c'était un assemblement étrange, comme lui seul était capable de faire : Il avait bouché un des bouts du tube en plomb, ne laissant qu'une petite encoche, où il avait glissé un bout de ficelle. Inspirant une nouvelle fois, il assembla le tout, et à l'aide de son canif, il fit une petite entaille dans le bois de la rambarde pour y poser le tube. Il ferma les yeux et compta jusqu'à trois avant de braquer de nouveau ses prunelles couleur hydromel sur son village.

Il suivit son ouïe et son cœur rata un battement : Là, entre deux bicoques, à égale distance de la sentinelle où il était perché et la forêt, se battaient deux Direwolves. L'un était couleur crème, les yeux or caractéristiques de son statut de Bêta et l'autre... et bien l'autre, Stiles le distinguait très mal dans la pénombre, mais il était énorme. Le jeune homme crut apercevoir un éclat glacé de l'endroit où il était perché mais il ne prit pas plus de temps pour tergiverser. Il braqua son tube vers les deux bêtes qui se battaient toujours, sortit ses deux silex, les frotta brutalement l'un contre l'autre pour créer une étincelle et enflamma la ficelle. Tenant le tube tout contre le bois pour le stabiliser, il visa un peu plus précisément avant que son invention ne fonctionne au-delà de ses espérances : La poudre récupérée dans les poches-de-feu explosa, propulsant les billes d'argent droit devant. Malheureusement, il avait mal dosé cette poudre, étant donné que la chaleur dégagée dans le tube lui brûla la paume de la main, et que, l'explosion le propulsa en arrière si brutalement qu'il se cogna la tête contre le bois. Il gémit sous la violence du choc, sonné, avant qu'un hurlement de douleur comme il n'en avait jamais entendu ne se fasse entendre. Ses yeux s'écarquillèrent et il se précipita contre la rambarde pour jeter un regard là où il avait envoyé les billes d'argent. Les bêtes n'étaient plus là. Son regard farfouilla frénétiquement un peu partout autour de la zone et il le vit : Un énorme Direwolf sombre, boitant en disparaissant sous le couvert des arbres. La bouche du jeune homme s'ouvrit sous la stupeur et il leva les bras au ciel.

- YAHOU ! Hurla-t-il. J'en ai eu un ! J'en ai eu un !

Il allait entamer une danse de la victoire, quand un feulement se fit entendre juste derrière lui. Il déglutit et se retourna lentement. Très lentement. Il faillit lâcher un sanglot. Il était du genre vraiment chanceux, la preuve : Il venait de toucher un Direwolf, l'Oméga qui plus est, et voilà qu'il allait mourir sous les crocs d'un Bêta gris sombre et blanc, dont les yeux dorés le regardaient comme un bout de viande tendre qui allait sûrement fondre sur sa langue.

Vraiment ?

Le Direwolf avait grimpé jusqu'ici, et lui allait se faire boulotter sans que quiconque n'en sache rien avant que les Veilleurs ne remontent à leur poste et trouvent sa carcasse froide...

Ils se jaugèrent un long moment, le Direwolf faisant crisser ses longues griffes sur le bois tandis que Stiles cherchait un moyen de s'en sortir. Son cœur battait la chamade entre ses côtes, le bruit assourdissant se répercutait à ses oreilles et sa respiration se faisait de plus en plus sifflante. Réfléchis, Stiles. Réfléchis. Il n'avait que peu d'options : Se laisser bouffer ou sauter par-dessus la rambarde. Euuuh... Ouais non, plus haut, on avait dit qu'il tenait à sa peau. Il déglutit lentement et son pied percuta le tube de plomb qui était tombé par terre. Ok, troisième option. Alors qu'il se penchait lentement, le Direwolf se mit à grogner et à faire rouler les muscles de ses épaules en se ramassant sur lui-même, prêt à sauter. Stiles ne chercha donc plus à être prudent et attrapa rapidement le tube en fer alors que le Direwolf se jetait sur lui. Son bras fit un large moulinet, percutant le museau de la bête en se décalant d'un bond sur la gauche. Cela n'assomma pas du tout le monstre sur pattes, mais ça eut pour effet de le surprendre assez longtemps pour que Stiles puisse se jeter dans les escaliers afin de commencer à descendre les marches quatre par quatre. L'adrénaline courait dans ses veines et il eut un bruit apeuré quand un rugissement de colère se fit entendre au-dessus de lui, quand le Bêta réalisa que sa proie venait de prendre la fuite. Stiles accéléra, au risque de trébucher de nombreuses fois, et évita avec beaucoup de chance la rencontre fort peu agréable entre sa tête et les marches qu'il dévalait aussi vite qu'un lapin.

Il déboula enfin à l'extérieur, tremblant sous le bruit titanesque que faisait le Bêta qui tentait de le rejoindre, hurlant pour prévenir son gibier qu'il n'était pas loin. Heureusement, la cage d'escalier se resserrait tout en bas, et Stiles pria Odin pour que cela ralentisse assez la bestiole pour qu'il prenne un peu d'avance. Malheureusement, il n'avait fait que quelques mètres avant que la façade de sortie de la sentinelle n'explose sous le poids du Bêta qui s'était jeté au travers de l'ouverture trop petite pour le laisser passer. Les bouts de bois volèrent dans tous les sens quand Stiles regarda par-dessus son épaule, et alors que la bête se tournait vers lui, le jeune homme haleta d'angoisse tout en tirant sur ses muscles pour accélérer encore plus. Il grimpa le long d'une petite côte et se dirigea vers le centre du village en espérant semer la bestiole avant qu'elle ne le transforme en hors-d'œuvre.

Alors qu'il dérapait au coin d'une maisonnée, un cri perçant sortit de sa bouche quand le Bêta, s'étant sûrement élancé dans l'espoir de lui retomber dessus, s'écrasa contre la maisonnée. Stiles sentit le vent provoqué par la chute souffler dans son dos, beaucoup trop près pour sa santé mentale. Il allait mourir, il allait mourir, c'était sûr !

Il déboucha enfin sur la place centrale du village. Sans pour autant se stopper, il regarda tout autour de lui pour trouver quelque chose pour se défendre, pour se cacher, pour... Quelque chose, au nom de Thor !

Un nouvel hurlement, juste à l'arrière de sa tête, avant qu'un poids ne s'abatte sur son dos. Son souffle le quitta un instant alors qu'il rencontrait le sol. De la terre plein la bouche, il gémit aussi bien de douleur que de peur en entendant les mâchoires acérées du Bêta claquer à son oreille.

Un autre hurlement, humain cette fois-ci. Des bruits de lutte le sortirent de l'étourdissement dans lequel il avait été plongé sans le réaliser et il fut soudainement libéré du poids qui le plaquait au sol. Il roula sur le dos, aux aguets, et put observer son père faire reculer le Bêta qui voulait le boulotter en faisant de larges moulinets avec une torche enflammée. Le Bêta fit claquer ses dents en se ramassant sur lui-même, les poils de son dos hérissés. Le Direwolf sembla décider que prendre la fuite valait mieux pour sa survie, mais tourna une dernière fois sa tête énorme vers le fils du chef du village et gronda sourdement, comme pour lui promettre qu'il n'en avait pas fini avec lui. Puis enfin, il se détourna et disparut en quelques enjambées rapides.

Toujours au sol, haletant, Stiles avait les yeux écarquillés et son cœur semblait vouloir se faire la malle, en ayant sûrement marre de son propriétaire qui lui en faisant voir de toutes les couleurs. Un silence de plomb était tombé sur le village : les combats s'étaient stoppés, les maisonnées que l'on avait embrasées venaient d'être éteintes par les plus jeunes, et tous les humains encore debout commençaient à se rassembler autour d'eux. Stiles se redressa d'abord sur ses coudes, puis en tailleur. Il était dans l'incapacité totale de se lever, l'adrénaline venait de le quitter et il se retrouvait seul avec ses membres tremblants. Il ferma les paupières un instant, en soupirant pour se calmer un peu, mais il ne put reprendre ses esprits plus longtemps, étant donné qu'on l'agrippa brutalement par le bras et qu'on le remit sur ses pieds sans lui demander son avis.

- Qu'est-ce que tu as encore fait ?! Hurla-t-on à son oreille.

- Aïe aïe ayeuh, Papa, évite de me rendre sourd ! Grogna-t-il en tentant de se défaire de la poigne puissante de son père, qui refusait pourtant de desserrer sa prise.

Le Chef du village fusilla son fils du regard avant que celui-ci ne déclare d'une petite voix que oui, peut-être qu'il avait ramené ce Bêta jusqu'au milieu du village alors qu'ils avaient réussi à se débarrasser des autres Direwolves avant qu'il n'en ramène un autre, mais qu'il avait réussi à atteindre l'Oméga.

- Toi ? Tu as touché un Oméga ? Tu ne crois pas qu'il serait temps que tu arrêtes tes enfantillages ?! Pourquoi tu n'étais pas à la forge, avec Chris, hein ? CHRIS ! Hurla le chef en se tournant vers son bras droit.

Celui-ci s'avança en se frottant la nuque.

- Je lui avais donné une heure de pause. Il n'était pas de retour quand ils ont attaqué. Se justifia le forgeron en retirant quelques touffes de poils direwolfiennes de sa fronde.

- 'Pa, faut qu'on se dépêche, si on va vite dans la forêt à l'Ouest, on pourra sûrement rattraper l'Omég- Commença Stiles avant d'être stoppé par un craquement sonore.

Le village tourna la tête dans un ensemble parfait vers la mer, où la sentinelle sur laquelle avait été perché Stiles tremblait dangereusement avant de craquer une nouvelle fois et de tomber comme au ralenti du côté du village – parce que sur la plage, ça n'aurait pas été marrant bien sûr... -, s'écrasant sur les maisonnées les plus proches. Stiles rentra sa tête entre ses épaules.

- ... Oups. Souffla-t-il d'une petite voix.

Son père braqua sur lui un regard des plus noirs, qui lui fit encore plus enfoncer sa tête si c'était possible.

- Qu'est-ce que tu as encore fait, Stiles ?!

- C'était pas d'ma faute, c'était... C'est le Direwolf quand il est sorti de la tourelle et-

- Stop ! Je ne veux rien entendre ! Est-ce que tu crois que j'ai le temps de m'occuper de tes bêtises alors que je dois m'occuper de tout le village ? Pourquoi tu ne peux pas tenir en place et faire ce qu'on l'on attend de toi, hein ?

- Mais je fais ce que je peux pour être un bon chasse-

- Tu ne seras jamais un chasseur, tu ne comprends pas ? Hurla de nouveau le Chef au visage de son fils.

Celui-ci déglutit péniblement. Alors ce sera toujours ça, hein ? Jamais il ne sera considéré. Jamais.

Il baissa la tête. Il n'allait pas s'abaisser à pleurer devant tout le village, et n'allait surtout pas donner une raison supplémentaire à son père de le mépriser encore plus. Un soupir se fit entendre et il lui frappa l'épaule pour le pousser vers Chris.

- Ramène-le à la maison, je m'occuperai de lui quand on aura fini de rassembler les troupeaux. Grogna son père.

Stiles suivit alors Chris qui, contrairement à son propre père, lui posa gentiment la main sur l'épaule pour le guider.

- Joli Stiles, on n'aurait pas pu faire mieux. Ricana la voix de Jackson.

- Tu m'étonnes Jax, je tremble de peur, il est vraiment trop fort ! Continua un des jumeaux.

Comme Stiles gardait obstinément la tête braquée vers le sol, il ignorait si c'était Aiden ou Ethan qui venait de parler, mais il se doutait que c'était le premier, étant donné que rabaisser Stiles était la seule chose qui mettait Jackson et le jumeau d'accord.

D'autres ricanements se firent entendre, sûrement les autres jeunes adultes de son âge. Le fils du chef ferma les yeux douloureusement en entendant le rire enchanteur de la douce Lydia.

De nouveau, il avait tout fait foirer.

- Stiles ?

Le jeune homme se retourna vers Chris qui venait de l'apostropher avant qu'il ne disparaisse dans sa cahute.

- Ne prends pas trop les dires de ton père pour argent comptant, tu sais. Il est juste... euuh...

- Déçu de moi, je le sais depuis longtemps, Chris. Soupira-t-il en braquant son regard sur l'horizon où le soleil commençait à apparaître.

- Ce... n'est pas vraiment ce que j'allais dire. J'allais te parler de Claudia, et-

- Chris, c'est bon. Je sais, c'est aujourd'hui qu'elle est morte, j'étais là je te rappelle. Mais c'est plus une excuse, il peut être à cran, mais on sait tous les deux que ce n'est pas ça. Qu'il me le dise une fois pour toutes qu'il ne me considère pas comme son fier héritier. Et après, il ose dire que les vikings sont courageux, tu parles. Grogna-t-il en sentant de nouveau les larmes pointer le bout de leur nez.

Il se détourna de Chris et ne le laissa pas rétorquer quelque chose avant de s'enfermer dans sa maison. Là, il resta quelques instants, le regard dans le vague. Derrière la lourde porte de bois, il entendit Chris pester puis s'éloigner. Enfin seul, il ferma les yeux et se laissa glisser jusqu'au sol, ramenant ses jambes contre son torse. Il balança sa tête en arrière pour la cogner brutalement contre le bois et il se mordit la lèvre pour étouffer un gémissement de douleur. Non, il ne s'était pas cogné pour se donner une excuse pour pouvoir pleurer en silence, c'était faux.

Il resta assis là, sûrement une petite heure, puis se releva. Tous ses muscles lui faisaient mal, il était fourbu et totalement lessivé. Alors il se traîna jusqu'à sa couche et se roula en boule sous une peau de bête, histoire d'avoir un peu plus chaud. Quelques minutes seulement après, son père rentra. Stiles fit alors semblant de dormir pour éviter une conversation plus que désagréable. Un long soupir douloureux se fit entendre avant que son père ne referme la porte de sa chambre. Stiles resta de nouveau un long moment sans bouger, son esprit tournant toujours. Il se reposa sans vraiment s'endormir une autre heure, avant qu'il ne se relève, animé d'une nouvelle force. Silencieux pour éviter de réveiller son père, il quitta sa maison. Il était encore tôt et avec l'attaque de la nuit passée, tout le village mis à part quelques Veilleurs était profondément endormi. Alors Stiles se glissa dans la forge, prit une pierre-ponce et la glissa à sa ceinture.

Quand il se retrouva à l'orée de la forêt, il inspira un grand coup, resserrant sa poigne sur le poignard qu'il venait d'affûter. L'Oméga était parti dans cette direction. Avec un peu de chance, Stiles allait le retrouver. Il l'avait blessé, il en était certain. Et il n'aurait plus qu'à l'abattre.

Il n'aurait pas tout foiré au final, décida-t-il en s'enfonçant dans les bosquets.


Voilà voilà ! Pour ceux qui l'attendaient, j'espère que cela correspond à vos attentes \o/ Pour ceux qui découvrent, eh bien j'espère que cela vous a intrigué et que je vous reverrais dans deux semaines pour la suite :coeur :

Petite note : Direwolf ( Direwolves au pluriels ), est le terme anglais pour les Canis dirus, des loups préhistoriques plus gros que les loups gris que l'on connaît, qui pouvaient atteindre 1m80, pour près de cent kilos – VOUS IMAGINEZ CE MONSTRE ?! 'w' *adore les loups, donc gagatise complètement en les imaginant* - Et... Je trouve le terme teeeellement classe. Et pour ceux qui se posent la question, oui, c'est le terme utilisé dans Game of Thrones. Ils ne parlent pas de « Wolf » mais « Direwolf » dans le premier épisode de la saison 1. Et il me semble pour les autres épisodes aussi, leur blason n'est pas un « loup » mais un « direwolf ». Enfin bref x)

Direwolves, Dragons et arc-en-ciel, j'vous aime putain.

• Eowin •