Et voilà, nous y sommes ! Salut tout le monde ! Mon nom de plume est Whisperess, et ceci est le premier chapitre de ma fanfiction. Je voudrais m'excuser par avance du rythme de publication, qui sera sûrement long et irrégulier, car j'essaie en général d'être d'abord satisfaite de mon travail avant de le proposer à la lecture, sans compter que le principal blocage de cette période de fin Avril sera la révision de mes examens de fin d'année. J'espère que ce petit contre-temps ne vous empêchera cependant pas d'apprécier mon histoire !
Ce chapitre sert pour l'instant de base à l'histoire et à la mise en place de l'intrigue. Avec la sortie prochaine de Captain America : Civil War, je me suis dit qu'un peu de nostalgie ne ferai pas de mal... Je ne vous en dis pas plus ;-)
Je tiens également à ajouter que les personnages de cette histoire appartiennent bien évidemment à Marvel, sauf mes OC.
Sur ce, bonne lecture ! ;-)
13 Juillet 1994, à plusieurs heures de New York.
Le nez, la bouche. Un œil, puis l'autre, et enfin un sourire. Je regarde le croquis, si simplet qu'il paraît fait par un enfant. Tout de même fière de moi, je tends le carnet à ma grand-mère Billy, qui le regarde un instant avant de sourire. Si j'avais eu plus de talent en dessin, je sais que j'aurais voulu esquisser ce sourire. Après tout, il aurait pu inspirer n'importe quel dessinateur ou peintre : c'est un sourire authentique, plein de gentillesse, un de ceux qui vous réchauffent le cœur instantanément. Ma mère dit souvent que j'ai hérité de cette caractéristique, mais je n'arrive pas à lui donner raison : pour moi, le sourire de Billy est unique.
Au moment où elle transperce le tissu de son canevas avec une aiguille, je pousse un long soupir et tourne la tête vers la fenêtre. Je m'ennuie. Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours passé l'été chez ma grand-mère. Je me souviens encore des après-midis ensoleillés où je jouais au bord du lac devant la maison, quand j'étais petite. Mais le temps passe, j'ai quinze ans maintenant, et j'ai l'impression d'être étouffée dans le cottage. Celui-ci est à une demi-heure en voiture de la ville, mais Billy n'a pas de voiture. Et si elle est habituée à ce calme perpétuel, moi, "petite citadine", j'admets que le bruit de fond permanent me manque. Les sorties entre copines. Les teintes des arbres en automne, les hauts immeubles en pierre, l'odeur de la ville. Brooklyn me manque, c'est mon chez-moi.
Quand le bruissement régulier du fil qui glisse dans le tissu disparaît, je tourne la tête vers ma grand-mère. - Je n'ai plus de fil, on dirait bien que j'ai utilisé toute la bobine. Il me semblait pourtant en avoir sorti plus que ça... J'en ai une poche pleine dans mon ancienne chambre, à l'étage. Je vais la chercher.
- Billy ?
Billy commence à se lever mais je l'arrête presque immédiatement, connaissant ses problèmes de santé. - Tu es gentille ma petite Katie, merci. La poche est sur un carton, dans le placard. Et surtout, fais attention à ne rien abîmer.
- Non Mamy ! Reste là, j'y vais.
Je me demande pendant un instant comment j'aurais bien pu abimer un carton en prenant une poche en plastique, puis je ferme mon carnet de croquis et monte le vieil escalier. Le son familier du bois qui grince légèrement sous mon poids me fait sourire.
Quand je pousse la porte, je suis assaillie par l'odeur de renfermé de la pièce. Le placard semble tomber en poussière, tout comme la chambre dans laquelle il se trouve en fait. Il parait tellement vieux que le simple fait qu'il reste debout doit plus tenir du miracle qu'autre chose, surtout en prenant en compte le poids de tous les vêtements qu'il contient ! En jetant un coup d'œil aux habits en question, je me rends compte que la plupart doivent appartenir à Maman ou à Billy : ils doivent sûrement dater des années 60 ou 70. Je tire quelques-unes des tenues colorées et m'amuse à prendre la pose avec, devant le vieux miroir couvert de tâches verdâtres accroché au mur. En riant intérieurement, je m'imagine des gens dans la rue, du temps de la jeunesse de ma mère. C'est une sensation tellement étrange de se sentir nostalgique d'un temps que l'on n'a pas connu... Me souvenant de ma mission, je soupire lourdement : aujourd'hui, ces vêtements ne sont plus que des loques abandonnées dans une chambre qui sent la poussière...
Je trouve sans aucune difficulté la poche en plastique, qui repose sur un carton, exactement comme l'a dit Billy. Vérifiant au passage qu'elle contient bien ce que je suis venue chercher, je m'apprête à rapporter tout ça à ma grand-mère quand un détail retient mon attention. Des chaussures. Elles se trouvent sur le plancher de l'armoire, bien cachées sous les vêtements, à côté du carton. Des rangers d'homme, probablement beaucoup plus vieilles que moi, en cuir noir avec des lacets fins. Mais ce n'est pas la paire de chaussure en elle-même qui m'intrigue, juste... un simple petit détail. Je pose la précieuse poche sur le lit, et passe le bout de mon index sur la pointe d'une chaussure. Il n'y a aucune trace de poussière. Ça suggère un entretien vraiment soigneux et régulier. Et même si je vois bien que ces chaussures sont anciennes, le cuir brillant est sûrement ciré au moins une fois par mois : c'est beaucoup, surtout en prenant en compte le fait qu'elles ont l'air inutilisées.
Le fait que des rangers se trouvent dans la maison où ma grand-mère a toujours vécu (à ma connaissance) et sans la compagnie, il me semble, d'aucun homme, rend leur présence encore plus étrange : à qui appartenaient-elles ? Qui que ce soit, ma grand-mère tient assez à lui pour prendre régulièrement soin de ses affaires... J'ai soudain envie de connaître la personne qu'était Billy, celle avant moi, celle avant ma mère. Elle a toujours dit que son existence entière avait tourné autour de nous deux, de mon oncle et mes cousins, mais je pense qu'il est totalement impossible qu'elle n'ait pas vécu autre chose, quelque chose de peut-être un peu plus palpitant que cette vie trop calme dans ce cottage trop vide et trop silencieux. Billy est toujours restée très secrète sur son quotidien d'avant l'adoption de ma mère, en 1945.
Je suis parfaitement consciente que, d'un point de vue purement biologique, je ne partage pas le même sang que mes cousins et leur père Jonathan. Pourtant, je ne me suis jamais sentie à l'écart de ma famille, que ce soit de Billy ou de ses enfants biologiques. Le sang n'est qu'un détail dans les relations que chaque membre d'une même famille entretient avec les autres, du moins, c'est ce que ma grand-mère pense. Je la crois. Le fait que je ne descende pas directement de Billy n'a jamais influé sur mes relations avec ma famille, et moi-même, je ne me suis jamais posé plus de questions. J'entretiens une amitié très forte avec ma meilleure amie et cousine Sage, ainsi qu'avec son frère, mon cousin Curtis, âgé d'un an de plus que nous. Cette amitié est renforcée par le fait que nous fréquentons tous la même école, à Brooklyn.
Mais alors que je regarde les lacets emmêlés, je me surprend à rêver de savoir. Il est naturel de vouloir savoir d'où l'on vient, ce qui me surprend plus en revanche, c'est que je n'ai jamais ressenti cette envie auparavant. Pourquoi ma grand-mère est-elle si secrète ? Quand on lui posait une question sur son passé, Billy s'était jusque-là contenté de répondre vaguement, ne laissant échapper jamais plus de détails qu'il n'en fallait. Mais déterrer les secrets, pour moi, c'est une vocation : je veux devenir archéologue. Je sens ma nature curieuse prendre le dessus, quelque peu aidée par l'ennui que je ressens depuis que je suis au cottage. Et je pressens que les réponses à mes questions se trouvent dans la boite en carton à côté des chaussures...
- Katie ? Tout va bien, tu as trouvé les fils ?
Je reprends brusquement mes esprits et recule la main que j'ai inconsciemment approchée de l'objet de ma convoitise. J'ai complètement oublié ma grand-mère. Je récupère donc rapidement les fils, et descends les escaliers quatre à quatre en lançant un sonore :
- J'arrive !
Je ne remonte à l'étage qu'une heure plus tard, prétextant un mal de crâne tenace et l'envie de me reposer. Après avoir fait un rapide détour pour prendre le carton et les chaussures, je ferme la porte de ma chambre. Il y a très peu de chances pour que Billy monte en haut - c'est un effort considérable à soixante-quinze ans ! - mais on n'est jamais trop prudent. Je ne veux pas que ma grand-mère, qui me fait tellement confiance, me surprenne entrain de fouiller dans ses affaires personnelles... Et puis peut-être qu'il n'y aura strictement rien dans cette boite : des affaires appartenant à Maman, un ou deux posters des Beatles, une poupée ou un rouge à lèvres... C'est tout à fait possible !
Je m'assois sur le petit lit au centre de la pièce, et pose mon chargement. Celui-ci n'est pas très lourd, sûrement moins d'une dizaine de kilogrammes, et ne porte aucune inscription. Je pose les rangers par terre et pose mes mains sur les battants du carton. Je suis en même temps excitée et honteuse d'enfreindre la confiance de Billy. Je prends inconsciemment une grande inspiration, comme si je m'apprêtais à découvrir quelque chose d'extraordinaire ; puis écarte délicatement les battants.
Et voilà ! J'espère que ce chapitre vous a plu, et si c'est le cas, n'hésitez surtout pas à me laisser une petite review, ça me ferait énormément plaisir. En effet, cette histoire est ma toute première et je suis très heureuse de la partager, tout en ayant l'espoir de m'améliorer... Alors si vous avez une question, n'importe laquelle, qu'elle soit sur les personnages ou les lieux, vous pouvez la poser dans les commentaires ou m'envoyer un message, peut importe sa longueur ;-) Rien qu'un petit commentaire serait déjà pour moi, la plus belle des récompenses ! Je répondrais aux reviews reçues par chaque chapitre dans le suivant !
Bisous tout le monde et à la prochaine ! ;-)
