Salut tout le monde !

Oui je sais : "Comment ça une nouvelle fiction et qui plus est NON TWILIGHT ?"

C'est une suprise pour moi aussi. Figurez-vous que je viens de retrouver cette relique sur mon PC et j'ai eu envie de vous la faire partager. Pour ceux qui sont familiarisés avec la série "Angélas 15 ans" ou en VO "My So Called Life", vous savez tout comme moi que nous n'avons jamais eu de vraie fin digne de ce nom. La série a simplement été annulée. Et bien voilà, il y a maintenant 4 ans j'ai décidé d'écrire une suite qui se passerait 13 ans plus tard.

Pour ceux qui sont habitués à mes dernières publications, vous allez être choqués, je le suis lol ! En 4 ans, mon style d'écriture a beaucoup changé et évolué heureusement ! Donc ne vous attendez pas à un chef-d'oeuvre, c'est par pure nostalgie que je la publie aujourd'hui.

Donc, si lecteur il y a ... ^^ vous êtes prévenu ! Bonne lecture.


MY SO-CALLED LIFE

What about it, thirteen years after?

(Ce qu'il en est 13 ans plus tard)

CASTING :

Bess Armstrong (Patricia Chase)

Wilson Cruz (Enrique Vasquez)

Claire Danes (Angela Chase)

Devon Gummersall (Brian Krakow)

Tom Irwin (Graham Chase)

Allison Joy Langer (Rayanne Graff)

Jared Leto (Jordan Catalano)

Devon Odessa (Sharon Cherski)

Lisa Wilhoit (Danielle Chase)

Tribute by Ginielee

Based on the TV show

Created by Winnie Holzman.

Produced by Marshall Herskovitz, Scott Winant and Edward Zwick.

Copyright © A Bedford Falls Company production in cooperation with ABC Productions for ABC Network 1994/95.
"My So-Called Life" © 1994 a.k.a. Productions, Inc., a subsidiary of ABC Inc.

Original music by W.G. Snuffy Walden.

Directed by: Victor Du Bois, Michael Engler, Marshall Herskovitz, Todd Holland, Elodie Keene, Ron Lagomarsino, Patrick R. Norris, Jeffrey S. Perry, Mark Piznarski, Ellen S. Pressman, Mark Rosner, Claudia Weill, Scott Winant, Edward Zwick.


CHAPITRE 1 - RETOUR AUX SOURCES

A l'aéroport de New York, une jeune femme aux jambes élancées avec de longs cheveux blonds marchait péniblement, perchée sur ses talons hauts. Elle traînait sa valise dernière elle en essayant de presser le pas vu l'heure avancée. Son portable à l'oreille et ses billets dans l'autre, recherchant désespérément son embarquement, elle pensa qu'une autre paire de mains n'aurait pas été du luxe.

- Je t'assure que ça ne me dérange pas. Dit-elle à peine concentrée sur sa conversation téléphonique. Je comprends, c'est un moment important du processus.

« Dernière appel pour Pittsburgh, voie H. » annonçait une voix dans le haut parleur accompagné de ce fameux jingle aéronautique.

- Je dois embarquer, je vais raccrocher … oui, j'en suis sûre… je sais que tu fera ce qu'il faut … il faut vraiment que je raccroche … je t'aime aussi. Bye.

Elle referma rapidement de clapet de son cellulaire en arrivant devant la caisse d'enregistrement.

- Passeport s'il vous plait Madame.

- Oui tout de suite. Répondit la jeune femme en fouillant nerveusement dans son sac. Le voilà.

- Madame Angéla Carter Chase. L'hôtesse enregistra le billet et rendit le passeport à sa cliente. Bon voyage sur notre compagnie.

- Merci beaucoup.

Angéla rassembla ses affaires, repris son souffle, rassurée de ne pas avoir ratée son vol et entra dans le couloir menant à la cabine de l'avion.

Je m'appelle Angéla Carter Chase, j'ai 28 ans … et il y a bien une vie après le lycée…

Dans le taxi qui la ramenait chez elle, Angéla rassemblait un à un les souvenirs qu'elle avait encore de ces rues. Ses promenades avec un vélo qui n'était même pas le sien. Son lycée, Liberty High, toute cette ville qu'elle avait presque fuit en entrant à l'université de New York il y avait bientôt dix ans.

A 15 ans, se souvient-elle, cette ville lui paressait bien plus grande et ses frontières beaucoup plus mystérieuses. Aujourd'hui elle n'y voyait plus qu'elle petite ville paisible et ses habitants vieillissant. Après avoir connu des métropoles comme la grande pomme ou la citée des Anges, le temps semblait comme suspendu dans ce lieu. Dire qu'elle avait passé toute sa jeunesse ici. Comment avait-elle fait ?

- Ca fera 15$. Annonça le chauffeur en s'arrêtant devant la maison familiale.

- Gardez la monnaie. Répondit Angéla sans même le regarder, elle était comme hypnotisée par cette maison.

Angéla prit un instant avant de sortir de la voiture. Le chauffeur lui sortit sa valise du coffre. Une fois le véhicule repartit, la jeune femme se retrouva seule au milieu de l'allée. Elle se retourna un instant pour jeter un coup d'œil à l'ancienne maison de Brian Krakow. Elle le revoyait encore roder autour de chez elle avec sa touffe de cheveux légendaire.

Un frisson lui traversa le corps « Qu'est-ce qu'il pouvait m'agacer à cette époque là ! » pensa t-elle en ne pouvant s'empêcher de sourire malgré tout.

Voilà maintenant cinq ans qu'Angéla n'était pas rentrée chez elle pour une semaine entière. Elle avait fait certains passages éclairs pour les réunions de familles importantes, mais jamais pour des vacances. Une des autres raisons était que sa mère Patty fêtait ses 55 ans en fin de semaines, et avait organisée une immense soirée pour l'occasion.

Cette maison n'avait pas changée durant les années. C'était la même qu'à ses 15 ans. Une sensation chaleureuse et nostalgique s'empara de la jeune femme quand elle posa son sac dans l'entrée. Elle était chez elle. Jamais, quand elle avait quitté cette ville, elle n'aurait cru être contente d'y revenir un jour.

- Ma chérie ! Tu es arrivée ! S'exclama Patty Chase en sautant au coup de sa fille.

- Bonjour maman ! Répondit Angéla en serrant sa mère dans ses bras. J'espère ne pas arriver trop tôt.

- Tôt ? Tu plaisantes, je t'attends depuis des heures. Où est ton mari?

- Il avait du travail à finir pour ce groupe qu'il produit, tu sais je t'en ai parlé au téléphone. Je n'ai pas encore écouté leur musique mais il dit que se seront les prochains Nirvana !

- Nirvana hum … Il ne viendra pas à la fête ?

- Si maman, il fera tout pour venir ce week-end.

- Ah tu me rassures ! Viens ma fille, j'ai préparé le café au salon.

Elles passèrent dans le living room.

- J'ai fini ton nouveau livre. Commença Patty en servant une tasse de café à sa fille. Ça a dû être passionnant d'étudier cette tribu Indienne d'Amazonie.

- Se sont des gens admirables.

- Mais tu es sûr que le faites d'avoir vécu avec eux, avec ces caméras qui te suivaient, ça ne va pas perturber leurs vies.

- Non, justement c'était un de nos objectifs principaux.

Elles burent une gorgée en silence.

- Où est papa ?

- Il supervise le nouveau cuistot du restaurant aujourd'hui.

- Je croyais qu'il avait arrêté de travailler là bas. S'inquiète Angéla.

- A mi-temps seulement, il veille dessus … ce restaurant c'est son troisième enfant tu sais…

Angéla souris à cette vision assez perspicace de la situation.

- Il a lu ton livre aussi. Nous sommes tous très fières de toi.

- Je sais maman. Merci.

Elle reposa sa tasse.

- Alors qui viendra à la fête ?

Patty ramassa la tasse pour les ramener en cuisine.

- Ta sœur reviens du campus demain matin, les Cherski seront là bien sûr dont Sharron, Brian et le petit. Comment s'appel t'il déjà ?

- Anthony je crois…

- Rayanne et sa fille viendront.

- Rayanne a eu une fille ? S'exclama Angéla

- Quoi tu ne l'as pas su ?

- Non jamais !

- C'est vrai que ces dernières années, tes visites ont plutôt été rapides, mais oui elle à une fille de 3 ans, Malaurie, elles sont revenue en ville il y a 2 ans. Personne n'a rien su à propos du père et ce n'est pas un sujet qu'elle aborde facilement.

- Rayanne maman … je n'en reviens pas… souris la jeune femme.

- Elle a beaucoup changé tu sais. C'est une mère responsable maintenant. Tout n'as pas été facile pour elle. Je suis sûre qu'elle sera heureuse de te revoir. Ça fait combien de temps maintenant ?

- Qu'on ne s'est pas vu ? ça doit bien faire 5 ans, après la fac. Je suis partie à New York et elle a prit sa voiture pour faire le tour du pays.

Angéla ne pu réprimer un sourire nostalgique.

- Rickie sera là également.

- Rickie ? Tu plaisantes !

- Non je t'assure, je cherchais par hasard dans l'annuaire un bon décorateur d'intérieur et devines sur quoi je tombe.

- Dit moi ! Répondit sa fille enthousiaste

« Enrique Vasquez intérieur/extérieur » … J'ai appelé… est c'était bien sa boutique.

- Incroyable ! C'est fantastique, je n'ai pas revu Rickie depuis la fin du lycée après la remise des diplômes. Il voulait partir découvrir le monde ! Je suis heureuse pour lui. Qui aurait cru que tous mes amis seraient présents aux 55 ans de Patty Chase.

- C'est vrai.

Les deux femmes, mère et filles, se regardèrent et se mirent à rire en pensant aux années passées. Quelles évolutions ils avaient tous subits dans leurs vies.

Dans un luxueux bureau de Los Angeles, Eliot Carter est assis sur un fauteuil de cuire. Devant lui, trois hommes, tous la trentaine, genre rockeur grunges des années 90.

Il est tôt ce matin là, le soleil illumine encore à peine la pièce, mais c'était un jours spécial. Le bouchon de Champagne saute dans un bruit significatif que tout le monde reconnaît. Ils se préparent à célébrer quelque chose.

- « Bon boulot les gars ! » félicite Carter en remplissant les coupes. « Il n'y a plus qu'à retourner en studio après ces quelques jours de vacances. Vous les avez bien mérité. »

- Un an, Eliot, un an que l'on travail comme des acharnés, et ça a enfin payé ! Répond nerveusement Shane, l'un des trois membres du groupe, en portant sa coupe à ses lèvres.

- On se retrouve dans ce bureau dans une semaine. Continu Eliot Carter, le nouveau manager des Frozen Embryos. Les contrats seront prêts à être signés. Un label … Vous avez un label. Depuis combien de temps tu attendais ça ?

- Trop longtemps… Soupira Tino, le plus vieux des trois. Dire que ça a commencé au lycée… Tu te rappel ? Dit-il en s'adressant au seul qui n'a encore pas pris la parole. Quand tu passais ton temps à ramener des filles dans ta voiture !

Le jeune homme restent silencieux, un léger sourire aux lèvres.

- Aller nous on bouge. On se revoit dans 8 jours boss !

Tino et Shane quittent le bureau et prenant soins d'embarquer la bouteille avec eux. Seul le dernier reste assis, fixant son verre, les yeux dans le vague. Eliot, remettant sa veste et finissant son verre d'une traite, l'interroge :

- Et toi qu'est-ce que tu vas faire Jordan ?

- Je sais pas trop encore … ça me fait bizarre d'avoir du temps libre à moi tout d'un coups.

- C'est sûr que cette année ne vous a pas trop laissé de répit à toi et les deux autres rigolos … Mais crois moi, cette année sera encore plus mouvementée. Vous n'allez plus vous rappeler de la définition d'un lit. Alors un conseil, repose toi … T'as bien quelque part où aller ? Il y a autre chose après Los Angeles tu sais … ça fait des années qui tu n'est pas partit en vacance.

- Et toi, où tu vas aller ? Vu le temps que tu passes avec nous, c'est ta femme qui ne doit plus se rappeler de ton nom.

- C'est vrai, ce n'est pas faciles tous les jours. Répond Eliot et rangeant ses affaires.

- Faudrait nous la présenter un jour, depuis le temps qu'on entend parler de madame Carter, la plus jolie femme au monde, douce et attentionnée, laisses nous en juger par nous même …

- Elle est partie rendre visite à sa famille à Pittsburgh quelques jours, elle fait un break elle aussi.

- Elle bosse dans quoi ?

- Elle étudie le comportement humain.

- Tu m'étonnes qu'elle ait besoin de vacance ! Ironisa Jordan. Tu vas la rejoindre ?

- Sûrement le week-end prochain … je dois finir quelques truc ici avant, je lui ferai sûrement la surprise… attend, pour une fois que j'ai une photo, je vais te la montrer…Dit-il en sortant son portefeuille.

- J'ai grandi pas loin de Pittsburgh tu savais ? Je devrais peut-être y retourner … retrouver mes racines …ça doit faire 10 ans que je n'y suis pas retourné. Songeât-il toujours plongé dans ses pensées

- Tien regarde. Eliot lui tendait une photo de sa femme.

Il repoussa gentiment son geste.

- Non garde la, ne chercher pas d'excuse, je veux la rencontrer en chaire et en os. Il se leva à son tour pour quitter ce bureau.

- Pourquoi cette obsession avec ma femme ?

- Je sais pas … Eliot, tu es comme un père pour moi, tu m'as tout donné … et maintenant le label qui nous ouvre le bras. Tout ça c'est grâce à toi alors, j'ai envie de connaître les personnes qui te rendent heureux.

- Vous les gars ! Vous faites partit des gens qui me rendent heureux !

Jordan s'avance vers la sortie.

- Hey Catalano !

Il se retourne.

- Ressource toi ok, c'est important ! Lui dit Eliot, d'une voix posée mais ferme.

- T'inquiet pas … je vais essayer.

Une petite fille aux cheveux blonds frisés entra dans la pâtisserie en courant. Il y avait beaucoup de monde qui attendait, elle fit donc sagement la queue en prenant bien soin de ne toucher à rien, comme sa mère lui avait apprit. Au bout de quelques minutes, sa curiosité commençait à sérieusement la démanger. Elle ne pu s'empêcher d'espionner tous les clients, leurs gestes, les bruits qu'ils pouvaient faire. Elle trouvait les adultes tellement bizarre.

- Bonjour. Je souhaite commander un gâteau au nom de Patricia Chase, pour samedi s'il vous plait.

- Pour combien de personne ? demanda le boulanger.

- 20.

- Un message particulier dessus ?

- Oui, vous n'avez qu'à mettre « Bon anniversaire Patty, tes filles, ton mari, et tes amis. ».

- Il sera prêt en fin de semaine.

- Merci.

La petite fille intriguée par ce gâteau géant ne pu s'empêcher de demander.

- Dis madame. Commença la petite voix fluette.

Angéla se retourna et abaissa les yeux sur cette petite fée.

- Bonjour. Dit-elle en souriant.

- C'est pour qui ce gâteau ? demanda la petite, les bras croisés dans le dos, gigotant de gauche à droite pour se donner du courage.

- Pour ma maman, c'est bientôt son anniversaire.

- Malaurie ! Combien de fois je t'ai dit de ne pas partir sans moi ! Gronda sa mère en entrant dans le magasin, paniquée. Pardonnez la madame, j'ai tournée la tête une minute et …

- Rayanne ! s'exclama Angéla

- Angéliqua ! Oh mon dieu ! Toi ici !

Elles se sautèrent dans les bras.

- Je n'osais pas y croire quand ta mère m'a dit que tu viendrais.

- Rayanne tu es … resplendissante… Quelle surprise, tu es …

- En vie ? Fini la jeune maman.

Angéla ne répondit pas.

- J'ai été jeune. Assez trash dans le genre, je sais, mais c'est finis tout ça. Dit-elle en caressant les cheveux de sa fille

- Maman c'est qui la dame ?

- C'est mon amie Angéla. Une très bonne amie à maman fut un temps. Répondit Rayanne en regardant son ancienne amie. Allez viens Angéliqua, on a beaucoup de chose à ce dire toi et moi.

Jordan gara sa voiture sur le campus de l'université. Toujours la même voiture qu'il traînait depuis le lycée. Il pris sa guitare qui était posée sur le siège avant et la rangea dans le coffre. Avec sa voiture, cet instrument était tout ce qu'il possédait, il ne pouvait pas se permettre de se la faire voler.

Il sortit un morceau de papier froisser de la poche de son jean et le relu. Une adresse y était inscrite. Le jeune homme releva la tête pour admirer la grande bâtisse abritant les chambres étudiantes.

Une fois à l'intérieur, il avait montés les étages et arpentait maintenant les couloirs. Arrivé devant cette porte, il songea un instant à repartir, mais la tentation était trop forte.

Il frappa trois coups lascifs contre la porte en chêne face à lui.

« J'arrive ! » entendit-il derrière la porte, pour ensuite entendre des pas se rapprocher et enfin, voir la porte s'ouvrir devant lui.

- Salut. Dit-il timidement devant la mine déconfite de la personne venu l'accueillir.

Angéla, arborant toujours des cheveux de plus en plus rouges, resta un instant sans voix.

- Qu'est ce que tu fais ici ?

- Je passais dans le coin. J'avais toujours ton adresse alors …

- Alors … alors quoi ? Demanda la jeune femme, sur la défensive.

- Alors j'ai décidé de passer dire bonjour…donc bonjour …

Il y eu un moment de silence entre Angéla et Jordan, et moment vide de sens.

- Bon, c'est fait je pense. Jordan tourna les talons. J'y vais maintenant.

Elle le regarda un moment s'éloigner avant de réagir.

- 4 ans ! Jordan, 4 ans que l'on ne s'est pas vu et c'est tout ce que tu trouves comme excuses ? « J'étais juste passé dire bonjour », tu te fou de moi ?

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Répondit-il en s'arrêtant à mi chemin entre l'ascenseur et la porte. Je croyais …

- Tu croyais quoi ? Demanda t'elle plus calmement.

- Laisses tomber …lança le jeune homme complètement dépité. C'était sûrement une erreur de venir ici de toute façon.

- Hey Jordan ! lança t'elle.

Il se retourna de nouveau vers elle.

- Ce te dirait une balade sur le campus ? demanda gentiment Angéla.

Il la regarda un moment puis fini par lui sourire...

- Monsieur ? Monsieur…

Une hôtesse de l'air essayait désespérément d'attirer l'attention de Jordan perdu dans ses pensées.

- Excusez moi. Dit-il en retirant ses écouteurs d'Ipod de ses oreilles. Un gros son Rock'n Roll en sortit.

- Nous arrivons bientôt à Pittsburgh monsieur. Attachez-vous s'il vous plait.

- Oui … oui bien sûr…

L'hôtesse s'éloigna, et alors que Jordan voyait le sol se rapprocher petit à petit, il prit conscience que son passé était sous ses pieds en ce moment même et qu'il fonçait droit dedans. Il n'était pas sûr que se soit une très bonne chose.

Dans le taxi qui le ramenait chez lui, Jordan rassemblait un à un les souvenirs qu'il avait encore de ces rues. Pour lui, rien ne semblait avoir bougé. Comparée à sa vie actuelle qui allait à 100 à l'heure, cette petite ville était toujours la même bien que vieillie. Un sentiment désagréable s'empara de son corps quand le taxi stoppa devant la maison de ses parents. Elle était encore plus dégradée qu'avant. Pourquoi était-il revenu ici si soudainement, quasiment sur un coup de tête, alors qu'il s'était promis de ne jamais y remettre les pieds. Il avait été trop dur d'en partir.

Le jeune homme paya le chauffeur et sortit du véhicule, son sac et sa guitare sur le dos. Il s'avança dans l'allée qui conduisait jusqu'à la porte d'entrée de la maison parentale. Arrivé devant cette porte, il leva la main pour frapper, mais il ne trouva pas le courage d'affronter de nouveau son père. Et pourquoi le ferait-il ? Pourquoi maintenant ? Peut importe se dit-il. Il recula de quelques pas tout en fixant ce morceau de bois qui l'avait empêché d'entrer et qu'il n'avait osé franchir, puis tourna les talons.

Jordan scrutait la rue déserte s'offrant à lui, regarda à gauche, puis à droite, toujours rien. Il commença donc à remonter la rue à pied sans trop savoir où il allait.

La nuit commençait à tomber, le ciel arborait déjà une belle couleur orangée, et Jordan Catalano marchait seul. Rien à voir avec L.A., ville où même s'il on marche seul, des centaines de personnes marchent seules avec vous. Quel retour aux sources.


C'est un peu rustique certe ...

Mais les chapitres sont pas très longs, alors pour les fans de la première heure (s'il y en a toujours) nostalgique ou pas?

La suite?

REVIEW ...