Par Clarisse

Aujourd'hui j'ai envie de parler, de te parler à toi surtout. À toi, rien qu'à toi, comme avant. Toi et moi, le couple indestructible, les meilleurs tu disais. Je te croyais, le problème est que j'ai tout gâché. Si je pouvais te voir et te dire que je te croie. Si j'avais pu tout changé, si seulement, si j'avais su dès le départ. Arès tout puissant, pourquoi ai-je fait ça ?

Je suis désolée, triste et terriblement désolée.

Les mots ne suffiront jamais je crois. Du moins, si je peux encore te parler, ne serait-ce qu'une fois.

Je suis triste, j'ai envie de pleurer, de pleurer toutes les larmes de mon corps, de vider toute cette tristesse. Je ne dois pas pleurer, je ne dois pas pleurer. Je suis la fille d'Arès ! Je suis Clarisse La Rue, l'unique ! Et tu étais... Non, tu es Blaise Zabini. Tu étais ou tu es ? Si mon père me voyais dans cet état...

Blaise... Me pardonneras-tu un jour dans le cas où tu reverrais le jour ? J'ai tout lâché, tout, tout pour toi. Mais c'est trop tard. Pourquoi ne t'ai-je pas cru ce jour là, ce maudit jour là. Un mauvais jour, un très très très mauvais jour.

Je suis seule sans toi tu sais, je me demande comment j'ai fais pour survivre avant notre rencontre. Rencontre que j'évoque toujours avec un sourire.

Aphrodite devait être de bonne humeur ce jour là... Ce n'est peut être pas le moment de me rappeler ce merveilleux moment...

J'étais assise sur un muret en mission pour la Colonie, c'était après les prophéties. Même le tocard était en sécurité, c'est pour dire. Moi j'attendais que des demi-dieux repérés sortent de leur collège pour leur annoncer la nouvelle, malgré le fait que le satyre l'ait déjà fait. Et c'est là que je t'ai vu. Tu étais en train de courir et de hurler, il y avait un mec et une fille à tes côtés. Tu hurlais quelque chose qui ressemblait à "Drago, Pansy, on est paumés. On va où ?". Et là, sans que je sache pourquoi exactement je suis tombée jalouse de la fille, Pansy, elle ressemblait à un cochon. J'ai haïs le mec qui s'appelait Drago, il avait un air aristocratique bien désagréable, quoique je le verrai bien avec Drew... Mais la seule personne qui m'importait c'était toi, avec tes yeux noirs et ta peau couleur chocolat. Tu m'as regardée longtemps, comme si tu lisais dans mes pensées. Tu m'as demandé le chemin et je te l'ai indiqué. Mais les jours suivant, plus besoin de te montrer la route ; j'étais en permanence à tes côtés, je bravais même le règlement.

Un des meilleurs jours de ma vie.

Mais, mais, mais pourquoi ? Pourquoi dois-tu être aussi parfait, hein ? Pourquoi de nous deux cela doit être toujours moi qui fait les erreurs ? Pourquoi, mais pourquoi, pourquoi ne t'ai je pas cru ? Pourquoi quand tu m'as annoncé que tu étais un sorcier je t'ai repoussé ? Pourquoi je t'ai fait sorti de chez moi ? Pourquoi je t'ai traité d'idiot quand tu as persisté à le dire ?

Tellement de "pourquoi" et tellement de "si".

Si tu étais resté tu ne serais pas sorti à cette heure là, tu n'aurais pas couru et tu n'aurais pas oublié de regarder des deux côtés. Si tu étais resté tu aurais pu voir le chauffeur ivre dans le taxi qui roulait bien plus vite que ce qui était autorisé, tu aurais pu me le montrer avec un sourire et m'embrasser par la suite. Tu aurais évité de traverser à ce moment-là. Tu ne te serais pas affalé sur le sol, tu ne serais pas mort à l'heure qu'il est.

Il aurait suffi que je te croie, que je te fasse confiance comme tu avais fait avec moi. Que j'hoche la tête en souriant et t'appelles après "mon petit sorcier".

Je sais ce que tu dirai en ce moment Blaise, ce que tu dis tout le temps.

« Ne t'inquiete pas Clarisse, on s'aime et ça sauvera tout »

Sauf qu'aujourd'hui je suis seule à t'aimer car toi tu n'es plus à mes côtés et tu ne pourras plus jamais y être car tu n'es plus de ce monde.

Blaise Zabini, je t'aime.

Une fille d'Arès et un Sang-Pur, à jamais.