Avant le commencement de l'histoire, l'Egypte était le berceau de toute vie. Un paradis digne des Dieux qui l'avaient créé, et les Dieux décidèrent d'y vivre aux côtés de leurs créations mineurs, l'Homme.
On ne pouvait confondre les Dieux, et les mortels qui les adorés. Les Dieux étaient plus grands, et c'est de l'or qui coulait dans leurs veines. Ils pouvaient se transformer à volonté en toutes sortes de bêtes effrayantes.
L'Egypte était partagée entre deux puissants frères Osiris, Dieu de la vie, qui était le roi bien aimé de toutes les terres traversées par le Nil. Et son frère, Seth, qui régnait sur le lointain désert stérile tirant à la fois force et amertume de son isolement.
Puis vient le temps pour Osiris de couronner un nouveau roi, son fils unique, Horus. Cette décision allait mettre à l'épreuve ces liens qui unissaient les frères, et le destin de toute l'Egypte.
Loin de toute l'agitation causée par les Hommes, les Dieux préparaient eux aussi ce jour de couronnement. Chacun à sa façon, Horus, le futur roi, dormait encore à point fermé, épuisé de la soirée mouvementée de la veille. A la différence de Thot, Dieu de la sagesse, qui était prêt depuis plusieurs heures, et lisait des parchemins assis sur un siège fait d'or.
Chaque Dieu se préparaient soigneusement, afin d'offrir un présent au futur roi d'Egypte, et bien évidemment de présenter une belle image d'eux à leurs créations.
Le royaume des morts ne pouvant participer au couronnement, c'est la jeune fille du maître de ces lieux qui va y aller pour les représenter. La jeune femme connaissait bien les autres Dieux de la création, en effet elle se faisait parfois messagère pour son père.
« Père… suis-je réellement obligée de porter tout cet attirail de bijoux ? Se plaigna une nouvelle fois la jeune femme.
- Allons Philae, tu es une déesse, sermonna gentiment son père, tu te dois d'être vêtue en fonction de ton rang. »
Sachant le combat perdu d'avance face à son père, les lèvres roses de la jeune femme s'étirèrent, et ses yeux de la couleur de la nuit s'illuminèrent de malice. Elle disparut dans un nuage noir, laissant derrière elle le collier qui lui posait problème.
Son paternel souffla du nez, et replaça le collier sur la commode de sa fille. Elle n'avait jamais voulu suivre les codes, depuis son enfance elle vivait comme elle l'entendait, bien que parfois elle fut obligeait d'écouter les règles de son père. Après tout, c'est elle qui conduirait les morts à la neuvième porte un jour.
Une fois arrivée sur place, la jeune femme jeta sa longue chevelure bouclée derrière ses épaules en soupirant. Depuis que le futur roi avait tué nombre de ses démons pour sauver sa petite amie, qui n'est d'autre que la déesse de l'amour, la jeune femme n'avait pas le cœur à festoyer avec son futur roi.
Mais cela n'empêche en rien le respect de la jeune femme envers Horus, elle adorait venir au palais pour l'affronter sous leur forme de combat. Le maître du vent était un redoutable guerrier, de plus il ne ratait jamais sa cible, de ce fait Philae n'avait jamais réussi à le battre.
« Regardez qui nous fait l'honneur de sa présence ! S'écria le futur roi en donnant un coup de poing amical dans l'épaule de la jeune femme.
- Epargne-moi ton sarcasme veux-tu, elle pouffa et le regarda de haut en bas, tu ressembles presque à un roi, il sourit de toute ses dent et ajuste sa cape, sauf ton air suffisant et ton regard stupide. »
Le concerné hausse un sourcil, tout en prenant un air faussement gêné, il se retourne et part en secouant la tête. Le maître des airs adorait l'audace de sa camarade d'entrainement, bien que conscient qu'elle adorerait conduire sa « reine » à la neuvième porte.
La déesse des enfers attendus donc le couronnement en compagnie de Thot, être dont elle adorait la sagesse et l'égo. Ce dernier avait pu tester ses expériences sur le cerveau de la jeune femme, en effet son cerveau était sans cesse trifouillé par le Dieu de la sagesse.
Se dirigeant tout deux vers le lieu du couronnement, elle observa l'architecture précise et luxueuse du palais. Croiser des hommes n'était pas pour lui déplaire, mais elle manquait régulièrement de ne pas s'entraver dans certain d'en eux. La grandeur d'un Dieu pouvait aussi avoir quelques points négatifs, et celui-ci exaspéré Philae.
Arrivée sur l'estrade prévue au couronnement, elle fit face à tous les hommes et les femmes de l'Egypte présents pour adorer le nouveau roi. N'ayant aucune obligation de s'incliner devant la famille royale, Philae inclina légèrement la tête sous les regards heureux d'Osiris et sa femme, ravis d'avoir un représentant du royaume des morts.
Vient ensuite le tour de Thot, les bras chargeaient d'un coffre, où devait très certainement être son présent pour le futur roi. Il déposa la boîte et s'inclina devant la famille royale, accueilli généreusement par la reine.
« Avais-tu jamais imaginé que ton ancien élève porterait un jour la couronne de l'Egypte ? Demanda la reine en souriant en regardant son fils.
- Horus faisait preuve de toute une gamme de valeurs, dont certaines paraissent en accords avec l'exercice du pouvoir, le maître des airs sourit, fier, si la chance est avec lui. »
Un sourire étire les lèvres peinte en rouge de la jeune déesse, et reporte son attention sur l'homme qui présente les Dieux avec enthousiasme depuis le début de la cérémonie.
« Loué soit Osiris ! La foule applaudit et crie. Roi de toute l'Egypte ! »
Osiris se lève de son trône en écartant les bras, et va se positionner devant l'estrade, face aux Hommes.
« Gloire à Rat, Maître de la lumière ! La foule répète en chœur les paroles du Dieu. Mon père a jugé bon d'illuminer cette journée, comme vous illuminez la nôtre de votre générosité, il se penche et prend des présents qui lui ont été offert par ses sujets, il se relève et lève la main gauche, l'offrande de quelqu'un qui possède beaucoup, il lève la main droite, celle de quelqu'un qui possède peu. Mais quand la mort les conduira tous deux à la neuvième porte, quelle sera la valeur de leur âme ? Je dis qu'elles sont égales, la reine et son fils échangent un sourire, symbole de vie honnêtement vécue. Vous tous êtes les bienvenus dans l'après vie, c'est l'héritage que je vous laisse, la jeune déesse hausse un sourcil, mais aujourd'hui nous couronnons un nouveau roi, et un jour il vous laissera lui aussi un héritage. Mon fils Horus, maître des airs ! »
Le peuple tout entier se met à hurler et applaudir, tandis que le concerné avance aux côtés de son père, sa cape volant majestueusement derrière lui. Il s'arrête au niveau de son père, et ils échangent une brève qu'aucun Dieu n'a l'air d'avoir entendu.
Une jeune fille s'avance vers Osiris, une couronne dans laquelle un faucon a été représenté en or. Horus se met à genoux devant son père, tous deux se regardant avec fierté.
« Attendez ! » appela une voix traversant la foule.
Le roi s'éloigna de son fils, ce dernier se releva, et la jeune fille repartit à sa place initiale.
« Pardonnez mon retard, le Dieu monta sur l'estrade, trois jours pour traverser le désert, et presque un de plus pour traverser la foule de tes admirateurs, les mortels se mirent à rire de bon cœur.
- Seth ! »
Le roi prit son jeune frère dans les bras, heureux de le voir à la cérémonie, ils échangèrent des familiarités, et Seth se tourna vers Horus. Il avoua à son neveu le trouver éblouissant, avant de le prendre lui aussi dans ses bras.
Un homme, qui accompagné Seth, présente une boite contenant très certainement un présent. Un cor de chasse, taillé dans un crâne de bélier redoutable selon le nouvel arrivant. Le fils du roi semble en admiration face à ce présent, qu'il s'empressa d'essayer sous les cris et les applaudissements incessants du public.
« Vas-y, fait le résonner jusqu'à Rat ! » l'encouragea Seth.
Le bruit du cor ne fit qu'augmenter les acclamations de la foule, et au contraire fit grincer les dents à la jeune femme, qui n'appréciait guère le frère cadet du roi.
« Je crois que tu as été entendu. »
Effectivement, une armée de soldat traverse la foule, armée de lance. Aucun des Dieux présents, hormis Seth, savaient ce qu'il se passait. Philae fronça les sourcils, son regard de jais croisant ceux des autres Dieux, tous ce demandant ce que Seth manigançait. Les soldats encerclèrent l'estrade, pointant leur lance vers les mortels, leur empêchant tous actes héroïques.
Le plus vieux des deux frères, ordonna des explications au plus jeune. Ce dernier lui présenta alors une lance, lance offerte à Seth par son père selon Osiris, et qui l'a sauvé de biens des nuits passées dans le désert.
« Affronte-moi. »
Horus essaye de convaincre son père, mais celui-ci lui dit de ne pas s'interposer, ce qu'il fit. Philae comme tous les autres Dieux, ne pouvait être que spectatrice de la scène.
« Pourquoi ? demanda simplement le roi.
- Tu règnes en paix depuis milles ans, qu'as-tu accompli tout ce temps ? Il tend un bras vers la foule, ne lâchant pas le regard de son ainé. Ton peuple est satisfait de ce qu'il a et n'a plus de rêve ! C'est mon tour à présent.
- Je refuse de me battre. Je t'aime frère, de tout mon cœur ! »
Le roi plante la lance dans le sol en marbre, laissant une fissure dans celui-ci du fait de la force employé. Osiris s'approche alors de son frère en écartant les bras, pour l'étreindre.
« Je t'aime aussi mon frère. »
Tout en prononçant ces paroles, Seth poignardes son frère en traitre, touchant un de ses organe vital. Alors que tout le royaume hurle d'effrois, Horus et sa femme se précipite vers Osiris, et font pression sur sa plaie.
Pendant ce temps-là, Seth essuie son poignard couvert d'or, il retire sa cape et la pose sur le trône, serti d'or du roi. Il se tourne vers le peuple, écarte les bras, et bombe le torse.
« Moi, Seth, devient votre seul et véritable roi ! Roi de toute l'Egypte ! Voyez le destin de ceux qui se tiennent sur mon chemin. Vous autres Dieux, inclinez-vous devant moi, ou mourez. »
La déesse de l'enfer serre les dents, prête à attaquer, mais Thot la retient et la fait s'incliner avec lui et tous les Dieux présents. Elle n'a qu'une envie, retirer la vie à cet homme, mais bien qu'elle détienne la grandeur d'un Dieu, et que de l'or coule dans ses veines, elle ne peut hotter la vie d'un des siens.
« Mortels, adorez moi ou vous devez esclaves ! Bien que certains mortels hésitent à s'incliner, aucun ne restent debout. Mon frère voulait vous faire cadeau de l'après vie, il son frère mourant, d'un regard rempli de haine, je dis qu'un roi devrait avoir des vues plus hautes. A présent vous allez devoir payer votre passage pas vos richesses ! »
Horus regarde son oncle se munir d'un bouclier et d'une lance avec rage. Il se tourne vers son père qui lui dit que sa destinée vient de commencer, le maître des airs regarde le sang doré de son père sur ses mains, il se lève dans un sanglot en retirant sa cape, et s'emparant de la lance plantait dans le marbre par son père.
Oncle et neveu débutèrent alors un combat rempli de rage, à la chute d'Horus, la déesse de l'enfer allai se relever, prête à se battre à son tour. Mais le dieu de la sagesse, planta son regard dans le siens, et lui attrapa l'avant-bras.
« Ce ne serait pas sage. »
Dans un rare instant de lucidité, elle écouta les paroles de Thot, et resta incliné à ses côtés. Le maître du vent allait lancer la lance dans le cœur de son oncle, grâce à ses yeux. Mais ce dernier utilisa son bouclier pour l'éblouir, et lui faire manquer sa cible.
« Je croyais que tu ne manquais jamais ta cible. »
Ignorant le sarcasme de son oncle, Horus récupère sa lance et continue de se battre contre son oncle. La déesse de la protection, déploya ses ailes au-dessus du couple royal pour ne pas qu'ils soient blessés.
Le faucon réussit à avoir un léger avantage sur son oncle, et l'envoi contre un pilier en marbre.
« Tu sais te battre, es-tu sûr d'être son fils ? »
Ignorant une fois de plus le cynisme de Seth, Horus reprend de combat, mais son oncle le met à terre en quelques mouvements. Prit de rage, le maître des airs prit son apparence de guerrier faucon, une armure faite d'or, et d'un métal indestructible. Seth, prit lui aussi son apparence de guerrier, une armure noire, faite des mêmes matériaux mais, sans ailes et avec deux yeux rouges.
Le combat prit alors une autre tournure et se déplaça jusque dans la foule, brisant sur leur passage des piliers, s'écrasant sur le public en panique. Philae planta son regard plus noir que la nuit dans celui de Thot, attendant un quelconque ordre car, elle était sûre de pouvoir se fier à son intelligence.
« Pas encore. »
Elle grogna, mais reporta son attention sur le combat des deux Dieux. Horus, était en position de faiblesse, les hommes de Seth utilisent tous leur bouclier pour refléter le soleil est aveugler le Dieu au regard de faucon.
Seth en profita pour lui enchainer des coups, et l'envoyer valser plusieurs mètres plus loin, l'obligeant à retirer son armure. Vainqueur, le Dieu du désert retire son armure de combat, et laisse tomber son arme.
« Je rends service à l'Egypte, tu n'es pas fait pour être roi. »
Suite à ses paroles, son oncle immobilise Horus avec son genou, et lui arrache les yeux, sous le hurlement de douleur de son neveu. Il se saisit à nouveau de son arme, et s'apprête à le transpercer de la pointe de sa lame.
« Seth ! »
Le Dieu s'arrêta dans son mouvement, et se retourna vers la déesse de l'enfer.
« Philae, fille unique d'Anubis, quelle heureuse surprise de te voir ici, la jeune femme serre la mâchoire et hausse un sourcil, un être tel que toi ne peut que se joindre à moi, que diriez-vous de devenir ma reine ?
- Plutôt mourir que de rejoindre une pourriture de ton espèce, elle avance d'un pas, tu mériterais que je te tue de ma main, sans te laisser la chance d'accéder à la neuvième porte, la déesse fit apparaître une épaisse fumée noire autour d'elle, mes chiens se ferait une joie de te dévorer avant même que tu es le temps de cligner des yeux. »
Jamais le Dieu du désert ne c'était sentit aussi proche de la mort, la fille d'Anubis était dotée de pouvoir prodigieux. Il ne pouvait se permettre de la garder en vie, ou du moins dans ce monde, elle risquait de le tuer, et donc de le priver de son règne.
Son père Anubis, aussi puissant soit-il, ne pouvait pas prendre la vie des vivants au contraire de sa fille. Il n'avait qu'une seule façon de se débarrasser d'elle, l'envoyer dans une autre dimension. Ce serait un bon moyen de soumettre le Dieu des morts par la suite, lui faisant croire au retour de sa fille.
« J'espère que le voyage te plaira. »
Philae, surprise, n'eut pas le temps d'esquiver l'orbe bleu arrivant à toute vitesse vers elle. Elle fut comme propulser dans un tourbillon, la dernière chose qu'elle put voir fut le Dieu du désert lui faisant un signe de la main.
N'ayant pas le temps de jurer contre le Dieu, elle sombra dans l'inconscient.
