Chapitre 1

Début de mission

« Il en est hors de question ! J'ai un mari ! Je ne peux pas faire cela ! Dis lui, Minato ! »

La rousse hurlait dans le bureau du Sandaime. Ce début d'année était troublé par une menace du pays de l'eau. Des espions avaient envoyé un message avertissant que quelque chose se préparait, mais le contact avec eux avait été perdu avant qu'ils ne révèlent plus d'informations. Le conseil s'inquiétait donc de la sécurité du village, et avait décidé de prendre des mesures... Que l'Hokage essayait désespérément d'expliquer à Kushina.

« Kushina-san, je comprends votre position, mais nous n'avons pas le choix. C'est le seul moyen que nous ayons de retrouver les espions disparus, ou, s'ils ne sont plus là, d'obtenir les informations qu'ils ont obtenu. Si ils ont trouvés nos espions, c'est qu'ils savent comment ils opèrent habituellement. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin de cette méthode peu conventionnelle.

– Mais pourquoi moi ? Je...

– Tu ne seras pas seule. Mikoto y sera aussi.

– Attendez... Vous voulez dire Uchiha Mikoto ?

– Oui.

– Mais elle a déjà un fils ! Un fils !

– Son mari l'a proposée volontairement. Elle a aussi accepté. Et... C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles le conseil insiste pour que tu y ailles aussi.

– Pardon ?

– Le conseil soupçonne le clan Uchiha de préparer un attentat, ou quelque chose s'en approchant. Ils veulent que tu la surveille.

– Mais c'est... »

Elle se retint de continuer sa phrase. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit de critiquer le conseil. Après tout, le conseil devait être l'entité la plus sage du pays. Minato, qui écoutait derrière elle sans rien dire, posa la main sur l'épaule de son épouse.

« Écoute, ma chérie... Nos relations personnelles ne doivent pas interférer dans une mission, tu le sais...

– Minato...

– Moi aussi, cette situation m'écoeure... Mais nous avons des obligations. Et puis... Mikoto est ton amie... Tu ne peux pas la laisser affronter ça seule, en étant en plus suspectée par le conseil... »

Kushina hésita. Son mari avait raison. Sur toute la ligne. Elle le savait. Elle fixa le Sandaime, une expression finalement déterminée sur le visage.

« Lorsque tout sera fini... Je tuerai le Mizukage. Ou le conseil. Tout dépendra de comment se terminera la mission. »

Elle tourna le dos, et partit. Minato demanda à son ancien maître de lui pardonner. Celui-ci lui expliqua qu'il comprenait qu'elle avait dit ça sur le coup de la colère, et qu'il ne tiendrait pas compte de la menace envers le village. Minato le remercia, et s'éclipsa. Il retrouva sa femme chez eux. Elle préparait ses affaires, sans rien dire, mais visiblement en colère. Minato décida de préparer le repas, sachant que tant qu'elle était dans cet état, il ne pourrait pas lui parler.

Lorsqu'elle eut terminé, elle vit qu'il était en train de cuisiner, et le laissa faire, s'asseyant simplement, les bras croisés sur la table, et la tête posée dessus. La colère était passée. Minato posa le plat un peu devant elle, et s'accroupit à côté de sa chaise. Il passa son bras au dessus de l'épaule de sa bien aimée.

« Ne t'en fais pas... Tout va bien se passer...

– Comment veux-tu que quoi que ce soit se passe bien... Je ne pourrai même plus te regarder en face après tout cela...

– Ne dis pas ça. Je te l'interdis. Je t'aime, Kushina. Et ça ne changera pas à cause d'une mission, même si cette mission nous paraît horrible.

– Mais ce sera un déshonneur !

– Jamais de la vie ! Tu suivras ta mission, tu protégeras ton amie et ton village, et ce sans oublier ton mari ! C'est l'inverse du déshonneur ! C'est un honneur pour la famille de compter un membre aussi dévoué et serviable que toi. Un véritable honneur. Jamais je ne trouverais que tu seras un déshonneur. »

Kushina leva les yeux vers lui, découvrant ses larmes de douleur. Elle tendit son petit doigt.

« Tu me le promets ? »

Minato lui fit un sourire chaleureux et aimant, avant de croiser son auriculaire avec le sien.

« Je te le promets. »

Il posa délicatement sa main sur la joue de la rousse, et l'embrassa. Elle en avait besoin, de ce baiser. Il la revigorait. Finalement, peut-être aurait-elle la force de ne pas flancher.

La nuit fut longue. Kushina ne parvint à trouver le sommeil que quelques heures avant l'aube, et n'en profita que peu. Aussi, lorsqu'elle fut devant la porte du village, sans équipement, prête à partir en mission, elle dut se concentrer pour rester éveillée en attendant Mikoto. Celle-ci finit par arriver, tout sourire, une joie de vivre contrastant avec l'image habituelle des Uchiha la remplissant visiblement.

« Kushina-chan ! Je suis là ! »

Kushina se sentit rassurée en voyant son amie ainsi. Elles avaient ce don de se rassurer mutuellement quand l'une d'elle se sentait mal, simplement en étant avec elle.

« Mikoto ! Ça me fait tellement de bien de te voir !

– Et moi donc ! C'est si rassurant d'être avec son amie dans ce genre de missions... »

Elles se prirent dans les bras. Kushina sentit que malgré son éternel sourire, Mikoto appréhendait autant qu'elle. Elle se séparèrent pour entrer dans la carriole qui les mènerait au village de la Brume. Elles ne devaient pas être repérées comme étant ninja, et n'avaient donc gardé aucun signe distinctif de ce statut sur elles. Pas d'arme, pas de bandeau, rien du tout. Elles avaient l'air de jeunes femmes tout à fait ordinaire, quoique plus jolies que la moyenne.

Elles échangèrent leurs nouvelles respectives durant le voyage, profitant de ce moment de tranquillité qu'elles n'avaient pu avoir depuis longtemps. Itachi, le fils de Mikoto, grandissait vite. Il semblait avoir l'esprit très vif, et malgré son très jeune âge, était déjà plus malin que ses cousins du même âge. Kushina, quant à elle, avait pris la décision, quelques jours auparavant, d'essayer d'avoir un enfant. Mikoto avoua qu'elle en souhaitait bien un deuxième elle aussi, et que son mari avait accepté, même si, eux non plus, n'avaient pas encore pu tenter quoi que ce soit.

Le voyage se passa sans encombre. Arrivés à la frontière, leur identité, ainsi que celle de leur escorte, fut demandée, ainsi que la raison de leur passage. Le conducteur expliqua qu'il était voyageur itinérant, et que les deux femmes avec lui étaient destinées à travailler pour le Mizukage. Les douaniers vérifièrent dans leurs petits papiers, et trouvèrent une note rappelant qu'en effet, deux femmes étaient attendues du pays du Feu pour servir le Yondaime. Le passage leur fut donc accordé.

Le voyage fut long, mais ainsi, Kushina et Mikoto eurent le temps de s'encourager avant leur arrivée, pour être capables de tenir au moins la journée. Elles furent menées directement au manoir du chef de village. Le conducteur leur souhaita bonne chance et partit, laissant les deux femmes à l'entrée.

« Allez, Mikoto. On peut le faire.

– Oui... Courage... Allons-y. »

Elles montèrent les escaliers, et déclinèrent à nouveau leur fausse identité et la raison de leur venue. Elle furent fouillées, et amenées en présence du Mizukage. Il semblait jeune, presque un enfant. Pourtant, à en juger par sa façon de parler à ses gardes, il était clairement adulte et mature. Il fit sortir ces derniers, afin d'être seul avec les deux arrivantes.

« Je suppose que vous êtes Kairi Mikoto et Tonba Kushina ?

– Oui, répondit la dernière citée, c'est exact. Nous sommes honorées de vous rencontrer, Mizukage-sama.

– Oh, vous n'avez qu'à m'appeler Yagura. Nous sommes entre nous, après tout. »

Il leur souriait assez agréablement. Il n'avait pas l'air méchant, mais Kushina le savait, il n'était pas digne de confiance.

« Voyons voir si vous valez le prix que je vous ai payées... Après tout, les entrepreneurs du pays du Feu sont durs en affaires, mais... Ils me semblent plutôt généreux. »

Son sourire était devenu étrange. Alors elles y étaient... Le début de la mission... Mikoto prit le relais avec assurance.

« Que pouvons nous faire pour vous servir, Yagura-sama ? »

Il se leva de son siège, s'approcha de la porte, la verrouilla, et revint vers ses invitées. Il se tourna d'abord vers Mikoto.

« Eh bien... Commencez par m'embrasser. »

Il s'assit sur le bureau, et attendit ainsi. Mikoto prit un air enjôleur, mettant de côté sa fierté de femme, et vint poser ses lèvres sur celles du Kage. Elle ouvrit sa bouche, et força elle même le passage de sa langue vers celle de l'homme, une teinte rouge passant doucement sous ses yeux. Il finit par la repousser doucement.

« Vous aussi, Kushina, essayez. »

Kushina prit exemple sur son amie, feignant un désir agressif. Il sembla plutôt satisfait.

« Vous vous valez... Qu'en pensez vous ? Essayez-vous, et dites-moi. »

Kushina regarda Mikoto. Elle ne s'attendait pas à devoir faire cela, mais n'en laissa rien paraître. La mission avant tout. Il fallait gagner sa confiance, suffisamment pour qu'il ne fasse plus attention à elles. Alors il fallait lui obéir. Elle posa ses lèvres sur celles de son amie, caressant sa taille avec sensualité. Il fallait que ça lui plaise. La brune se laissa d'abord faire, avant de laisser sa main glisser vers le bas du dos de sa partenaire.

« Alors ? Vous pensez quoi l'une de l'autre ? »

Mikoto répondit la première, d'une voix aguicheuse que Kushina ne lui connaissait pas.

« Une véritable déesse ! »

Yagura fixa la rousse, attendant sa réponse. Elle se donna le même air que son amie.

« Presque aussi douée que vous !

– Bien, très bien. J'ai hâte que nous approfondissions les choses. Malheureusement, j'ai d'autres chats à fouetter dans l'immédiat... Je vais vous faire conduire à vos appartements. Nous reprendrons cette... "conversation" plus tard. »

Il se leva à nouveau, se dirigea vers la porte. Kushina soupira intérieurement. Elle avait droit à un répit supplémentaire. Le Mizukage s'arrêta devant la porte, et se tourna vers elles, semblant réfléchir.

« Hm... Cela dit, je dois bien avoir un peu de temps. Faisons ça simplement. »

Il retira son bas, tranquillement, alors que Kushina pestait en elle même. Elle détestait les faux espoirs.

« A genoux. »

Elles s'exécutèrent, et attendirent le moment fatidique. Il s'approcha, sans pudeur. Mikoto tira la langue, feignant un appétit sexuel qui ravirait sans doute l'homme, et Kushina la vit faire. Elle se décida donc à l'imiter. Chacune leur tour, elles glissèrent leur langue sur le sceptre de leur hôte, qui ne tarda pas à se lever. Kushina ferma les yeux un instant. Il lui fallait oublier que c'était le Mizukage. Elle pouvait le faire. Il fallait qu'elle imagine que celui qui attendait qu'elle s'occupe de lui était son homme, celui qui l'attendait à Konoha.

Elle ouvrit la bouche, et s'appropria le bout de l'intimité du Mizukage. Mikoto, surprise, la regarda faire, mais se dit qu'elle avait raison. Elles ne pouvaient pas juste continuer comme elles le faisaient, ou Yondaime aurait été déçu... Et ne les aurait peut-être pas gardées. La mission serait alors un échec. Ça ne devait pas arriver. Elle déposa ses lèvres sur la partie du membre que Kushina n'atteignait pas, et s'occupa de la parcourir, tantôt seulement ainsi, tantôt en utilisant sa langue.

Yagura eut un soupir d'aise. Elles étaient douées. Il avait déjà eu l'occasion d'avoir droit à ce genre de traitement, mais jamais par deux personnes à la fois. Il ne s'attendait pas à ce que ce soit si... Efficace. Kushina, quant à elle, s'efforçait de se convaincre qu'elle était avec son mari. Même en sachant qu'elle se mentait à elle même, cela la soulageait d'un poids. Elle se sentait mieux, plus apte à réussir sa mission. Cependant, elle rouvrit les yeux lorsque Mikoto repoussa sa tête en arrière. Elle prenait le relais ? À ce stade ? Savait-elle ce que ça signifiait ? Sans aucun doute. Elle avait déjà un enfant, et d'après leurs conversation, ça n'avait pas été la seule fois où elle s'était amusée avec son mari. Alors oui, elle savait ce qu'elle faisait. Kushina lui en était reconnaissante.

Elle reprit le travail là où Mikoto l'avait laissé, parcourant la surface de la virilité du Mizukage, alors que celui-ci semblait défaillir un peu. Il n'en avait clairement plus pour longtemps. Mikoto repoussa de nouveau Kushina, comme pour lui demander de lui laisser le chant libre, et, plus doucement, elle laissa le membre s'enfoncer dans sa gorge, et resta ainsi un instant, avant de le sortir, puis de l'y remettre. Kushina n'eut même pas le temps d'essayer de lui revenir en aide. Au bout de la troisième fois, Mikoto ouvrit grand les yeux. Yagura avait la respiration coupée, il tenait à peine debout. Ça y était. Il avait fini.

Mikoto se recula et toussa, avant d'adresser un sourire à Kushina.

« Désolée de ne pas t'en avoir laissée !

– Je me vengerai une prochaine fois, Mikoto ! »

Derrière cette dernière phrase, Mikoto savait qu'il y avait un remerciement. Mais il ne fallait rien laisser paraître. Kushina aida Yondaime à s'asseoir, alors qu'il reprenait son souffle.

« En si peu de temps... Pour sûr... Vous valez le prix que je vous ai payées... »

Après un instant de repos où Kushina et Mikoto se contentèrent de feindre l'amusement et l'intérêt, Yagura se releva, et enfila son bas.

« Eh bien, j'ai hâte que ce soir arrive. J'appelle des gardes, ils vous mèneront dans vos chambres. »

Il déverrouilla la porte, et appela des gardes. Quelques dizaines de minutes plus tard, elles étaient dans une petite propriété à proximité du manoir. C'était chez elles, mais le Mizukage pouvait leur rendre visite quand il le souhaitait. Tel était le marché passé avec le pays du Feu.

Kushina posa les quelques affaires qu'elle avait, et s'assit sur l'unique lit, silencieuse. Mikoto s'installa à côté d'elle, et passa son bras autour des épaules de son amie.

« Tout ira bien, Kushina. Il faut qu'on tienne le coup. Après tout, on est ensemble, pas vrai ? »

La rousse hocha la tête et s'appuya contre elle.

« Dis-moi, Mikoto... Pourquoi t'es tu portée volontaire ?

– Tu veux dire, pourquoi mon mari m'a portée volontaire ? »

Elle eut un sourire mélancolique.

« Crois-moi, j'aurais préféré ne pas venir. Mais... Tu sais, le conseil doute du clan Uchiha... Ils pensent qu'on cherche à faire un coup d'état. Alors pour montrer la fidélité du clan... Me voilà. Je dois bien ça à ma famille... »

Kushina regarda son amie, un peu étonnée.

« C'est la raison pour laquelle tu es ici ?

– Oui...

– Mais... Ce volontariat a augmenté les soupçons du conseil...

– Ah... Le conseil... Quoi qu'il arrive, ils trouveront toujours des excuses pour nous discriminer, hein ? À part le premier premier Hokage, aucun représentant du pouvoir ne nous a jamais fait confiance... C'est la fatalité de notre clan.

– Mais c'est injuste !

– Depuis quand demande-t-on au conseil d'être juste ? »

Elle laissa son dos tomber sur le lit, et fixa le plafond de la pièce.

« Leur rôle et de sécuriser le village, pas d'être justes... »

Kushina la regarda faire, puis se leva.

« Si mon mari devient Hokage comme il l'a toujours voulu, je suis sûr qu'il changera ça !

– Minato ? Hé hé, oui, sûrement. Il est déjà assez fort pour ça ! Et je suis sûre qu'il tiendrait tête au conseil s'il pensait que ce que ce dernier fait est injuste.

– C'est comme ça qu'il a toujours été ! Honnête, direct, et... Extrêmement persuasif ! En plus d'être beau comme un Dieu...

– J'éviterai d'acquiescer, de peur de recevoir la foudre de ta jalousie !

– Tu fais bien ! »

Elles rirent toutes les deux, alors que Mikoto se redressait.

« Allez, Kushina, il faut qu'on se prépare. On a encore beaucoup de choses à faire. »

La rousse hocha la tête, et aida son amie à se relever. Elles sortirent ensuite, et achetèrent quelques vêtements plus discrets, qu'elles pourraient porter lors de leurs expéditions nocturnes, et qui seraient plus pratiques que leurs robes actuelles, ainsi que quelques accessoires. Elles vérifièrent leur inventaire une fois rentrées chez elles. Deux cordes, plusieurs litres d'alcool, et des somnifères. Un excellent commencement.

Elles repartirent ensuite repérer toute la ville, repérant les coins qui les intéresseraient. Il fallait qu'elles connaissent l'itinéraire par cœur ; elles devraient s'y rendre de nuit. Elles dessinèrent ainsi un plan de la ville, mettant en valeur les lieux visés. Elles furent de retour avant le coucher du soleil, assez tôt pour se préparer. Lorsque le Mizukage arriva, elles étaient toutes les deux douchées, coiffées, et maquillées, prêtes à séduire.

« Yagura-sama ! Vous voilà enfin !

– Oui, désolé d'avoir été si long. Ce n'est pas l'envie de vous rejoindre qui me manquait, mais lorsqu'on a des responsabilités, on ne fait pas toujours ce qu'on veut.

– Ne vous excusez pas, vous avoir avec nous est un réconfort suffisant, l'attente en valait la peine ! »

Kushina songea qui Mikoto était vraiment douée. Elle le métait à l'aise comme nulle autre n'en aurait été capable. Cela dit, elle avait été capable de séduire celui qui était devenu le chef du clan Uchiha, malgré sa froideur légendaire. Alors ce n'était pas ce simplet, aussi Mizukage qu'il soit, qui lui résisterait. Pendant que la brune flattait le Yondaime, Kushina lui servit un grand verre de sake, dans lequel elle laissa couler une goutte de somnifère. Elle lui apporta le verre, alors qu'il s'était allongé sur le lit, à côté de Mikoto. Elle lui montra le verre, en lui faisant un sourire enjôleur.

« L'alcool vous permettra de libérer vos pulsions les plus secrètes... Jouons ensemble, Yagura-sama... »

Mikoto fut surprise par la voix sensuelle que son amie avait prise. Aucun homme n'aurait put y résister. Yagura ne fit pas exception.

« Avec grand plaisir ! »

Il prit le verre, et but une gorgée, mais Kushina, posa son doigt derrière le verre.

« Vous ne vous arrêterez pas si tôt, tout de même ? Plus vite ça viendra, plus vite nous pourrons commencer... »

Le Mizukage se laissa faire, appréciant cette sensualité, et surtout, les idées érotiques qui semblaient l'accompagner. Il vida le verre d'une traite. Mikoto sourit. Alcool et somnifères ? Il ne durerait pas longtemps. Il s'endormirait sans rien faire, et se réveillerait persuadé d'avoir passé une folle nuit, mais de ne plus en avoir un seul souvenir à cause de l'alcool. Il ne leur avait pas accordé leur répit en début de journée, elle le voleraient ce soir là, et autant de soirs que possible.

« Très bien, Yagura-sama... Vous faîtes honneur à votre réputation... Vous êtes un homme qui ne recule devant rien, n'est-ce pas ?

– C'est vraiment ce qu'on dit de moi ?

– C'est ce que ceux qui cherchent à savoir disent une fois qu'ils savent... Mais les petits habitants sont trop peu intelligents pour se rendre compte de votre grandeur... Un Mizukage aussi intelligent que vous est difficile à comprendre... Et ceux qui ne comprennent pas critiquent, vous le savez...

– Ce pays est ingrat, et ne me reconnais pas à ma juste valeur ! Mais je leur montrerai bientôt à quel point leur chef est puissant... Bientôt, ils comprendront...

– Ah oui ? Comment ? »

Le Mizukage tapa doucement son doigt sur le nez de la rousse.

« C'est une surprise, hé hé hé... Mais si tu es gentille avec moi, je te montrerai peut-être avant les autres...

– Vous êtes trop bon avec moi, Yagura-sama... »

Il vint l'embrasser, et laissa sa main glisser sur la taille, puis le postérieur de Kushina. Et alors qu'il se retirait, ses yeux commencèrent à cligner, et c'est en tendant la main vers le décolleté de la rousse qu'il perdit conscience. L'effet du somnifère commençait. Elles avaient à présent toute la nuit devant elles.

« Bien joué, Kushina. Quand tu veux, tu te débrouilles bien, avec les hommes !

– J'ai appris en observant la meilleure ! »

Elle lui fit un clin d'oeil, avant de sortir du lit. Quelques instants plus tard, elles étaient habillées avec leurs vêtements noirs, prêtes à se fondre dans la nuit. Que l'escapade commence.