Hello à tout le monde ! Voilà donc le premier chapitre d'une (très) courte fiction, qui me tourmente un peu, on va dire... Très clairement, car vous êtes venu ici en connaissant les personnages : ce sera une légère romance entre Bertholt et Reiner. Annie est présente, c'est vrai, car les trois sont liés. Pas de Lemon, ou de chose qui me ferait dépasser le rating K+. Oui, je veux que cette fic soit doucereuse, désolé d'avance pour ceux qui en voulaient plus. Si vous en voulez plus, lisez donc la fic US : Human Kind de Veelitann, qui est tout simplement excellente. Je la remercie, d'ailleurs : c'est elle qui m'a donné la motivation d'écrire cette courte fic...
J'espère que cela vous plaira. Les chapitres sont courts, enfin, pour l'instant, le premier. Je ne sais pas si les deux autres (je prévois trois chapitres, à peine) seront plus longs. Peut-être. Peut-être pas.
Bonne lecture à vous, en tout cas. N'hésitez pas à reviewer, peu importe ce que vous avez à dire. Je prends tout, absolument toutes critiques...
Chapitre I
« Reineeeeer… »
Aucune réponse. Les ténèbres envahissaient complètement la pièce. La voix s'était faite suppliante, presque une lamentation. Le grand blond qui répondait au nom de Reiner ne répondait pourtant toujours pas. Il faisait nuit, l'heure était tardive. Alors qu'il allait commencer à bouger pour quitter le lit double qui leur avait été attribué, il entendit une voix sortir de la couverture d'à côté. Il se figea instantanément, bloqué par la voix.
« Mwi… ? » la voix semblait perdue, et celui qui parlait était dans les vapes. Oui, Reiner, la nuit. C'était tout-à-fait normal… Ce n'était vraiment pas la personne à réveiller le matin, ou la nuit, ou n'importe quand. Même si tout le monde voyait Reiner comme un nounours, ou un grand frère, il ne fallait pas déranger le sommeil de celui-ci. Ca, tout le monde le savait. Reiner et le sommeil, c'était sacré. Même Bertholt n'osait pas le réveiller. Enfin, il n'osait pas, mais lui, il pouvait, il en avait l'autorisation. Il avait toujours eu droit à ces traitements de faveurs. Depuis leur jeunesse, dans leur village, il avait toujours été là. Toujours.
« J'ai fait un cauchemar… » lança Bertholt, presque honteux, mais aussi apeuré. Le ton était clair, et Reiner, même endormi comme il l'était, savait pertinemment que le garçon à côté de lui devait être en larmes. Ce n'était pas si rare de le voir comme ça. Le groupe était toujours étonné de le voir si émotif, si sensible, lui, le géant, la personne la plus puissante du groupe en force pure. Enfin, non, en force pure, Reiner devait être supérieur. Et Mikasa, aussi. Mais elle, elle ne compte pas. Mikasa, quoi. Elle était supérieure à l'instructeur, et ce, dès le premier jour de l'entraînement. Quoiqu'il en soit, oui, tout le monde se demandait ce qui arrivait à Bertholt, en permanence. Bertholt, le géant sans présence.
Les coups partaient. Il ne se défendait pas. Il était blessé. Pas physiquement – il était bien trop fort comparé à eux, et il ne ressentait absolument rien de leurs coups –, mais mentalement. Les gamins qui le frappaient l'avaient appelé « monstre ». Bertholt Hoover, un monstre ? Oui. C'est vrai, il en était un. Il en avait un à l'intérieur. Mais ils ne savaient pas, eux. Ils ne savaient pas à quel point vivre avec cette chose était difficile. Ils ne savaient que le brun supportait tout cela depuis son enfance. Ils ne savaient pas que, tout au fond de lui, il aurait aimé mourir, disparaître, partir. Loin, très loin de tout ce conflit. S'échapper à la vie. Ne plus devoir faire ça. Ne pas devoir détruire l'humanité. Ils ne savaient pas, eux, qu'à 12 ans, Bertholt Hoover deviendrait le plus grand ennemi de l'être humain, celui que ses amis allaient vouloir tuer, coûte que coûte, alors même qu'ils riaient ensemble quelques minutes auparavant. Tout cela n'était pas encore arrivé, à cette époque là, mais Bertholt le savait. Il suivait Reiner. Car Reiner était celui qu'il devait suivre. Car c'était la mission.
Quoique, non. Il ne suivait pas Reiner car c'était la mission.
Il suivait Reiner car Reiner était Reiner.
Il n'aurait pu s'imaginer autrement qu'avec Reiner. A deux.
Les coups partaient, encore une fois. Mais cette fois-ci, c'était différent. Il se souvenait de sa rencontre avec Reiner. Bertholt, au sol, la pluie qui tombait sur le village, les coups qui pleuvaient sur son visage. Ah, oui, il se souvenait très clairement de cette scène. Il avait toujours été victime, dans ce village. Dans ce cruel, ridicule, magnifique petit village. Il aimait ce village à peu près autant qu'il le haïssait : c'était ici, sa maison. C'était ici que ses parents l'élevaient, ici que son père lui répétait, tous les jours « tu ne dois pas te battre, mon fils, tu ne connais pas ta force, tu es dangereux ». C'était ici qu'il vivait. Ici qu'il s'épanouissait. Ici qu'il pleurait. Et c'était aussi ici, et aujourd'hui, sept ans avant qu'il ne devienne un soldat, qu'il rencontra Reiner pour la première fois. Le calme se fit ressentir. Comment ?
Les coups s'étaient arrêtés.
Ou, plutôt, ils ne visaient plus Bertholt.
Alors, celui-ci leva la tête, et vit un blond le défendre, l'aider, le protéger.
Là ? Les larmes coulaient. Elles ne pouvaient que couler. Elles avaient toujours coulé.
« Si tu ne te défends pas, tu ne t'en sortiras pas.
- Je ne veux pas m'en sortir… Si je me défends… Je blesse les autres.
- Car eux ne te blessent pas ? »
Aucune réponse.
« Il faut s'endurcir pour devenir guerrier. Il faut s'endurcir pour se préserver. Pour rester soi-même. »
Ce que Bertholt dit allait perturber Reiner. A jamais.
« Rester soi-même… ? Qu'est-ce-que cela veut dire ? Je ne suis rien, moi… Je n'ai pas de personnalité… Pas de caractère… Je suis juste… Là. Présent. Ici. Quelque part, peut-être. Plus loin. Personne ne me voit. Je ne suis pas là. Je ne suis pas ''moi-même''. Je suis juste… ça. »
Des bras. Autour de son corps. Comme pour sceller une amitié. Comme pour symboliser la pitié. Il entendit ''Reiner. Reiner Braun.''. Il répondit ''Bertholt. Bertholt Hoover''. Celui-ci se redressa et vit alors le sourire du blond. C'est là que tout commença. La chaleur de ce sourire toucha Bertholt, qui écarquilla les yeux. Lentement. Paisiblement. Doucereusement. La glace de son cœur commençait à fondre. Il avait toujours voulu, depuis ce jour, être capable de sourire comme lui. De redonner l'espoir perdu à une personne.
Oui.
Il avait voulu être comme lui.
« Raconte-moi… » dit le blond, tout en bougeant légèrement, permettant à Bertholt de se caler contre lui. Bertholt dormait dans des positions étranges, oui. Cela, tout le monde le savait. La raison était simple. Toutes les nuits, il cauchemardait. Il n'arrivait pas à dormir… Jusqu'à ce que Reiner s'approche de lui, et lui permette de se blottir sur lui. Là, enfin, il trouvait le sommeil, et dormait paisiblement. Sauf que… parfois, il se laissait aller en dormant, et finissait dans des positions plutôt cocasses.
« Nous ne rentrions pas ensemble. »
Fin du Chapitre I
Oui, je finis le chapitre sur ça. Désolé, je ne suis pas très doué pour les cliffhangers de fin.
"Mais et Annie, elle est où?!" elle arrivera au second chapitre, promis! Le second chapitre aura pour scène principale un flash-back qui se passe durant l'entraînement au corps-à-corps. Je n'en dis pas plus. Il arrivera bientôt... (:
