chapitre premier : La prophétie des Opalie

Prophétie... Prophétie...Prophétie... Si elle voyait ou entendait encore une seule fois le mot "prophétie", elle hurlait...

- Aaaaaaargh !

- Hermione, ça va ?, s'inquiéta Ron. Tu as trouvé quelque chose d'intéressant ? Une nouvelle pro...

- Non, ne prononce pas ce mot !

- Quoi, prophétie ?

Elle s'allongea et étouffa un cri dans son oreiller. La jeune Hermione Granger, ses meilleurs amis Harry Potter, Ronald Weasley et sa jeune sœur, Ginny Weasley, avaient passé les vacances à rechercher n'importe quel indice ou prophétie autre que celle donnée. Il leur fallait trouver quelque chose qui leur permettrait de tuer une bonne fois pour toutes le Maître des Ténèbres.

Détruire les Horcruxes, c'était en partie fait. En effet, l'Ordre, Harry et ses amis avaient pu détruire le Médaillon de Salazar Serpentard ainsi que la Coupe de Poufsouffle. Le journal et la bague ayant déjà été détruits. Ne manquaient plus que trois Horcruxes à découvrir et détruire.

- Hé, venez voir ça !, s'écria Harry.

Tous ses amis s'approchèrent de lui afin de voir ce qu'avait découvert le Survivant. Harry tenait entre ses mains l'un des précieux livres en possession de l'Ordre. Plus de mille pages chacun. Et il fallait "les éplucher" un à un dans l'espoir d'y trouver une information, aussi infime soit-elle.

- C'est un poème..., souffla Hermione.

- Une énigme, oui ! Regarde ce truc, tu en comprends un mot ? Moi, je ne pige rien !, rétorqua Ron.

- Il suffit juste de travailler dessus, de faire des recherches et...

Hermione s'interrompit devant les regards désespérés de ses amis. A vrai dire, blasés était le mot. Ils étaient en vacances et avaient cherché nuit et jour quelque chose qu'ils n'étaient même pas sûrs de trouver un jour. Aussi décidèrent-ils d'un commun accord de réunir l'Ordre pour les informer de cette trouvaille.

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Légendes , poèmes et autres tours

Seule celle qui saura l'aura

Seule celle qui aura l'aura

Le don qui lui aura été transmis

En sécurité , elle sera mise

Car son pouvoir, il veut à tout prix.

Juste aspiré de cet être qu'il lui suffise

Le don du sang, le don du maître,

Le commun que peut avoir un seul être,

Descendance et attirance

Espérance et suffisance

Voyance et nuance

Croyance et sentence…

Seule dans la nuit,, elle saura.

Au bout du pays, elle l'aura.

Son parfait contraire le vaincra.

L'un sera d'une beauté sans égale

L'autre d'une laideur insupportable.

L'un sera la pureté même

L'autre, l'infecte souillure.

L'un vaincra l'autre avec ses dons

L'autre sera vaincu par les dons de l'un avec les dons qu'il rêvait d'avoir,

Mais ce qu'il n'aura pas, c'est le pouvoir. »

Hermione acheva la lecture de la prophétie devant un Ordre devenu muet. Après tout ce temps où leurs recherches ne les avaient menés nulle part, personne n'aurait pu dire si ce poème était une bonne ou une mauvaise chose.

- Eh bien, tenta Dumbledore, cette prophétie est absolument remarquable !

Toute l'assemblé le regarda, ébahie.

- Hum... A vrai dire, toutes les prophéties de la lignée des Opalie ont toujours été de véritables énigmes et légendes, expliqua Hermione. Celle-ci date d'il y a seulement dix-sept ans et c'est l'une des plus importantes. Elle a été faite par... Alweena Opalie.

- J'ai connu Alweena Opalie, déclara le directeur de Poudlard. C'était une femme belle, intelligente et elle possédait des dons qui pouvaient être considérés comme malédictions pour certains ou chances pour d'autres, car dans leur lignée, rares étaient celles qui avaient un don. C'était aussi une bonne élève, atteinte d'une malédiction ancestrale. Hélas, je ne peux en dire plus…

- Que lui est-il arrivé ?, demanda Hermione, que la curiosité démangeait.

- Eh bien, ma petite, personne ne le sait, encore aujourd'hui. Mais elle est morte peu après cette prophétie, à vingt-trois ans.

-Y a-t-il eu des recherches sur sa mort ?, questionna Remus Lupin. Car d'après ce que l'on sait, le Lord Noir a très bien pu aspirer ses pouvoirs avec un sortilège de magie noire.

- Sans doute…, intervint alors Arthur Weasley. Je propose qu'on essaye d'élucider ce mystère.

- Attendez un instant..., murmura Hermione en relisant le poème.

Tout le monde braqua son attention sur elle. A vrai dire, ne pas l'écouter aurait été sous-estimer son esprit et son intelligence. Mieux valait entendre ses hypothèses.

-Y a-t-il d'autres Opalie encore en vie ?

- J'en doute fort, très chère..., murmura Dumbledore, pensif.

- Alweena Opalie, Alweena Opalie..., murmura Sirius Black tout en fouillant ses souvenirs. Elle était à Poudlard en même que nous…Son nom ne m'est pas étranger.

- C'est exact. Elle était en sixième année à Gryffondor lorsque vous étiez en septième année.

- Mais oui ! Je me souviens d'elle !, s'exclama Sirius, retrouvant la mémoire. Elle était toujours seule, avec un carnet couleur lilas. Oui, je m'en souviens bien. Tout comme je me souviens de ce qui était arrivé à certains garçons qui avaient touché à son carnet...

Je me dirigeais vers le parc pour rejoindre James, Remus et l'autre traître de Peter Pettigrow. C'était un samedi ensoleillé de mai, tout le monde en profitait. Soudain,j'avais entendu des rires. Des Serpentards s'amusaient avec une fille. Prenant mon courage de gryffondor à deux mains, je m'étais aussitôt porté au secours de cette fille, également à Gryffondor. Elle n'était inconnue de personne : Alweena Opalie, la fille bizarre de sixième année, aux ancêtres ultra-connues.

- Laissez la tranquille !,avais-je crié à l'encontre des serpentards.

- Oh ! Mais qui voilà ?, avait lancé Mike Faren. Le prince charmant de la ptite Opalie !

- Rendez-moi immédiatement mon carnet ! avait ordonée Alweena en essuyant rageusement ses larmes.

- Sinon quoi ?, s'était moqué le serpentard.

Soudain, ses larmes s'étaient taries et elle avait semblé se reprendre. Ses yeux avaient quelque chose d'étrange, d'intense…Je ne peux pas vraiment le décrire, mais je n'étais pas le seul à l'avoir remarqué. Je l'avais fixé avec les trois serpentards tandis qu'un sourire étirait ses lèvres.

- Vous auriez pu le cacher à un autre endroit…, avait-elle dit d' un ton moqueur.

- Pfff... On...On l'a même pas encore caché ! N'est-ce pas, les gars ? Va vite le chercher, Anderson.

Le-dit Anderson était revenu après deux minutes,le fameux carnet en mains.

- Alors, tu crois tout savoir? Peut-être que tu as les meilleures notes mais tu ne seras jamais rien ! Personne ne voudra de toi, sale folle !

- Le dissimuler sur une étagère dans la troisième rangée au fond à gauche de la bibliothèque, entre un livre de métamorphose en milieu aérien et un livre sur les potions anti-potions, ce n'est pas moi qui l'ai inventé.

Les serpentards avaient blêmi. A en juger leur expression, elle savait exactement où s'était trouvé le carnet.

-Tu ne perds rien pour attendre, petite prétentieuse !, avait craché Farens.

Il s'était avancé vers elle, baguette levée mais j'étais intervenu immédiatement.

- Recule, Farens ou tu vas le regretter !, avais-je dis, baguette levée, en m'avançant vers lui.

- Toi le Griffon, on ne t'a rien demandé !, avait-il crié.

Mais avant qu'il puisse lancer le moindre sort, on avait entendu une dizaine de mouches bourdonner. Et bientôt, des centaines de mouches s'étaient abattues sur les serpentards en une forme compacte, tandis qu'Alweena était restée là, à les fixer.

- Ne jamais me menacer, avait-elle murmuré avant de s'éloigner.

Après cet incident, j'avais rejoins mes amis et je n'ai jamais raconté cet incident à personne, jusqu'à aujourd'hui…

Tout le monde avait écouté avec attention le récit de Black.

- Pourquoi n'en as-tu jamais reparlé, après Poudlard ?, demanda Harry.

- Je ne pensais pas que c'était important, et puis cette petite avait déjà une mauvaise réputation, je n'ai pas voulu en rajouter. Pas comme ces serpentards à la suite de cet évènement.

- Donc, pour résumer, elle avait un carnet de couleur lilas...Il faut le trouver !, s'exclama Hermione.

- Pas besoin d'être un génie pour savoir ça, Mione, murmura Ron en levant les yeux au ciel.

Elle lui donna un petit coup de coude dans les côtes.

- Bien. Je pense qu'il est grand temps pour tout le monde d'aller se coucher. Nous avons tous besoin de repos, surtout vous, les enfants. Demain, c'est la rentrée et je ne voudrais pas que l'un de vous rate le train !, s'exclama Molly Weasley, dans toute sa splendeur.

- Dans ce cas, bonne nuit à tous...

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Pendant ce temps , dans un endroit aussi sombre que les personnes s'y trouvant , une discussion intéressante se tenait .

-Tu sais , si je veux vaincre Potter et sa clique , il va bien me falloir ce qui me manque..., dit une voix doucereuse, faisant froid dans le dos.

- Bien sûr, Maître. Je...Je vais m'assurer que tout soit réglé d'ici peu.

Le Maître éclata alors d'un rire sinistre, sans joie aucune.

- Tout ce que tu sais faire, mon pauvre, c'est te balader en semant la terreur autour de toi. Alors que nous savons tous les deux que tu n'es qu'un stupide lâche !

Sa voix acide et perçante résonna dans le grand living-room du Manoir.

- Tu connais l'histoire aussi bien que moi, et tu sais qu'en mourant, elle l'a fait disparaître...

- Peut-être y a-t-il encore un espoir, Maître...

- Un espoir, dis-tu ? Je ne pense pas... Toute sa génération a porté ce côté sombre depuis...depuis que cette voleuse me l'a dérobé ! Elle ne sait pas ce qu'elle a infligé à sa descendance...Ce côté noir a détruit leurs vies, tout comme sans elle, la mienne a été détruite...Cette haine et ce salpêtre brûlant dans leur sang... D'atroces souffrances, oui...

- Maître, je ne vous suis plus...

- Tu n'as jamais su m'écouter ! Mais tu as toujours été loyal envers moi…

Puis, il réfléchit. Pour atteindre l'immortalité et ainsi gouverner le monde, il ne lui manquait qu'une seule chose…Au diable les Horcruxes ! Il savait qu'il était encore dans ce monde, il le sentait. Mais comment diable aurait-elle fait ? Et si ... Non, toutes les autres avaient réussi, pourquoi pas elle ?

- Tu sais, ce sera bientôt au tour de ton fils de nous rejoindre.

- ...

- De ce fait, j'ai une mission pour le moins...délicate à lui confier. Qu'il vienne...Maintenant !

- Bien, Maître. Je vais le chercher...

- Si seulement elle n'était pas morte ! J'aurais aspiré son âme si pure...ainsi que cette tâche qui a tout détruit ...

Et il éclata d'un rire aussi sinistre que le premier.

- Maître, si vous le sentez toujours…, intervint Bellatrix Lestrange, peut-être pourrions-nous le trouver grâce un sort...

- Petite sotte, penses-tu vraiment que je n'ai pas essayé ? C'est comme si...Non, impossible...

- Je vous vois hésiter depuis un moment sur une hypothèse, Maître, tenta un mangemort. Emettez-la...

- En fait, c'est comme si...

La porte s'ouvrit à la volée, laissant apparaître Lucius Malefoy, accompagné de son fils, Drago. Comment ne pas deviner leur lien de parenté ? Ils se ressemblaient tellement. Même air sournois, mêmes cheveux blonds argentés. Deux mêmes beautés, même si le fils en dépassait déjà le père.

-Voici mon fils, Maître...

- Bien sûr…Je ne suis pas aveugle. Drago, ô mon cher Drago, quelle joie de te voir ! Tu sais tout l'espoir que nous mettons en toi, mon petit…

- O-Oui M-Maître…

- Bien. J'ai une mission d'une très grande importance pour toi. En effet, toi seul peut l'accomplir étant donné que c'est relié à Poudlard et... je sais que tu y rentres demain.

- C'est exact, mo...mon Maître.

- Alors voilà ce que tu auras à faire…

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Cette nuit-là fut agitée pour Hermione . En effet , à peine fermait-elle les yeux que des millies de pensées l'assaillaient . Entre toutes ces histoires de prophéties , son nouveau rôle de-en-Chef, la rentrée et Alweena Opalie...Comme elle avait dû souffrir, songea-t-elle.

Mais demain serait un nouveau jour. Pour de nouvelles découvertes, peut-être même de nouvelles rencontres. Elle allait enfin retrouver ses gryffondors, et sa bibliothèque, son temple sacré où elle pouvait laisser libre court à sa soif d'apprendre. Et ce fut en pensant à cela que la gryffondor parvint enfin à s'endormir paisiblement.

Bip Bip Bip Bip Bip Bip Bip SPLAAF !

Hermione se réveilla brusquement au "SPLAAF". Ginny venait de détruire le réveil version sorcier de leur chambre.

- Oh noooon, je suis encore si fatiguééééééée..., gémit la rouquine en retombant mollement sur ses oreillers.

- Allez, on se lève, Gin' ! Je ne veux pas faire mauvaise impression en ratant le train. Pour une Préfète-en-Chef, ce serait le comble !

- Tu dois être la seule personne heureuse de retourner à l'école aujourd'hui, tu le sais ça ?, lança Ginny, en se redressant sur son lit.

- Bien sûr que non ! Il y a aussi les premières années et...

- Et personne d'autre, c'est bien ce que je dis ! Eux ne savent pas ce que ça va être !

-Tu sais quoi ? Peu importe, j'ai réussi à te réveiller, c'est l'essentiel, déclara Hermione en se dirigeant vers la salle de bains en riant.

-Tu sais que tu aurais dû être à Serpentard ?, grogna Ginny.

Hermione se doucha, vida son esprit au rythme de l'eau glissant sur sa chevelure hirsute qui restait indomptable. Malgré Molly qui, durant son temps libre, cherchait désespérément un moyen d'y remédier. En vain ! Au gré des expériences de Molly, Hermione s'était un jour retrouvée les cheveux rouges, un autre les cheveux en pétard (plus que d'habitude) et le pire essai était la fois où ses cheveux s'étaient mis à lui parler...Autant dire que sa chevelure était et resterait...unique en son genre. Elle sortit de la douche, s'habilla, et tenta tout de même de peigner ses cheveux.

- Mais qu'est-ce que j'ai fais à Merlin pour mériter cette paillasse en guise de cheveux ?, râla Hermione.

- Ne t'inquiète pas ma chérie ! J'ai la solution, et cette fois, c'est la bonne !

Molly venait d'entrer, une potion de couleur... Etait-ce vraiment une couleur, en fait ? Bref, elle venait une nouvelle fois de concocter une potion pour ses cheveux. Mais au vu de l'heure, Hermione ne préféra pas se risquer à partir pour Poudlard avec une touffe parlante.

- Euh...Je pense que ça ira, Molly…

- Alloooons, ne t'en fais pas ! Je suis sûre que cette fois, tes cheveux ne commencerons pas à me parler de pommade antifongique pour les pieds !

Hermione se laissa faire lorsque Molly l'installa sur une chaise face à la coiffeuse, et commença à étaler son mélange d'une couleur douteuse sur ses cheveux, à l'instar de l'odeur.

-Voilà, et dès que j'ai fini, tu laisses reposer environ un quart d'heure ! Ne t'inquiète pas, il est seulement 9h45 et le train part seulement à 11h…

Dès que Molly fut partie, Hermione se retrouva seule face à son reflet... Mieux valait que personne ne la voit ainsi. Elle alla chercher un livre et s'installa sur le lit de Ginny, en prenant soin de n'appuyer sa tête nulle part !

- Oh, Merlin, je t'en conjure, ne me fait pas perdre mes cheveux ou quoi que se soit du même style ! Je t'en supplie !, pensa-t-elle.

- Hermione, t'aurais pas vu le..., commença Ron avant de s'interrompre, bouche bée. Hermione, un gnome de jardin est venu te vomir sur la tête cette nuit ?

- Je me passe de tes commentaires, Ron ! C'est juste...

- Hey, qu'est ce que vous..., lança Harry avant de se retourner vers Hermione. Euh...je dirais que la situation est très gênante pour Hermione, tu ne crois pas, Ron ?

Harry insista sur le prénom de ce dernier. Ils se regardaient tous les trois, Hermione et la "potion" de Molly toujours sur la tête, Ron l'observant la bouche grande ouverte, et Harry, stoïque.

- Alors, on fait une réunion de... Oh mon Dieu ! Hermione, va te laver les cheveux !, hurla Fred en entrant à son tour.

- Oh Fred, pourquoi tu...Hermione, ma mère a mis une potion dans tes cheveux et maintenant, ils font caca ?, rigola George.

- Ah, ah, excellente !, s'exclamèrent les jumeaux en se tapant dans la main.

- CA SUFFIT !, cria Hermione. Pour ta gouverne, George, ceci...est une potion de ta mère...

Elle dit la dernière phrase avec une sorte de...dégoût. Cette chose était immonde. Comment Molly pouvait-elle croire une seconde que cela rendrait ses cheveux...Potables ?

- Bien, je vois que tout le monde pourra voir l'effet de cette potion !, s'écria Molly en rentrant dans la pièce où tous étaient rassemblés.

- Ou le "des-effet", murmura Ron à l'oreille d'Harry en insistant sur le mot.

- Ron, je ne suis pas sourde !, le réprimanda sa mère.

Molly installa Hermione au même endroit que quelques minutes auparavant, sous le regard de tous les enfants, attentifs à la moindre chose que pourrait faire les cheveux de la gryffondor.

- Bon, selon le mélange que j'ai fait il faut que je sèche le tout et... nettoie avec un produit pour cheveux.

Hermione avait envie de pleurer. Oui. Elle allait se rendre à l'école avec trois pauvres cheveux sur le crâne. Elle voyait déjà les serpentards se moquer d'elle, surtout la fouine, le pékinois et les deux colosses leur servant de toutous. Elle sortit de sa rêverie en entendant le petit cri de surprise de l'ensemble des personnes présentes.

- J'en étais sûre..., murmura Hermione en plongeant sa tête dans ses mains.

- Euh, Hermione…Tiens, prends le miroir...

Hermione saisit lentement la glace que lui tendait Ginny. Qu'allait-elle voir ? Un vrai paillasson ? De la mauvaise herbe ? En tout cas, une chose était sûre, elle sentait qu'elle avait encore beaucoup de cheveux. Mais leur état risquait d'être déplorable...

- Alors, tu regardes ?, demanda Harry, trépignant d'impatience.

Mais lorsqu'Hermione vit son reflet dans le miroir, elle cru qu'il s'agissait d'une blague, d'un miroir truqué provenant de la boutique des jumeaux. Mais quand elle les toucha, ses cheveux étaient si soyeux...Une perruque ? Elle tira dessus pour en être sûre. La larme qui s'échappa de son œil sous le coup de la douleur lui confirma que ce n'était pas le cas. Il ne s'agissait ni d'une perruque ni d'un faux miroir ni d'un sort de désillusion...Alors, il s'agissait vraiment de ses cheveux...

- Pourquoi, vous les jeunes, ne me faites donc jamais confiance ? Tiens, maintenant tu devras te laver les cheveux uniquement avec ce shampoing…

Hermione fut incapable de répondre tant elle était subjuguée pas la beauté de ses cheveux. Ils rayonnaient ! De longues cascades bouclées ondulaient dans son dos, tandis qu'ils étaient doux comme de la soie. Elle n'aurait pas pu rêver mieux. Sortant de sa torpeur, elle sauta au cou de Molly.

- Oh merci ! Merci mille fois !

- Je t'en prie, Hermione, dit Molly tout en lui rendant son étreinte.

Molly fut ravie de la réaction d'Hermione et réfléchit un moment : que faire de son temps libre à présent ?

C'est donc une Hermione plus que satisfaite qui se prépara à partir pour la gare King Cross...

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-Faites bien attention ! Ron , prends bien soin de ta soeur , je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose ! Et prends bien soin de toi aussi ...

-Molly , laisse-les respirer , voyons !, s'exclama Arthur. Prenez soin de vous, les enfants et... n'oubliez pas ce que vous devez faire..., chuchota-t-il.

- Promis !, s'exclama Harry.

Et ils se dirigèrent vers le train qui allait les emmener vers leur dernière année. Ils ouvrirent beaucoup de compartiments, tous pleins à craquer. Ils avaient pris un peu de retard à cause de Ron qui ne retrouvait plus son livre de métamorphose.

- On peut remercier l'art du rangement de Ron, mes amis !, s'exclama Hermione alors qu'elle ouvrait un énième compartiment complet.

- Oh ! Mademoiselle se plaint, mais pour ta gouverne, ce n'est pas moi qui suis resté une éternité devant le miroir pour admirer ma coupe de cheveux !

- Eh bien, tu aurais dû !, rétorqua Hermione en le fusillant du regard pour avoir osé porter la faute sur elle.

- C'est bon, vous deux ! Vous reprendrez cette dispute dans le compartiment…Mais pour l'instant..., dit Harry en ouvrant un compartiment où se tenaient Neville et Luna

.

- Bonjour, les amis !, s'exclama Neville, réjoui. Entrez, il y a de la place !

- Salut, Neville !, s'écria Harry.

- Hermione !, lança Luna d'un ton rêveur. Les Ronflakes Ronfleurs ont bien fait leur travail avec tes cheveux !

Hermione regarda Ginny qui lui sourit d'un air entendu, qui voulait dire "laisse, tant que ça lui fait plaisir".

- J'ai pas très bien compris, de quoi parle-t-elle ?, chuchota Ron à l'oreille d'Hermione.

- Les Ronflakes Ronfleurs ! Je les ai découverts cet été. Ils ont été d'une très bonne compagnie et m'ont promis de résoudre tous les problèmes de mes amis...Ronflakes... Ronflakes... murmura-t-elle pour elle-même. Ron...

- Oui, Luna ?

- …flakes... Ronflakes . Ron, tu es cité dans leur nom, tu es toi aussi un Ronflake...

Un silence gênant s'installa dans le compartiment, juste avant que le train ne démarre.

- Quoi de neuf ces vacances ?, demanda Ron à Neville, tout en prenant soin de ne pas s'adresser à Luna.

- Mon oncle m'a offert de nouveaux bouquins de botanique, ainsi que de nouvelles plantes ! Oh, si tu avais vu cette magnifique Touistelle ! Et la Vulasia violette Cracheuse de Pollen ! Elle faisait des...

Toc. Toc. Toc. Toc. Toc.

Hermione ouvrit la porte et fit face à un petit seconde année tremblant de la tête aux pieds.

- Vo...Vous ê...ê...êtes Her...Her...mione Gran...ger...ger ?

- Oui, c'est bien moi. Pourquoi trembles-tu ainsi ?

- J'ai...J'ai eu peur de me refaire agresser par une fille vexée que je l'appelle Hermione...

- Face de pékinois, hein ?, demanda Ron.

Le petit se mit à rire et acquiesça.

- Qu'est ce qu'il y a ?, demanda Hermione.

- McGonagall vous demande au compartiment des Préfets-en-Chef pour le reste du voyage. Vous devez prendre vos affaires et me suivre.

- Bien...On se voit au banquet de ce soir !, lança Hermione à ses amis tout en rassemblant ses affaires.

Elle sortit et suivit le deuxième année qui, au vu de sa tenue, était de gryffondor.

- Tu es de gryffondor ?

- Oui, dit-il avec fierté. Désolé de ne pas avoir su à quoi tu ressemblais…Pourtant, la meilleure amie du Survivant est très connue ! On m'avait dit que tu ressemblais à un paillasson ambulant mais ce n'est pas vrai...Vous êtes jolie.

- Merci...Comment t'appelles-tu ?

- Eric Varsiel.

- Enchantée, Eric.

Et ils entrèrent dans le compartiment réservé aux Préfets-en-Chefs.

Le Préfet de Serdaigle était déjà là, de même que celle de Poufsouffle. En revanche, celui de Serpentard n'était pas encore là, au grand bonheur d'Hermione. Elle se demandait quel serpentard pouvait avoir été choisi comme Préfet-en-Chef. Selon elle, aucun d'entre eux ne méritait cette place tant convoitée. Hermione se leva pour mettre sa valise dans l'emplacement réservé à cet effet mais celle-ci était si lourde qu'elle faillit s'étaler de tout son long. C'était sans compter l'adresse du serdaigle qui les rattrapa au vol, elle et sa valise.

- Euh...Merci..., balbutia une Hermione rougissante.

Elle était légèrement gênée, d'autant plus qu'il l'avait rattrapé pas les hanches.

- Je t'en prie. Attends, laisse-moi faire...

Il lui prit sa valise des mains et l'installa correctement. Ce serdaigle était très beau. C'était le capitaine de leur équipe de Quidditch. Il avait les cheveux châtains, avec une coupe qui lui donnait un petit air rebelle et des yeux verts magnifiques. Oui, ce garçon était de loin l'un des plus beaux garçons qu'elle ait jamais vu. C'était sans compter la tête blonde et les yeux électriquement envoutants qui venaient de faire leur apparition dans le compartiment.

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- Fils , je veux que ta priorité cette année soit de récupérer ces informations dont le maître a besoin , chuchota un homme à son fils tout en hâtant le pas . Et je veux aussi que tu sois le meilleur en classe, ainsi qu'en Quidditch car tu n'es pas un Malefoy pour rien.

- Oui, père. Je ferais de mon mieux.

- Et il y aussi une chose que...

Son père s'était tu. Il avait l'air...choqué. Il avait en face de lui la réplique parfaite de la femme qu'il avait tant aimé des années auparavant, qui était à l'encontre de ses convictions et qui est aujourd'hui morte .

- Qui est cette fille ?, demanda Lucius à son fils.

A ce moment, cette dernière se retourna, ne laissant plus voir que sa belle chevelure.

- Je l'ignore, père. Peut-être une nouvelle..., suggéra Drago, esquissant un sourire carnassier.

Son père ne cessait de la fixer, désireux de voir à quel point cette fille ressemblait à son défunt amour jamais oublié. Mais il ne devait pas se laisser distraire. Surtout en ce moment, avec le Maître, ses missions . Mais il voulait savoir qui elle était .

- Drago, si c'est réellement une nouvelle et que tu ne connais rien d'elle, alors je veux que tu récupères des informations sur sa vie, ses parents, le lieu d'où elle vient...Je veux un dossier complet à son sujet.

- Bien, père.

Draco était quelque peu déboussolé et ne savait quelle attitude adopter. Mais qui pouvait bien être cette fille ?

- Prends soin de toi, mon fils, murmura Narcissa en l'étreignant

.

- Oui, mère. On se revoie aux vacances de Noël...

- Tu me feras un bilan complet des informations recueillies pour ta mission. Ainsi que sur cette fille...

Et c'est ainsi que Drago Malefoy monta dans le train qui devait l'emmener vers Poudlard. Il traînait sa valise derrière lui, la tirant nonchalamment par la poignée, puisqu'une nouvelle loi stipulait que pour les jeunes, l'utilisation de la magie était désormais interdite à l'intérieur de la gare, tout comme dans le train. Le train était bondé. Heureusement, Blaise, Pansy et ses deux autres compères l'attendaient dans un compartiment.

- Drakichou !

- Pansy, appelle moi encore une fois comme ça, et je te jette par la fenêtre quand le train sera en marche !, grinça Drago.

- Ca va Drago, la forme ?, demanda Blaise Zabini.

- Mouais, bof et toi ?

- On ne peut mieux...

Il avait l'air heureux. Non, heureux n'était pas le mot, il était plutôt amoureux. Drago esquissa un sourire à cette pensée. Zab' amoureux...

- Qui est l'heureuse élue ?, chuchota-t-il à l'oreille de son meilleur ami.

Celui-ci, malgré sa peau olivâtre, pâlit à vue d'œil et écarquilla les yeux, incrédule.

- Euh... Je...n...ne vois pas de quoi tu parles !, s'offusqua-t-il.

- T'inquiètes pas, je ne vais pas en rester là, mon vieux !

Le train démarra et plus personne ne parla. Un silence confortable les enveloppa. Drago réfléchit sur la façon dont il pourrait obtenir des informations sur...sa mission. Mais il ne préférait pas trop y penser. Il avait certes toujours admiré son père, mais de là à devenir à son tour un mangemort... il doutait d'en être capable. Il soupira. Il avait encore du temps devant lui. Mieux valait ne pas s'en inquiéter pour le moment.

Toc Toc Toc Toc Toc

Drago ouvrit la porte du compartiment, pour se trouver face à un petit minable de gryffondor.

- Euh...Vous êtes Drago Malefoy ?

- Oui, c'est pour quoi ?, répondit-il sèchement.

- Le professeur McGonagall vous réclame dans le compartiment des Préfets-en-Chefs, avec vos affaires. Et…Vous êtes Hermione Granger ?, demanda-t-il à Pansy.

- Quoi ? Comment oses-tu m'appeler ainsi, espèce d'immonde griffon ? Pour qui me prends-tu ? Un paillasson ? Tu en vois un sur ma tête ? Maintenant dégage !

Le pauvre petit détala aussitôt.

- C'est pas malin, Pansy. Comment vais-je savoir oùest ce compartiment, maintenant ?, râla Draco.

Il sortit de son compartiment et explora les compartiments du train un à un. Logiquement, ce devait être en bout de wagon, puisqu'il s'agissait des Préfets, chargés de faire respecter l'ordre dans l'école. Il eut un sourire narquois en pensant aux points qu'il pourrait enlever aux Gryffondors, en particulier à Potty, la belette et la Sang-de-bourbe. Il rit en repensant à la réaction de Pansy. Cela dit, si on l'avait confondu avec Weasmoche, il aurait lui aussi disjoncté. Il n'était ni roux, ni moche ni traître-à-son-sang. Quant à l'autre balafré et sa stupide cicatrice au front, Mr Je-me-la-pète-car-j'ai-survécu-à-celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, ses lunettes rondes ridicules et sa tête de chnock…

Il parvint à l'entrée d'un compartiment qu'il supposait être le bon. Il en ouvrit la porte et constata qu'il était le dernier à être attendu .

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Oh non , je rêve ! Non . Non je cauchemarde ! Pensa Hermione .

Malefoy venait d'arriver et fixa le petit groupe jusqu'a ce que ses yeux se posent sur Hermione . Comment une Sang-de bourbe avait pu être nommée Préfète-en-Chef ? A croire que ce poste était donné à n'importe qui !

- Granger, Préfète-en-Chef...Décidément, on aura tout vu !

- Parle pour toi, Malefoy ! Un stupide fils de mangemort, mangemort lui-même, Préfet-en-Chef, n'est-ce pas aberrant ?

Qu'elle s'en prenne à lui, d'accord ! Mais qu'elle ne parle de choses dont elle ne connaissait rien…Il dégaina sa baguette et la pointa sur Hermione. Celle-ci riposta aussitôt, le menaçant de sa propre baguette, et imitée par le serdaigle.

- Mêles-toi de tes affaires, Varsiel !, cracha Malefoy.

Il s'agissait donc du frère du petit Eric. En y regardant bien, effectivement, ils se ressemblaient : mêmes cheveux, mêmes yeux…Mais l'heure n'était pas à la contemplation pour Hermione. Elle avait un compte à régler avec cette fouine !

- Baisse ta baguette immédiatement, sale fouine ! On n'a pas le droit d'utiliser la magie dans ce train !

- Baisse d'abord la tienne dans ce cas, Sang-de-bourbe

Le serdaigle fut stupéfait par le terme employé par Malefoy. Mais l'arrivée de McGonagall eut tôt fait de calmer les esprits. Dès qu'elle entra, Malefoy rangea rapidement sa baguette, et prit un air innocent avant de se retourner vers son professeur.

- Miss Granger, Mr Varsiel, pas de magie dans le train ! Et encore moins contre un camarade !

- Mais...

- Asseyez-vous. Je dois vous informer de vos fonctions en tant que Préfets-en-Chefs.

Et c'est un Malefoy ravi qui s'assit face à la poufsouffle qui était restée neutre durant leur intermède. Il s'autorisa à lancer un sourire et un regard narquois à Hermione. Elle le fusilla du regard en s'asseyant à son tour près de la poufsouffle.

- Commençons par l'essentiel : le mieux serait de bien vous entendre car vous allez partager la même salle commune. Et je ne veux aucune réclamation à ce sujet, c'est clair ?

Elle leur lança un regard entendu et ils acquiescèrent.

- Très bien. Vous devrez faire des rondes deux par deux tous les soirs. Vous vous entendrez entre vous pour former les duos, tout en alternant bien sûr. D'autre part, vous devrez…

Mais Malefoy ne l'écoutait plus. Il avait porté son regard sur la poufsouffle face à lui, qui semblait profondément s'ennuyer. Plutôt mignonne, elle avait les cheveux ébène et des yeux bleus délavés, un vidage ovale. Elle était très maquillée, ce qui lui donnait un côté plutôt vulgaire. Il détourna son regard vers Hermione. Elle était concentrée sur les paroles de McGo et fronçait les sourcils. Ses cheveux avaient changé. Ce n'était plus le paillasson habituel, mais de beaux cheveux, soyeux, qui la rendaient mieux , avec ses prunelles chocolat et... Malefoy s'interrompit dans ses pensées, incrédule. Il secoua la tête et reporta son attention sur McGonagall :

- J'espère que vous avez tout compris. Je vous revois ce soir…

Après quoi, elle partit. Malefoy songea qu'il devait trouver cette nouvelle élève, brune et, selon son père, très belle. Il n'avait pour l'instant croisé personne qui pouvait correspondre à ces critères. Un bruit le tira de ses pensées. C'était le rire de Granger. Elle discutait avec de crétin d'Ethan Varsiel. D'ailleurs, n'était-ce pas le frère de ce dernier qui s'était fait agresser par Pansy ? Oui, vraiment, ils se ressemblaient beaucoup.

Malefoy était très observateur. Peu de détails lui échappaient. Hermione l'apprendrait plus tard à ses dépends…