Titre: Contraires
Genre: Prose poétique.
Rating: K+
Personnages: Izaya et Naminé.
Note: Ma première fic sur Kingdom Hearts! Yay! En fait, c'est un crossover, mais bon... chut!
À ma chère Mia: je te dédie cette fic, en espérant que tu aimeras ce court texte. Vu que l'idée du pairing vient de toi, je tiens à te laisser les honneurs!
L'Izaya/Naminé m'est tombé dans l'œil parce que tout en eux est contraire, et je ne parle pas que de leur physique. Leur caractère sont profondément opposés, je trouve. D'où le thème de ce texte d'ailleurs. Et si j'ai de l'inspiration, j'en ferai un autre avec eux deux... et si vous me laissez des commentaires, ça va également me motiver! Mais évidemment, je ne vous y oblige pas! (ou en tout cas, à peine...)
Alors, cette fic est un peu étrange, et très symbolique. Disons que je n'ai aucune idée de ce que je voulais faire, mais comme j'aime le résultat... j'espère que vous l'aimerez aussi!
Bonne lecture!
Naminé était, à bien des égards, une adolescente normale. Cependant, en un sens, elle était aussi extrêmement anormale. D'une manière bien différente de celle à laquelle on aurait pu s'attendre.
Izaya était dérangé. Tout le monde s'accordait pour dire qu'il avait un fusible de sauté. Lui-même aurait acquiescé. Il aimait se sentir différent, en grande partie parce qu'il pouvait ainsi se croire supérieur aux autres.
Ils s'étaient rencontrés la nuit. C'était leur royaume, à tous les deux. Lui s'y cachait dans les ombres, elle y émettait sa lumière. Sa robe blanche, ses cheveux blonds et ses yeux bleus contrastaient avec l'habit noir, les cheveux noirs et les yeux rouges de son contraire.
Ils étaient contraires, mais c'était exactement ce qui les rapprochait. Naminé donnait l'espoir qu'Izaya volait par la suite. Elle était la lumière qu'il éteignait constamment, elle était la beauté dans tout le mal qu'il produisait. Et elle était, de loin, la plus belle victime qu'il ait jamais faite.
Elle était la vie, celle qu'elle ne vivait pas elle-même, et il était la mort, celle dont il avait le plus peur. Elle était faible, faible d'une incommensurable force, et il était fort, fort de sa propre faiblesse et de celle des autres.
Izaya gagnait toujours. Naminé perdrait un jour. C'était écrit dans le ciel, ce même ciel un peu sale, où aucune étoile n'était visible.
Il était le poursuivant, elle était la poursuivie. Elle courait et il sautillait, elle haletait et il riait, elle trébuchait et il la rattrapait. Toujours, incessamment. C'était un combat fait de non-dits, une bataille implicite, une guerre symbolique. Elle, la vie. Lui, la mort. La vie ne gagnait jamais réellement, la mort gagnait toujours.
Une ruelle. Une jeune fille, piégée. Un adulte, le sourire aux lèvres. Une lame, des larmes, un combat qu'il devait nécessairement gagner, et une victime de plus.
Izaya ne regrettait rien. Naminé non plus. Elle était différente des autres. Son cœur était vide, rien ne le comblait. Il n'était que noirceur. Alors que le cœur d'Izaya était fait de lumière, une lumière salie, à jamais souillée par la vie, cette pute déguisée en sainte.
Naminé et Izaya étaient si différents qu'ils en devenaient identiques. Leur combat était symbolique. La réalité était toute autre, mais aucun des deux n'y avait jamais porté la moindre attention.
