Salut à tous. C'est mon premier one shot.
J'espère qu'il va vous plaire et que vous me direz ce que vous en pensez. Ce texte est dédié à une de mes meilleures amies...
Des jours que je regarde la porte derrière laquelle tu reposes. Des jours que je pose ma main sur la poigné sans oser franchir ton sanctuaire. A quoi bon te regarder si je ne peux te toucher, te faire rire, te faire pleurer, te faire vivre tout simplement. Chaque jour je passe devant cette porte close. Je sais ce qui s'y trouve et n'y puis rentrer. On m'a dit que ce n'était rien, que ma vie n'allait pas s'arrêter. Mais qui sont ils pour parler tous ces gens. Te connaissent ils mieux que moi ? T'ont-ils entendu chanter ? T'ont-ils jamais embrassée ? Ils ne savent rien. Je ne pourrais jamais te remplacer. Voila pourquoi tu es encore là derrière cette porte, voilà pourquoi personne ne doit rentrer à part moi. Je t'aime tant, tu m'as ensorcelée.
Aujourd'hui ton absence se fait sentir davantage. Je ne peux plus lutter, je dois te voir, te prendre dans mes bras, te consoler. Tu me manques tellement. Quand j'ai entendu le sinistre craquement, je savais qu'il était trop tard. J'ai pleurer alors, moi qu'on n'avait jamais vu pleurer. Et ceux qui, hier s'appelaient mes amis, ont rit quand ils ont su pour toi et moi. Je voudrais tous les détruire. J'aimerai ne pas m'être caché, qu'ils m'aient vu te tenir dans mes bras, t'embrasser. Je voudrais qu'ils t'aient entendue chanter. Mais j'étais jaloux, tu ne devais chanter que pour moi. Tu es si importante à mes yeux. Tout ce temps perdu, cet amour caché. Que d'énergie dépensée en vain. Excuse moi. Je ne savais pas. Maintenant je sais. Tu me manques trop il faut que je te vois, que m'importe la douleur, j'ai besoin d'y croire encore une fois.
J'entrouvre la porte de ton tombeau. Tu es là, tranquille, sur ton lit de velours bleu. Le soleil fait miroiter ta peau. Tu es éblouissante de clarté, comme toujours. J'écarte le voile qui te recouvre. Que tu es belle, mais tu sembles si loin. Tu ne bouges pas. Ton corps est glacé. Je pleure. Les sanglots me font tomber à genoux et toi tu restes là. J'ai mis tant de temps à te conquérir, et maintenant que je suis près de toi tu ne me parles pas. Je me relève, te prends dans mes bras. Pour une étreinte, un baiser. Ta corps est si lourd, ta peau si froide. J'approche doucement mes lèvres des tiennes pour t'insuffler un peu de ma vie. Ta peau a des reflets verts. Tu es trop rigide entre mes mains. Je te porte avec peine. Pourquoi ne m'aides tu pas ? Je t'embrasse pour te réveiller. Pendant un court instant il me semble t'entendre chanter. Mais ce n'était qu'une illusion, ce n'est pas ton chant que j'entends, c'est le souvenir de ta voix mêlé à mes larmes. Encore une fois la réalité m'a rattrapée. Tu es sans vie. Tu m'as abandonnée. Je te replace dans ton écrin de velours bleu. Je te couvre de ton linceul. La porte grince quand je la referme. Mais ne t'en fais pas, tu resteras avec moi, ils ne t'emmèneront jamais. Je repasserais demain.
Draco ferme la porte de sachambre. Le regard vide, il fixe sans le voir le grand feu, qui éclaire la salle commune des préfets. Il semble abattu. Une profonde douleur se lit sur sa belle figure.
-Tu ne peux pas encore jouer ? demande Hermione.
-Non mon poignet me fait encore trop souffrir.
-Bientôt, tu verras.
Draco soupire, replonge son regard dans le feu, et pense à sa flûte traversière.
... ma flûte traversière. J'espère avoir réussi à vous montrer à quel point j'aime mon instrument.
Je vais surement réécrire ce texte, alors soyez très critiques.
Amitié Callirhoé.
