Nos différences inexistantes.
Tu es mon frère, mon jumeaux. Une partie de mon âme, de ma chair, de mon sang et de mes os. Je m'imagine un instant où l'on aurait enlevé tous ce qui fait nos différence, tout ce qui te fait Tom et ce qui me fait Bill, juste pour se confondre l'un et l'autre, se fondre l'un dans l'autre, et à nous deux, ne former qu'une seule et même personne. Tes "Je t'aime" ressemblerait tellement aux miens que l'on n'en distinguerait plus la provenance, autant dans nos paroles que dans nos pensées. Il n'y aurait plus besoin d'éteindre la lumière, ni même de tirer les rideaux. Nos corps identiques s'enlaçant, personne ne pourrait dire à qui la faute de s'être avancé le premier, d'avoir donné le baiser entrainant le péché. Même nos esprits se melangeraient, perdant le Bill dans le Tom, le Tom dans le Bill, le jour dans la nuit, l'obscurité dans la lumière. Mais ce n'est qu'un songe qui ne se réalisera pas, un songe qui hante chacune de mes nuits, même celle que je passe blotis au creux de tes bras. Parfois, quand tu me sers fort, je ferme les yeux et m'imagine que tu y mettes toutes tes forces, que nos corps se rejoignent, se fondent comme dans mon songe. J'ai toujours trop révé, n'est ce pas Tom ? Mais ce n'est pas grave, parce que je sais que tu partages mes rêves. Tu ne m'en as jamais parlé, mais nous le savons. Il ne faut pas en parler. Laissons les songes dans nos inconscients, ne les ramenons pas à cette réalité. Ils sont trop beaux pour que cette réalité osent les effleurer, les souiller, les salir. Cette réalité où les projecteurs commencent à s'éteindre, où l'energie commence à manquer, où ma voix commence à faiblir et où tes doigts commence à saigner. Cette réalité qui a éteint les étoiles de tes yeux une par une, jusqu'à la dernière. Tes yeux sont si ternes Tom. Ferme les, ferme les, ne les abimes plus, laisse les se reposer. Il en ont besoin. Tu le sais Tom, toi aussi tu l'as senti. Nous l'avons tous sentis. Et je n'ai pas peur de tomber, pas avec toi. Parce que je me suis trompé Tom. J'ai dis faux. Parce que mon songe se réalisera là bas, seulement là bas. Mon songe deviendra le tien, mais juste la bas. Suis moi Tom. Je suis là, suis moi, dans ce monde où tout est possible, dans ce monde où tes yeux ont toujours leurs étoiles et ne les perdront jamais, dans ce monde où les projecteurs brillent à en éblouir les yeux de toute une population. Suis moi et serre moi. Serre moi fort, mets y toutes tes forces, n'aie pas peur, je n'aurais pas mal. Ne te réveille pas Tom, reste avec moi. Reste dans notre monde où nous sommes confondus et fondus l'un dans l'autre, où nos "Je t'aime" n'ont qu'une seule provenance, où nous ne formant qu'une seule personne. S'il te plait Tom, ne te réveille pas, ne te réveille plus.
