Nouvelle fictions de plusieurs chapitres cette fois. (Je sais pas combien encore)
Bonne lecture!
Hiruma-san
I'm an aprentice-butterfly.
Nouvelle ile, nouvelle découverte: Arotabe.
Je descends sur le quai, derrière moi, des voix me hurlent de ne pas me perdre.
Je sais que j'ai du mal a me repérer, mais je ne suis pas un incapable!
Un embranchement: on va dire à droite, puis à gauche.
Je confirme, je suis un incapable. Je suis parti il y a peine cinq minutes et me voilà déjà perdu! Profitons de cette escapade pour profiter du paysage et du beau temps.
J'aime bien ce patelin: c'est calme, reposant et...
Comment déjà? Ah oui, chiant.
Ça manque d'action! À tout les coins du rue, des vieilles qui discutent, des mioches qui galopent dans tout les sens et ces pavés qui s'alignent devant moi, bien droit, ordonné comme pas possible.
J'aurai voulu voir Luffy débouler en criant suivi de la sorcière qui lui hurle dessus, mais rien.
Maintenant, doublement perdu: autant mon chemin que le cours de mes pensées.
Essayons de se repérer. Aussi inutile qu'un Paris- New-York en battant des fesses, mais il ne faut jamais perdre espoir.
Tiens, je transpire. En plus, je commence à avoir faim.
Le cuistot, toujours là quand il faut pas mais jamais là quand il faut. CQFD
Je me retourne, espérant trouver une boutique. Tout à l'heure il y avait cinq stands par rue, et là plus rien.
Bon calme. Mon agitation n'arrange rien, mon ventre gargouille de plus belle. Je continue d'avancer, me concentrant sur mon entourage.
En voilà un! Sauvé!
Je me jette sur le comptoir comme si je n'avais rien manger depuis des jours.
Heureusement personne n'est là pour me voir me tourner au ridicule. Vraiment personne. En plus, je tombe sur une boutique qui vends quoi? Un seul et unique fruit!
C'est évident, je suis maudit. Bon je vais pas rester deux heures à attendre quelqu'un, je vais me servir. Moi et la patience, ça fait deux, voir dix-huit.
J'ai combien? À peine 500 berrys, en gros, rien du tout mais je devrais avoir assez.
Le magasin est toujours désert. Accroché à coté, une pancarte. Pas le temps de lire.
Je pose mon billet sur le buffet et prends un fruit dans une cagette avant de m'éloigner.
Il est entre le vert et le jaune et a la forme d'une grosse poire.
Je croque dedans à pleine dents. Le jus coule dans ma bouche et sur mon menton. C'est acre, mais ça m'arrange, j'aime pas trop les sucreries. C'est assez bon. Faudrait que le cuistot m'en fasse quelque chose. Si j'arrive à retrouvé le magasin un jour. C'était quoi le nom déjà? Fru... Furu.. Furutcho*!
C'est marrant, ça sonne Italien. Enfin, je crois.
Sans m'en rendre compte, le fruit a disparu de mes doigts.
En plus d'un incapable perdu, un goinfre. En parlant de ça, si je retentais de trouver mon chemin?
J'aurai peu être un coup de chance.
Une heure d'attente avant de le trouver, mon coup de chance. Ça fait un peu long quand même.
Je monte sur le pont. Vide. J'ai qu'à faire la sieste, au moins personne me dérangera. Avant, j'irai bien chercher de quoi me remplir le gosier.
Je rentre dans la cuisine pour piquer une bouteille.
En faite, j'suis pas seul: Robin, assise sur le sofa, est plongée dans son livre et fait mine de ne pas me voir lorsque je passe devant elle.
Ça revient au même: c'est pas elle qui viendra me déranger. Elle parle jamais c'te fille. J'ai jamais été pour qu'elle intègre l'équipage, mais bon, c'est pas moi le capitaine.
Je ressors et monte à la vigie. Installé sur la banquette, je débouche le saké et vide tout d'une traite.
J'ai vraiment de plus en plus chaud moi. Peu à peu, mon esprit s'embrume et je m'endors.
-Oi, oi Marimo!
Des doigts dans mes cheveux. Je reconnais cette voix: le cuistot.
Ses doigts me tirent la tignasse violemment. Comme si je m'attendais à un geste doux et attentionné de sa part. J'ouvre péniblement les yeux pour le découvrir accroupi devant moi, l'air ennuyé.
-Eh ben, c'est pas trop tôt! Dix minutes que j'essaye de te faire bouger!
-Ouais ouais...
J'suis sur qu'il en rajoute, j'suis pas si long. Nous descendons et rejoignons le reste de l'équipage dans la cuisine.
En rentrant, Nami nous interpelle:
-Eh bien, vous en avez mis du temps! Ça fait bien un quart d'heure que tu es parti, Sanji!
Ah non, il en rajoutait pas.
Je m'installe et me sers un bol de riz. C'est vraiment la nourriture pour un sportif comme moi.
Mais aujourd'hui, la bouffe ne passe pas. J'ai l'appétit coupé. Je repose mon bol et ferme les yeux. Je sens sur moi un regard qui me brûle. Je rouvre les yeux mais ce regard est déjà parti. Je sais pas qui c'est mais pas grave. Je soupire et quitte la salle. Dans mon dos une paire d'yeux me suit toujours. Je me retiens de me retourner pour capter ce regard.
Toute façon, ça doit être Luffy qui se demande s'il peut manger ma part.
J'me sens lourd, mes jambes me semblent peser une tonne et je traine ma carcasse vers ma chambre. Un bon somme et demain tout ira mieux. J'ouvre la porte et me dirige à tâtons vers ma couche.
J'entends dans la cuisine des voix qui s'élève alors que je tombe doucement dans un sommeil lourd.
C'est à ce moment là que tout a commencé.
Normalement, j'aime pas ce genre de sommeil. C'est entre l'assoupissement et le réveil, c'est bizarre. T'as beau forcer, tes yeux refusent catégoriquement de s'ouvrir. En plus, on pense comme si on été totalement réveillé.
Mais là, c'est étonnamment agréable. J'ai l'impression de planer. Je n'ai plu de contact ni avec le sommier ni avec le drap. Par contre, j'commence à avoir froid.
Bon, un dernier effort pour ouvrir les yeux. Mes paupières répondent difficilement mais je fini par découvrir mon lit, un mètre plus bas.
Un cri. Une porte qui claque.
En une seconde, je suis tombé sur le parquet et quelqu'un a fait une entrée fracassante dans ma chambre.
Je me retrouve les quatre fers en l'air, nez à nez avec le coq.
Voilà, je vous l'aviez dit. Toujours là quand il faut pas.
À croire qu'il attendait derrière la porte, le bougre.
Je me relève péniblement et me recouche en évitant de lui adressant la parole.
Malheureusement, il m'interpelle:
-Ça va?
-Ouais ouais. Qu'est ce que tu fais là?
-Je... Je passais dans le couloir et j'ai entendu crier alors j'suis entré.
Excuse bidon. Mais on va éviter une dispute au beau milieu de la nuit. Je veux qu'une chose, qu'il se casse et que je puisse oublier ce drôle de rêve.
C'était quoi ce truc de voler au dessus de mon lit?!
J'ai dû manger un truc avarié.
Un fruit peut-être.
* Furutcho: mot- valise entre furutsu: fruit et cho: papillon.
