Bonjour, bonjour,
Je me suis réveillée un matin avec cette petite histoire dans la tête, incapable d'écrire autre chose.
J'ai déjà deux fics en attente, mais je ne pouvais pas les poursuivre tant que celle ci n'avait pas été écrite. C'est donc chose faite.
Voici donc le premier chapitre, il y en aura trois, peut-être quatre, je ne suis pas sûr car je n'ai pas encore tout tapé.
Disclaimers : que dire à part que je ne possède rien d'autre que l'histoire ?
Attention : c'est un Draco/Harry donc si vous n'aimez pas vous savez ce qui vous reste à faire...Pour les autres bonne lecture.
chapitre 1 : Le retour
En arrivant sur le chemin de traverse, Harry fut parcouru d'une étrange sensation. Comme s'il était heureux de retourner dans son monde, mais qu'en même temps il s'y sentait é s'il avait quitté ce monde depuis trop longtemps.
Ce qui était peut-être le cas.
Il était parti depuis exactement neuf années.
Depuis la chute de Voldemort.
Harry ne voulait pas y penser. Il avait fini par tourner la page et même si il lui avait fallu du temps, il y était finalement parvenu. Il avait réappris à vivre. Il ne pouvait pas dire qu'il était heureux, sans quoi il aurait manqué d'honnête envers lui-même.
En passant devant l'entrée de chez Ollivander, le marchand de baguettes, il se revit du haut de ses onze ans, pure, innocent croyant que le nouveau monde qui s'ouvrait à lui, lui apporterai le bonheur, l'amour et la vérité qu'il n'avait jamais connu. Pendant un temps, les Moldus et leurs univers s'étaient résumés à ses yeux aux mensonges et à la méchanceté des Dursley, tandis que celui de la magie représentait la vérité, l'amitié que lui portait ses amis, Hermione, Neville, Ron … ne plus y penser.
Mais il ne lui avait pas fallu longtemps pour découvrir que ce nouveau monde qui l'attendait, était porteur de ce que la vie avait de plus sombres : la mort, le mensonge, la haine, la trahison.
Trahison.
Ne pas y penser.
Il se focalisa sur un groupe d'enfants qui s'extasiait sur le ' dieukesavavite ' dans la vitrine du magasin 'Quiditch et accessoire'. Il ne se souvenait pas de la dernière fois où il était monté sur un balai. Le plus jeune attrapeur du siècle! Il aurait bien piètre figure aujourd'hui sur son éclaire de feu.
Il ne parvenait pas à s'imaginer jouer, cela lui rappelait trop Ron et leurs années à Poudlard.
Ça faisait trop mal. Pourquoi y penser, alors qu'il ne pouvait rien changer ? Pourquoi était-il revenu ? Il aurait dû rester chez les Moldus. La vie y était plus simple.
Mais il savait pourquoi il était là, Hermione. Hermione, lui avait demandé, et il ne pouvait pas le lui refuser.
Elle avait été son seul contact avec son monde, le seul lien avec son passé.
Et là, elle avait besoin de sa présence. Elle avait besoin de lui, pour une journée. Une toute petite journée qui bouleversait tout.
Témoin. Il allait être son témoin.
Pour elle aussi, la guerre et ses conséquences avaient été dures, mais aujourd'hui elle avait remonté la pente, et le 3 janvier elle deviendrait Madame Neville Londubat. Il avait parfaitement conscience qu'en faisant sa première apparition publique le jour même du mariage, il serait au centre de l'attention, au cœur de toutes les discussions, et ce n'était pas sa place, en ce jour moins qu'un autre. C'est pourquoi, il avait décidé d'accepter le poste qu'on lui proposait tous les ans, depuis 9ans. Le poste maudit de professeur de Lutte Contre Les Forces Du Mal. Il savait qu'ainsi, les bouleversements occasionnés par de son retour seraient, plus ou moins apaisés lorsque janvier arriverait.
Pour dire vrai, il avait lui-même besoin d'un temps réadaptation. Il avait oublié ce que c'était d'être la bête curieuse, celui que l'on aime et craint avant même de rencontrer. En faisant son retour à Poudlard, il aurait la même protection que lorsqu'il était plus jeune, il verrait la réaction par l'intermédiaire des journaux, et il serait en quelque sorte spectateur de sa propre vie. Il savait que cela ne durerait pas. Qu'un jour ou l'autre il devrait parler, expliquer son dé avant de pouvoir le faire, il devait affronter ses fantômes. Il avait accepté le fait qu'il ne pouvait changer le passé, maintenant, il lui fallait l'affronter. Affronter ce passé si douloureux, que sa seule présence dans cette rue lui avait renvoyé au visage.
Heureusement, sa première visite se faisait incognito. Personne ne le reconnaîtrait dans les traits de ce vieillard. Il ne pourrait jamais suffisamment remercier Tonks pour l'avoir initier à la métamorphose humaine, bien sur, il n'était pas aussi doué qu'elle, mais ce qu'il réussissait lui suffisait.
C'était impressionnant de voir comme la disparition de Voldemort avait tout changé.
Il avançait, s'empreignant de l'atmosphère. Les gens riraient, discutaient de tout et de rien, sans que le mal-être, la peur ou la suspicion se lisent dans leurs yeux. Il apercevait des enfants courant dans les rues, inconscient de ce à quoi ils avaient réchappé. Il fit un arrêt devant le magasin de farce et attrape des jumeaux Weasley, hésitant à en passer le seuil. Prenant sont courage à deux mains, il entra.
Fred vînt à sa rencontre. Il eut un mouvement de recul, ne souhaitant pas être confronter si tôt à une figure importante du passé; puis il se souvint qu'il ne savait pas qui il était.
« Bonjour, bonjour, puis-je vous aider ? »
Harry pris son temps avant de répondre. Il regarda fixement le jeune homme qui lui faisait face. Il pouvait voir qu'en dépit des traces de malice qui se trouvaient toujours dans ses yeux, il avait changé, mûri. La guerre et le temps avaient une fois de plus fait leurs œuvres.
« Non, je vous remercie, je vais juste jeter un petit coup d'œil, mon petit fils, rentre à Poudlard cette année, et je voulais lui offrir quelques farces. »
« Bien, mais si vous avez besoin de quoi que se soit, n'hésitez pas », et il retourna vers le comptoir où George l'attendait, et ils se remirent à discuter.
Harry s'avança dans les allées, heureux de voir que les deux jeunes gens avaient poursuivi leurs rêves jusqu'au bout. Il régnait un peu partout une ambiance bonne enfant, un joyeux chaos qui lui rappelait ses séjours au Terrier. Il était bon de voir que certaines choses ne changeaient pas.
Il prit quelques dragées canaris, bonbons Palmolive, avec lesquels des bulles s'échappaient quand on ouvrait la bouche, et deux ou trois autres choses du même style, puis se dirigea pour payer.
Il s'avança doucement pour écouter leur conversation, espérant grappiller des nouvelles sur les autres membres de la famille. Il découvrit ainsi que tout deux étaient mariés et fraîchement parents. Leurs épouses étaient - à sa grande surprise - Padma et Parvati Patil. Et Fred et Parvati avaient un jeune fils du nom de Jamy, tandis que celui des deux autres, s'appelait Percy.
Harry cessa d'écouter à la mention du nom de Percy. Il paya, et sorti ; la tête à nouveau pleine de souvenirs. Il supposait que l'enfant avait été nommé ainsi en l'honneur de leur frère, mort en héros peu avant la fin des combats. Après avoir suivit aveuglement les ordres du ministère (et en se rendant compte que Fudge, vivait dans un monde imaginaire et refusait de voir le danger menaçant )il s'était retourné contre ce ministre de pacotille, et avait combattu avec une force et une ténacité rare, voulant se faire pardonner pour le mal qu'il avait pu dire ou faire pendant cette année-là. Il était mort sous l'attaque d'un traître.
Ne plus y penser.
Ce retour dans le monde du souvenir l'avait fatigué, aussi se dirigea-il vers le Chaudron Baveur où il avait pris une chambre. Il monta directement se coucher. Le lendemain serait pire. Le lendemain il serait à Poudlard, et il serait de nouveau lui. Harry Potter. Celui qui a survécu… deux fois.
Il se leva de bonne heure. Quelque peu apaisé. Il avait craint qu'avec son retour, ses cauchemars ne reviennent le hanter, mais cela n'avait pas été le cas.
Il transplana jusqu'au Pré-au-Lard - prés de la Cabane Hurlante et y resta un instant, laissant ses souvenirs remonter à la surface.
Siruis, Lupin, son père. Tous les trois étaient passés dans cette cabane, et tout trois étaient morts.
Mort par sa faute.
Lupin n'avait pas survécu bien longtemps à son parrain. Trois ans. Trois horribles années durant lesquelles le mal n'avait de cessé de se propager, prendre de plus en plus de pouvoir. Trois années de lutte et de douleur.
Il était mort en essayant de lui sauver la vie. Sa vie maudite. Il se souvenait parfaitement de tout ce qui s'était produit. Il était là, une fois de plus. Et une fois de plus, il n'avait rien pu faire.
L'attaque de la maison12 square Grimmaud…Nott, Crabbe, Goyles, menant une action dans l'espoir de retrouver la confiance de leur maître… Flash… il se revoyait prisonnier de l'ennemi. Il voyait parfaitement la douzaine de capes noires s'avancer vers lui. Le cercle se refermant lentement, le rapprochant inexorablement de la mort... Flash… le cercle brisé … Flash… les secoures … Flash… Tonk … Flash… Bill, … Flash… Lupin …Flash… les masques qui tombent… Flash… Lupin sa baguette à la mains… Flash … Bellatrix… Flash… AVADA KEDAVRA… Flash… Lumière verte…Flash… un cri déchirant l'espace… Flash… Lupin … Flash… froid…Flash… Mort.
Des larmes glissèrent le long de ses joues. cela faisait mal. Si mal. Et ce n'était que le commencement. La suite serait pire. Quand il se ressaisit, il était tard. Il s'était une nouvelle fois laissé envahir par le chagrin et la douleur. Le retour était pire qu'il ne l'avait imaginé. Il fallait qu'il se dépêche ou il serait en retard pour la répartition. Il sourit en pensant à l'état de stresse dans lequel devait se trouver son amie. Il lui avait dit qu'il arriverait tôt, pour qu'ils puissent discuter un petit peu avant l'arrivée des élèves, et ces derniers arrivaient dans moins d'une heure. Il se jeta un sort d'invisibilité, se faufila aux Trois Balais et prit le passage secret menant au tableau de la sorcière à un œil. Ce passage lui mit du baume au cœur, souvenir d'un temps d'insouciance.
Il se dirigea directement vers les cachots, ou se trouvait l'appartement d'Hermione, professeur de Potion depuis quatre ans. Ce fut Neville qui ouvrit.
« HARRY ! Comme c'est bon de te revoir ! »
Il se tourna et cria « Hermy ? Il est arrivé ! »
Puis se tournant de nouveau vers lui, « Elle fait les cents pas depuis ce matin en disant que si tu ne viens pas, elle va te chercher et t'amène pas la peau du cou ! Lavender est passé un peu plus tôt, la prévenant de ne pas s'inquiéter, qu'elle avait vu que tu arriverais en retard, mais tu la connais, elle n'a jamais cru à tout ce qui touchait à la divination. Mais entre, je parle, je parle, et toi tu restes dehors. »
Il fit un mouvement sur le côté pour lui permettre d'entrer. Ils ne s'étaient pas revus depuis huit ans, mais ayant reçu des nouvelles l'un de l'autre par Hermione, ils avaient le sentiment de s'être quitter la veille.
Un bruit se fit entendre dans la pièce d'à côté. Des pas précipités, une chevelure ébouriffée se dirigeait vers lui en courant, puis lui sauta au cou.
Joie.
Bonheur.
Il ne trouvait pas de mot assez fort pour s'exprimer. C'était elle la raison son retour, pas le passé. Il ne devait pas l'oublier.
Ils restèrent ainsi u long moment, dans les bras l'un de l'autre, des larmes roulant sur leurs joues. C'était bon de se retrouver.
Ils discutèrent rapidement des responsabilités qui incombaient à Harry. Il se vit confier la direction de son ancienne maison. Jusqu'ici c'était Neville, Professeur de Botanique, qui l'avait eu, mais comme il se mariait sous peu avec la directrice des Serpentards, qui refusait de quitter ses potions, il migrait vers les cachots de sa bien-aimée, et laissait la tour vide.
L'heure arrivait pour les trois amis de se rendre à la grande salle. Harry sentit la pression remontée d'un coup. Il n'avait même pas pensé à leur demander qui serait ses autres collègues. Quand il entra dans le salle, il sentis ses jambes devenir molles, son cœur cesser de battre dans sa poitrine…Ron…puis il comprit son erreur. C'était son frère, Charlie.
« Hermione ? » demanda-il en faisant un signe discret de la tête.
« Charlie ? Il est professeur de Soin aux Créatures Magique. »
« Il sait, n'est-ce pas ? »
« Oui. »
« Et ? »
« Personne ne t'en veut Harry, tu as fais ce que tu devais, tu n'avais pas d'autre choix. »
« Et les autres ? Qui sont-ils ? »
« Lavender pour divination, Pansy pour Runes anciennes, Luna pour Métamorphose, et Baise pour le Quiditch, devant son air étonné elle poursuivit Oui, je sais, mais il est plutôt bon, t'es prêt ? »
Elle avait conscience qu'en s'asseyant à cette table il faisait plus que son entrée dans le monde du professorat. Dans quelques secondes, il ferait son entrée dans le monde tout court, car dés le lendemain plus personne n'ignorerait qu'il était là.
Il hocha la tête, et ils s'installèrent.
Il évita de regarder qui que se soit. Il aurait dû se préparer un peu plus. Rogue fit son entrée. Harry sourit en voyant qu'il n'avait pas changé. Il avait certes un peu vieilli, mais cela lui allait bien. Cela rendait son visage plus avenant.
Luna fit entrer les nouveaux élèves.
Le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle n'avait vraiment pas changé. Elle portait de drôles de boucles d'oreilles en forme de vif d'or dont les ailes, en éternel mouvement, semblait faire bouger la balle lorsque la jeune femme était immobile
Harry tenta de se concentrer sur des choses sans importance comme « comment faisait-elle pour retrouver ses boucles d'oreille quand elle les ôtait ? ».
Rogue était aujourd'hui directeur. Quand il ouvrit la bouche pour prononcer son discours, Harry se rendit compte qu'il n'avait rien perdu sa verve, ni de sa manière unique de vous terroriser en un seul regard.
Le choixpeaux fit sont apparition et commença à chanter :
Tout commença quand quatre grands sorciers,
Griffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard
Pour une école décidèrent de s'allier,
C'est par leurs mains que fût alors crée Poudlard.
Leurs noms, ils le donnèrent aux quatre maisons,
Qui bientôt vous accueilleront.
Si force et courage sont en toi,
C'est Griffondor qui t'ouvrira ses bras.
Chez Poufsouffle sont recherchés,
Ceux qui ne prônent que par le travail, la patience et la loyauté.
Si tu n'as jamais ignoré qu'une cervelle tu avais,
C'est que pour Serdaigle, tu es fait.
Quand aux malins et rusés, ils n'ont pas été oubliés,
Puisque c'est pour Serpentard qu'ils sont nés.
Pour que les vœux de chacun soient préservés,
Et mêlant leurs magies, ils m'ont crée.
Certes, ils ne m'ont pas fait beau,
Mais ne me demandez pas d'être ce que je ne suis pas.
Je suis le Choixpeaux qui évite le chaos.
Et qui sans le moindre débat,
Dit où tout le monde va.
Posez moi donc sur vos têtes,
Que je dénoue ce casse-tête.
Des applaudissements éclatèrent dans toute la pièce.
Et Luna commença à appeler les élèves.
ABIT JERHEMIAS
Un petit brun s'avança doucement, intimidé par tous les regards qui le fixaient, il s'assit sur le bord de la chaise, comme si il était déjà prêt à repartir et le Choixpeaux fut posé.
POUFSOUFFLE !
Il partit en courant sous les hourras de sa table. La répartition se poursuivit sans qu'Harry y attache une véritable attention. Il laissa son esprit s'envoler jusqu'à ce qu'un nom soit prononcé, le sortant de sa rêverie comme une douche froide.
DRACO MALFOY
C'est la fin de cette première partie, alors qu'en avez vous pensez ?
N'hésitez pas en envoyer des reviews, je les adore,