Baiser mortel

Chapitre 1er : Le vieux parchemin

Je rentrai de mon travail en prenant les mêmes ruelles sombres et étroites qu'à mon habitude comme tous les soirs je rentrai fatiguée, inquiète pour le lendemain, ne sachant pas vraiment quoi faire de mes dix doigts, me cherchant sans cesse. J'avais la tête pleine de questions, de questions sans réponses, de questions idiotes qui ne mènent réellement nulle part. Et comme tous les soirs, je rentrai un peu morose, nostalgique de mon adolescence passé trop vite, de mon insouciance déjà disparu. Je regardais autour de moi et rien ne m'interpella, comme chaque soir cependant au second coup d'œil, une petite chose retient mon attention, cette lune, cette magnifique pleine lune, bien ronde et généreuse. Lumineuse comme jamais elle ne l'avait été elle était rayonnante, elle illuminait le ciel et les alentour d'une douce lumière. M'arrêtant et me plongeant dans cette lumière captivante, je perdis le fil de mes pensées, pour la première fois depuis longtemps je me senti légère et apaisait soulagée d'un poids invisible, de cette lourdeur que trainai mon cœur depuis plusieurs années déjà. Le vide, le vide dans mon esprit, le calme dans mon cœur… j'étais bien.

Soudain un bruit derrière moi me sortie de cette torpeur si apaisante. Je me retournai et là je ne vis rien, strictement rien puis une personne surgit dans mon champs de vision ce qui me fit tombée à la renverse. Une jolie jeune femme me tendit la main me permettant de me relever. Elle me dit d'une voix fluette :

« - Vous allez bien ? Vous êtes perdu ? »

Oui j'étais perdu, perdu dans ma tête, dans mon cœur, dans ma vie, je n'étais pas à ma place ici, je n'étais pas à ma place oui j'étais perdu, mais je ne pouvais pas lui dire ça de but en blanc et je répondis poliment :

« - Non, je… je vais bien, vous m'avez juste surprise, tout va bien merci. »

« - Etes-vous sûr de vous, je sens comme un mal-être en vous vous vous posez beaucoup de question sur vous, sur le monde, sur le rôle que vous jouez ici bas. »

Qui était-elle ? Mais comment savait-elle tout ça, j'avais l'air si désespéré, si égarée ?Je commençais à avoir peur, je ne l'a connais pas, elle savait exactement ce que je ressentais alors que même mes meilleures amies ne me comprenaient pas.

« - Je vais bien je vous rassure. » Dis-je d'un ton assuré, le plus assuré que je puisse prendre dans pareil moment.

Elle me sourit si tendrement que je ne pu m'empêcher de lui rendre avec autant de gentillesse. Elle me prit la main, et me plaça au creux de celle-ci un petit bout de papier bruni par le temps, comme un vieux parchemin sortie d'une fiction je baissais les yeux pour regarder ce petit bout de papier et je vis un plan. Quand je relevai la tête pour lui demandé plus d'explication, elle n'était plus là, comme évaporée. Je mis le parchemin dans ma poche et rentra chez moi.