Chapitre 1:le royaume du sang.
Le royaume de Kengdao se trouvait quelque part sur une île du nouveau monde. C'était une terre de sang et de cannibales.
Autrefois,un roi avait mis en place une hiérarchie sociale qui était tellement imprégnée dans les corps et les esprits que plus personne ne pouvait changer cette abomination.
Dans la société, plus on était faible et moins on pouvait s'opposer à quelqu'un de supérieur à soit. Il était, par exemple, impossible de toucher une personne plus haute que soit socialement. De plus, on disposait aussi des moins bonne partie du corps humain à déguster. Car ceux qui avaient le malheur de pénétrer sur cette île maudite n'en sortaient pas vivant.
Et dans la famille elle même c'était le père qui avait autorité sur ses enfants. La femme quand à elle disposait de moins de droit que son fils ainé, peu importe qu'il ait cinq ou soixante-quatorze ans. Le frère pouvait avoir l'autorité sur sa mère, ses sœurs. L'âge ne comptait pas. Les seules personnes contre qui il ne pouvait rien (dans la famille) était son père et son frère ainé (s'il en avait un).
Les femmes ne possédaient aucun droit.
Cette île était un repaire de fou, et les hommes qui vivaient là était durs et froids pour la plupart. Les femmes subissaient.
Cela allait de même pour leurs pouvoirs. Personne n'avait droit de s'attaquer à plus forts.
A sa naissance, chaque être qui naissait dans ce pays se voyait attribuer un élément de plus ou moins forte intensité. Et personne ne choisissait. Le roi possédait le feu à une très forte intensité. Si bien qu'au bout de 20 ans de maitrise il pourrait choisir un nouvel élément. C'était le plus court laps de temps pour apprendre à utiliser son pouvoir. Le deuxième élément mettait deux fois plus de temps à s'apprendre (40 ans) et le troisième trois fois plus (60 ans), si bien que personne ne pouvait maitriser les 4 éléments en une vie et même les prodigues avaient du mal à en acquérir trois. Seule une personne tous les milles ans: la déesse de la nature pouvait en 20 ans jouer avec la nature comme bon lui semblait.
Et détruire le monde.
Au beau milieu de l'île se trouvait une colline,jonchée d'arbre calcinés et de marais puants. Un haut mur de flamme interdisait l'accès à l'immense tour. La tour de l'enfer c'est ainsi qu'on la nommait. Impénétrable, haute de plusieurs centaines de mètres, sombre et sans issues, aucune ouverture ne venait troubler cette façade lisse et sinistre et la lumières rougeoyante du feu qui se reflétait sur les parois de l'immense édifice lui donnaient une allure encore plus inquiétante. On ne pouvait y accéder que par long tunnel souterrain qui partait du château.
Cette tour enfermait une prisonnière.
Une seule.
Pas une de ces horribles criminelles ou alors une dangereuse psychopathe. Non. Seulement une fillette de 7 ans qui n'avait jamais vu la lumière du soleil. Enfermées aux yeux du monde depuis plus de 5 ans, personne ne venait la voir hormis le prince pour lui porter son repas: un verre de sang et une pomme. (Voilà ce que la famille royale s'appropriait sur les hommes qu'elle attrapait. Elle donnait le reste à la population.)Mais la fillette ne mangeait jamais. Et elle ne souriait pas non plus. Elle ne savait pas comment faire, elle n'avait jamais appris.
Ce jour là ,on entendait des grondements sourds et des vociférations en provenance du palais. La panique était grande, car au beau milieu de la tour sans fenêtre, ce mur incassable qui avait pu résister à des années d'intempéries,et à des milliers de captifs, venait de céder ,et la petite prisonnière avait réussi à s'échapper.
Elle courait. Elle courait sur l'eau froide de la mer, pour échapper à son frère. Et elle l'entendait. Elle l'entendait crier.
« Je te retrouverai! Hurla le prince dans les tréfonds de la nuit, Je te trouverai et alors tu seras à moi! »
à suivre...
