Le nouveau venu
Hey ! Salut les gens !
Bon ! Mettons les choses au clair ! Vous allez certainement pas vous taper des barres sur ce récit alors préparer les paquets de mouchoirs ! ^^ Je vous aurez prévenus ! Je compte sur votre soutien alors profitez ! (nan mais je t'ai dit quoi à la ligne du dessus ? Zou ! va prendre tes kleenex ! ;-) )
Prologue
Je me réveillai. Avec des souvenirs flous des événements de la veille. Du 6 septembre 1942 plus précisément. La première chose que je ressentis fut l'odeur des corps nauséabonds et mal lavés. La seconde ce petit tremblement venant du plancher m'informant que j'étais en mouvement. J'entendis ensuite les gémissements de désespoir des femmes et des enfants présent dans ce lieu exiguë.
Et c'était à ce moment que j'ai réalisé l'horrible chose : J'étais dans un train. Cela signifiait donc qu'ils m'avaient trouvé après tout le mal que j'ai eu pour cacher mon secret. Pourtant, je n'ai rien fait d'étrange pour qu'ils le sachent.
Mais je savais pertinemment qu'un jour je me ferai prendre. Malheureusement pas si tôt ! J'étais encore trop jeune pour subir les traitements qu'ils allaient m'infliger ! Une larme discrète coula sur ma joue que je chassais aussitôt. Ce n'est pas le moment de se laisser tomber dans la dépression. Même si je n'ai plus beaucoup de temps à vivre.
Le grincement des portes se fit entendre. Tout le monde sortit d'un pas traînant et maussade. Je vis enfin cette terrible inscription semblant rassurer certains de mes compagnons de voyages, mais pas moi. Je savais où je me trouvais. Et je ne pourrai jamais revenir chez moi, à Venise. J'étais coincé ici, jusqu'à ce que ma vie soit soufflée, à Auschwitz-Birkenau.
I.
Will Solace ouvrit ses yeux avec, comme tous les matins, une humeur contrariée peinte sur son visage fin et bronzé. Il enfila son uniforme flambant neuf d'officier S.S après s'être levé laborieusement de son lit. Le jeune homme nouvellement promu fut certes fier de sa fonction récente, mais surtout anxieux face à ses nouvelles responsabilités.
Il commandait désormais un petit groupe de soldats d'une main qu'il espérais experte et efficace avec pour collègues entre autre ses amis Cecil, Franck, Octave et Chris. Il regarda donc son emploi du temps du jour : accueillir les futurs « travailleurs », être de garde l'après midi puis enfin, sa journée se terminait par une réunion entre officiers où l'alcool et les potins coulaient à flot.
C'était à ce moment que Lou Ellen, sa fidèle et adorable servante choisi d'entrer pour lui apporter le café, une denrée rare en ces temps de conflits. Il la remercia chaleureusement avec un sourire lumineux qui fit rougir la jeune femme qui s'éclipsa discrètement.
Il pénétra donc sur le balcon de sa demeure avec à la main le précieux breuvage qu'il savoura tranquillement en regardant d'un œil neutre ce qu'il se passait dans le camp.
Tous les prisonniers s'affairaient à leurs tâches à savoir creuser des fosses pour les nouveaux corps sortant des chambres à gaz, faire des travaux de réparations inutiles et éprouvant puis répondre à l'appel du matin.
Will bailla, lassé, et mit son fusil en joute pour s'exercer à son exercice de tir favori : viser au dessus des têtes des condamnés pour les effrayer. En effet, le jeune officier ne pouvait se résoudre à tuer quelconque personne fut elle criminelle au parti politique où non. Il lui restait certaines miettes d'humanité qu'il ne voulait pas perdre malgré l'éducation extrémiste qu'il a reçut.
Depuis l'arrivée au pouvoir d'Adolph Hitler, la vie de Will Solace avait radicalement changée. Sa mère a trouvée un travail qui a ainsi pu payer les études du jeune garçon et l'a envoyé a Munich dans une école militaire. Ce fut par un heureux hasard que le Führer l'a engagé comme jeune soldat alors qu'il assistait à une des conventions du dictateur. Will, pour rendre fière sa mère, fit de son mieux pour gravir les échelons et c'est ainsi qu'il se retrouva à travailler au camp d'Auschwitz en tant qu'officier S.S.
Après une bonne dizaine de minutes à s'entraîner, le jeune homme descendit saluer ses collègues.
-Alors Môsieur l'officier ? Bien dormis Solace ? demanda Octave de sa voix sarcastique comme à son habitude.
-Comme toujours Octave. J'ai peu dormis mais je garde encore assez d'énergie pour tenir la journée..., répliqua-t-il.
-N'oublie pas que tu dois être aux quais plus tôt aujourd'hui, lança Frank tout en buvant son thé, j'ai entendu dire que les nouveaux arrivants étaient déjà arrivés.
-Et merde !
Will s'élança donc vers les quais d'embarquement à toute vitesse tout en n'oubliant pas de mettre sa casquette et de charger son fusil. Ce serait fort bête si le jeune homme, dès son premier jour de promotion, se faisait mal voir par ses nouveaux collègues !
Il arriva juste a temps pour voir les portes s'ouvrir et déverser un flot interminables de nouvelles têtes. Certaines n'allaient d'ailleurs pas rester longtemps car déjà un petit groupe était envoyé vers la mort certaine. Il se plaça donc pour recenser les différentes personnes se dirigeant vers l'entrée de barreaux de métal.
Il écrivit une dizaine de noms, professions et causes de déportation sur une petite grille. Une se nommait Thalia Grace, musicienne de rue et résistante. Une autre Grover Underwood, garde forestier et prisonnier de guerre pour avoir vendus des rations aux troupes ennemies. Tous abordaient un regard apeuré, désespéré et tremblait. Sauf un.
Celui-ci regardait tristement autour de lui de ses yeux d'ébènes, comme si il avait déjà renoncé à tout espoir de vivre mais qu'en même temps il ne voulait pas montrer ses sentiments. Il abordait des cheveux noirs comme la nuit et avait aux alentours de 19 ans. Ses vêtements étaient simples et passe-partout, à savoir une chemise noire unie et un pantalon de toile marron foncé un peu abîmé.
Hélas, Will se disait qu'il n'allait pas garder ces habits pour longtemps car ils seront rapidement remplacés par l'uniforme qu'abordent les prisonnier du camp.
Mais, malgré son physique négligé il paraissait plutôt effrayant vu de loin. Son visage pâle et émacié contrastait fortement avec son jeune âge et sa carrure maigre n'avait rien d'imposant et ne laissait transparaître que peu de musculature. Si Will l'avait assimilé à un personnage de fiction, le jeune garçon serait sans conteste le comte de Dracula.
L'inconnu tourna soudain la tête vers lui et, voyant qu'il était surveillé, il s'avança, avec les épaules légèrement voûtées, vers Will.
-Nom, prénom, profession ? Demanda le jeune officier d'une voix ferme mais légèrement tremblante.
Il n'avait pas remarqué jusqu'alors la beauté surnaturelle de son interlocuteur. Ses yeux non noirs étaient d'une belle couleur chocolat et son visage quoique maigre était fin et sans défaut, tel de la porcelaine. Il possédait en plus de sourcils bien dessinés, de long cils faisant ressortir la couleur de ses yeux.
Will chassa tout de suite ces images idylliques de sa tête et aborda un air sérieux et sans émotion jusqu'à ce que le jeune garçon parla :
-Je suis Nico di Angelo. Caporal de l'armée de terre Italienne.
Sa voix sonnait comme du velours. Mais du velours brisé par les sentiments et les pertes. Cependant, Will voyait qu'il essayait de garder un air digne même si le cœur n'y était pas. Il fut même surpris de ressentir de la compassion pour ce jeune prisonnier alors que plus jeune, il avait appris à ne rien ressentir face a ses ennemis. Mais était-il véritablement son ennemi ? Il n'y a qu'une seule manière de le savoir...
-Causes de ta déportation ? s'enquit-il
Il réfléchit un court instant puis lâcha honteusement :
-Prisonnier de guerre et homosexuel.
Will avait l'esprit légèrement surpris face à cette déclaration. Certes, des dizaines de personnes comme lui étaient passé précédemment mais jamais personne ne lui a fait ressentir un effet de se genre. Était-ce de l'intérêt pour son histoire ? Probablement. Il chassa une fois de plus cette dangereuse pensée et lui ordonna d'un ton qu'il trouva un peu sec de se changer dans le bâtiment se trouvant juste derrière lui.
Le prénommé Nico s'exécuta de mauvaise grâce pendant que Will poursuivait son pointage. Cependant le nouvel officier n'avait pas remarqué le regard méprisant que lui a envoyé le jeune prisonnier pendant qu'il franchisait la grille pour la première et dernière fois de sa misérable existence...
Alors ? qu'en avez vous pensé ? Une p'tite review pour connaître votre avis ? *yeux de Chat Potté* Ceci n'est qu'un avant goût de la suite !
Je peux tout à fait comprendre que ce début d'histoire paraît déjà dur à lire car le pauvre Nico se retrouvera dans certaines situations cocaces ! Mais pas d'inquiétude, la suite s'annonce plein de bonnes surprises !
Sur ce je vous laisse ! Ciao les gens !
