Titre: Ténébres et lumières

Correcteur/trice: illapa

Disclaimer: Malheureusement, je ne touche pas d'argent pour mes histoires publiées ... Dommage, j'en écrirais plus si c'était le cas !

Notes: Tout le monde sait que Poudlard et le Disque-Monde sont saturés en magie. Qu'y a t il de surprenant au fait que des fenêtres dimensionnelles s'ouvrent entre eux alors ?

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Dans les ténèbres, elles attendaient. Elles n'avaient rien d'autre à faire.

Elles étaient les Choses, des Créatures enfermées dans la Dimension des Basses-Fosses depuis toujours.

Elles étaient vieilles, si vieilles que leur mémoire remontait aux confins de l'éternité.

Elles étaient puissantes,si puissantes qu'elles absorbaient les magies humaines..

Elles étaient enfermées sans aucun moyen de s'évader de cet univers mort et stérile.

Mais un jour, elles réussiraient à sortir.

Un jour, un sort de trop serait lancé dans un autre univers.

Un jour, la réalité craquerait sous la surcharge de magie et se rapprocherait de cette dimension.

Ce jour-là, leur revanche serait terrible.

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Comme chaque jour, Argus Rusard patrouillait dans les couloirs de Poudlard, sa chatte sur les talons. Il fallait bien que quelqu'un essaie de faire respecter un semblant d'ordre dans cet asile de fous.

Asile de fous? Quel asile de fous? Poudlard n'était-il pas censé être une école, un lieu de sagesse pour de gentils enfants bien élevés?

Ah ah ah.

Pour Rusard, celui qui avait parlé de "la générosité et la gentillesse innées des enfants" devait être une personne d'âge canonique qui avait entendu parler d'enfants uniquement par le biais de livres ayant pour titre Martin à [complétez par le lieu de votre choix]. Gentils les enfants ? Ah ! Et le dragon, il met la potion dans le chaudron d'alu ?

Ceux de cette école passaient leur temps à enfreindre les règlements et à se moquer de ceux qui étaient plus petits ou moins forts qu'eux. Il ne se passait pas une seule journée sans qu'il arrive ce que lui appelait une "tentative caractérisée de meurtre" et que le directeur renommait comme "un jeu magique ayant accidentellement mal tourné".

Dumbledore lui avait vraiment joué un méchant tour le jour où il lui avait offert ce poste. Faire respecter l'ordre et la discipline dans une école remplie de cornichons adolescents aux pouvoirs magiques quand on n'est qu'un Cracmol vieillissant, ce n'était vraiment pas une sinécure. Les élèves ne perdaient pas une occasion de lui jouer de méchants tours, sachant qu'il ne pourrait pas se défendre.

Alors il hantait dès que possible les couloirs de Poudlard afin de prévenir les blagues et de terrifier les plus jeunes, pour qu'ils ne suivent pas l'exemple de leurs ainés plus tard.

Tout ce qu'il espérait, c'est que pour une fois, une seule fois, la journée soit tranquille. Une unique journée sans blague, sans incident, sans catastrophe, c'était trop demander ?

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Dans les ténèbres, elles s'agitèrent.

Une minuscule fenêtre lumineuse venait de s'entrouvrir, éclairant timidement le sable blanc.

"Un jour" était arrivé.

Elles se groupèrent autour de leur chance de sortie.

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Comme chaque jour, les espérances de Rusard ne se réalisèrent pas.

Un boucan monstre retentit dans les couloirs. Ça ressemblait à un fort appel d'air, avec un arrière-fond chuintant.

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Dans les ténèbres, elles se groupèrent autour du malheureux rayon lumineux.

Elles forcèrent, elles poussèrent.

Le fenêtre s'agrandit sous leurs efforts jusqu'à être assez grande pour les laisser passer...

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Comme chaque jour, le concierge se mit à courir dans l'espoir d'attraper un élève perturbateur.

Il se rua vers la salle de classe d'où le brouhaha venait, le bruit de vent s'était calmé, surplombé par des bruits de grouillements gluants.

Les élèves devaient encore être là-dedans. Enfin, il en avait pris sur le fait !

Un sourire dément aux lèvres, Argus attrapa la poignée et ouvrit la porte.

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Dans la lumière, elles s'avancèrent.

Libres, enfin!

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- Je vous tiens ! Rete-

Il se tut devant l'intérieur de la salle.

Des êtres étranges sortaient d'une sorte de fenêtre suspendue dans l'air. Ils ressemblaient à ces dessins qu'il confisquait parfois aux élèves nés-de-moldus jouant en cours; des "cadavres exquis" comme ils disaient. Ces bestioles avaient l'air d'un patchwork d'animaux insensés, et donnaient l'impression d'avoir été déterrées après quelques mois en terre.

Une de ces choses rampa mollement dans sa direction, en ouvrant un gigantesque bec bordé de dents de crocodile.

Il sentit la colère monter en lui.

Un truc pareil ne pouvait pas être vrai. C'était forcément une blague de ces stupides élèves. Ah! ces morveux croyaient qu'il allait détaler comme un lâche devant quelques illusions mal fichues ?

Il les entendait déjà rire dans son dos ...

Faisons peur au Cracmol !

Écoutons-le hurler de peur devant nos illusions !

Regardez-le fuir ventre à terre cet incapable !

Il allait leur montrer à ces petits cons !

Il se rua à l'assaut de ce qu'il prenait pour une illusion en brandissant son balai.

- Saloperie d'illusion ! Beugla-t-il.

Argus donna un coup violent à celui des machins devant lui, qui essayait de déterminer ce qui des tentacules de poulpe ou des pattes de criquet géant étaient les plus appropriés pour se déplacer. Le bout de bois rendit un son sourd - Chtonk - et le truc s'affala au sol, s'emmêlant encore plus les pinceaux.

Le concierge était trop furieux pour comprendre que ces êtres n'étaient pas des illusions. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il allait les faire disparaitre à coups de balai, de pied voire de boule si nécessaire ou il ne s'appelait plus Argus Rusard !

- Magie de mes deux !

Empoignant son balai à deux mains, il s'élança vers une autre Chose.

Derrière lui, Miss Teigne cracha et sortit ses griffes.

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Dans la lumière, elles paniquaient.

Elles pouvaient affronter une multitude de boules de feu, les tentacules liées dans le dos.

Elles se faisait une petite invocation à l'apéritif, avant d'entamer l'invocateur comme plat principal.

Elles absorbaient la magie diffuse dans l'air aussi facilement qu'un humain respirait.

Mais un balai, un coup de pied, une griffure ...

Où était la magie ?

Où était le pouvoir ?

Comment résister à ça ?

COMMENT RESISTER A CA ?

Une à une, les Choses tombèrent ...

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Si les Choses avaient eu une formation psychanalytique et un peu de curiosité, elles auraient été ravies de voir ça. N'ayant ni l'une ni l'autre, elles se contentaient de souffrir.

Toute sa vie, l'homme avait été une honte pour sa famille, un souffre-douleur pour les élèves-sorciers, un incapable aux yeux de la communauté magique. Il avait observé avidement ce monde, tentant sans cesse d'y entrer mais à chaque fois rejeté.

Chaque coup donné était une occasion de se venger de tout ceux qui s'étaient moqués de lui, de se libérer de sa honte et de sa colère.

Argus Rusard transférait toute sa colère sur les Choses, et ça faisait mal.

Coup de balai.

-Ça c'est pour les toilettes inondées, ordure !

Lancé de genou.

-Dans ta face, tronche de hanneton ! Fallait pas mettre une potion hoqueteuse dans la gamelle de ma chatte !

Uppercut.

-Et les lutins de Cornouaille dans mon bureau !

Coup de talon bien placé.

- Ça t'apprendra à me stupéfixer par derrière, espèce de lombric à plume !

Et une baffe pour...

Face à tant de violence verbale et physique, les machins fuyaient vers le fond de la salle aussi vite que possible. Ceux qui avaient des jambes détalaient, ceux qui avaient des ailes volaient, et ceux qui ne possédaient rien de tout ça s'accrochaient à ceux qui en étaient dotés, soit pour fuir plus vite, soit pour ne pas rester derrière et être les seuls cibles de ce psychopathe bipède. La solidarité n'a pas cours chez les Choses.

Sous les coups furieux du concierge, toutes finirent néanmoins par arriver au trou inter-dimensionnel et s'enfuirent par là. Argus vit la dernière contorsionner son abdomen d'araignée pour y passer plus vite.

-Ouais, cassez-vous pov' cons!

-Shhhhhhhhh, renchérit Miss Teigne.

Le trou rapetissa à toute vitesse, comme pressé lui aussi de fuir l'homme.

-C'est ça, allez vous faire tentaculer ailleurs!

La fenêtre avait entièrement disparu.

Comme chaque jour (peut-être), Argus Rusard venait de sauver sa réalité.

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Dans les ténèbres, elles se terraient.

Finalement, elles aimaient bien les Basses Fosses. Mort, calme, pas de dingue armé d'un balai : que du bonheur.

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Dans une autre dimension au même instant ....

-Archichancelier, vous ne devriez pas ...

-Oh arrêtez Stibon. Je veux seulement savoir pourquoi y'a marqué "Ne pas lancer ce sort ! Vraiment, c'est sérieux !" sur ce livre. Vous ne voulez pas mourir idiot, non ?

-Je ne veux pas mourir du tout ! Alors reposez vite ce bourdon !

-Trop taaaaaaard !

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Dans les ténèbres, une minuscule fente lumineuse s'ouvrit.

Dans un bruit de cavalcade énorme, les Choses s'enfuirent à toutes tentacules loin de là.

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Rire fait travailler les muscles costaux, les zygomatiques, les poumons et pleins d'autres trucs gluants.

Reviewer fait travailler vos doigts et votre cervelle.

Alors, vous attendez quoi pour vous faire du bien ?