POV Bella

J'étais arrivée à la villa 5 minutes auparavant et n'avais trouvé personne au rez-de-chaussée. Ne voulant le déranger, j'avais attendu qu'il descende au salon. Il savait que j'étais là – il m'avait sans aucun doute entendu rentrer. Bien sûr qu'il m'avait entendu rentrer, il m'avait même certainement entendu conduire puis sortir de l'habitacle pour me diriger vers la porte et peut être même avait-il entendu mes lèvres se relever en un sourire lorsque j'avais réalisé que nous étions seuls.

En moins d'un battement de cils il était à quelques pas de moi, comme s'il n'avait jamais été ailleurs – comme à son habitude, il avait descendu les marches très vite et je ne l'aurais certainement pas vu si je ne m'étais pas préparé. Il arborait un éclatant sourire aux lèvres, je luttais de toutes mes forces pour que mon cœur ne faiblisse pas, me concentrant sur ma respiration plutôt que sur ses yeux dorés qui affichaient tant désir.

Etait-ce possible de ressentir autant d'envie pour une personne aussi insignifiante que moi lorsqu'on ressemblait à un dieu ?

Son sourire s'intensifia et je sus que tout le désir que je lui portais, lui était arrivé comme une vague brulante.

Malgré mes efforts, mon cœur manqua un battement – je ne pouvais jamais l'empêcher bien longtemps – et ma respiration s'accéléra.

Il esquissa un pas vers moi, lentement, très lentement pour un vampire et sans rompre le contact de nos yeux, "Je pensais que tu me rejoindrai avant." Me dit-il avec sa voix envoutante et sensuelle.

Pouvais-je l'aimer d'avantage ?

Il encercla mon visage de ses mains, approchant doucement ses lèvres des miennes et y déposa un tendre baiser.

Oh oui, je pouvais l'aimer d'avantage.

En cet instant, je n'étais plus rien, je n'étais plus Bella, je n'étais plus humaine. Je n'étais que l'objet de son désir, je lui appartenais toute entière. Il pouvait faire de moi ce qu'il voulait, il le savait et ne s'en privait pas.

Alors que je portais les mains dans ses longs cheveux clairs, mon corps se rapprocha du sien. Il aida mon geste, plaquant ses grands doigts sur mes reins. Sa main gauche dériva vers ma nuque et me força gentiment à pencher la tête, lui facilitant l'accès le long de ma mâchoire jusqu'à ma gorge où il prit une profonde respiration.

Il remonta ses lèvres en soufflant légèrement – cette fraiche brise contre ma peau brulante était une bénédiction – et s'arrêta tout près de mon oreille, "Je t'aime, Bella." Me susurra-t-il.

Je lui souris, j'étais incapable de parler. Envoutée, mon cerveau avait du mal à penser correctement. J'espérai que mon visage n'affichait pas une expression aussi idiote que mon état le supposait.

Apparemment non, car il m'embrassa férocement, me serrant d'avantage contre lui. Je pouvais sentir toute l'intensité de son désir, tant par ses gestes que par son corps tendu.

Gentiment, il me souleva de terre et m'emmena dans sa chambre. Si j'avais fait attention, j'aurai pu y voir la sobre décoration, la peinture chocolat des murs, la couleur pêche des pleintes, le grand lit – le seul meuble de la pièce. Mais j'étais trop concentrée sur mon dieu personnel pour m'occuper de ce qui nous entourait.

Il me déposa tout près du lit, me caressant au passage les hanches, les flancs et dériva ses mains dans mon dos avant d'arriver à ma poitrine.

J'aimais tellement quand il prenait son temps. Savourant les préliminaires d'un acte tout aussi délectable. Bon, j'avoue, mille fois plus délectable.

De mes mains tremblantes j'attrapai le tissus de sa chemise et tirais fébrilement, faisant sauter une à une les pressions.

Je n'aurais pu donner une seule raison, si on m'avait demandé, pourquoi j'aimais cette chemise. Etait-ce parce qu'elle s'accordait magnifiquement bien à sa peau pâle, ou parce qu'elle épousait divinement bien son corps fin et athlétique ou parce que les pressions le rendaient encore plus attirant ?

Cette chemise était l'incarnation de la perfection.

Je laissais courir mes doigts le long de son torse, m'attardant ici et là sur ses cicatrices et ses muscles.

Un nouveau choix impossible se présentait à moi. Qu'est ce qui le rendait le plus attirant ? Je ne pouvais choisir entre ses cicatrices ou ses muscles, chaque marque était le symbole de son être, de son caractère. Fort mais sensible, Dur mais doux, Résistant mais torturé.

Je savais qu'il avait eut un passé plus sombre que les autres vampires de la famille, mais je m'en moquais, tout ce qui importait c'était que maintenant j'étais la raison pour laquelle il ne se nourrirait plus jamais d'humain. Il avait pendant longtemps dû lutter contre sa soif, mais son amour avait enfin eut raison de ses instincts.

Ses mains n'avaient cessés de parcourir mon dos ; il les avait cependant faites passer sous mon débardeur durant mon examen minutieux de son torse.

Avec plus de fougue, il enleva sa chemise, et me défit de mon haut en un deuxième mouvement fluide. Il m'attira vers lui collant nos deux bustes presque nus. Il pencha la tête pour m'embrasser de l'épaule jusqu'à la clavicule, mon visage était niché contre sa peau ferme à l'odeur envoutante, parfaite. Sans m'en rendre compte – sur un petit nuage, je perdais souvent le fils de ses actions – mon soutien gorge était a terre, seul le contact de ses mains sur mes seins me ramena au moment présent.

Jasper s'accroupit légèrement, embrassant tendrement ma poitrine avant de me soulever puis m'allongea sur le lit. Doucement il se pencha au dessus de moi, jouant avec moi en bifurquant à la dernière seconde loin de mes lèvres, m'empêchant de l'embrasser comme je le souhaitais. Je sentais des vagues de calme me submerger, mais rien n'était assez fort pour calmer ni mon désir ni mon agacement.

Ses paumes expertes me caressaient, de mes hanches à mon ventre, s'arrêtant plus longtemps sur mes seins. Plus fermement il m'embrassa, tout en déboutonnant mon jean. Il rit de bon cœur en le faisant glisser le long de mes jambes.

Je me relevai pour lui ôter son pantalon à mon tour ; il m'embrassa sur le front, gentiment. J'aimais que nos rapports passent du sensuel au sauvage en l'espace de quelques instants.

Il revint sur moi en m'embrassant amoureusement et commença à jouer avec l'élastique de ma culotte. Allait-il l'enlever ou l'arracher ? Pensais-je, puis embarrassée d'avoir eu une telle pensée je rougis et enfuis mon visage dans le creux de son cou. "Arrête." Me dit-il légèrement agacé.

Jasper n'avais jamais aimé que je cache mon visage lorsque mes joues avaient cette teinte qu'il aimait tant, il savait avant même de les voir, tout l'embarras qui émanait de moi.

Je l'embrassais et m'accrochai à ses épaules pour commencer des mouvements du bassin. Un faible grognement sorti de sa gorge et je souris de satisfaction.

N'en pouvant plus, il me défit de la seule barrière de notre amour charnel. J'enlevais à mon tour son boxer, et me plaçais au dessus de lui. Il agrippa mes poignets et me tira vers lui pour m'embrasser puis nous ramena sur le côté, laissant ma jambe sur sa hanche, ce qui lui donnait libre accès à mon intimité.

Ai-je déjà cité ses doigts expérimentés ?

De faibles halètements sortaient de ma bouche alors qu'il faisait naître un vrai plaisir en moi. "Shhh" Me souffla-t-il tendrement.

Mes lèvres quittèrent la douce peau de son cou et cherchèrent les siennes, nos langues s'enroulèrent toutes deux et je lui intimais de venir sur moi, plaçant mon pied entre ses cuisses, lui permettant ainsi de me pénétrer.

Ses mouvements assurés décuplaient encore mon plaisir, ma respiration et mon cœur semblaient faire la course. Il était difficile de me concentrer.

J'étais envahie, submergée de bonheur, de désir, de plaisir. Très vite j'en demandais plus, cambrant le dos pour me coller d'avantage contre lui, j'aurai aimé me fondre en lui, que nos corps ne fasse qu'un.

Jasper m'embrassa sur la mâchoire et répéta plusieurs fois, "Shhhh."

Pourquoi me demandait-il de me taire ? Avait-il entendu quelqu'un s'approcher de la maison ? Allions-nous être interrompu ?

Ne voulant pas gâcher un tel acte, je me résignais à finir plus vite. Je préférai écourter nos ébats plutôt que d'être interrompus. En deux mouvements rapide, je forçais son visage à se coller au mien pour pouvoir l'embrasser puis plaquais les mains sur ses fesses pour aider son va et vient.

Très vite le moment fatidique arriva "Bellaaaa" Se plaignit-il. Alors que je murmurai son prénom.

Soudain, comme venu de nulle part, des rires interminables m'entouraient. Difficilement j'ouvris un œil. Je n'étais plus dans la chambre, je n'étais plus dans le lit, je n'étais plus dans les bras de Jasper.

Je plissais le front en cherchant ce qui s'était passé. Emmett riait toujours à deux mètres. Je tournais la tête en clignant des yeux.

Edward était à mes côtés, le visage sombre, "De beaux rêves ?" Me demanda-t-il sans desserrer la mâchoire.

Rêves ? Avais-je encore parlé en dormant ? De quoi avais-je rêvé ?

Chambre chocolat et pêche, cheveux longs et blonds, cicatrices …

Choquée, j'ouvris grand les yeux.

"Si tu veux le troisième frère, c'est quand tu veux !" Eclata Emmett.


A suivre, la scène du point de vue de Jasper !!

Mais avant n'oubliez pas mon petit commentaire et vos impressions !!