Et voilà donc l'histoire, aux chapitres courts, certes, qui vous fera patienter en attendant les autres suites ( Ime Ikkatsu par exemple (a) ).
Il n'y aura pas de twincest, donc, petits enfants, vous avez le droit de lire hihiu
Disclaimer : Tom & Bill n'sont ( toujours ) pas en ma posséssion.
Genre : Euuuuuuuuh...
Histoire non complète.
oOo
Vide. Il n'y a rien ici. Dans cette pièce sans couleur, ni odeur, parfaitement rectangulaire, ou le sol a été lavé le plus minutieusement possible. Un sol lisse, net, parfait. Tout est parfait de toute manière dans cette Communauté. Sauf moi. Moi je suis celui qui sort du lot, l'incompréhensible gamin. On m'appelle Celui-qui-ne-ressent-rien. Je sais qu'ils m'appellent tous ainsi, dans le silence. Parce que je ne sourit jamais, autant que je ne pleure jamais. J'en ai pas l'envie. Ils ne comprennent pas. Lorsque l'on me bouscule, je ne connais pas la colère, et je me fous des excuses de l'autre. Je ne fais que répéter cette phrase d'un ton morne « J'accepte tes excuses ». Lorsque j'ai passé la cérémonie des 12 ans, on ne m'a pas coupé les cheveux comme tout les autres garçons, du coup, ils tombent sur mes épaules, et j'ai l'air d'une fille aux cheveux noirs. D'ailleurs, elle s'était faite en secret cette cérémonie. Depuis, je pense que 4 ans sont passés, peut-être plus. Normalement, je devrais déjà travailler, et l'on m'aurait choisis une femme pour que je puisse construire avec elle une nouvelle cellule familiale dans la Communauté. Mais non. Je suis là, dans cette pièce sans couleur, dans le bâtiment des Sages, ceux qui dirigent la Communauté et sont maîtres de tout ce qui y arrive. C'est eux qui choisissent métier et femme, ou mari. Ils choisissent bien, précautionneusement. Mais moi, ils m'observent, je suis étrange, anormal. Ils ne comprennent pas. Rien ne me convient. Je sais qu'au fond, ils sont frustrés. Frustrés d'être tombé sur un os, de ne pas savoir quoi choisir pour moi. Peut-être ont-ils raison. Peut-être que je ne suis vraiment pas normal. Je n'ai toujours pas eu les Stimulations. Je me souviens de Maman, ainsi que de Papa, lorsqu'ils venaient chacun à leur tour me demander si je n'avais vraiment rien. C'était un soir, après que l'on ai eut notre partage des sentiments. Comme à l'habitude, je n'avais rien à dire, contrairement à ma sœur. Elle parle tout le temps. J'étais remonté dans ma chambre, m'installant sur mon lit, comme chaque jour, et Maman m'avait rejoins. Elle s'était assise à côté de moi.
« Dis-moi Bill, tu n'as toujours pas eut d'étranges désirs ? »
Et comme d'habitude, je lui avait répondu d'un ton neutre.
« Non Maman. »
« En es-tu sûr ? Tu sais, c'est tout a fait normal de, par exemple, vouloir voir le corps de quelqu'un d'autre … Il y a un remède à cela. »
Regarder le corps de quelqu'un d'autres était une grave faute. C'était interdit, sauf pour les Anciens de la Communauté ou les nouveaux-nés.
« Oui Maman, j'en suis sûr. »
Elle était repartie, me regardant avec son air inquiet et attristé, comme d'habitude. Elle savait que je n'étais pas normal. Elle s'inquiétait de mon futur sort. Au final, elle est partit en parler aux Sages. Ils avaient donc décidés de me retirer de ma cellule pour me mettre ici. De toute façon, ma famille avait eut très honte lorsque je n'ai pas été appelé lors de la Cérémonie officielle des 12 ans. C'était signe d'échec. Et on avait rarement d'échecs dans la Communauté. Tout y était parfait. Je sais que nous n'avons pas ce qu'on appelle la famine, la maladie, les vagues de froids. C'est ce vieil homme que j'ai vu traîner dans les couloirs qui m'a raconté des choses étranges. J'étais sortis de cette pièce vide, errant dans les couloirs. Je n'avais pénétré aucune des pièces derrières les multitudes de portes aussi incolore que la pièce dans laquelle j'étais, je n'osais pas. Et puis je l'ai vu. Il était tout courbé, et on ne voyait pas ses yeux sous ses épais sourcils et son crâne était dénudé de quelconque cheveux. Il avait une grande barbe, taillée en pointe, arrivant presque jusqu'au sol. Il s'appuyait sur une petite canne. Au début, j'ai cru qu'il allait m'ordonner de retourner dans la salle qui m'était destinée. Je pensais me faire gronder. Mais non, au lieu de ça, il s'est arrêté face à moi, m'observant longuement. Lorsqu'il a prit la parole, sa voix me surprit. Elle était grave en tremblotante.
« Tu es celui qui n'est pas comme les autres, mh ? »
« Oui Monsieur. »
J'avais répondu avec respect, comme il se le devait. Il leva le menton, semblant m'observer de plus près. Il se le gratta, emmitouflant sa main parcourue de rides dans son épaisse barbe.
« Tu es celui qui n'a pas sa place. Fais attention petit, ils pensent à te faire passer dans l'Autre monde. »
L'Autre monde. Celui dans lequel allaient ceux qui avaient été élargis. Les nouveaux-nés, certains, et les Anciens. Je pense que j'ai eu un peu peur. Mais c'est tout. Il s'était encore approché de moi.
« Tu dois vite filer d'ici. Ce monde n'est pas pour toi ! Rejoins celui qui te conviens … »
Là, je dois avouer que je n'avais pas compris de quoi il me parlait.
« Je … Je ne comprend pas de quoi vous parlez Monsieur … »
« … »
Il hocha la tête, avant de m'indiquer de le suivre, me tirant à sa traîne. Il m'emmena dans une pièce où il y avait un grand lit et deux fauteuils. Il me fit signe de m'asseoir, se grattant le menton, semblant réfléchir.
« Tu ne risques pas de comprendre … Mais je vais tout de même te dire certaines choses. En dehors du monde que tu connais ici, il y en a un autre. Un autre où il existe des couleurs, des odeurs. Un autre, ou tu aurais des problèmes, où tu devrais te nourrir par toi-même, car ta nourriture n'est pas apportée tout les soirs devant ta porte là-bas. Et puis, là-bas, dans cet autre monde, tu peux mentir, tu peux hurler, tu peux ne pas t'excuser … »
Alors qu'il décrivait ce monde, j'étais effrayé. Un monde où tout serait comme ça doit être horrible.
« Il y a le froid, la peur, certains deviennent pauvres, d'autres très riches. Là tu choisis ton métier, ton compagnon … »
« Mais tout doit être en désordre et horrible dans ce monde ! »
Ca m'étais sortit tout seul. J'étais horrifié de savoir qu'un monde comme cela pouvait exister.
« Oui, cela est vrai. Mais toi, tu es dans ce monde. »
« Pardon ? Bien sûr que non, je suis ici ! »
« Une partie de ton âme y est, c'est pour cela que tu es différent, tu réagis au fait de ne pas être entier. »
Il s'est éloigné, et il est partit. Me plantant là, dans cette pièce étrange, alors que j'avais des questions plein la tête. Je n'avais pas compris ses mots, et je ne les comprend toujours pas. Pourquoi a-t'il dit que mon âme était dans ce monde étrange et horrible ? Je pense qu'il est fou. Mais j'ai envie de le revoir. Cette pièce est vide et elle m'ennuie. Peut-être que si je cherche bien … Je le retrouverai sûrement. Je me lève, je suis décidé. J'ouvre cette porte sans poignée facilement, il suffit de la pousser. Ils me pensent stupide à ce point ? Les couloirs sont silencieux. Les Sages doivent être en réunion, se penchant sûrement sur mon cas. Et je doute que ce vieil homme puisse participer aux réunions et aux décisions des Sages, vu la folie qui l'habite. J'erre à nouveau, comme la dernière fois. Je finis par le trouver. Il a un objet que je n'avais encore jamais vue. C'est rectangulaire, et il y au sur l'un des côtés deux ronds.
« Je ne suis pas étonné de te voir. »
« … J'avais des questions. »
« C'est normal. Pose-les. »
« Pourquoi avez-vous dit qu'une partie de mon âme était dans ce monde chaotique ? »
« Parce qu'elle y est. »
« Je ne comprend pas. »
« C'est tout à fait normal. Mais je vais te dire une chose … Dans ce monde, la famille n'est pas faite selon les désirs d'autres personnes. On ne choisit pas. Dans cet autre monde, on est lié par le sang, on se ressemble, et parfois, on est identique à un autre.. »
Lorsqu'il finit sa phrase, j'eu un hoquet de stupeur. Identique à quelqu'un d'autre ? C'est stupide ! Comment font-ils pour s'y retrouver ?
« C'est insensé, il ne peut pas y avoir deux fois la même personne. »
« Ici oui, parce qu'ici, on empêche cela. »
« Et c'est très bien. »
Il sourit légèrement. Il a l'air un peu triste. Je ne vois pas pourquoi. Il tripote la boite étrange et rectangulaire de ses doigts presque inarticulés par la vieillesse, avant de me la tendre.
« Va dans la pièce au fond du couloir, là bas. Introduit cela dans la fente en dessous de l'écran, et allume cet écran. Appuie sur la flèche, et regarde les images. »
