Je m'appelle Karen et j'habite un appartement dans Brooklyn avec mes parents. Un soir où ils se disputaient, comme d'habitude, je fuis la maison… pour l'escalier de l'immeuble. Jamais je ne me serais aventurer seule dans les rues de New-York et à 11 heures du soir qui plus est. Ce soir là je ne vis passer qu'une seule personne. C'était le monsieur du dessus. Au début, il me faisait peur avec ses larges épaules et ses deux mètres de haut. Mais maintenant je l'aime bien. Je crois que nous sommes bons amis. Il me parle toujours comme si j'étais quelqu'un de normal, pas comme à un bébé, ce que mes parents ont tendance à croire. D'abord il ne me vit pas en montant les marches et se frottant les yeux comme s'il n'avait pas dormi depuis trois jours. Puis soudain il s'arrêta net, surpris de me voir ici. « Bonsoir » lui dis-je en souriant. « Bonsoir. Tu ne devrais pas être au lit à cette heure-ci ? ». Et il continua son chemin jusqu'à son appartement me laissant seule et fatiguée. Je suivit donc son conseil et alla rejoindre mon lit.
L'homme poussa la porte de son appartement doucement. Il ôta sa cravate qui l'empêcha de respirer toute la sainte journée. Ensuite sa veste. Ce qui laissa voir une ceinture de policier portant une arme à feu. Il s'en débarrassa aussitôt. Le sofa qui n'attendais plus que lui l'accueilli chaleureusement. Là, il enleva ses chaussures et se laissa enfoncer dans le sofa, les yeux fermés songeant à la dure journée qu'il avait passé au commissariat.
"Salut Bobby. Tu m'as manqué", dit une voix féminine derrière lui.
Il se retourna et regarda cette jeune femme debout enveloppée dans une de ses chemises.
"Bonsoir Abygael", répliqua-t-il avec plein de douceur dans sa voix. "Qu'est-ce que tu fais ici ?"
"Mais je t'attendais", répondit-elle comme si cela était une évidence. "Ca fait deux jours et une nuit que l'on ne s'est pas vu".
Elle s'approcha de lui, posa ses mains sur les épaules de Bobby et les massa doucement. Ce dernier soupira de soulagement.
"Tu as passé une mauvaise journée ?" Demanda t-elle.
"Je n'ai pas dormi depuis 40 heures. On a pas arrêté de d'éplucher le dossier de ce tueur. D'ailleurs il faut que je m'y remette avant qu'il récidive".
Mais il ne semblait pas se presser les mains d'Abygael posées sur sa nuque. Ses massages sont devenues caresses.
"Si ton patron t'a dit de rentrer c'est pour que tu te reposes. Tu ne désobéirais pas à ton patron ?" Elle dit cela tandis que ses doigts descendirent doucement de sa nuque jusqu'à son torse.
"Il a déjà tué cinq femmes en deux mois", ajouta Bobby sans grande conviction.
Abygael continuait de glisser ses mains jusqu'à la ceinture de Bobby. Il sentit son souffle chaud sur sa nuque. Mais il se ressaisit soudain et enleva la main de la jeune femme de son jean.
"Il faut vraiment que je reprenne le travail. Il est dangereux. Il enlève ces pauvres femmes et si on ne l'a pas trouvé au bout de 48 heures il les viole et les tue. Il nous nargue depuis deux mois et ça commence sérieusement à m'agacer". Il marqua un temps et prit un sourire sarcastique. "Et puis… tu es exactement son genre".
Abygael fit les yeux ronds à la fois étonnée et amusée par cette remarque.
"Oh ! Tu vas voir".
Elle se jeta sur lui et l'embrassa chaudement lui baisant le visage et le cou. Débouclant sa ceinture et déboutonnant sa chemise.
"Arrête je suis sérieux". Il essayait de résister mais comme elle ne cessait pas il entra finalement dans son jeu.
Il la porta jusqu'à la chambre et la jeta sur le lit. Elle rit comme une petite fille que l'on chahute. Ce rire fit sentir Bobby revivre. Plus que jamais, il la désirait. Alors il s'allongea sur elle. Baisa ses lèvres puis sa joue, puis sa nuque. Sa main caressait les courbes de ses jeunes seins et descendit jusqu'à sa cuisse. Ses jambes serrées autour de la taille de Bobby, Abygael sentait le cœur de son amant battre fort contre le sien. L'un dans l'autre ils ne firent plus qu'un. Rien autour d'eux n'existait. Dans la chaleur de leurs corps enlacés ils ne sentaient pas ce regard glacial sur eux. De cet homme derrière ses jumelles dans l'immeuble d'en face. Son rictus disait toute sa satisfaction.
