Auteur : enchanttheme
Traductrice : Hermi-kô
Titre : Suppositions
Rating : T (à cause d'Hiruma)
Note de l'auteur : C'est ma première tentative de fanfiction. Bon, j'espère que vous aimerez Je croise les doigts
C'était un jour paisible à Deimon. Les oiseaux volaient sans peine dans le ciel, certains pépiant de toute leur force. Les élèves arboraient des sourires, les amis papotaient sans cesse. La journée n'aurait pas pu être mieux et pourtant : Une déesse solaire passa tranquillement le portail de l'école, ses yeux bleus pétillants. Elle marchait si gracieusement que tout le monde croyait qu'elle flottait.
« Bonjour, Anezaki-san ! » La saluèrent les élèves, qu'elle remercia d'un chaleureux sourire. Elle continua à marcher et disparut dans le bâtiment scolaire. Les garçons et les filles soupirèrent, d'admiration ou d'envie. Tout le monde pensait que cette journée était splendide jusqu'à ce que… « Ke ke ke. »
« Qu'est-ce que vous regardez, putain ? » Grogna-t-il.
Tous ceux qui étaient à proximité se pétrifièrent et puis s'enfuirent à toutes jambes hors de vue. Les élèves coururent dans l'école, déboulèrent dans les couloirs avant d'enfin aller s'abriter dans leurs salles de classe respectives, tout en sueur mais sains et saufs. Mais est-on vraiment sain et sauf lorsque le commandant des enfers est dans les environs ? Ils commencèrent à trembler, guettant le moindre de ses mouvements depuis la fenêtre juste au cas où. Le commandant des enfers se dirigea vers la salle de son club. Le soulagement se peignit sur les figures et les élèves retournèrent avec précaution à leur rythme de vie habituel.
Mamori Anezaki était la seule à ne pas être affectée par la panique générale, ce qui n'avait rien d'étonnant. Mais un air inquiet transfigurait toutefois ses traits angéliques, ce à quoi l'on pouvait s'attendre venant d'une mère poule comme elle. Ce qui était surprenant, c'était qu'elle ne s'inquiétait pas pour les autres élèves mais pour Hiruma-kun. Quelque chose n'allait pas. Il arrivait toujours avant tout le monde, aussi être en retard passait pour louche, surtout qu'en plus il était encore plus effrayant que d'habitude si c'était même possible. Mais mettant ses pensées de côté, elle se dirigea elle aussi vers la salle du club.
Hiruma ouvrit la porte d'un coup de pied, entrant sauvagement dans la pièce et se laissa tomber sur une chaise. Il ouvrit son ordinateur et commença cérémonieusement à taper avec rapidité et précision. « Putain, putain, putain, » chantonnait-il. Il bouillait de rage et n'avait même pas la moindre idée du pourquoi du comment. Et merde, ça a démarré hier, se rappela-t-il.
Il était en chemin vers le portail de l'école, intérieurement guilleret. L'entrainement s'était bien passé. Il entendit soudainement des voix –dont une extrêmement familière. Il grimpa à l'arbre le plus proche et s'accroupit sur la plus grosse branche. Il était silencieux, fixant sa proie tel un prédateur, tous ses sens démoniaques en alerte.
« Tu as attendu longtemps ? » Demanda la fille.
« Non, Mamori, » répondit l'homme aux yeux gris. D'après les calculs d'Hiruma il devait bien avoir une vingtaine d'années. Couronné de succès à en juger par sa tenue et venant d'une famille riche et cultivée d'après son maintien.
Mamori regarda l'homme en face d'elle. Les années l'avaient rendus plus mature et pourtant une expression enfantine persistait toujours dans son regard. Ses cheveux blonds coupés net l'appelèrent et elle ne puis s'empêcher de lever la main. L'homme comprit ses intentions et se pencha en avant pour permettre à ses doigts menus d'attendre avec facilité ses cheveux puisqu'il faisait au moins une tête de plus qu'elle. Toujours aussi doux, chuchota-t-elle.
« Satisfaite ? » S'enquit-il.
Elle rougit. « Trey ! » Couina-t-elle mais elle souriait quand même. Ils étaient de nouveau réunis, enfin, même si ce n'était pas pour longtemps. Elle avait tellement hâte de passer du temps avec lui. Une voix la tira de sa rêverie : « Allons-y, ma voiture est garée là. » Mamori hocha la tête et réalisa qu'il lui offrait son bras droit. Elle rougit mais l'accepta avec joie. Ils se dirigèrent vers la voiture garée où Trey ouvrit la porte pour elle. Bientôt la voiture disparaissait à l'horizon.
« Trey, hein ? » Un nom américain qui lui allait puisqu'il ressemblait à un Amerloque. Il sauta de son promontoire et reprit son bonhomme de chemin. Il montrait les crocs alors qu'il disparaissait lui aussi à l'horizon.
Se souvenant de toute cette foutue romance lui donna l'envie de tirer sur quelqu'un, quoi que ce soit pour se calmer les nerfs. Et c'est ce qu'il fit en caquetant comme un dément.
« Hiruma-kun ! » Hurla Mamori sur le pas de la porte, une veine pulsant à son front.
« Putain d'manager ! » Grogna-t-il méchamment mais il déposa quand même les armes.
« Arrête de m'appeler de la sorte ! » Elle se prépara mentalement à tout ce qu'il pourrait ajouter mais rien ne vient. Elle regarda avec incrédulité Hiruma mais il était déjà retourné à son ordinateur comme si elle n'était pas là, l'ignorant délibérément. Elle soupira et se rendit utile en faisant du café. De temps en temps elle lui jetait des regards.
« C'est quoi ce bordel, fichue manager ? Une membre du Comité de Discipline qui fixe les gens, ta putain d'mère ne t'a pas appris les bonnes manières, putain d'manager ? » Lança-il.
« Argh, Hiruma-kun, » lâcha-t-elle exaspérée.
« Ke ke ke. »
Elle déposa consciencieusement son café sur la table et quitta la salle du club, choisissant de ne pas s'abaisser à son niveau, mais elle tapa du pied tout de même en sortant.
Chiante, putain d'chiante, pensa-t-il. Elle est là à faire la midinette alors qu'il se bat avec lui-même. Depuis la nuit des temps les femmes ont causés la perte des hommes et c'est un mec, putain. Ça n'a pas aidé de rien trouver sur le putain d'Amerloque pour le faire chanter, putain d'vie ! Fichue manager, tout était de sa faute ! Peut-être qu'elle avait glissé une connerie dans tout ce café qu'elle avait fait, grommela-t-il. Ses yeux se posèrent automatiquement sur le mug de café fumant à côté de lui. Mais bon elle fait le meilleur café au monde, avoua-t-il à contrecœur. Il porta le mug à ses lèvres lorsque quelque chose attira son regard. Il y avait une note entre le mug et la table. Hiruma-kun, c'est mon cousin et non pas mon petit ami. Il eut un sourire de requin. « Putain d'manager. »
Note de la traductrice : Certes, ce n'est pas grand-chose mais le meilleur reste à venir^^ Miki à Aude pour sa review, je suis toujours ravie qu'on me suive avec autant de ferveur ! Passez tous un bon week-end et bonne lecture !
*Hermi-kô***
