N/A : Voilà donc la suite de Pigmentations. Je poste ça en histoire séparée pour la simple et bonne raison que c'est pour moi une histoire différente. Pigmentations traitait sur leur rencontre et la formation de leur lien, point. Cette histoire là traiterait sur ce que peut entrainer la formation d'un lien, principalement.

J'ai plus ou moins re-écris deux fois ce chapitre. Et j'en suis satisfaite ! Merci à Diaboliqua pour son aide -ou plutôt ses conseils ! ;)-.

J'espère que c'est pas trop confus, j'ai bien relis deux fois pour être sûre, mais bon...

Bonne lecture !


Le silence qui suivi la vision de leurs marques s'unissant fût pesant. Sherlock détourna son regard de John pour regarder leurs marques. Elles avaient retrouvées leur couleurs. Et Sherlock se sentait plus fort physiquement. Et mentalement -mais ça, il préférait le garder pour lui-même, et personne n'avait besoin de le savoir, non ?-.

Il lâcha le bras de John, réprimant le sentiment de vide qu'il sentit en faisant ça.

Et il fût attaqué par une vague de froideur et de manque.

Il regarda John, stupéfait, après avoir fait un pas en arrière sous la puissance du lien.


Un lien juste créé est plus sensible, plus fort qu'un lien créé depuis longtemps. Sauf dans quelques rares cas où le lien ne s'atténue pas, restant aussi fort -voir même plus-, chaque émotion décuplée, voir remplacée lors d'un profond lien, par celles de son partenaire. Il est aussi possible d'entendre son partenaire penser lors de pensées vraiment fortes, et d'un lien profond.


John fronça les sourcils, pas sûr de ce qui venait de se passer. Sherlock ressenti ensuite de l'inquiétude. Hors, il ne s'inquiétait pas le moins du monde à l'instant précis. Il ferma les yeux et respira profondément. "Tout vas bien John. Juste... As-tu toujours ressenti autant de choses ?!"

John fronça des sourcils. Encore une fois. "Je n'ai jamais ressenti beaucoup de choses, à vrai dire... Je suis un soldat ! Je ne suis pas sensible !"

Sherlock grimaça. Il allait devoir s'habituer à ça. Même en étant légèrement dérangeant -un sociopathe ressentant des émotions, n'est-ce pas ironique ?!-, la sensation d'intimité, de proximité qu'il ressentait avec John, son âme-sœur était incomparable. La solitude qui l'accompagnait depuis il ne savait combien de temps avait été remplacée par ce lien. Et il ne savait même pas qu'il était aussi seul ! En plus de ça, John n'avait pas l'air bête. Il avait même l'air d'être une personne modérément intelligente à vrai dire. Et Sherlock ne pensait -ni ne disait- cela de tout le monde !

Il devait s'assurer que John reste bien avec lui.


Des âmes-sœurs ont du mal à se séparer en général.

Mais lors d'un lien récent, il leur est quasiment impossible pour eux de s'éloigner. Il leur faut à tout pris rester ensemble pendant au moins quelques jours, et ne pas s'éloigner de plus de quelques kilomètres. S'il sont trop loin l'un de l'autre, il à été prouvé que chacune des âme-sœur ont l'impression que leurs cœurs sont arrachés littéralement de leur poitrine, la tête serrée dans un étau. Certaines personnes en sont même tombées dans le coma.


"Ne devrais-tu pas aller chercher tes bagages, John ?"

John considéra ce qu'il venait de dire. "Oui... Je suppose que je pourrais y aller." Il se leva, ne sachant pas que faire. Devait-il au moins embrasser Sherlock avant de partir ? Ou... lui serrer la main ? Ou juste faire quelque chose...? Ils n'étaient peut-être pas amoureux mais John se sentait profondément attaché à Sherlock, même s'il ne l'avait rencontré que depuis très peu de temps.

Il se sentait mille fois plus lié avec lui qu'il ne s'était senti lié avec n'importe qui depuis sa naissance ! Il voulait s'occuper de lui. S'assurer qu'il aille bien, qu'il ne sois pas blessé. Que personne ne l'insulte.

Il l'aimait. Pas encore avec de l'Amour mais il l'aimait.

Sherlock posa doucement sa main sur l'épaule de John, passant son bras légèrement au-dessus de ses épaules, serrant légèrement sa 'bonne' épaule avant de lui indiquer d'un geste du menton la porte. Une façon tendre -Sherlock évitait formellement le moindre contact avec n'importe qui, même serrer la main de quelqu'un lui était extrêmement rare- de lui indiquer d'y aller.

Avant que John ne passe la porte, Sherlock lui dit une dernière chose. "Il faudra aussi que tu rencontre ma logeuse."


John sorti de Baker Street assez... stupéfié. Il était rentré dans Baker Street assez méfiant et en était ressorti avec sa marque en plein fonctionnement et une âme-sœur attendant qu'il revienne avec ses affaires pour s'installer ! Et le pire c'est qu'il en serait presque heureux ! Heureux après un total de vingt minutes passées avec cet homme. Avec Sherlock.

Il ne le connaissait peut-être pas vraiment mais il pouvait assurer que Sherlock Holmes n'était pas n'importe qui.

Il réussi à arrêter un taxi après quelques minutes -ou une bonne dizaine, plutôt- et se dépêcha de rentrer dans son appartement miteux.

Il n'avait jamais eu beaucoup d'affaires, faire ses bagages rapidement n'était pas un problème. Il hésita sur ce qu'il devait amener. Ses vêtements, c'était fait, mais devait-il aussi amener ses mugs...? Oui, il y tenait. C'était surement la seule chose auquel il tenait. Il en avait un de l'armée. Un de quand il était encore un enfant. Et d'autres. Une petite dizaine en tout ! Il décida de les prendre. Objets ou pas, c'était la seul chose auxquels il tenait. Et il restait largement assez de place dans sa valise pour les mettre !

Il ferma sa valise et fit un dernier 'tour du propriétaire' -sachant qu'il y avait difficilement trois pièces dans tout l'appartement-. Il observa les meubles et les pièces, toutes aussi vides que lorsqu'il vivait encore dedans -pas plus tard que la veille !-, aucunes décorations, absolument rien de personnel.

Il se retint de rire alors qu'il allait enfin abandonner cet appartement ! Il avait eu les papiers de déménagement depuis déjà pas mal de temps, il avait juste attendu pour la bonne occasion, ce qu'il croyait être quitter Londres.

Il pris sa valise et claque la porte, sourire aux lèvres.

Il avait hâte de retourner à Baker Street. Ou plutôt hâte d'être de nouveau avec Sherlock. Il avait envie de le connaître. Mais il avait peur que ce ne soit qu'un rêve. Tout c'était passé tellement vite ! Il n'était même plus sûr de la réalité !

Et il commençait à ressentir l'éloignement de son âme-sœur. C'était encore léger mais son cœur commençait à le tirailler et il sentait les prémices d'un maux de tête particulièrement puissant.

Il ne pouvait pas prendre de taxi, aucun ne passait par là. Il se dirigea vers le centre de Londres, ayant mémorisé le chemin avec les deux trajets en taxi qu'il avait fait. Une fois arrivé à des rues plus passantes, moins sombres et plus fréquentée, il se senti comme... Observé. Il regarda autour de lui une fois, et ne voyant absolument personne le regarder, continua. Une des cabines téléphoniques sonna. Il s'arrêta et la regarda, attendant que quelqu'un aille décrocher. Personne. Il hocha les épaules et continua. Le sentiment d'être observer qu'il avait ressenti renforcé. Il passa à nouveau devant une cabine téléphonique. Elle aussi sonna. Il tourna la tête, les sourcils froncés. Il entra dans la cabine, avec l'attention de répondre, mais cette fois le téléphone arrêta de sonner. Il sortit et accéléra sa marche, ayant l'intention de répondre à la prochaine cabine. Qu'il atteint après peu de temps et qui commença à sonner à son tour. Il se dépêcha à l'intérieur et arracha presque le téléphone en le décrochant.

"Oui ?"

"Bonjour Dr Watson."

Quoi ?! Comment est-qu'il connait mon nom ?! C'est qui ?

"Qui êtes-vous ?" Il parla froidement.

"Personne. Montez dans la voiture, Dr Watson."

Une voiture noire s'arrêta devant la cabine, et avant qu'il n'ai le temps de dire un seul mot, l'homme à l'autre bout du fil raccrocha. Il soupira et monta dans la voiture -limousine !-, sa valise ayant déjà été placée à l'intérieur.

Une femme à l'intérieur était collée sur son Blackberry. John ne se dérangea pas à la saluer et soupira juste, fatigué. Il voulait juste rentrer chez lui.

Il senti du réconfort poindre en lui. Oh. Sherlock...

Il se raidi sur son siège, le soldat Watson prit la place qu'il occupait auparavant. La voiture s'arrêta plus rapidement qu'il ne l'aurait cru, prouvant qu'il devait toujours être dans Londres ou dans sa périphérie. Il était en tout cas plus loin de Sherlock qu'il l'était lorsqu'il était dans son appartement. Il se sentait encore plus tiraillé, et avait réellement mal au cœur. Il commençait à sentir ses maux de tête être complétés par une migraine, et n'entendait presque que les battements de son cœur, les yeux brouillés.

Il sortit, sa main contractée de douleur autour de sa cane.

Un homme l'y attendait, un parapluie lui servant d'appui. Il n'avait pas l'air d'être le genre de personne à qui l'on pouvait faire confiance, en tout cas. Ça, c'était une certitude. Il avait un visage avec des traits aigües, un sourire glaçant.

Il sentit de l'irritation et de l'énervement à l'encontre de cet homme. Qui était-il pour le kidnapper et l'éloigner de Sherlock, hein ?!

"Vous êtes donc un nouvel ami de Sherlock Holmes ?"

John se senti encore plus énervé. Il gratta sa marque inconsciemment. Que devait-il faire ? Devait-il lui dire ? Cet homme était évidemment une connaissance de Sherlock. Mais était-il quelqu'un du 'bon côté' ou pas ? Il avait du mal à réfléchir avec sa migraine.

Mais l'homme suivit le geste. Il fit faire un pas en arrière, choqué, et son visage montrait une expression horrifié. Il remit son masque en place.

"Son 'âme-sœur' donc...?!"

John soupira, et hocha la tête. Il ne savait pas si c'était une bonne chose qu'il le sache.

"Qui êtes-vous ?!" Il ne l'avait pas demandé gentiment. Il était un soldat, et n'allait pas se laisser kidnapperpar un inconnu sans rien dire! Un inconnu qui apparemment pouvait hacker des cabines téléphoniques !

L'homme grimaça. "Je suis une connaissance de Sherlock Holmes. Si vous lui demandiez, il vous dirait probablement que je suis son meilleur ennemi."

Il senti une pointe d'inquiétude à ce moment-là. Qui lui fut répondu par de l'irritation. Apparemment Sherlock n'était pas un pour les sentiments. Ce qui expliquerait le 'as-tu toujours ressenti autant de choses'... Il n'avait décidément pas de chance. Il était tombé sur un haineux des sentiments...! Il eut l'envie de rire à cette pensée. C'était marrant ! Un soldat désespéré de trouver son âme-sœur la trouve en la personne d'un homme qui se détache de tout sentiments existant excepté l'irritation et l'énervement !

Tout en ayant mal au cœur et à la tête, il avait tout de même l'impression d'être dans le même endroit que Sherlock. Il se sentait proche de lui alors qu'il n'était même pas dans la même pièce que lui ! Il le sentait plus qu'il ne se sentait lui-même.


Lorsque deux âme-sœurs s'éloignent, le lien se renforce. Parce que deux partenaires ne veulent pas s'éloigner l'un de l'autre, leurs âmes se cherchent et se renforce donc, pour combler le manque de présence physique, tout est plus sensible, les sentiments se répondent, se parlent.

Lors de l'éloignement de deux nouvelles âme-sœur, ce renforcement est tel qu'il peut provoquer d'horribles choses. Les âmes se fondent presque, ce qui provoque les symptômes, le mal de cœur, la pression sur le cerveau. Le poids de leurs propres âmes les écrasent littéralement.

Un lien juste créé est encore hésitant, cherche toujours les bons dosages.


L'homme le congédia un moment plus tard après lui avoir dit qu'il ne devrait pas s'éloigner de Sherlock aussi tôt après la formation du lien. L'homme avait justement l'air légèrement inquiet en disant cela.

Il retourna dans la voiture, étant légèrement soulagé. La femme était toujours sur son Blackberry. Est-ce qu'elle quittait l'écran des yeux, au moins 'une fois par jour ? Dormait-elle ?!


Il arriva à Baker Street rapidement, ou du moins, il n'avait pas vu le temps passer, trop plongé dans ses pensées pour remarquer le temps réel qu'il avait mis à arriver ici.

Il rentra, épuisé, dans Baker Street. Il se sentit déjà beaucoup mieux. Il tremblait, l'épuisement de l'éloignement s'éloignant enfin ! Il n'aurait pas dormi depuis trois jours qu'il n'aurait pas ressenti de différence. La vision de Sherlock lui fit échapper un sourire de soulagement. Il avait beau savoir qu'il le sentirait si jamais quelque chose arrivait à Sherlock, il avait quand même été légèrement inquiet.

Sherlock était allongé sur le sofa, les mains sous le menton, les yeux fermés. "John ?"

"Oui Sherlock ?"

"Passes-moi une couverture. C'est la cinquième fois que je te le dit."

Il fronça les sourcils. "Tu ne pouvais pas te lever ?" Il se souvint après de ce qu'il lui avait dit plus tôt. "Ou demander à ta logeuse ?"

"J'ai essayé, elle n'a pas répondu. Me lever ? Pour quoi faire ?"

John secoua la tête, dépité. "Pour aller chercher ta couverture !"

"Pas assez important."

John secoua une dernière fois la tête, dépité.


Sherlock Holmes était désespérant et magnifique.