Chapitre I : Edelweiss
*Hôpital St Thomas après 11 heures*
J'ouvrai la porte de secours pour atteindre une parcelle bétonnée entourée d'un grillage qui entourait les quelque conteneur de la cafétéria. Je fouillai dans ma poche, et sortis un briquet gravé d'une flamme, qui entourait mes initiale, j'appuyai sur la roulette et allumai une cigarette, prise dans une de mes poches arrière. Aujourd'hui était un jour spécial, cela faisait déjà 2 ans, que ce maudit bateau quitta le port. Pourtant, jamais je n'est oublié ce jour noir, où la pluie était tellement intense et l'orage tellement violent, que j'avais l'impression que les dieux avaient transmis mes émotions à la terre entière.
Deux ans, que la personne la plus précieuse à mes yeux, s'est vu atterrir au purgatoire plus rapidement que prévu.
Deux ans, que je vivais seul dans un studio trop grand pour moi.
Deux ans, que j'avais perdu la notion de bonheur.
Je finis ma cigarette, la jetai au sol, avant de retourner finir mon service.
Cet hôpital était décidément trop grand pour moi, la première fois que je le visita, j'avais eu une impression de malaise, face à toute cette agitation ambiante. Cette nuit j'étais de garde, rien de palpitant, juste un gamin téméraire qui s'est entaillé la joue devant son oncle pour avoir une indépendance. Même si je n'eus pas beaucoup de boulot, le travail de nuit reste très fatigant.
*Notting Hill : 15 heures*
J'arrivai dans la rue où nous avions élu résidence, on ne pouvait pas y accéder en voiture, une des principal raison, de pourquoi son défunt amant avait décidé de résider ici, ça et les délicieux restaurants aux terrasses victoriennes. Je tournai la clef dans la serrure, puis ouvris la porte qui exposa à la lumière du jour l'intérieur du studio. Je jetai mon manteau et mes gants sur le canapé noir, et ouvris les volets. Je me déchaussai et me dirigeai vers la douche, après une journée au travail, rien ne vaut une bonne douche. L'eau coulait sur mes mèches noires ébènes, au bout d'un court moment ma vision se troubla, à force de l'accumulation de l'eau sur mes cheveux, qui me retombaient devant les yeux. J'essuyai l'eau, mais ma vision resta troubler, même si ma tête n'était plus en contact avec l'eau. Je mis ma main sur mes yeux, alors que des larmes coulais, toute seule, comme un torrent, sans que je ne puisse rien faire pour les arrêter.
Sérieux, je suis vraiment une gonzesse.
Je sortis de la douche avant de m'habiller d'un jogging noir qui traînait par là et d'une serviette pour essuyer mes cheveux. Je m'allongeai sur le lit, et mon regard bifurqua sur une photo posée sur une étagère non loin. Tu souriais ce jour-là, j'avais promis de t'emmener à la fête foraine en ville alors que j'avais horreur de ça. Tu étais tellement fière de toi que tu as même inventé une chanson pour prouver ta supériorité, alors que je m'endormis avec un sourire au lèvre.
*Studio : 17 heures *
Je me réveillai en sursaut, je m'étais endormi. Cela faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi et pourtant dans une position si inconfortable. Je me levai et regardai la pendule qui décorait le mur d'en face, 17 heures. Je me décidai d'aller prendre l'air avant d'un vrai repos bien mérité, même s'il ne serait pas aussi réparateur que celui-ci. Je m'habillai convenablement, enfilai mon manteau et mon gant en cuire, puis parti en direction du centre ville.
*Centre-ville : 19 heures*
Le temps commença à se rafraîchir,nous voilà déjà en décembre... Je décidai de m'engouffrer dans un bar qui faisait l'angle enfin, un bar... plutôt le bar. Celui où je l'ai rencontré i ans et demi. C'était une soirée de printemps en plein mois de mai, l'air n'était pas très chaud. J'avais passé une horrible journée à l'hôpital, et pour me détendre je décidai de prendre un verre dans un bar sympa, tous les soirs il y avait spectacle, où tous les amateurs avaient leur place. Je m'étais assis sur un tabouret en face du bar, la serveuse m'adressa un sourire, comme aux autres clients. Ils étaient tous là pour se détendre du stress et la fatigue du quotidien. Accouder les coudes au le bar en direction de la scène, j'observai tout en buvant mon verre, l'agitation ambiante. Tandis qu'une femme avança sur la scène pour commencer le spectacle du jour.
Elle était vêtu d'une robe noire qui descendais derrière ses genoux et remontais jusqu'au milieux de ses cuisses. Un violon noir bordé de d'or dans sa main elle commença à lustrer avec une sorte de résine son archer, pour se préparer à jouer. Je me retournai du côté du bar, finit mon verre avant d'en commander un autre. C'est alors qu'un homme s'assit à ma gauche, il commanda un Grog, sûrement un habitué, vu qu'il venait à peine de s'installer et qu'un simple mouvement de doigt ne pouvait pas exprimer autant de mots à lui seul.
La violoniste allait commencer de jouer son morceau, quand son archer toucha enfin son instrument et libéra toute la puissance son instrument, c'est alors que notre regard se croisa. Ses yeux dénués de couleur me regardaient persistants. Son visage était long et tacheté de tache de rousseur qui n'étais pas là pour me laisser indifférent, il ressemblait à un petit enfant auquel l'on voudrait tirer les joues. Il avait les cheveux attaché avec un élastique. Je lui adressai un sourire narquois et il éclata de rire. Ma tête faisait tellement peur que que s'en étais hilarant ?
- Tu ressembles à un panda, trop mignon, rit-il avec le sourire jusqu'aux oreilles.
C'était sûrement à cause de mon bonnet tacheté. Mais sur le moment tout ce qui me passait par la tête était de me demander pourquoi je le trouvais aussi craquant. Nous continuâmes à profiter du spectacle, et discutions toute la soirée jusqu'à la fermeture. Une fois avoir été mis dehors par le gérant, je le raccompagnais jusqu'à sa voiture, avant de partir à la mienne. Enfin, essaya de partir. Sa main avait agripper ma manche. La tête baisser, sous ces mèches que sont élastiques ne retenait pas, il me demanda si je pouvais rester plus longtemps avec lui. Puis il releva la tête, les joue teinté de rouge. Et après on ne s'est plus jamais quitté...
Jusqu'à ce jour de pluie, où nous nous sommes disputé pour la dernière fois à cause d'une bricole...
Ce jour de pluie, où tu as raté le bateau que tu devais prendre pour rejoindre l'île voisine...
Ce jour de pluie, quand le bateau a été avalé par la tempête...
Ce jour de pluie, où ton nom fit marquer sur un simple papier renommé : "porté disparut"
Ce jour de pluie, où mon cœur a cessé de battre et ma vie est devenu un ruisseau insignifiant
Je dois arrêter de penser à ça ... Te sortir de ma tête... ça à fait deux ans... Putain, je suis pire qu'une gonzesse.
Je me levai et sorti dehors, j'avais besoin de me détendre un peu. Je sortis une cigarette, et l'alluma. Quand un flocon de neige tomba sur le bout de mon nez. il commença à neiger, c'est normal après tout, vu qu'on est déjà en décembre, mais voir la neige tomber me fait penser à lui... Tss … Faut vraiment que j'arrête de me tourmenter comme ça, comment j'ai pu devenir accro de ce gamin, sérieux...
Des applaudissements retentisse dans le bar, pendant que j'expirais une bouffée de fumée. Le spectacle allait sûrement commencer comme chaque soir.
J'entendis une corde frotter un instrument qui sonnait comme le son d'un violon, mais j'étais beaucoup trop occupé pour y prêter attention.
Ma cigarette tomba sur le sol. Mes yeux était témoin d'un miracle. Comment était-ce possible... Je n'arrivais pas à y croire ma bouche était sèche et ma gorge serrée. pendant l'espace d'un instant j'ai cru que mon cœur allait me lâcher, et pour de bon cette fois-ci.
-Salut, Law... ça fait un bail, hein ?
A suivre ...
