Coucou à tous ...

Et oui, encore une nouvelle fic, une nouvelle aventure, de nouveaux persos, les anciens aussi ... Je vous souhaite d'apprécier cette petit fic sans prétention et de ne pas trop me détester de la torture que j'aime infliger à mon couple fétiche, j'ai nommé James et Lily.

Certains se posent la question donc : Oui, cette fic a été inspiré de la chanson éponyme du groupe 30 Seconds to Mars (Ecoutez là ! Il existe plein de sites : youtube, radioblogclub et deezer la possèdent tous, pour ne citer que ceux là!) Chaque chapitre commence par un extrait de cette dite chanson et pour ceux qui ne comprendraient pas l'anglais, no panic, la traduction est à la fin de chaque chapitre ...

Bonne Lecture !


A beautiful lie

Chapitre 1

Lie awake in bed at night
And think about your life
Do you want to be different?

Orange – Vermillon – Rouge

Orange – Écarlate – Cramoisi

Orange – Ocre – Nacre

Les yeux mi-clos, la tête bien calée contre son oreiller, Lily observait silencieusement le soleil se coucher et les rayons se refléter sur le plafond blanc de sa chambre à coucher. La variance des teintes, leurs inclinaisons, la beauté de la gloire de l'astre solaire, les ombres… puis simplement leur transparence profonde et prenante.

Les yeux grand ouverts maintenant, les rayons se faisant de plus en plus faibles, l'orange laissant place au rouge puis doucement le magenta, le mauve et enfin le bleu qui glisse. La sobriété de l'obscurité et le tranchant de la lune.

Elle voit tout, sur son plafond. Et elle se voit aussi. Elle, sa vie, son passé, son présent. Elle tourne la tête vers l'homme endormi à ses côtés. Une passade. Un copain pour l'été. Question de ne pas être seule.

Le plafond, la nuit tombant et ses draps, blancs et doux, tout juste bon à finir en publicité à la télévision.

Un sourire traînote sur ses lèvres. À nouveau, presque malgré elle, son visage se tourne vers son inconnu. Celui qui aurait dû lui être inconnu. Elle a passé une merveilleuse soirée. Ils ont batifolé et, elle doit bien l'avouer, elle n'a pas été déçue par ce presque homme-là.

Elle peut même prétendre à avoir été parfaitement comblée. Sa main se lève et se pose sur sa joue qui ne commencera pas à être rugueuse avant quelques heures encore. Pourquoi elle ne dort pas ?

Parce son inconnu, elle le connaît. Bien même. Elle l'a alternativement aimé et détesté durant longtemps. Six ans. Et le pire sans doute est que son inconnu la connaît aussi très bien. Peut-être trop.

Récapitulons. Lily Evans, 17 ans, allait rentrer à Poudlard pour sa dernière année dans exactement cinq jours. Ceci était sensé être son meilleur été. Devait, bien sûr. Elle l'attendait impatiemment. Il était sensé être merveilleux, rempli d'amour et de bonheur. Howard avait promis qu'il viendrait quelques jours chez elle, et qu'elle irait chez lui. Qu'elle rencontrerait ses parents. Pétunia avait promis de fermer son bec à venin. Et Lily n'aurait rien dit ni montré à Vernon de ses 'aptitudes monstrueuses'. Tout aurait dû être rires et sourires.

10 Août. Elle était sans nouvelles de Holly, sa meilleure amie, et sans nouvelles de Howard aussi. Elle s'inquiétait. Vraiment. Elle attendait toujours que l'été commence, qu'Howard l'invite – que le bonheur entre. Mais déjà il ne restait que deux semaines de vacances. Puis, une semaine plus tard, elle avait reçu une lettre, qui n'était ni d'elle, ni de lui. Mais d'eux. Bien sûr. Comme toujours. L'amour est un salaud, la vie est une chienne et sa meilleure amie se tapait son copain depuis plus de trois mois.

Et l'été avait bel et bien fini par commencer… Un été composé de pleurs, de sourires hypocrites et de cœurs brisés. Vernon avait demandé Pétunia en mariage. Elle rayonnait. Pire que ça, elle était devenue gentille, parce qu'elle nageait en plein bonheur, elle. Et maintenant, Lily la détestait. Pour de vrai. C'était elle, Lily, qui aurait dû être heureuse et souriante cet été. Pas Pétunia (accessoirement, elle aurait pu l'être si Lily l'avait été, mais pas à sa place !)

Vous connaissez un peu Lily Evans ? Caractère explosif oui, ce n'est rien de le dire. Et lorsqu'elle avait renvoyé avec rancoeur tout son bonheur au visage de sa sœur, elle ne s'était pas sentie mieux, juste pire. Un drôle de sentiment en fait. Elle ressentait le besoin d'être comprise, écoutée. Cajolée, bercée et aimée.

Et maintenant, il y avait un inconnu- connu dans son lit. Son corps était recouvert d'une fine pellicule de sueur. Ses cheveux collaient à sa nuque. Elle était nue. Et il y avait un garçon dans son lit !

Comment avait-elle pu être si stupide ? N'était-elle pas sensée être Lily Evans, la fille la plus prometteuse de leur promotion, intelligente et raisonnable à la fois ?

Est-ce que perdre celui qui au fil du temps était devenu à vos yeux le grand amour devait cautionner qu'elle se soit habillée si courtement, maquillée si fortement et qu'elle soit sortie ?

Est-ce qu'être trahie par les personnes en qui elle avait le plus confiance au monde excuse qu'elle se soit laissée aller et dévergondée de la sorte ?

Qu'est-ce qui pouvait excuser sa conduite minable ? Son été pitoyable, sa rupture, son caractère impulsif ou son envie de bisous et de câlins ?

Bien sûr, rien ne l'excusait. Mais ça ne l'avait empêché de boire suffisamment que pour abandonner sa pudeur. Pour aller se frotter contre un gars mignon et bien foutu qu'elle n'était pas sensée connaître. Pour le ramener chez elle et pour le jeter sur le lit. Pour le déshabiller et lui montrer à quel point une préfète peut être sensuelle.

La chambre était rayonnante de lumière. Il devait à peine être huit – neuf heures du soir au moment où tous ses problèmes avaient disparus dans l'emboîtement de leurs corps. Elle l'avait regardé dans les yeux. Elle l'avait reconnu, bien sûr. Mais son esprit était tellement embrouillé que ça ne lui apparut être qu'un détail. Elle avait crié et lui aussi. Pas pour les mêmes raisons que d'habitude. Sans doute sa sœur et son fiancé avaient-ils tout entendu.

Mais peu importe. Son âme, son cœur, son corps. Tout avait cessé de faire mal et de se déchirer pendant près d'une heure. Et c'était le seul important.

Lentement, les yeux de Lily se ferment, sa tête roule sur le côté et vient se nicher dans le cou de James Potter. Elle est apaisée.

Qui a ouvert ces stupides volets ?

Froncement de nez, yeux qui luttent pour rester fermés, soupir d'énervement.

Qui m'a mis du poil à gratter sous le nez ?

Nez retroussé, ridule entre les sourcils, main qui frotte.

Main qui rencontre une masse inconnue. Yeux qui s'ouvrent. Roux qui brille.

Paupières qui se referment violemment.

Souvenirs qui reviennent. Sensation d'un corps nu à côté du sien.

James Potter venait de se réveiller.

Étape 1 : se souvenir du prénom de la fille.

Étape 2 : se souvenir où il l'avait trouvée.

Étape 3 : la mettre hors de chez lui avant que ses parents ne rentrent.

James se décala légèrement sur le côté, laissant retomber la tête sur l'oreiller. Il jette un regard autour de lui. Bon, l'étape trois est en partie réglée, ils sont chez elle.

Il n'aime pas les chambres de filles habituellement, mais celle-ci est assez agréable. Plafond et murs blancs, sol bleu roi. Meubles en pin foncé, beaucoup de posters et autres décorations, de bons goûts : ni mecs anormalement musclés (ou déshabillés), ni filles anormalement belles (et trop habillées). Un mur peint à la main, beau dessin. Des bibelots, un grand miroir, une grande armoire. Très simple en somme et cosy.

Il aurait dû moins boire. Il ne se souvient jamais de ce qui s'est passé quand il boit. Son estomac est légèrement douloureux… okay, peut-être un peu plus que ça… vraiment.

Attrapant le couvre lit d'une main, il se précipita à l'extérieur, les toilettes, vite, les toilettes. Il partit dans le couloir, ouvrit toutes les portes, croisa une blonde à tête de cheval, et enfin déboucha sur la bonne pièce au moment où une bonne partie de son repas de la veille franchissait ses lèvres.

La fille blonde s'adossa à la chambranle de la porte.

« C'est qu'elle a bons goûts ma sœur » fait la fille avant de froncer le nez, l'odeur sans doute… « Enfin, un bon œil au moins »

« T'es qui toi ? » Grogna James en se relevant comme il pouvait en tenant le drap autour de sa taille. La fille haussa un sourcil. Il mit la tête sous le robinet d'eau, s'envoya une loquette de dentifrice dans la bouche, secoua le tout, cracha et le voilà prêt pour une nouvelle journée. Simple question d'habitude.

« La sœur de Lily » Son cœur manqua un battement. « Tu sais, la fille qui tu as fait hurler hier. C'était répugnant »

James, ne l'écoutant plus, se précipita dans le couloir, rentra dans la chambre et observa silencieusement le corps qui dormait à découvert dans le grand lit. Le roux de ses cheveux, les rayons du soleil sur la courbe de ses reins, ses fesses arrondies, ses jambes longues, sa peau fine.

Cette fois, son cœur est dans sa gorge, et pour une toute autre raison. Avait-il entendu correctement ? Voyait-il correctement ? Se pourrait-il que… Lily ? Il fit le tour du lit, et s'empêcha de regarder son visage directement.

D'abord ses pieds bronzés, ses chevilles fines, ses cuisses douces, son ventre plat, sa poitrine, deux ovales bien faits – parfaits à ses yeux, un collier en argent et enfin… Sa Lily. Lily Evans.

Il s'y était attendu. Mais ça ne l'empêcha pas de devoir se retenir au mur pour ne pas tomber. Lily et lui avaient partagé le même lit. Et à en croire la courbature de son dos, ils avaient même fait bien plus que de dormir. Il déglutit péniblement. Ça, c'est une information difficile et des plus agréables à digérer.

Nouveau projet pour la journée : se refaire des nouveaux souvenirs avec Evans.

« Tu vas me regarder encore longtemps ou tu vas revenir au lit ? »

La voix le fit sursauter. Tellement plongé dans ses pensées qu'il ne s'était pas rendu compte qu'elle ne dormait plus et le fixait.

« Tu… » S'entendit-il répliquer. Bravo l'éloquence Potter. Elle ne bougea pas, ses yeux étaient grands ouverts à présent, elle le fixait avidement, son regard parcourant son corps et James se rendit compte qu'il avait perdu son drap. Lily sourit quand elle s'arrêta au niveau de son entre- jambe.

« Ne me fait pas croire que je suis la seule à avoir envie d'un réveil câlin Potter » Elle s'assit et lui fit signe d'approcher. Il vint à côté d'elle, et sa main caressa sa joue. Elle piquait légèrement maintenant. « c'est ta seule chance. Si tu pars maintenant, je n'oserai plus jamais croiser ton regard de honte »

« Lily » Soupira-t-il. Il posa à son tour sa main sur sa joue. Elle descendit jusqu'à son cou, puis saisit doucement son sein alors que la jeune fille entre- fermait les yeux. « Lily »

Il posa ses lèvres sur les siennes.

Elle sourit, se recula, le poussa sur le dos et se mit à califourchon sur lui. « Fais-moi du bien Potter » Elle lui mordilla le cou, et il se rendit enfin compte de ce qui allait se passer : Son plus grand fantasme. Coucher avec Lily Evans. Et cette fois totalement sobre. Quasiment quoi. « Fais moi oublier tout le reste. »

Fallait-il s'inquiéter ? Sans doute. Cela faisait deux jours quand même. Deux stupides et longues journées que James avait disparu.

Okay, il avait envoyé un mot. 'Je serai occupé un moment. Sais pas quand je rentre'. Mais vous n'êtes quand même pas sensé vous inquiéter quand votre meilleur ami – accessoirement votre logeur – s'absente pendant deux jours sans donner signe de vie autre que 'je serai occupé' ?

La dernière fois que Sirius avait aperçu James, il discutait avec une fille qu'il n'avait pu apercevoir que de dos. Après, il avait été happé par une folle qui avait commencé à s'entretenir avec lui sur le fait que le réchauffement de la planète n'était qu'un dogme auquel peu de gens devraient croire. Heureusement, c'était un bon coup – sans vulgarité.

N'empêche qu'il avait abandonné son meilleur ami dans un bar paumé d'un bled paumé avec une fille qui avait l'air tout aussi paumée. Et James était à moitié bourré quand il était parti.

Et maintenant, il avait disparu de la circulation depuis deux jours. Sirius soupira. Qu'est-ce qu'il pouvait faire ? Appeler les Potter et leur dire qu'il avait égaré leur fils ? Prévenir les autorités alors que peut-être James allait très bien et était en parfaite santé ? Préparer une rançon ?

L'animagus aperçut son visage fatigué dans la glace de la salle de bain et se décida pour une douche puis un sommet de maraudeur. Pour retrouver l'un des leurs. Remus et Peter pourraient bien faire le déplacement, il en allait de la survie de son frère !

Mais quand il sortit de la pièce d'eau, devinez qui il trouva allongé sur son lit, les yeux plongé dans le vide ? Dans le mile, James Potter avec un air absent et une mine encore plus fatiguée que la sienne.

« T'étais où Bordel ? » Demanda-t-il en terminant de se sécher. Pas de réponse.

Sirius se retourna dans sa fière nudité vers son meilleur ami qui n'avait bougé d'un millimètre. « Potter ? » Pas de réactions.

Sirius s'assit sur le lit, puis baisa la tête et se décida à quand même enfiler un boxer. Même s'ils étaient entre mecs, mieux valaient réunir de bonnes conditions. Si James avait une confession à faire, il ne le ferait certainement devant un Sirius nu. Juste question de ne pas associer cette confession et sa nudité.

« Okay, Potter, James ? Sirius appelle James sur Terre » Mais le visage de son ami restait obstinément fixé sur le plafond. Un air rêveur était collé sur son visage, et un sourire benêt flottait sur ses lèvres. Sirius ne l'avait qu'une fois comme ça. Le jour où Evans l'avait embrassé. Parce qu'il avait promis de ne plus la harceler après. Et il avait tenu promesse.

« Elle s'appelle comment ? » Demanda le brun, cherchant à attirer l'attention de son meilleur poteau. Mais rien. Il commençait à se demander si James n'avait pas été enlevé par des extraterrestres et remplacé par un robotique moldu. « James… j'ai un peu peur là. Dis quelque chose, n'importe quoi »

Un soupir d'aise passa ses lèvres entrouvertes. « J'ai fait une découverte »

« Ah oui ? Ça y est, enfin, tu es passé à autre chose qu'Evans ? » S'emballa Sirius « Tu ne vas plus nous parler d'elle tout le temps et la regarder comme la huitième merveille du monde ? »

« Ce n'est pas - » Essaya quand même l'autre

« C'est une fille, je le savais ! » Continua tout de même Sirius, persuadé qu'il ne pouvait avoir que raison. Tout d'abord, James était rêveur, apathique, souriant et de bonne humeur. Et puis, personne ne pouvait louper son gros suçon dans le cou. « Alors, elle s'appelle comment ? »

James tourna enfin la tête, rencontrant Sirius d'un regard profond et convaincu. Peu importe qui était la fille, il était accro, ça se voyait. « Ce n'est pas une autre fille Sirius. J'ai juste découvert une autre facette de Lily Evans que j'aime vraiment beaucoup … »

James était sur le quai de la gare, les mains dans les poches, patientant qu'elle arrive. Le monde s'intensifiait autour de lui, les étudiants, les parents, les au- revoir.

Au loin, il aperçut une fille pleurer dans les bras d'un garçon qu'elle ne reverrait pas avant noël. Une mère abandonner pour la première fois ses bambins. Les conseils des pères pour que l'année se passe bien. Les embrassades et les pleurs.

Il n'aurait jamais pu imaginer une pareille fin de vacance. Il rencontre Lily Evans – la fille avec laquelle il rêve de sortir depuis presque deux ans ! – dans un bar et couche avec elle. Mais, plus fabuleux encore, le lendemain, elle ne le met pas à la porte, elle ne crie pas que c'était une erreur et que c'était l'alcool. Elle lui saute dessus. Littéralement. Lui donnant rien de moins que l'impression qu'il est un fantasme longtemps refoulé par elle.

Mieux encore, après l'avoir garder captif deux jours (les deux jours les plus intenses et instructifs de sa vie…), elle lui fixe rendez-vous le lendemain. Et ainsi tous les jours, jusqu'à la fin des vacances. Quotidiennement, il venait chez elle. Les rendez-vous les plus étranges qu'il ait jamais eus. Ils ne parlaient jamais. Il entrait, elle l'emmenait dans sa chambre et ils couchaient.

Comme si c'était le seul but de sa visite. Comme si c'était essentiel pour elle. Nécessaire.

Puis, enfin, elle arriva. Elle était habillée d'une robe blanche, en tulle, mi-genoux. Ses cheveux étaient peignés dans un chignon lâche sur le bas de la nuque. Mais son visage.

Son visage était emprunt d'une grande tristesse, d'une gravité qu'il ne lui avait jamais connue. En fait si, elle avait ce visage résigné et presque entaché de larmes indélébiles quand il sonnait à sa porte. Mais il semblait à James que le simple fait d'apparaître dans son champ de vision l'apaisait. Il pensait que quand Lily Evans voyait James Potter, elle se sentait rassurée et sereine. Qu'elle se sentait mieux par sa simple vue.

Il ignorait cependant encore ce qui l'avait mise dans un tel état d'abattement. Normal, puisqu'ils ne parlaient jamais. Et il pouvait même accepter ce genre de relation si ça pouvait étirer ses traits et les égayer. Ses yeux étaient moins tristes et parfois, il y avait un sourire sur ses lèvres quand il était à côté d'elle.

Et puis, quand ils faisaient l'amour, elle était si pleine de vie, de passion, qu'il n'y avait aucun risque de la confondre avec ce fantôme qu'elle était devenue durant cet été.

Traînant sa lourde malle derrière elle, elle passa devant lui, semblant ne pas le remarquer. Il soupira. Quoi d'étonnant qu'elle ne le voit pas quand ses yeux fixait le sol devant ses pieds ?

D'un mouvement instinctif, il l'attrapa par la taille, la tira près de lui et lui embrassa la tempe en susurrant « Bonjour Lily »

La jeune fille se détacha de lui et le regarda d'une telle manière qu'il ne s'était jamais senti si mal à sa place de sa vie. Un regard à faire geler un brasier sur place. Et avec ça, une moue dégoûtée, comme si le simple fait de l'apercevoir lui retournait l'estomac.. Et dire que seulement quelques minutes avant, il pensait que sa vue rassurait la rousse !

« Ne me parle pas Potter » Asséna-t-elle d'un ton froid. Ces simples mots lui donnèrent envie de la tuer et de l'embrasser en même temps. Tout ce qu'il y avait eu cet été ne pouvait pas ne rien dire ! C'était impossible ! Elle ne pouvait pas faire comme si rien ne s'était passé ! « Ne reprend pas la détestable habitude de chercher à me parler »

« Mais » Essaya-t-il de contrôler la fureur qui prenait vie en lui – elle le détesterait de hurler en plein King Cross le nombre de nuits qu'ils avaient partagé. « Cet été »

« Cet été est fini » Le coupa-t-elle froidement et sans plus d'explications. A l'autre bout du quai, James aperçut Howard Hughes fixer la scène d'un air mitigé. De là où il était, il ne devait pas entendre les mots, juste voir les visages et les corps. Mais ça n'empêcha pas James de se sentir comme si on venait de lui arracher le cœur et de le hacher menu.

Le petit ami de Lily le fixait. Merde, comment avait-il pu oublier qu'elle n'était pas seule ? Et comment avait-elle pu trahir ainsi quelqu'un avec qui elle sortait depuis des mois ? Il posa un regard révolté sur elle, avant qu'elle ne s'éloigne et ne grimpe dans la locomotive en concluant :

« Cet été est fini Potter. Et tout ce qui se rapporte à cet été est fini »

Allongée, dans ton lit la nuit
Pensant à ta vie
Voudrais-tu être différente ?