Un paysage en plongé montrant la cime des toits des immeubles et des maisons habitants Tokyo. Le soleil couchant à l'horizon donnait une douce teinture à ses toits mornes et sombres. C'était une vision qu'il contemplait souvent, assit sur le toit de son immeuble. Il n'était pas très riche, habitait une résidence nouvelle pour les personnes avec peu de revenu. Ses cheveux bleutés lâchés dans le vent lui giflaient le visage, et se remémora la cause du pourquoi il devait les garder long. Il souffla puis orienta son visage de façon à ce que le vent permette à ses cheveux de se mettre derrière ses frêles épaules. Rapidement il attrapa un élastique et se fit négligemment une queue de cheval. Bien que ses traits montraient un aspect féminin, c'était bien un jeune homme de quinze ans.

Son téléphone vibra quelques coups dans la poche de son jogging avant qu'il ne se décide de le sortir : un message d'un numéro inconnu venait de lui parvenir.

Heur de passage estimé : 23h50.
Point de récupération : immeuble Hippocampe.
Cachette : bouche d'aération.
Point de livraison : parking souterrain de l'hôtel Tokyo Centurion.
Dépose : coffre d'une Toyota noire immatriculé 32-88.

Il verrouilla son téléphone et le remis dans sa poche après avoir retenu les informations qu'on venait de lui fournir. Un dernier regard azuré fut jeté vers le soleil couchant puis il s'élança dans le vide, atterrissant sur un toit dégagé il roula avant de se mettre à courir vers un mur assez haut, pris appuis dessus et passa sur un autre toit. Il enchaîna à plusieurs reprises ces enchaînements avant d'arriver à sa destination, l'immeuble hippocampe.

Il trouva comme convenue une mallette dans une bouche d'aération. Il revissa grossièrement le cadre métallique puis s'élança sur un toit en face de lui. Ca faisait maintenant trois ans qu'il était coursier en échange d'argent. Il était le relais entre des individus qui échappait à la police et tout autre personne qui les voulaient enfermé dernière des barreaux ou mort. Il jouait dangereusement sur le fil du rasoir.

Entré dans le parking souterrain de l'Hôtel de destination, le bleuté, son sweat à capuche gris clair rabattu sur ses cheveux, vérifia les angles morts des caméras de surveillance et se faufila discrètement jusqu'à la Toyota noire. Les vitres tintées dessinaient la silhouette d'une personne au volant. Le déverrouillage du coffre se fit entendre, ce qui sortit le jeune livreur de sa réflexion, il ouvrit le coffre et posa la mallette après avoir récupérer une carte blanche aux fines écritures et pris le sac à dos noir qui s'y trouvait. Il referma le coffre qui se verrouilla instantanément puis le moteur de la voiture se mis à démarrer.

Fais en bonne usage.
A.

Le bleuté posa le sac noir sur ses épaule, et une fois sorti du parking il attrapa de sa poche un briquet et brula la carte avant de la jeter dans une poubelle pour fumeur. Il attrapa le premier bus qui lui passa sous la main, sa capuche toujours sur son visage, il s'assit le plus loin possible, toujours le plus éloigné des caméras de surveillance. Lorsque l'arrêt Shibuya fut annoncé, il descendit rapidement et passa dans un 'sas' : le métro de la station Shibuya.

Au moment où ses pieds se posèrent sur la dernière marche, il commença à décompté à partir de 30. Il avait 30 secondes pour échapper aux mecs qui le suivaient depuis qu'il avait quitté le parking. Il posa ses doigts sur le mur sale, noir de peinture et de crasse et se badigeonna le visage et les mains. Il retira son sweat gris et le jeta à un clochard qui faisait l'aumône, il détacha ses cheveux bleu turquoise qui lui tombaient sur les épaules, son tee-shirt rouge trois fois trop grand pour lui – il l'avait emprunté à un ami du collège – laissait son épaule droite apparente. Il remonta rapidement son jogging au-dessus de ses genoux et entra dans son métro, celui qui le ramènerait jusqu'à chez lui.

Ces hommes qui le pourchassait faisait parti de la pègre, il le savait très bien, il connaissait bien ce milieu. C'était un milieu qu'il voulait à tout prix quitter mais pour sa mère, il était contraint de le fréquenté encore quelques années. Il souffla longuement, le métro était bondé et il avait reconnu un de ses camarades de classe à quelques centimètres de lui. Beaucoup d'hommes d'affaires et d'employer de bureau ivres étaient présent, et lors du virage suivant, le pauvre garçon se retrouva royalement écrasé contre la porte vitré par le poids de cet homme derrière lui. Son sac à dos contre la poitrine, il sentit qu'on lui touchait les fesses et qu'une main grosse et graisseuse, un peu trop baladeuse se faufilait sur son ventre. On le prenait très facilement pour une fille même quand ses cheveux n'étaient pas détachés. La main se stoppa directement quand il toucha sa virilité et se retira rapidement, dégouté de cet fait avoir.

Mais une main plus jeune, plus fraiche pris place sur le bas de son dos. Il ne voyait pas le visage de cet homme d'affaire dans le reflet de la vitre, ses yeux se fermèrent quand l'homme empoigna sa virilité et commença de lent vas et viens. Le bleuté s'agrippa encore plus fermement à son sac à dos. La deuxième main se faufila sous le tee-shirt et joua avec ses boutons de chair. Le bleuté laissa passé entre ses lèvres un long souffle de bien-être, faisant très attention de ne pas se faire entendre, avant de se vider dans son jogging. Mort de honte, il enfouissait son visage dans son sac noir, mais les mains pleine de sa semence se mirent à titiller son anneaux de chair. Le bleuet écarquilla les yeux, et serra la mâchoire, il ne voulait pas être plus humilié mais il n'osait pas faire le moindre geste, tout ce qu'il voulait c'était que son sac à dos ne lui soit pas arraché des mains. Il se raccrochait à lui comme à une bouée de sauvetage. Un doigt le pénétra, il mordilla sa bouée mais la lâcha rapidement quand l'inconnu commença à pincé fortement son téton gauche, beaucoup plus sensible que l'autre, et que son doigt à l'intérieur de son corps entrait et sortait à plusieurs reprise. Il s'empêchait de crier son plaisir, il faisait ce qu'il pouvait pour penser à plein de choses différentes notamment à ce que sa mère lui ferait s'il ne rentrait pas rapidement avec ce sac.

Plus que cinq minutes avant la prochaine station. Plus que cinq, se répétait-il en sentant le plaisir monter en lui. Il était excité par le fait de faire ce genre de chose dans un lieu comme le métro mais aussi par ce qu'il pouvait être vu par des inconnus, ça l'excitait de se faire surprendre au moment où il avait un orgasme. Deux doigts étaient en lui et touchait à quelques reprises son point sensible. Il se déversa rapidement une seconde fois dans son jogging, la main se retira de son corps, laissant le bleuté dans cette sensation d'extase. Les deux mains de l'inconnu remirent correctement son tee-shirt et son jogging. Quelques caresses furent faites sur la bordure de son boxer puis l'annonce de la prochaine station fut annoncée. Vingt seconde plus tard, les portes s'ouvrirent et le bleuté se mis à courir vers la sortie de métro sans jeter un regard vers le wagon.

Le dernier wagon de la nuit reparti rapidement laissant derrière lui un goût amer au jeune homme qui montait difficilement les marches du métro. Ses jambes étaient comme du coton mais il était sûr d'une chose, personne ne le suivait.

Arrivé chez lui, deux heures du matin était passé depuis une quinzaine de minutes, sa mère était assise dans l'entrée de leur appartement, le regard vide. Le garçon posa le sac sur la table de la cuisine et l'ouvrit, cinq liasses de billet y étaient posées mais il en prit une et la glissa rapidement dans son boxer. Le bleuté ouvrit une autre poche et trouva un sachet transparent contenant une poudre blanche et la tendit à sa mère, toujours assise dans l'entrée, attendant quelques choses sans vraiment l'attendre.

- -Nagisa, dit-elle en relevant ses yeux noirs vers le bleuté.

Son visage se tordit en un sourire quand elle aperçut le sachet. Le bleuté la laissa avec puis retourna dans la cuisine, ouvrit une nouvelle poche et trouva de l'herbe et quelques cachets d'extasies. Il serra la mâchoire se souvenant de ce que sa mère lui avait fait subir trois jours au paravent, quand il avait refusé de porter les vêtements qu'elle avait choisi pour lui. Sa mère aurait tout fait pour avoir une fille jusqu'à dénigrer l'existence de son fils, l'appelant Nagisa-chan, l'appelant par des pronoms féminins, et le qualifiant de fille. Lors de repas familiaux, le jeune garçon portait exclusivement des vêtements féminins. Aux yeux de sa mère, il était une fille. Elle était très fière de sa Nagisa fille, et refusait le coté masculin.

Le bleuté ouvrit toutes les poches et vida leur contenance sur la table puis entra dans la salle de bain, prendre une douche avant d'aller dormir. Il était trois heure moins de quart et il avait cours à huit heure. Le jet d'eau un peu trop fort titilla le téton gauche du bleuté, le laissant choir contre le mur de la salle de bain, sa respiration devint ardente quand il se rappela le toucher qu'il avait reçu dans le métro. Il nettoya les derniers restes de shampoing dans ses cheveux et après un moment d'hésitation il s'empara du pommeau de douche et changea l'intensité sur quelques choses de plus fort, dirigeant le jet vers sa virilité. Il voulait à nouveau ressentir cette sensation. Il voulait à nouveau réussir à oublier. Sa main libre imita celle du métro, montant et descendant, il posa le jet sur ses boules et senti le plaisir monté en lui, avant de venir contre le mur. Il se laissa glisser puis se mit à lécher la paroi. Il ne savait pas ce qu'il lui prenait mais il se sentait soumis à son sentiment d'envie. Mais le son de son de son téléphone le ramena rapidement à la réalité. Il passa un coup d'eau sur le mur, enlevant les derniers résidus de son plaisir et sorti en attrapant une serviette et son cellulaire.

Au plaisir de travailler une nouvelle fois avec toi.
A.

Il mit à recharger son téléphone et s'enfonça dans ses draps, laissant ses pensés de côté, il voulait simplement dormir, se reposer et aller en cours comme quelqu'un de tout a fait normal, comme un garçon, comme un simple collégien de quinze ans.

Le réveil fut plus difficile que ce qu'il aurait imaginé, il devait se charger de mettre sa mère dans sa chambre puisqu'elle avait été incapable de bouger après avoir pris son rail de coke. Il prépara son petit déjeuner rapidement et son bento puis le repas de sa mère pour qu'elle n'ait pas trop à faire quand elle se lèverait. Et puis, ce n'était pas quelque chose qu'elle ferait de toute façon.

Nagisa, depuis que son père s'était tiré en leur laissant des dettes avait été contraint de faire les tâches ménagères de la maison et de subvenir au besoin de sa mère qui sur-jouait son chagrin. Du jour au lendemain, elle s'était mise à fumer et se droguer. Boire était également devenu un de ses passe-temps favoris. Il engouffra sa dernière pomme et avala son verre de jus d'orange puis se dépêcha d'attraper ses chaussures et de quitter son appartement.

Bonjour Shiota-san, passe une bonne journée.
A.

Il s'y attendait, tous les jours il recevait un message de son « employeur ». Le bleuté supposait qu'il s'agissait d'un yakuza vu l'argent qu'on lui laissait et vu la drogue qu'il pouvait avoir. Il s'était déjà rencontré mais le bleuté n'en avait aucune idée puisqu'il avait été soumis à une drogue à ce moment-là. Mais la particularité de ses messages c'est qu'ils étaient à sens unique. Nagisa ne pouvait en aucun cas répondre à cet homme, il ne pouvait que les lire. Il rangea son téléphone dans son pantalon et s'apprêta à descendre dans la bouche du métro mais les souvenirs de l'incident lui revinrent en mémoire comme un boomerang. Il fut pris d'un vertige puis décida de se rendre au lycée à pieds, de peur que l'inconnu y soit et une nouvelle fois lui procure cette sensation si étrange mais si agréable. Il se surprit à se lécher les lèvres et se mordre la lèvre inférieur. Il ressentait encore cette excitation.

Le bleuté agrippa son téléphone et ses écouteurs faisant défiler la musique dans ses oreilles. Ses pas rapides le menèrent sur la colline, là où sa classe se situait : la 3-E, et la particularité de sa classe était le simple fait de disposer de professeurs pour le moins surprenant et qui faisait que sa vie prenait une tournure vraiment intéressante à ses yeux.

Assis à sa place pris en sandwich entre la belle Nakamura Rio, une blonde aux yeux bleus et la fanatique de flan aux cheveux verts foncés, Kaede Kayano, ses yeux scrutaient le géant qui lui servait de prof. Mais sa classe était en quelques sortes très spéciales : une classe d'assassin ayant pour cible leur professeur, monsieur Koro.

En début d'année, des représentants du gouvernement s'était présenté dans leur salle de classe leur demandant de tuer leur professeur, un ancien humain - et assassin – modifié génétiquement par des laboratoires secrets de l'armée. Les élèves avaient d'abord été surpris, puis au fur et à mesure s'étaient « pris » au jeu et chacun, armé de leur armes « anti-prof » tentaient chaque jour d'attenter à la vie du monstre tentaculeux jaune. Mais comment tuer un « monstre » se déplaçant à la vitesse du son (Mach 20) ?

Le regard limpide du turquoise était captivé par son professeur, toujours aussi impliqué dans sa tâche d'enseigner, de transmettre son savoir et de faire en sorte que ses élèves puissent eux aussi entrer dans le lycée de leur rêve, réussir leur prochain concours et surtout, qu'ils puissent un jour atteindre leur rêve.

La pause déjeuner arriva rapidement, le professeur Koro s'éclipsa rapidement à près la sonnerie : une subite envie de moussaka le poussa à partir pour Athènes, en Grèce. Les élèves étaient en quelques sortent livrés à eux-mêmes pendant leur pause déjeuner, les deux autres professeurs, Karasuma et la pouf –Irina Jelavić – comme la surnommaient les élèves de la classe 3-E, s'étaient éclipsés dans le bâtiment principale afin d'assister à la réunion des professeurs qui avaient lieu en début d'après midi.

Kayano à ses côtés, Nagisa échangeait avec elle les dernières nouvelles sur les tentatives d'assassinats échouées de leurs camarades de classe. Isogai, aussi appelé le leader s'était incrusté à leur table, leur demandant s'ils prévoyaient un assassinat. Karma, le garçon le plus intelligent de toute la classe pris une chaise et s'assit près du ténébreux après avoir entendu le mot « assassinat » sortir de la bouche de Kayano.

-Avec Kayano on constatait simplement que toutes nos tentatives avaient échouées… résuma très brièvement le turquoise en finissant son pain au melon.

Ses délicates mains attrapèrent une barquette de jus de fuit. Il enfonça sa paille et l'apporta à ses lèvres. La succion, le pressement de ses lèvres contre le plastique le firent rougir quand il repensa au métro. Il y avait repensé un bref instant quand Kayano avait proposé de se retrouver au métro de Shibuya pour réfléchir à un plan après s'être documenté sur de célèbres assassins. Son bassin lui brûlait. Il avait la sensation de ressentir, encore, la main de cet inconnu sur sa virilité et en lui. Son visage rouge ne manqua pas d'alerter ses amis assis avec lui, sa respiration saccadée, son manque d'oxygène, sa vision se troublait. Il se leva rapidement, souhaitant ouvrir la fenêtre pour prendre un bol d'air frais mais il manqua de tomber lourdement sur la table de la Nakamura si Maehara, qui ne faisait que passer, ne l'avait pas retenu attend. Karma souffla longuement avant de tordre son visage en un sourire narquois. Il passa sa main sous l'aisselle du turquoise et l'aida à marcher.

-J'ai trouvé mon excuse pour sécher les cours de cette aprèm.

La descente de la montagne était la chose la plus compliquée qui existe dans ce monde, surtout quand on doit aider un garçon qui n'arrive quasiment pas à respirer. Pourquoi n'y avait-il pas d'infirmerie dans le bâtiment de la 3-E ? Simplement parce que des « épaves » n'étaient pas assez bien pour bénéficier d'un personnel « soignant ». Il fallait déjà soigner leurs lacunes, leur stupidité, le directeur et le conseil d'administration n'allait pas aussi soigner leur maladie ou blessure, à moins qu'ils n'aient le courage de venir jusque dans l'enceinte du bâtiment principale.

Arrivés dans l'infirmerie, Karma posa le turquoise sur le lit l'aidant à s'allonger et à se déshabiller pour qu'il puisse respirer. Le Rouge en remarquant que son camarade avait toujours autant de mal à s'oxygéner décida d'aller chercher l'infirmier mais il se rappela bien vite que tout le personnel était convié à cette réunion. Réunion qui d'ailleurs s'éternisait toujours, les professeurs discutaient généralement des programmes du prochain trimestre, des nouveaux testes, des absences non justifiés et de tout ce genre de chose qui étaient toujours soumis à des prolongations. Prolongations que le pauvre Nagisa ne tiendrait pas si quelqu'un ne s'occupait pas de lui rapidement.

Le rouquin remarqua que son camarade faisait tout pour cacher une partie de son anatomie. Recroqueviller sur lui-même, une main sur sa cage thoracique tenait fermement sa chemise, la seconde elle était contre son entrejambe. Le jeune rouquin piqua un fard en comprenant que son ami avait le membre gorgé de sang et que c'était ça qui le dérangeait depuis tout ce temps.

-Ecoute Nagisa-kun, je te laisse faire ce que tu veux, je vais sortir quelque temps pour que t'es un peu d'intimité.

Mais la main du turquoise attrapa la manche du rouquin, ses yeux célestes captivèrent les orbes ocres de son ami qui déglutissait difficilement. Oui, Nagisa était superbe. Oui, Nagisa avait un corps superbe. Oui, son visage, son air suppliant, son envie immédiate de ressentir du plaisir était captivant. Mais Karma se suicida mentalement quand il se dit qu'il s'agissait de son ami et que le turquoise ne lui pardonnerait jamais s'il venait à lever un doigt sur lui. Le toucher lui était inconcevable. Pour lui, le bleuté était trop fragile, il risquerait de le briser à la première occasion.

Mais la sonorité si mélodieuse de son nom franchissant les lèvres frémissantes du turquoise lui fit l'effet d'un boomerang. Les dernières barrières mentales qu'il s'était infligé se brisèrent. Il se retourna vers son camarade, tira le rideau autour du lit, et tira sur sa cravate rouge sang comme ses cheveux. Etrangement, il avait envie de voir le turquoise le supplier, le voir pleurer, le voir en sang, les poignets attachés. Nagisa était, dans la classe, celui dont il se méfiait le plus mais aussi celui avec lequel il avait une plus grande compatibilité.

Le visage suppliant du turquoise attrapa son regard doré. Le carmin l'attrapa par les cheveux et écrasa ses lèvres contre celles de son ami. Avec lui, la notion de délicatesse disparaissait. Une de ses mains passa sous la chemise blanche en l'égratignant sur les côtes et ses doigts s'arrêtèrent sur l'un de ses tétons. Le bleu avait mal, ses membres étaient complètement crispés si bien qu'il mordit sans le faire exprès la lèvre du carmin. Mais le turquoise ne semblait pas détester cette douleur, au contraire, il appréciait et en redemandait en embrassant à pleine bouche le dominant. Le rouquin comprit qu'il se passait autre chose, que son ami était réellement « anormal ». Mais les supplications du bleuté qui se frottait ardemment contre sa cuisse poussèrent Karma à l'aider non sans arrêter de penser que Nagisa n'agirait jamais ainsi sans en être contraint. Sa main libre pénétra dans son pantalon, faisant des mouvements de va-et-vient. Son prénom franchissait une nouvelle fois ses lèvres tandis qu'il se libérait dans les mains du carmin.

- Plus… donnes moi plus Karma.

Le rouge sentit ses joues chauffer sous l'effet de la bombe que venait de susurrer le turquoise. Il lui retira rapidement ses vêtements. Ses doigts pénétrèrent l'anneau de chair alors que sa langue quittait la bouche du turquoise pour sa poitrine qui saignait de sa précédente griffure. Le souffle du turquoise devenait de plus en plus pressant, de plus en plus fort alors que les doigts du rouge allaient plus rapidement. Mais il se retira violemment de son anus sous les plaintes du turquoise.

Karma lui saisit les poignets et les liaient dans le dos du turquoise avec sa cravate noir qu'il avait posé près de l'oreiller quand il l'avait aidé à se déshabiller. Dans un large sourire il s'assit entre les jambes écartées de son ami, le regardant se débattra devant lui, lui demandant de le laisser venir, de le laisser avoir son moment de grâce. Il bougeait dans tous les sens, le suppliant de le prendre aussi violemment qu'il le souhaitait. Le rouge aimait le voir souffrir. Le turquoise était à mi-chemin entre le paradis et l'enfer.

Il se mit à lui lécher la cuisse et remonter lentement jusqu'à son aine. Souffla sur la virilité tendue au possible de son ami puis se mis à lécher son ventre, son nombril. Il souffrait. Il souffrait et sa excitait le rouge qui continuait sa douce torture en enfonçant violemment deux doigts en lui. Quelques mouvements de va-et-vient furent faits avant que Karma n'arrête encore une fois, laissant le turquoise frustrer. Il pleurait, tremblait d'envie, tremblait de haine contre cet homme qui l'empêchait d'atteindre le paradis.

Le rouge détacha une des couettes du turquoise et pris son élastique avant de le serrer sur le membre tendu du turquoise qui le suppliait de ne pas faire ça. Son visage tordu par la peur et le plaisir changea le visage de Karma en un large sourire carnassier. Le carmin pénétra de son membre gorgé de sang le turquoise qui se cambra au possible sous cette imposante intrusion. Son membre n'était rien comparé à ses doigts. Du sang vint teinter les draps de l'infirmerie tandis que Nagisa pleurait encore plus sous la douleur. Mais le rouge ne s'arrêta pas sous les complaintes et se pourlécha les lèvres sous le regard à la fois horrifié et excité du turquoise. Et alors qu'il continuait ses rapides mouvements de reins, un de ses doigts se glissa entre le membre tendu de son camarade et l'élastique, laissant passer un fin filet de sperme. Le claquement de l'élastique sur le membre tendu laissa un cri de bien-être passer entre les lèvres du turquoise. La bouche grande ouverte, la langue tendue, ses yeux quasiment révulsés, son corps cambré, tout chez lui charmait le cœur du carmin qui accentua ses mouvements. Les jambes de Nagisa ne tinrent plus, il flanchait, se laissait aller à l'extase. Karma souriait de son sourire carnassier et lui mordit violemment les côtes en enfonçant ses mains dans la chair de ses fesses rebondis, laissant très certainement des marques de griffures et des bleus sur sa peau si pâle. La chair au tour de son membre dur comme la pierre se resserra violemment ce qui lui donna une très agréable sensation quand il se laissa venir en son camarade.

En se retirant le rouge souffla longuement sur le membre tendu de son ami, il commença à le sucer doucement puis violemment. Le bleu devient totalement fou, ne retenant pas ses gémissement, il suppliait en se mordant la langue à chaque fois qu'il tentait de parler, il criait au rouge de le libérer, de le laisser jouir une ultime fois. Mais le carmin continua de jouer avec lui, comprenant que Nagisa atteignait les sommets de l'extase. Au moment où il jugea que le bleuté était monté au paroxysme du bonheur – ses poumons s'asphyxiaient, son sang ne montait plus dans son cerveau, son cœur s'arrêtait plus longtemps par manque d'oxygène, son membres pulsait – il libéra le membre gorgé de sang qui se vida profondément au fond de sa gorge.

La marque de strangulation était bien visible. Le turquoise aura à son réveil une magnifique preuve du passage du rouge sur son corps. Les cours n'allaient pas tarder à recommencer et le rouge n'avait pas envie de retourner en classe, surtout avec un Nagisa dégageant autant de phéromones à la seconde. Il se leva du lit en s'étonnant que personne ne soit entré dans l'infirmerie pendant leurs ébats. Mais en rouvrant les rideaux qui leur avaient conférer un peu d'intimité dans cette chambres à l'odeur de désinfectants, il aperçut une silhouette se tenant derrière la porte qui disparut rapidement après que le bruit des rideaux se tirant retentissent dans la pièce.

C'était en fin d'après midi que le bleuté se réveilla de sa longue sieste, Karma n'était plus dans la pièce mais le docteur lui était assit à son bureau vérifiant les médicaments qu'il avait encore en stock. Le bleuté ut la nausée, une forte envie de vomir lui pris quand il s'assit sur le lit ne comprenant pas comment il était arrivé là. Il se jeta sur l'évier et vomit le peu de chose qu'il avait dans son estomac, le docteur lui mis une main dans le dos mais la retira bien vite en croisant le regard massacrant de l'Akabane qui venait d'entrer dans la pièce, le sac de cours de Nagisa dans la main. Le turquoise continuait de vomir ce qu'il avait mais ses jambes lâchèrent sous son poids. Il tremblait. Il connaissait ses symptômes. Il les connaissait si bien qu'il avait encore plus envie de vomir. Il se mit à pleurer. Il avait toujours tout fait pour elle, se plier en quatre, il avait eu le malheur de ne pas accepter de lui préparer un joint à cause de ses révisions pour les partiels, alors elle lui avait mis dans sa barquette de jus de fruit une douce drogue : du GHB.

Arrivé devant l'entré de l'immeuble du turquoise, l'Akabane le laissa entrer sans trop savoir s'il devait lui dire pour l'état de son corps où s'il était préférable de le laisser découvrir son état au moment de sa douche. Mais de multiple questions et hypothèses traversaient l'esprit du jeune homme qui était tombé de haut quand Nagisa lui avait dit que la dernière chose dont il se rappelait était la fin du cours de maths. Le turquoise était rentré dans le hall dans un dernier sourire tourné vers son ami puis franchissait le seuil de l'ascenseur. Sourire qui s'effaça bien vite quand il aperçu sa mère dans l'entrée de l'appartement, un couteau de cuisine dans les mains.

« Bad Trip »

Le turquoise pris d'abord peur puis laissa tomber son sac de cours avant de neutraliser sa mère qui s'apprêtait à se suicider devant son fils. Il souffla longuement, oui sa mort allégerait ses souffrances mais elle était celle qui l'avait mise au monde, il ne pouvait pas l'abandonner. Il lui murmura des mots, des phrases réconfortantes, l'aidant à prendre conscience qu'elle était sous l'effet d'une drogue et que tout allait s'arranger. Quand elle lâchât le couteau, Nagisa l'aida à rejoindre le canapé du salon et remarqua qu'elle s'était servie d'un des billets de la veille pour sniffer sa coke, et qu'un joint pas encore tout a fait terminé logeait dans un cendrier. De nombreuses bouteilles d'alcool jonchaient le sol du canapé. Il s'empressa de les ramasser et de les jeter puis lui apporta un grand verre d'eau.

Besoin d'argent et de changer tes idées ?
A.

Nagisa souffla, de toute façon il ne pourrait pas répondre et dire ce qu'il pense. Un nouveau texto arriva sur son téléphone.

Gare de Shibuya à vingt-heure.
Mallette dans casier n°578.
La clef et le code se trouve dans la doublure du sac d'hier soir.
350 000 Yens à gagné.
Une prime de 5 000 Yens pour toi si tu arrives à survivre à ce soir.
PS : habille-toi sophistiqué.
A.

Le sang du turquoise se glaça. Il n'avait pas d'autre choix que d'accepter il le savait très bien. Mais gagner autant d'argent en si peu de temps, il commença à ce dire que ce que contenait les mallettes n'était certainement pas légal. Il rangea son téléphone et prévint sa mère qu'il sortait travailler ce soir.

Alors qu'il entrait dans la salle de bain, il senti un moment de gêne quand il se pencha. En avant pour ramasser son boxer et aperçu un liquide couler sur l'intérieur de sa jambe. Il se releva subitement scrutant son reflet dans le miroir et ut un mouvement d'effroi. Toutes ses traces sur son corps, même cette marque sur sa virilité. Il ne savait en aucun cas comment ça lui était arrivé mais les paroles qu'avait eu Karma à son encontre lui donnèrent un choc électrique dans tout le corps.

-Ton corps va bien ? Tu n'as pas trop mal ?

Il comprit alors que sous l'effet de la drogue, lui et son ami avait eu une relation charnelle vraiment très prenante et personnel. Le turquoise se laissa glisser à genoux devant le miroir observant les nuances d'ivoire qu'avait sa peau sous l'effet de la lumière tamisée. Il passa doucement ses doigts au niveau de sa poitrine où une large griffure avait pris place, épargnant son téton gauche. Une autre était sur ses côtes droites tandis qu'une marque de morsures sur celles de gauche. Il n'en revenait pas. Karma et lui avoir une relation aussi passionnelle lui était inconcevable.

C'est de sa faute ! Entièrement sa faute ! Si elle pouvait crever, ça m'arrangerait.

Mais il chassa rapidement ses pensées en se disant que si le rouge l'avait raccompagné c'est que leur relation était capable de surmonter ça. Du moins, il l'espérait. Il entra sous la douche rapidement en réfléchissant à autre chose notamment au mot « sophistiqué » qu'avait laisser son employeur dans son texto. Il jugea donc que le point de livraison était un endroit où certaine personne de la société avait le droit de se présenter.

Ses cheveux turquoise tombant sur ses épaules lui donnèrent une idée qu'il détestait déjà. Il rentra dans sa chambre et ouvrit son armoire. Un bac où logeait divers costumes que lui avait donné Karma était ranger sur le côté, et après a voir laisser sa fierté de côtés il le prit et le posa sur le lit. Une robe courte aux tons gothiques et aux couleurs rouge et noire à bretelle attira son regard bleuté. Elle lui rappela le costume qu'il avait du porter pour leur camps d'été et où il avait été pris à part par un mec accro à l'herbe. Il souffla et l'enfila, il s'avait que grâce à ça, il passerait inaperçu. Mais sous sa robe il avait par précaution mis un short noir, faisant l'effet d'un short citrouille. Il porta de longues et hautes botes noires et pria sincèrement pour que personne qu'il connaisse ne le croise dans cet accoutrement.

Depuis qu'il était né, il portait des vêtements de fille ainsi que des chaussures à talons comme sa mère les aimaient. Cette Nagisa était une partie de lui, même s'il faisait tout pour la rejeter. Il attrapa les derniers accessoires de son costume, une paire de mitaine noire et des manches aussi sombres qui venaient se serrer sur ses humérus. Il souffla une énième fois et se décida de sortir de sa chambre, sa mère afficha un grand sourire sur le visage en voyant sa fille chérie.

- Ma chérie tu es magnifique ! tu dois faire attention aux garçons en sortant, tu comprends ma princesse.

Le bleuté se mordit la lèvre, elle l'agaçait énormément. Il passa dans la cuisine ou le sac à dos noir de la veille était resté. Il trouva une seringue et une flaque qui contenait encore quelque résidu de GHB. Sa mâchoire se crispa en comprenant comment elle avait procédé pour lui faire ingurgiter cette drogue. Ses mains pâles déchirèrent la doublure du sac où il trouva la clef puis il sorti de chez lui sans jeter un regard à sa mère. Une de ses voisines le jaugea de haut en bas puis fini par le juger avant de s'exclamer dans un large sourire.

- Je le savais ! tu es bien une fille, Nagisa-chan, comme tu es magnifique quand tu t'assumes.

Continua son chemin en la saluant poliment, réfrénant son irrésistible envie de la tuer sur place littéralement. Arrivé au métro, il fit tout son possible pour trouver une place assise le plus près de la sortie. Il sentait le visage des hommes envieux et frustré de leur routine le dévisager avec cette lueur de luxure dans les yeux. Il déglutissait en écoutant attentivement la voix robotique du métro annoncer les stations.

Quand celle de Shibuya fut annoncée, il se dépêcha de sortir du métro et d'avancer san jeter un regard derrière lui. Il monta les escalators et arriva à la gare. Son regard turquoise analysa l'endroit et remarqua rapidement les points noirs des caméras de sécurité : leurs angles morts. D'un pas lent, il chercha le casier 578 en faisant en sorte de ne pas sortir des angles morts. Il détacha la chaine qu'il avait mise à son cou, et où pendait la clef du casier et il s'empressa de l'ouvrir. Un papier contenant des indications l'obligea à compromette sa sécurité. Ce soir il allait jouer avec le feu.

Le casier contenait une dague renfermé dans un étui, une lettre et un briquet. Puis la « mallette » s'était transformée en un étui à violon. Les yeux rivé dessus, il comprit rapidement que cet étui à violon refermait autre chose qu'un magnifique stradivarius. C'était plus imposant et largement moins compliquer à utiliser, plus bourrin, quelques chose de parfait pour Terasaka Ryoma –un élève de sa classe – pensait le turquoise en prenant entre ses doigts la « carte de visite » de son employeur.

Viens à la réception du gouverneur de Tokyo.
Tu trouveras dans la poche de l'étui du violon
une carte d'invitation au nom de Nao Tatara.
Trouve une fois sur place, M. Etsuko et remet lui l'étui
attends qu'il te donne les instructions puis quitte la cérémonie.
Ce qu'il y a dans cet étui, personne ne doit l'avoir, pas même M. Etsuko.
Compris ?
Brûle cette carte.
PS : Fais attention aux chocs avec le « violon ».
A.

Il relu trois-quatre fois la carte ne comprenant pas pourquoi il devait aller voir monsieur Etsuko si ce n'était pas pour lui donner sa « marchandise ». Autre chose clochait, pourquoi ne pas lui donner les instructions ici et maintenant. Cette course, il la détestait. Il prit ce qu'il lui fallait et brûla la carte avant de la jeter dans une poubelle et de s'éclipser rapidement de la Gare. Mais ce qu'il semblait ne pas avoir remarqué était ce petit groupe qui le suivait très discrètement.

Trois hommes armées le suivait également mais beaucoup moins discrètement, l'un deux le pris dans son viseur mais le turquoise de par son sens de l'assassinat très développer esquiva et s'enfuyait rapidement, pourchasser par ces deux groupes : l'un curieux, l'autre, là pour récupérer l'étui.

Il se faufila entre les passants son étui à violon serré fermement dans sa main gauche. Il ne devait pas l'abimer, pas tant qu'il ne savait pas ce que ça contenait. Etait-ce une bombe d'où le « attention aux chocs » ou bien était-ce un fusil, une mitraillette. Il s'arrêta net quand une voiture noire sans aucune immatriculation déboula devant lui, grenade et mitraillette à l'appui.

Un secret d'Etat ? Une puce électronique ? Un agent chimique extrêmement secret ? De l'argent ? Des flingues ? Un noyau nucléaire ? Oui, il cherchait loin mais avec son employeur il fallait voir toutes les hypothèses et elles s'entrechoquaient toutes dans sa tête. Alors qu'il courait de plus en plus rapidement en direction d'un bus, il aperçu la chevelure rouge et les yeux ocres de Karma qui le regardait complètement incrédule. Le bleuté esquivait avec élégance les tirs, il entra dans un bus et de son visage larmoyant il supplia le conducteur de démarrer, des gens voulaient lui voler son stradivarius. Il pleurait en disant que c'était un héritage familial mais que les yakuza voulaient le mettre sur le marché noir. Le conducteur contacta la police en même temps qu'il démarrait. Les passagers regardaient sans faire de bruit le bleuté pleurer à chaud de larme.

Quand il le voulait, il savait très bien jouer la comédie. Peut-être par ce qu'il s'imprégnait de plus en plus de la personnalité d'Irina, à force de l'étudier, de comprendre son comportement, il tentait de l'imiter.

- Je dois me rendre au Westin Hôtel, le Gouverneur m'y attend…

Le chauffeur le regarda incrédule alors Nagisa lui montra son carton d'invitation. Le chauffeur ne desservit aucun de ses arrêts et s'arrêta à quelques mètres de l'hôtel. Nagisa lui embrassa la joue en rougissant et le remerciant pour sa délicate attention. Après une brève remise en beauté dans le miroir à l'entrée de l'hôtel, il se présenta à la réception. 21H, il était dans les temps.

Un maitre d'hôtel l'escorta jusqu'à l'étage réservé. Le bar était luxueux, tous étaient magnifiquement habillés. Un serveur s'approcha de lui, lui proposant un verre mais il refusa prétextant être une mineure. Le serveur s'excusa et lui proposa un verre de jus de fruit sans alcool, chose qu'accepta le turquoise ; s'il voulait se fondre dans la masse, il devait agir normalement. Un sourire sur les lèvres, il discuta avec d'autre adolescent de son âge environ, réussissant à mette dans la conversation le nom d'Etsuko.

Il s'était assit au bar, sirotant de douce collations quand un homme s'approcha de lui, posa sa main sur ses côtes et lui proposant une nouvelle collation. Nagisa le jaugea rapidement avant de lui sourire et d'accepter. Il guetta les moindre fait et geste de peur qu'on mette une drogue dans son verre ce qui l'empêcha de remarquer un groupe de jeunes adolescents qu'il connaissait très bien s'asseoir a une table à quelques centimètre de lui.

-Vous jouer du violon ? questionna l'homme en glissant sa main sur son dos.

Le turquoise compris qu'il faisait ça avant tout pour vérifier qu'il n'était pas armée. Il avait bien fait de mettre son couteau à l'intérieur de sa cuisse. Mais une chose le dérangeait, il avait l'impression de connaitre cette personne.

- Vous aimez la musique classique ? questionna le turquoise sans répondre à l'homme qui lui sourit bienveillamment.

- En effet, il se trouve que j'ai un goût prononcé pour le classique. Serait-ce un stradivarius à tout hasard.

Cet homme était le gouverneur en personne et avait pris le pseudonyme de M. Etsuko s'exclama intérieurement le turquoise sans laisser paraitre quoique ce soit. Il était en pleine campagne électorale et de ce que Nagisa comprenait de la situation et d'après les médias, il avait violé plusieurs enfants et avait accepté bon nombre de pots-de-vin.

-Nao-chan, tu trouveras à Shibuya-Ax ce que tu ne peux pas avoir sur cette scène. Dit-il en prenant l'étui dans ses mains. Tiens, c'est pour toi. Un garde lui remis un sac noir et reparti derrière le gouverneur protégeant ses arrières.

Nagisa se retint de lui mettre une gifle mais le laissa partir avec l'étui. Sans le quitter des yeux, il palpa le sac, comprenant d'où venait la prime de 5 000 Yens. Maintenant s'il voulait la totalité de la prime, il devait récupérer le stradivarius. Au moment ou le gouverneur revient faire son discours, les yeux turquoise croisèrent tout d'abord ceux d'Asano père puis ceux du fils qui lui jeta un regard hautin au moment où il le reconnu. Il quitta son père puis vient s'avancer vers lui. Le turquoise ne pouvait plus bouger, paralysé par son regard assuré. Le costume qu'il portait lui allait si bien. Sa main qui tenait un verre de boisson non alcoolisé se tendit vers le visage du turquoise, lui relevant le visage en arrière. L'orangé avança ses lèvres sur celles du turquoise et s'empara de sa bouche avant de lâcher un simple magnifique.

-Le métro ne t'as pas suffit…

Le turquoise piqua un fard. Alors l'inconnu du métro n'était autre que ce mec. A la réalisation il serra ses jambes. La main d'Asano remontait dangereusement sur la cuisse du jeune Nagisa et s'heurta à la sangle qui tenait son couteau.

Le turquoise le repoussa mais l'orangé ne l'entendait pas de cette oreille, il voulait terminer ce qu'il avait commencé la veille. La main de son père lui attrapa la main sur la cuisse du plus petit et jeta un regard noir à son fils qui claqua sa langue et relâcha la pression sur le corps du bleuté.

-Veuillez excuser mon fils, mademoiselle. Je comprends qu'il soit aussi subjugué par votre beauté, veuillez accepter mes plus sincères excuses.

-Mais père ! C'est. Son père lui écrasa littéralement la main.

Le turquoise resta sans voix et ne fit qu'hocher la tête. Asano-père lui prit délicatement la main et la baisa avant de lui glisser à l'oreille une phrase qui le fera douter de la sincérité de ses paroles.

-Vous devriez aller vous repoudrer le nez, mademoiselle.

Asano Gakuho était un proche du parti opposé au gouverneur, principal donateur au parti politique et activiste, il comprit immédiatement que c'était lui qui le faisait danser sur le fil du miroir : celui qui séparait le monde normale, là ou la routine était maître mot, et l'autre monde, celui plus sombre, celui de la nuit, des ténèbres, celui auquel il appartenait.

Le turquoise se leva en posant une main devant sa bouche, le remerciant de son conseil puis elle les salua rapidement. Mais à ce moment-là, ces le visage décomposé d'une bande d'adolescent qu'il croisa. Le visage morne de l'Akabane lui donna un pincement au cœur, les yeux exorbités de Kayano et de Nakamura lui donnèrent un sentiment de culpabilité, le visage ahurit d'Isogai et Maehara lui enlevèrent le peu d'estime de lui qu'il avait encore dans son cœur. Mais ce qui le surprit encore plus c'était la présence de ses trois professeurs, et là, la honte grimpa en lui.

C'est entièrement de sa faute, ne me jugez pas. Je n'y suis pour rien. C'est elle !
Il faut qu'elle
crève.

Il entra dans un couloir comprenant qu'il allait devoir user de ses charmes. Il savait que de la drogue circulait à ce genre de soirée et en fin connaisseur il allait joueur le jeu de la toxico. Le groupe d'adolescent le suivit sans grand mal et restèrent sans voix face au « jeu d'acteur du turquoise ».

Assis à terre, quémandant qu'on lui donne un peu d'extasie il attira la curiosité des gardes. Il se frotta à la cuisse d'un d'eux et demanda à avoir sa dose. Le garde enfonça deux doigts dans la bouche du turquoise qui les suça exagérément. Le garde avait une lueur de luxure dans son regard. Il prit le corps frêle du petit être et le porta dans la salle de derrière, interdisant à qui que ce soit de le déranger.

Il le jeta violemment au sol, mais le bleuté demanda d'abord sa drogue, mais il remarqua qu'il y avait une grande quantité de GHB alors son sourire devient aussi sombre que la nuit. Il fit semblant de prendre le cachet puis se leva prendre un verre, manquant de se rétamer la tronche au sol. Mais ce n'était qu'un stratagème pour avoir accès aux cachets de GHB. En riant comme une personne totalement saoule, il versa une pilule dans le verre et le tendit à l'homme qui l'avala sans aucune hésitation. Le bleuté l'assomma rapidement et le posa délicatement contre le mur et commença à faire semblant de prendre son pieds. Il déchira les vêtements du mec et lui retira son pantalon et son boxer.

Le bleuté prépara deux autres verres toujours en imitant des moments d'aise et d'extase. Ce qui faisait rire les gardes mais qui m'était mal à l'aise ses amis et professeurs.

-Karma, est-ce que ça va ? demanda Nakamura en posa un regard inquiet sur le rouquin qui n'avait pas pipé mot depuis une bonne dizaine de minute.

-Ritsu ? Tu as accès au téléphone de Nagisa ? demanda Karasuma en parlant au programme.

La jeune fille virtuelle disparut derrière une fontaine de chiffre vert sur fond noir.

-Oui, tout comme j'ai accès aux caméras de surveillance du bâtiment.

- Donne-nous accès à la salle où est Nagisa.

La bande scrutèrent leur téléphone qui retransmettait en directe ce qu'il s'y passait. Le visage de Karma retrouva ses couleurs quand il comprit que Nagisa ne couchait pas avec ce mec. Ils l'observèrent s'ébouriffer les cheveux, remettre un peu de rouge à lèvre et vérifier le contenu du violon.

Irina ordonna au programme informatique de faire un gros plan sur la contenance et de supprimer tous les enregistrements des caméras. La jeune fille accepta, le violon contenait un sniper à haute précision. Le visage de Nagisa se crispa, il comprenait bien ce qu'il se tramait mais il ne voulait pas faire partie d'un carnage. Une larme roula sur sa joue

C'est entièrement de sa faute.
Si elle n'existait pas, j'aurai pu avoir une vie
normale.
Je n'y suis pour
rien. C'est elle !

Le turquoise ressorti de la salle avec le stradivarius et deux verres qu'il proposa aux gardes qui acceptèrent sans se poser plus de question. Le turquoise s'accroupit, se faisait désirer, son index dans la bouche qu'il suçotait. L'un d'eux s'avança sur lui en se léchant les lèvres, le turquoise lui envoya un coup de pied sur le crâne, étalant le mec de tout son long. Le second désorienté par l'effet de la drogue avait les jambes qui flanchaient, Nagisa le pris de haut et frappa dans sa tête comme dans un ballon de foot.

Il attrapa l'étui à violon qu'il avait posé près de la porte puis se déshabilla et mis la robe dans le sac noir où les 5 000 yens dormaient. Il retira son boxer puis renfila son short citrouille et chopa son couteau accroché à sa jambe puis découpa son boxer de sorte à faire une brassière. Sous l'observation incrédule et silencieuse de ses camarades et professeurs le bleuté prenait une toute nouvelle apparence. Ses cheveux se transformèrent en deux nattes africaines qu'il avait apprit après avoir regardé plusieurs fois sa mère les lui faire. Puis, le bleuté attrapa les lunettes d'un des gardes et retira les verres qui lui donnaient mal à la tête. Ses mains baladeuses découvrirent un semi-automatique, il le mit dans son sac puis chercha la recharge et l'engouffrait également dans sa besace ; il pourrait en avoir besoin pour sa sécurité personnelle. Après avoir constaté que son nouveau déguisement était parfait, il franchit la porte qui menait à ce couloir interdit au public.

Il était maintenant devenu quelqu'un d'autre que Nao Tatara.

Les yeux de ses camarades étaient rivés sur leur Smartphone. Assit à la table qu'ils avaient vite fait rejointe après que Ritsu ait pu se connecter au système de surveillance du bâtiment ainsi qu'au téléphone du garçon, personne n'osait commenter ce qu'il se passait sous leurs yeux.

-Les enfants, je pense que Nagisa agit sous la contrainte, commença le professeur Koro qui n'avait pas ouvert la bouche depuis longtemps, il est de notre devoir de comprendre ce qu'il se passe.

Irina, la prof aux formes élancée, reconnaissait un très grand talent au turquoise pour l'art de l'assassinat et elle comprenait mieux d'où lui venait cette habilité s'il travaillait pour la pègre.

- Ritsu, efface toutes les caméras qui ont pu apercevoir Nagisa aujourd'hui.

- Compris.

- Il a beau être très fort, il a encore certaine chose à apprendre, notre apprenti assassin, souffla-t-elle en buvant son verre de champagne.

Grace aux relations de Karasuma et à la reprographie et parfaite imitation qu'avait fait le professeur Koro des invitations de ce soir, ils avaient pu entrer sans mal dans la fête. Le professeur Karasuma avait une interrogation, si les professeurs s'en étaient mêlés c'était simplement par ce qu'ils avaient entendu une fusillade dans les quartiers de Shibuya mais pourquoi les jeunes étaient là.

- Avec Kayano on avait convenu de se retrouver à la gare de Shibuya pour ensuite aller à la bibliothèque faire des recherches sur les assassins… on rentrait chez nous quand on a vu Nagisa habillé comme une fille… Nakamura et Karma l'on reconnu très rapidement puis on a décidé de le suivre jusqu'à ce qu'il se fasse tirer dessus et on est tombé sur vous, expliqua Isogai en ne détachant pas son regard de son téléphone.

Karma se leva se qui attira le regard de ses camarades et professeurs puis il désigna du menton le directeur et son fils qui les regardaient d'un sourire carnassier. Le directeur salua les professeurs d'un verre à la main, chose qu'ils lui rendirent puis retournèrent fixer leurs écrans où un Nagisa à bout de souffle courrait sous des détonations.

- On ferait mieux de quitter cet endroit avant que le Directeur ne cherche à comprendre la raison du pourquoi on est là.

- Je pense qu'il le sait très bien, fit le professeur Koro, une aura sombre prenait place autour de lui, il fait en sorte d'être sur que son investissement porte ses fruits.

Le groupe suivit le professeur Koro qui s'occupait d'ouvrir la marche. Arriver dans le hall, Karasuma ordonna à Ritsu de donner la position de Nagisa et de trouver vers où il se rendait. La jeune fille s'activa et après une analyse pousser, elle leur donna la destination du bleuté et sa positions.

- Il se trouve sur le toit de l'immeuble au croisement de la 55e et de la 54e avenue. Il se déplace rapidement de toit en toit. Et suivant les estimations et l'analyse des caméras de sécurité j'ai comprit qu'il se rendait à Shibuya-Ax.

Le petit groupe opina, tous se mirent à courir le plus rapidement possible, sauf peut-être le professeur Koro qui leur laissa assez d'avance pour prendre le temps d'un bon thé et une bonne pâtisserie.

Nagisa haletait, il reprenait difficilement son souffle. Son ventre était gelé, ses tétons étaient durcit par le froid et l'excitation. Mais il était sur d'une chose, demain et les jours suivant, il refusait d'aller en cours. Plus jamais il accepterait de croiser le regard de ses amis dégouter par son apparence, et par cette personne qu'il incarnait : Nao Tatara. Mais ce qui lui était encore plus douloureux était d'avoir découvert qu'Asano-fils était l'inconnu du métro, celui qui lui avait fait ressentir tant de plaisir. A l'inverse, même s'il savait qu'il avait couché avec Karma, les preuves étaient irréfutables, il ne ressentait pas autant de sensation que pour l'inconnu du métro – qui n'était plus si inconnu finalement.

Il pénétra dans le Shibuya-Ax sans grande difficulté après avoir tirer quelques coups de feu pour faire sortir les gardes. Il en assomma un par un coup dans la nuque puis lui attrapa son badge et ses clefs.

-Nagisa-kun vient d'entrée dans l'enceinte, fit Ritsu en faisant défiler sur les téléphones les caméras de surveillance qui avait le turquoise en plan.

Le jeune garçon pénétra une première salle de spectacle mais ne trouva pas ce qu'il cherchait, aucun sac, aucune mallette, aucune drogue. Mais il se surprit à pensé au repas qu'il dégusterait ce soir en rentrant.

- Peut-être des pâtes au pesto, fit-il songeur, en se baissant pour vérifier si un sac n'avait pas été posé dans la ranger devant l'estrade.

Il souffla longue, il y a avait quartes salle de concert et deux salles d'orchestre avec une scène. C'est à ce moment là que les paroles du Gouverneur eurent du sens pour le turquoise qui s'élança sur l'aile est, là où se trouvait ce qu'il cherchait, une scène pour violon. Mais il croisa la route de ses professeurs –le professeur Koro avait fini par arrivé en quelques fractions de seconde – ses camarades l'encerclèrent. Le turquoise baissa les yeux, mort de honte, il ne voulait pas les voir, il ne voulait pas qu'on le juge. Il voulait seulement faire plaisir à sa mère et à cette personne – qu'il supposait être Asano-père – qui lui avait permis de payer ses loyers, de manger chaque jour même s'il entretenait la dépendance de sa mère.

Le bleuté lui était plus que redevable. Il lui appartenait. Il le savait déjà depuis longtemps. La fois où il s'était rencontré même s'il ne s'en souvenait pas, il savait que son corps s'en souvenait. C'est pour cela qu'il réagissait si bien au toucher méticuleux d'Asano fils. Il se mordit la lèvre inférieure à l'en faire saigner. Ses yeux larmoyant il empoigna son couteau tout en s'élançant sur les profs qui lui barraient la route. Le monstre tentaculeux l'arrêta sans grand effort, le repoussant doucement en arrière. Il se trouvait humilier. Il se trouvait inutile. Mais il se ressaisit rapidement en comprenant qu'un conduit passait juste à coté de lui, il tira deux fois sur le cadrant métallique puis se lança à l'intérieur, le stradivarius contre son torse. Il ne savait pas où il allait atterrir, ni s'il allait être en vie à son arriver et sa rencontre avec le sol. Mais vu la vitesse à laquelle il allait il en doutait fortement. Son fessier rencontra les poubelles puantes et une fraction de seconde après, celle de son professeur principale qui le ramena rapidement dans le hall où les y attendait ses camarades.

Irina lui attrapa son étui à violon tandis que Karasuma l'immobilisa contre son torse. Le turquoise n'opposa aucune résistance, se savant déjà vaincue maintenant que les profs s'en mêlait. Sa pensé se dirigea à l'encontre de son plat du soir qu'il n'allait surement pas pouvoir y gouter. Il souffla, il comprenait petit à petit dans quel situation il était. La blonde tentait d'ouvrir l'étui mais Nagisa le lui interdit en lui criant dessus soudainement.

- Si vous vous trompez de chiffre, la bombe juste en-dessous va exploser !

Tous le regardèrent horrifier. Ce mec détenait une bombe depuis le début de soirée et s'était baladé dans trois quartiers de Tokyo et avait échappé à des tirs armés par on se sait quel miracle. La Nakamura le gifla, plus de tristesse que d'énervement.

- Qu'est ce qu'il se passe ? si tu ne nous expliques pas, comment veux-tu qu'on comprenne.

Le turquoise eu du mal à respirer. Il avait courut un marathon, son cœur arrivait difficilement à suivre le rythme aussi calme à cet instant.

- Laisser moi livrer ma marchandise ou tuer moi, mais choisissez l'un des deux.

Le rouquin tiqua et empoigna les cheveux nattés du bleuté ; se toucher, il le reconnaissait, du moins son corps le reconnaissait. Se manque de délicatesse était bien un trait de l'Akabane. Le bleuté rougit brièvement en se surprenant de gémir pour si peu.

- Tu crois que tu es en position de force, Nagisa-kun.

Son visage de psychopathe était de retour. Les yeux de Karma étaient illuminés d'une douce lumière dévastatrice. Il lui mit un violent coup de genou dans le ventre le faisant tousser. Les profs le questionnèrent mais sans franc succès. L'heure de livraison allait bientôt être dépassée.

- Si je vous raconte vous me laisserez déposer ma marchandise ?

Après un intense moment de réflexion et de dialogue entre les professeurs ils acceptèrent la proposition du turquoise. Celui-ci repris son souffla après les violents assauts qu'avait fait le rouge fou de rage sur son ventre, il l'avait quasiment confondu avec un punching-ball et aucun des profs n'avaient empêché le carnage comprenant ce que le rouge refoulait. Du moins, de ce qu'ils en avaient déduit. Le prof Koro avait fini par mettre un terme au calvaire du bleuté en tenant Karma par les bras mais toujours face au bleu qui ne laissait pipier aucun mot.

- Je fais des courses pour une personne dont j'ignore le nom, le statut ou toute autre chose… ma mère est une drogué dépendante à l'alcool et au tabac depuis que mon père s'est tiré avec des dettes un peu à droite et à gauche chez divers Yakuza, donc je présume que c'est à eux que je rends service en obéissant aux textos que je reçois.

Irina attrapa l'étui du violon où il avait rangé son téléphone le temps de sa course et elle trouva de nombreux messages à sens unique pour lui donner des indications sur les lieux de livraison, sur les transactions et autres explications.

- Ce qu'il y a dans cet étui je l'ai su par hasard, le code était juste à côté de l'étui chez le Gouverneur. Normalement, c'était à lui que je devais livrer le paquet mais mon ordre était plus fourbe, je devais récupérer ma « prime » mais aussi récupérer mon stradivarius pour le déposer sur l'une des scènes, là où se trouverait ma récompense.

Le turquoise se mit à tousser, ses lèvres meurtries tremblaient et sa voix d'habitude si douce et posé devenait de plus en plus rocailleuse et incertaine.

- Je ne le fais pas par guettée de cœur mais c'est le seul job qui vous permets de vous faire plus de 400 000 yens en quelques jours… soit assez pour manger, assez pour payer les factures, et les drogues de ma mère.

Aucun ne parlait, ils avaient écouté sans un mot le récit du bleuté sans l'interrompre. Kayano, aussi surnommer la planche à pain, s'était laissé tomber contre le mur sur lequel elle était appuyée.

Le regard du turquoise se posa sur la montre du rouquin et comprit qu'il ne lui restait moins de dix minutes avant la fin de son ultimatum. Karasuma le libéra après avoir entendu l'histoire de son élève, tenant ainsi sa promesse.

Le bleuté sentant ses bras relâcher de la prise du ténébreux attrapa sans hésité l'étui du violon et son téléphone puis se lança vers la salle qu'il devait aller rapidement. Le professeur Koro ne le rattrapa pas, le laissant filer mais ses camarades de classe le suivirent d'un pas pressé.

Il avait le choix entre la salle de droite ou de gauche, une chance sur deux. Il laissa son instinct le guider, jusqu'à maintenant, il ne l'avait jamais déçu et aujourd'hui encore il ne le décevait pas. Il pénétra dans la salle de droite et aperçu sur la scène un autre étui à violon. Il se jeta rapidement à l'intérieur et substitua le stradivarius à celui de l'estrade. Mais une détonation retenti et comme un instinct animal il se bougea de quelques centimètres, l'impacte de la balle s'incrusta dans le bois de la scène. Son cœur bâtait rapidement, son corps tout entier était en éveil. On voulait le faire taire et cette personne n'allait pas abandonner de si tôt. Nagisa attrapa les pistolets qu'il avait piqués aux gardes chez le gouverneur et les dirigea vers le sniper, en haut dans le poulailler. La balle qu'il tira rencontra la trajectoire de celle du tireur d'élite et se dévièrent mutuellement. Alors qu'il rechargeait son arme, le bleuté tira une seconde fois, plus rapidement que le professionnel et elle se logea à quelques centimètres du tireur ce qui l'obligea à changer sa position.

Nagisa le savait très bien, il devait rentrer le plus rapidement chez lui, fuir les problèmes, se faire oublier, faire en sorte que personne n'arrive à le suivre. Il devait rester une ombres coûte que coûte, un messager délivrant des colis, des lettres, des mallettes. En aucun cas il était un investigateur, il était impartial, c'était grâce à lui que les échanges s'effectuait dans l'ombre du gouvernement. Celui qui fait bouger l'équilibre de la balance il passa derrière la scène, dans les loges et tenta d'échapper à son agresseur. Ses camarades de classes et professeurs lui laissèrent un accès. Le prof Koro s'était éclipsé depuis que le bleuté s'était enfuit pour l'auditorium laissant la charge de la sécurité des élèves aux deux professionnels que sont Irina et Karasuma.

Mais un autre était manquant, Karma. Il avait suivit le bleu jusque dans la bouche d'aération. Se basant sur son amitié avec lui mais aussi de ce qu'il avait vécu d'exceptionnel cette après midi là. Il n'arrivait pas à oublier les gémissements du turquoise, sa soumission totale, ses pleures, ses cris, son gouts. Il était prêt à tout pour ne l'avoir qu'à lui.

De retour chez lui, Karma sur ses talons, le bleuté retrouva sa mère évanouit dans la cuisine, des cachets d'extasies autour d'elle. Le rouquin comprenait mieux pourquoi il n'avait jamais pu entrer dans son appartement, il se senti si minable de n'avoir jamais remarqué à quel point son ami souffrait en silence, dans la torture de la drogue, d'une mère complètement saoule, inutile, et de se sentir exister que sous l'apparence d'une fille. Il s'en voulait d'avoir forcé son ami à porter des robes, de l'avoir rabaissé et de lui avoir suggérer de changer de sexe.

Nagisa souffla longuement après avoir allongé sa mère en PLS sur son lit, évitant qu'elle ne s'étouffe avec son vomi si jamais elle venait à vomir dans son sommeil. Il se laissa tomber dans le canapé, aux côté de Karma à qui il n'avait pas encore attribué un seul regard. Le rouquin lui pris la main mais le bleuté la retira rapidement en serrant son point.

- Tu sais, je suis une pute.

Le rouquin écarquilla les yeux, sa bouche s'ouvrit mais aucun son n'en sorti.

-J'ai couché avec mon employeur, même si j'en ai aucun souvenir, je me suis fait masturbé par Asano dans le métro et molesté et autre par des inconnus aussi, et il semblerait que j'ai couché avec toi sous l'emprise de GHB. En aucun cas, tu ne pourrais accepter que je me sois déjà fait toucher par plus de la moitié de la population de Shibuya.

Son interlocuteur comprit où voulait en venir son ami. Il lui disait simplement qu'il ne sortirait jamais avec lui, ce qui rendit fou de rage le carmin qui l'empoigna violemment par les cheveux et le dirigea vers ce qu'il avait repéré être sa chambre.

-Tu ne te rappelles pas d'hier après midi ? sous les jérémiades du turquoise, il senti la colère monter en lui. Ce n'est pas grave, Nagisa-kun, je vais te refaire subir tout ça, afin d'être sûr que tu n'oublis plus jamais ce moment si intense.

Il le jeta sur le lit, lui liant les bras avec la cravate noire de son uniforme et lui ordonna de ne pas bouger sans quoi il agirait encore plus durement. Le bleuté opina, n'ayant jamais vu Karma avec un regard aussi dangereux et c'est à ce moment là où il commença à avoir peur pour sa vie.

-Ne bouge pas, je reviens tout de suite.

L'adrénaline monta dans son corps et le poussa à désobéir. Il courut vers la porte d'entrée passant devant le salon où le carmin le stoppa violemment alors qu'il revenait vers la chambre, l'empoignant une nouvelle fois par les cheveux, lui frappant la tête contre le mur. Le bleuté totalement désorienté ne pouvait pas se défendre, ses mains prisonnières dans son dos ne semblaient pas pouvoir bouger d'un centimètre et ses jambes apeurées avaient à peine la force de courir. Le rouge le tira par les cheveux jusqu'à la chambre où il le jeta violemment sur le lit, une nouvelle fois.

-Tu es à moi, et ça je ne te le ferais pas oublier une deuxième fois.


Le mot de l'auteur :

Bien... J'espère que vous n'êtes pas trop déçu ^^

J'espère que ce petit OS aura fait plaisir au fan du manga/anime. Une suite est peut-être envisageable, ça va dépendre de mon temps libre, de mes cours, de mon boulot et aussi de mon humeur... bref de beaucoup de chose ^^'

Merci de m'avoir lu !

Sei Otome ~