Salut à tous !

Ceci est la traduction de A Rose by any Other Name, de FallenAngelItachi. C'est la première fois que je traduit une de ses histoires, j'espère que, comme moi, vous la trouverez excellente ! Ce n'est que le premier chapitre, je continuerai à traduire dès que l'auteur aura écrit la suite !

Disclaimer : Ni les personnages ni l'histoire ne m'appartiennent. Je ne fait qu'assurer la tradution.

Note de l'auteur : Cette histoire a été inspirée par un défi lancé par un reviewer.

Bonne lecture !


La cloche tinta quand la porte s'ouvrit. Sans même lever les yeux, les mots « Désolé, nous ne sommes pas encore ouvert au public, s'il-vous-plaît, revenez plus tard », lui échappèrent.

« Tout va bien, je suis le livreur. »

Il y eut un silence.

« ….Vous êtes le livreur ? »

« Yep. Et je suppose que vous êtes la dernière recrue de la boutique. J'ai entendu dire qu'ils avaient embauché quelqu'un dernièrement. Ce qui est surprenant, c'est qu'il n'y ait personne d'autre pour ouvrir le magasin avec vous pour votre premier jour. »

Deux personnes, un grand homme et une femme relativement petite se faisaient face. L'un derrière le comptoir de verre et de bois, l'autre se tenant devant avec désinvolture. Ils avaient commencé un duel de regard, mais à quel point pouvait-on paraître menaçant quand on portait soit un tablier vert à motif floral, soit une salopette noire avec une grosse fleur sur le devant ?

Tout spécialement quand on se tient au milieu d'une armée de pots de fleurs et de bouquets, sur le sol où les étagères !

Les épaules droites, leur conversation prit un nouveau souffle. « Il semble que M. Yamamoto soit un parieur, étant donné que c'est lui qui a donné les instructions. Soit ça, soit il aime voir ses employés souffrir. »

Un éclat de rire fusa, dissolvant la gêne naissante. « C'est une évaluation étonnamment juste de votre patron ! Vous êtes plutôt observateur... ? »

La phrase resta suspendue dans les air, indiquant que des présentations seraient de mise. L'autre répondit rapidement : « Saito. Hajime Saito. » Il s'inclinèrent poliment. « Et vous êtes ? »

« Tokio Takagi. Bonjour ! Je suis le livreur, comme vous l'avez dit vous-même, et je travaille avec cette boutique depuis maintenant six ans ! Ravie de vous rencontrer. »

« Je vois. Je pensais que vous seriez plus... »

«Hommasse ? » suggéra-t-elle.

« Non. Complètement homme. »

Elle rit de nouveau. « Ça n'a pas été facile de convaincre les gens de me faire confiance pour livrer leurs fleurs, alors j'ai échafaudé ce plan. Ça m'a prit quelques mois, mais j'ai gagné en popularité, et j'ai maintenant une entreprise de livraison de fleurs très lucrative. »

Elle pointa du doigt son fourgon, qu'ils pouvaient apercevoir à travers la vitre à l'arrière du magasin, là où elle s'était garée.

« Ah. C'est logique alors. La supercherie. »

« Non », s'écria-t-elle, « N'appelez pas ça comme ça, ça à l'air mal ! Je ne fais que jouer sur les attentes et les genres... En parlant de ça, je m'attendais à voir une femme. Pourtant, vous êtes là, un homme parfaitement adulte, en train de faire des bouquets. C'est peu commun de voir un homme qui n'est pas le patron dans une boutique de fleur. »

« Vrai. Mais j'ai toujours aimé les fleurs. »

Elle sembla peu convaincue et se gratta le menton. « Quel âge avez-vous... ? Vingt-sept ? »

« … Vingt-neuf. »

« Qu'est-ce que vous faisiez avant alors ? A moins que ne veniez de la campagne, je ne vous ai jamais vu à Kyoto. »

Elle contourna le comptoir et vint de son côté, puis marcha vers l'arrière-boutique. Il la suivit. Plutôt curieuse, cette fille. Et vraiment directe. S'il avait été quelqu'un d'autre, il aurait trouvé ses questions malpolies. Mais considérant qu'il était tout aussi abrupt, voire pire, il ne s'en soucia pas vraiment.

« En effet. Je viens de la campagne de la préfecture de Tochigi. »

« Ah. » Elle claqua des doigts. « C'est ça alors. »

Elle lui fit signe d'ouvrir la porte arrière. Il chercha dans la poche de son tablier vert et en sorti un set de clés. Après avoir trouvé la bonne clé d'un seul coup d'œil, il déverrouilla la porte arrière. Ils sortirent et marchèrent vers le fourgon en silence.

« Les livraisons sont toujours déchargées par l'arrière : moins de gens, moins de bazar. » Expliqua-t-elle devant son regard curieux. « Bon ! » Sans plus de délais, elle lui tendit une feuille de papier. « Voilà le bon de livraison. Vérifiez ce qui est écrit, et quand vous voyez que tout est ici, dans les caisses noires, on rentrera les fleurs. Alors vous tamponnez le papier, et je le reprend. »

« Je vois. »

Elle ouvrit la porte arrière du fourgon et l'air glacé de la chambre froide à l'intérieur les frappa au même moment.

Il entra dans le fourgon et longea l'allée centrale, regardant les caisses dans le même temps. « Tout est là. », dit-il simplement, avant de ranger le papier dans la grande poche de son tablier, avant d'entreprendre de sortir la première caisse. Il remarqua qu'elle était assez méticuleuse et futée pour utiliser plus de caisses, de façon à ce que les fleurs ne soient pas serrées et ne dépassent pas des bords, ce qui permettait de les empiler sans causer de dégâts. Il appréciait, parce que ça lui évitait de faire six fois le voyage.

Il en prit quatre d'un coup, au grand dam de Tokio. « N'en prenez pas tant d'un coup ! Pensez à votre dos ! »

« … Ce n'est pas si lourd. »

Il balaya son inquiétude et ouvrit la porte avec une main, réussissant à maintenir en équilibre les caisses avec une seule main et le haut de son torse. Il la regarda paniquer – « ne fais pas ça, c'est trop lourd ! Tu vas les échapper et foutre le bordel, et ruiner les fleurs, aussi » – amusé, remarquant qu'elle était passée au tutoiement sans s'en rendre compte.

Quand rien ne tomba et que le monde ne prit pas fin, elle secoua la tête, clairement indignée. Mais, le temps qu'elle en finisse avec l'extériorisation de ses émotions, il était déjà dehors, prêt à décharger d'autres caisses. Elle se débrouilla pour le rattraper, et prit deux des huit caisses restantes dans ses mains.

« Ne fais pas ça. » lui interdit-il immédiatement, se déplaçant pour les lui faire poser. Il remonta ses manches et lui prit les caisses des mains, voyant qu'elle ne faisait pas ce qu'il lui demandait. Il les posa sur la pile près de lui, rajoutant deux caisses à sa cargaison, sans se soucier de ses protestations. « Je vais les prendre. »

Elle en souleva tout de même deux, le faisant souffler de désapprobation. Comme il l »avait tutoyée aussi, elle se sentait à l'aise pour continuer sur le même mode. « Mais tu l'as dit toi-même, elles ne sont pas si lourdes, non ? »

« Toi et moi n'avons pas la même force, » constata-t-il simplement et commença à marcher vers le magasin.

« Mmm. Vante-toi autant que tu veux, mais tu devrais savoir que je fais ça tous les jours, et que, en fait, je peux me vanter autant que toi. »

Il ne dit rien. Mais il réussit à poser ses caisses et à rejoindre le fourgon en premier. Quand elle réalisa ce qu'il essayait de faire, elle il prit une inspiration rapide et lui couru après. Mais il avait déjà déplacé le reste des caisses en une grosse pile, et entreprenait de la porter à l'intérieur.

« Saito ! »

Elle avait dit ça comme s'il l'avait offensé gravement, se comportant comme une mère poule. Elle lui ouvrit tout de même la porte et attendit qu'il ait déposé les caisses sur le sol – sans efforts, ce qui l'ennuyait visiblement – pour frapper son épaule.

Il la regarda comme s'il ne pouvait pas croire ce qu'elle venait de faire.

« C'était dangereux ! »

« Ce n'était rien du tout. » contre-attaqua-t-il, et elle put voir que ce n'était pas de la vantardise. Son ton était évasif, tout comme la façon dont il haussa les épaules. Son regard ne changea pas. Même plus tôt, il ne s'était pas vanté, il avait simplement dit quelque chose qu'il considérait comme un fait. Il avait plutôt semblé insulté et, à la fin, elle avait transporté deux caisses elle-même.

Elle considéra ses révélations. Elle ne savait pas vraiment si elle aimait ou détestait ça. « Peu importe, tamponne juste ce papier que je puisse y aller. J'ai dix autres arrêts aujourd'hui. »

« Quand est-ce que tu reviens ? »

« Mmm... Peut être après-demain. Je ne viens pas tous les jours. A moins que le patron ne demande quelque chose de gros que vous n'avez pas en stock, ou que vous n'avez plus de stock du tout et que M. Yamamoto commande à nouveau. La compagnie m'alerte, et j'arrive. Je livre toujours dans les temps ! »

Elle lui lança un sourire éclatant. Il hocha la tête. « Je vois... Je peux faire une commande s'il le faut ? »

« C'est à M. Yamamoto de décider de ça, non ? Je m'en fiche, moi, du moment que tu as son accord ! »

« Tu ne livres que des fleurs ? »

C'était une question bizarre, songea-t-elle. « Oui, a moins que quelqu'un ait vraiment besoin d'une faveur et que ça n'enfreint pas la loi de l'aider. »

« Ok. Merci pour ton temps. » Il s'inclina légèrement. « A la prochaine. »

« A la prochaine ! »

Elle secoua la main vers lui et ferma la porte derrière elle, un grand sourire sur les lèvres. Il la regarda grimper sur le siège du chauffeur pendant qu'il verrouillait la porte, notant qu'elle n'arrêtait pas de regarder en arrière en souriant. Quelle personne étrange...

Quand elle monta dans son fourgon et ferma énergiquement la porte, elle sentit la chaleur envahir son visage en regardant la boutique de fleur dans son rétroviseur intérieur, essayant d'apercevoir le nouvel employé de 'Sakura Kiss'. Elle décida que c'était une première bonne impression. Elle l'aimait bien, et le dirait si quelqu'un lui demandait son opinion.


Notes de l'auteur :

Saito fleuriste. Vous l'imaginez avec un tablier vert à motifs floraux, avec son air renfrogné ? OK, il n'est pas vraiment renfrogné, mais très masculin tout de même. Je paierai pour un fanart. Je dis ça en passant.

Enfin bref, j'espère que vous avez aimé, et n'hésitez pas à laisser une review !

Notes de la traductrice :

J'avoue que l'image de Saito en tablier à fleurs m'a fait pleurer de rire un bon moment. C'est d'ailleurs ça qui m'a donner envie de traduire cette fanfic.

Au fait, à propos de la traduction, je vous avoue que l'introduction m'a fait m'arracher quelques cheveux. Parce qu'en français, on a un truc généralement utile mais très agaçant dans le cas précis : la plupart des mots s'accordent en genre. Tandis qu'en anglais, si on évite les pronoms, on s'en sort les doigts dans le nez. J'ai donc du détourner un peu les phrases, tout en gardant le sens original, pour pouvoir garder le suspense de 'qui est qui' jusqu'au moment de la révélation. Si vous lisez un brin d'anglais, je vous conseille d'aller voir A Rose by any other name, au moins le début, pour bien vous rendre compte de ce que je dis.

Je traduit les reviews à l'auteur, donc n'hésitez pas ! A la prochaine !