Salut salut ! Et oui, c'est moi =) Je suis de retour ! Avec une nouvelle fiction toute belle toute fraîche pour vous. J'espère que ça va vous plaire =)
Bonne lecture !
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Chapitre Un :
« Non, je ne veux pas ! Hurla Michelangelo en s'agrippant au bras de Raphaël, qui luttait déjà contre la poigne des hommes qui voulaient l'emmener. Laissez-le tranquille ! Laissez-nous tranquille ! »
La panique habitait Léonardo alors qu'il serrait Donatello contre lui, refusant de le laisser partir. Mais la femme avait des doigts de sorcière. Aussi fort qu'il s'accrochât à son frère, ils s'abattaient inlassablement sur ses mains. Comme par magie, ils parvenaient à défaire sa grippe et, petit à petit, Donnie s'éloignait.
« Pourquoi vous faites ça ! S'écria l'enfant avec désespoir. Vous avez pas le droit !
- Je suis désolée Léo, s'excusa la sorcière d'une voix pleine de tristesse hypocrite. Mais on n'a pas le choix. »
Dire qu'ils avaient aimé cette femme ! Dire qu'elle les avait nourris, et avait joués avec eux ! Dire que le soir, en secret, ils se plaisaient à imaginer qu'elle pouvait être leur mère !
« Je veux pas partir ! S'exclama Donatello dont les joues ruisselaient de larmes. Je veux pas partir ! Mikey ! Raph ! Je veux pas… Léo ! »
Léonardo poussa un cri lorsqu'il lâcha finalement prise. Un homme et une femme s'emparèrent de son frère déchaîné et quittèrent la pièce.
« Donnie ! »
Le hurlement de Raphaël parvint à Léo de façon confuse et celui-ci poussa un dernier cri lorsque la sorcière l'emmena à son tour. Il eut le temps d'apercevoir Mikey ruer dans les bras de ses ravisseurs alors que Raph donnait un violant coup de pied à l'homme qui tentait de l'éloigner, puis les portes se refermèrent sur eux et Léo se retrouva seul, pour la première fois de sa vie.
Aussi loin que remontaient ses souvenirs, il n'avait jamais été séparé de ses frères.
OoOoO
16 ans plus tard :
Léonardo ouvrit les yeux et se redressa dans son lit, la respiration lourde de sanglots. D'une main lasse, il essuya les larmes qui coulaient sur ses joues et se leva. Il était six heures du matin et le jeune homme savait qu'il ne trouverait plus le sommeil d'ici sept heures trente, heure pour lui de se lever pour se rendre à la fac. Autant employer le temps qu'il venait de gagner à quelque chose d'utile.
Dans la salle de bains qui communiquait avec la chambre de sa sœur, Léo se passa un coup d'eau sur le visage. Des cernes soulignaient ses yeux, reliefs d'une soirée datant de deux jours et de l'heure à laquelle il s'était couché la veille. Après avoir un instant observé son visage en s'interrogeant sur ses origines asiatiques, comme il le faisait toujours dès qu'il passait près d'un miroir, il enfila son éternel T-shirt bleu et un jean. Il se rendit dans la cuisine et alluma le plafonnier. En silence, pour ne pas réveiller sa famille, il se prépara un café. Dans un placard, il trouva une boite de cookies dont il tira quatre gâteaux, puis s'assit, toujours incapable de chasser de son esprit le souvenir vieux de seize ans qui hantait si régulièrement ses rêves. Ses frères… c'était une notion presque abstraite à présent. Ces trois garçons qui avaient partagé sa petite enfance et dont l'éloignement avait été si difficile à surmonter… Ces trois garçons, dont il se souvenait parfaitement les noms et vaguement les caractères, mais peinait à former les visages dans sa tête… Raphaël, Donatello et Michelangelo. Des noms qui rimaient avec bonheur, mais également avec oubli.
Honnêtement, Léonardo ne pouvait pas, ou plus, prétendre les connaître. Aussi soudés qu'ils avaient pu être, le sort avait décidé de les briser lorsque l'orphelinat dans lequel ils se trouvaient avait fermé ses portes et qu'ils avaient été replacés. Séparément. Ils étaient alors tous quatre âgés de six ans et en avaient par conséquent vingt-deux à présent. Jamais, au cours de ces seize dernières années, Léo n'avait eu de nouvelles de l'un ou de l'autre.
Le jeune homme n'avait aucune idée de ce qu'il était advenu de ces garçons – qu'au fond de lui-même il appelait toujours ses frères – après leur séparation. De son côté, il n'avait pas quitté New-York. Il avait été placé dans un établissement semi orphelinat semi lycée situé en plein cœur du Bronx. À l'âge de dix ans, il avait fait la connaissance de Splinter en s'inscrivant dans son dojo, et était très vite devenue proche de l'homme. Si proche que celui-ci avait finalement décidé de l'adopter. Le garçon s'était alors trouvé une vraie famille en la personne de Splinter, sa femme Tang Shen, et leur fille, Karaï, d'un an plus âgée que lui. Ils l'avaient aimé, il les avait aimés et tout le reste de sa vie s'était déroulée comme dans le plus beau des rêves. Il s'était montré brillant au lycée et dans tout ce qu'il avait entreprit, et entamait à présent une belle carrière universitaire. Son rêve était de devenir avocat.
Une seule ombre au tableau : ces trois garçons, ses frères, qu'il ne pouvait oublier. Il lui avait fallu une année entière pour cesser de pleurer chaque nuit en pensant à eux, deux ans de plus pour s'accommoder à leur absence et jamais il n'avait oublié de leur adresser une pensée lorsque venait un jour spécial tel que Noël, Thanksgiving ou l'anniversaire qu'ils s'étaient choisis ensembles.
Pourtant très honnêtement, il ne leur devait rien ! Ces garçons avaient partagé les six premières années de sa vie, c'est vrai, mais depuis, il avait reconstruit son existence. Il avait une famille qu'il adorait, il se débrouillait bien dans ses études, aimait ce qu'il faisait, avait une super bande d'amis, que pouvait-il désirer de plus ? Pourquoi ces sois disant « frères » ne cessaient-ils pas de le hanter ? Peut-être était-ce parce que malgré tout ce qu'il voulait bien dire, Léonardo ne pouvait oublier qu'ils avaient justement été frères, de cœur sinon de sang.
Alors aujourd'hui, à la lumière balbutiante du néon de sa cuisine, un café fumant dans la main et contemplant les cookies sur lesquels il avait planté quatre bougies, Léonardo célébrait la vingt-deuxième fête de leur fraternité. Seul. N'y avait-il que lui ? Où est-ce que quelque part, aux États-Unis ou ailleurs, Raphaël, Donatello et Michelangelo levaient également leurs verres à de vieux souvenirs, de vieux frères perdus de vue ?
« Tu rêves, marmonna le jeune homme avec un sourire moqueur. À cette heure, la seule chose qu'ils doivent être en train de faire s'ils sont humains, c'est dormir.
- Et tu devrais en faire autant, rétorqua une voix railleuse dans son dos. Il est bien trop tôt pour trinquer. »
Léo sursauta à peine quand Karaï se pencha par-dessus son épaule pour souffler les bougies à sa place. Elle lui planta ensuite un bisou sur la joue et un sourire naquit sur le visage du jeune homme. Comme tous les matins, sa sœur avait les cheveux encore mouillés de sa douche – elle ne les sécherait pas – et était vêtu de son habituel costume de mangemort, duquel Léo aimait tellement se moquer. Ce matin cependant, il décida de laisser passer.
« Bon anniversaire, frangin, le félicita-t-elle en faisant trinquer sa tasse vide avec celle de Léonardo. Et bon anniversaire, vous autres, ajouta-t-elle à l'adresse des absents en attrapant le cookie que son frère avait mentalement attribué à Donatello. Hum, délicieux ces gâteaux. Je demanderais à maman d'en racheter.
- Il en reste un plein paquet dans le placard, rétorqua Léo avec amusement, en grignotant à son tour le cookie de Michelangelo. Je peux savoir ce que tu fais debout si tôt ?
- Je te retourne la question, rétorqua Karaï qui s'était affalée sur une chaise.Je suis celle qui habite loin de son boulot. Tu n'as aucune raison d'être debout à une heure pareille, toi. Tiens, pour la peine, sers-moi du café.
- C'est pas juste, grommela Léonardo en obéissant tout de même à sa sœur. C'est mon anniversaire aujourd'hui…
- Ouais, je sais, mais le cadeau que je vais te faire est tellement génial que tu ne mérites même plus d'être traité en roi. »
Cette fois, le sourire du jeune homme se fit très clairement ironique.
« Tu réalises que maintenant, si ça déçoit mes attentes, tu ne pourras jamais te rattraper ?
- Pas d'inquiétude pour ça. Jamais personne n'a offert un cadeau aussi cool que celui que je vais t'offrir.
- Ok, t'as réussi, je suis vraiment curieux. C'est quoi ?
- Ah ben non, y'a plus de surprise sinon. Tu devras attendre ce soir. »
Outré par l'air moqueur sur le visage de Karaï, Léonardo s'empara de sa tasse avant que la jeune femme ait le temps d'y porter les lèvres.
« Hey ! Protesta-t-elle d'un ton désespéré. Mon café !
- Je ne te le rendrais pas, tant que tu ne m'auras pas tout dit, rétorqua son frère avec un rire cruel.
- C'est une prise d'otage !
- Tout à fait. Alors accouche, parce que je suis prêt à tout. Même à te laisser aller au Poste sans ton café.
- Ok, très bien, très bien, abdiqua immédiatement Karaï, terrifiée par cette menace. Tu gagnes cette bataille, Léo, mais ne crois pas que tu gagneras la guerre. Je me vengerais.
- C'est ça. En attendant, dis-moi tout. »
Avec un soupir mi vexé, mi amusé, la jeune femme enfouit sa main dans sa poche et posa triomphalement dix dollars sur la table. En échange, Léonardo lui rendit son breuvage miracle, sans se départir d'un grand sourire moqueur.
« Dix dollars ? Excuse-moi, mais j'ai déjà vu mieux comme cadeau.
- Ce n'est pas le montant qui compte, c'est ce qu'on peut faire avec. Et avec ça, on va faire quelque chose d'énorme.
- Arrête de tourner autour du pot ! On va faire quoi ? »
Cette fois, Léo était vraiment excité. Karaï était excellente pour trouver des idées de cadeaux et chacun des anniversaires qu'avait vécu le jeune homme depuis son arrivé dans la famille avait toujours été tellement génial qu'il en oubliait presque à chaque fois la tristesse latente qui enveloppait son cœur à l'idée que ses frères ne soient pas là pour partager ces instants avec lui. Cette fois encore, Karaï semblait être très fière d'elle-même.
« Bien sûr, ça ne va pas pouvoir se faire aujourd'hui, déclara-t-elle, ravie de faire baver Léonardo encore un peu. D'ailleurs, je ne vais pas tarder à y aller. Mais demain, c'est le week-end, alors c'est parfait.
- Mais on va faire quoi !
- On va prendre le métro jusqu'au Bronx, expliqua la jeune femme dont le sourire devint tout d'un coup beaucoup plus affectueux que moqueur. Et on va retourner à ton orphelinat. »
Le sourire de Léo, lui, disparut immédiatement. Il n'avait pas de mauvais souvenirs de cet endroit, mais comparé à sa vie depuis qu'il s'était trouvé une famille, ça n'avait rien à voir. Il n'avait pas vraiment envie d'y aller.
« Pourquoi ? Marmonna-t-il, gêné par l'idée, mais assez confiant en Karaï pour la laisser poursuivre.
- Pour commencer nos recherches. »
Alors que Léonardo commençait enfin à comprendre et que ses yeux s'arrondissaient de surprise, sa sœur s'empara du cookie de Raphaël et mordit dedans à pleines dents.
« On va chercher ces frères dont tu me parles tant. À force de t'entendre, j'ai envie de les rencontrer, moi aussi. Alors on va les chercher, et on va les trouver. Après tout, les frères de mon frère sont aussi mes frères. »
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Voilà voilà, c'était un premier chapitre, un peu cours, je dois l'admettre.
N'oubliez pas les reviews, c'est comme un sourire que vous m'envoyez 3
Saluz
