Le silence.
C'était un mot si simple, si absolu, l'absence totale de son...
On disait que le silence total était un mythe, quelque chose qui n'existait pas sur terre.
Qu'on face, où qu'on se trouve, il y aurait toujours un bruit, le bruissement de l'herbe balayée par le vent, un plancher qui grince, le cri d'un animal au loin...
Le silence absolu était impossible, et même s'il existait une magie ou une technologie pour enlever tout le son de la terre... il y avait une voix que rien ne pouvait arrêter, pas même le manque d'oxygène ou la surdité...
Nos pensées.
Même dans le silence absolus, nos pensées devenaient assourdissante, hurlant dans notre esprit, comme une petite voix nous parlant sans cesse à l'oreille...
Quelque fois, Harry se demandait si les sourd de naissance l'avait aussi, cette voix.
Il n'en avait jamais rencontré pour vérifier, mais il avait supposé que c'était comme lui, même s'il était sans doute un cas a part.
Son regard se perdit sur l'horizon, l'herbe pliant sous le vent sans un bruit, allongé dans une petite prairie, a quelques kilomètres de la maison des Dursley.
Il aimait venir ici ; L'endroit était isolé, la maison la plus proche à plus de 2 bon kilomètres, rendant cet endroit le plus silencieux auquel il pouvait aspirer.
Il pris une grande goulée d'air pur, un léger sourire au lèvre.
Le silence était reposant...
Était-ce étrange pour un sourd d'aimer le silence ?
Probablement.
Mais les autres sourds n'avait sans doute pas le même problème que lui...
Il soupira, fermant les yeux, se délectent du calme de sa prairie, laissant la sensation du soleil sur sa peau et l'odeur de l'herbe sèche l'envahir.
Le silence était totale ainsi, le silence absolu soi-disant impossible... il laissa sa conscience glisser au fond de lui, laissant son esprit vide, et libéré de tout son parasite.
« il est là ! Je vais lui faire sa fête pour m'avoir fait venir jusqu'ici ! »
Il gémit, frustré, émergeant du tréfonds de son subconscient au doux « son » de la voix de son cousin.
Il se dépêcha de ce relevé pour fuir vers la plaine de jeu a l'abandon avant de passer les barrières en un saut, sachant qui son gros cousin ne pourrait pas l'enjamber, et se dépêcha de regagner la cité.
Petit a petit, les cris envahirent à nouveaux son esprit, saturant sa tête et lui donnant presque tout de suite une migraine épouvantable.
Il regagna le numéro 4 à la hâte, essayant de faire abstraction des nombreuses voix qui lui agressait le cerveaux, et pénétra dans la maison.
« Enfin ! C'est à cette heure qu'il rentre ?! Ce petit monstre... il vas voir ! »
Il senti le plancher vibrer sous les pas de sa baleine d'oncle alors qu'il entrait dans le hall.
Son parent se mit psalmodier des insultes a grand cri, ses lèvres remuant furieusement sans qu'aucun mots n'atteignent les oreilles de son neveu.
Pas qu'il eut besoin de les entendre pour comprendre cependant.
Finalement , le cochon fini de s'égosiller inutilement et le jeta sans douceur dans son placard, l'enfermant a double tours.
Poussant un long soupir, le garçon de presque 11 ans s'allongea sur son fin matelas, les yeux rivés sur les marches au plafond.
Il se demandait si un jour quelqu'un remarqueraient qu'il était sourd, après presque 11 ans il ne fallait pas trop espérer...
Personne ne l'avait jamais remarqué jusqu'ici, pas même ses professeur où miss Figg, personne ne lui avait jamais poser la question non plus...
Tout ça grâce à elle.
Les voix.
Son don.
D'aussi loin qu'il s'en souvienne, elles avaient toujours été là, remplissant le silence, comblant sa surdité.
Au début, elles étaient tellement nombreuses, il ne pouvait pas les comprendre...
C'était comme si sa tête allait exploser à tout instants, comme si vous passiez chaque secondes de votre vie dans un hall bondé plein d'écho.
En grandissant, il avait fini par réussir a les ignorer, mettre de côté le brouhaha incessant et les laissant, tel un bruit de fond parfaitement agaçant.
A 5 ans, il arrivait à les rendre insignifiantes, se reculant au plus profond de son esprit, les faisaient taire temporairement.
C'était difficile, il devait beaucoup ce concentrer et parfois il n'entendait plus le monde autour de lui, c'était le vide... simple, et relaxant.
Elles devinaient alors enfin supportables, mais restaient cependant présentes dès qu'il émergeait.
Un jour, il avait tenté de les comprendre, se concentrant sur une seule, curieux.
La première fut celle de son oncle, et ses paroles ne furent pas très agréable.
Puis, peu à peu, il les laissa fuser, pouvant entendre celle proche de lui, puis de plus en plus éloignée.
Dans le bruit incessant, il parvenait à percevoir son nom quand il était dit, à entendre celle en détresse, criant leur tristesse et leur désespoir...
Avec le temps, il fini par comprendre ce qu'elles étaient : des pensées.
Il ne savait pas comment c'était possible, peut-être était-ce en lien avec sa « monstruosité » comme l'appelait son oncle.
Mais c'était néanmoins réel, il lisait dans les pensées.
Cette découverte l'avait emballé et terrifié à la fois.
Il se sentait unique, puissant, il pouvait entendre les pensées , qui ça n'exciterait pas ? Surtout quand ça lui permettait d'entendre malgré son handicape.
Mais il avait vite déchanté quand il avait dû supporter les pensées de sa « famille » tout les jours, et entendre leur haine...
Une pensée était sans filtre, une pensée ne pouvait pas mentir.
Il avait alors découvert l'hypocrisie des grandes personnes, leur pitié, teintée de lâcheté...
Il découvrit aussi le mensonge trop tôt, n'arrivant plus à faire confiance à personne...
Vraiment...lire dans les pensées n'était pas un don, c'était une malédiction...
La sienne.
Normalement je ne devais pas poster cette fic sur cette plateforme avant un moment, je voulait avoir plus de 4 ou 5 chapitre a mes autre fic avant...mais j'ai tellement bien avancé dessus que je vous la partage quand même.
J'espère que ça vous plaira ! KISS review
