Hello tout le monde !
Pour ceux qui me connaissent déjà ici, et bien me voici de retour. Et pour ceux qui se sont perdus sur ma fiction, et bien merci d'avoir cliqué et bienvenue dans mon univers. Je reviens donc pour vous présenter cette nouvelle histoire qui, je l'espère, vous plaira. C'est un AU Everlark, bien entendu. Vous savez comme je les aime...
Disclaimer : THG et ses personnages appartiennent à S. Collins
Cover image : Google image
Rated M : Dialogues – Lemon
Je vous laisse découvrir ce premier chapitre et attends vos réactions avec impatience... A bientôt !
*Merci à Peetniss pour sa relecture, ses corrections, ses suggestions et sa motivitude*
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On The Road
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Chapitre 1
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_Putain de merde mais qu'est-ce qui m'a pris de te dire oui quand tu m'as appelé ?
Je balaie d'une main mes cheveux et souffle d'exaspération en levant les yeux vers le plafond de ma voiture.
_J'hallucine, je viens de me taper 300 bornes pour venir te chercher et je m'en prends encore dans la gueule ! Si j'avais su…
_Si tu avais su quoi ?, me coupe-t-elle, acerbe. Tu n'aurais pas annulé le rencard avec la blondasse qui te sert de plan cul ?
Je soulève un sourcil et elle me jette un regard noir sans rien ajouter de plus. Après quoi, elle me tourne le dos, s'enfonce lourdement dans son siège en croisant les bras sur sa poitrine, et se mure dans le silence.
Euh, c'était quoi cette remarque à la con ?
J'allais plutôt lui dire que si j'avais su comment j'allais me faire recevoir, je ne me serais certainement pas taper tout ce trajet sous la neige et ma voiture ne serait certainement pas restée sur le carreau en plein milieu de la pampa… En plus, la seule chose que j'ai annulé -quand elle m'a appelé et m'a supplié de venir la chercher à l'autre bout de l'Etat- c'est un week-end de travail à la boulangerie de mes parents. La seule blonde que j'aurai du côtoyer ces prochains jours, c'est ma mère. Et autant dire que le lapin que je lui ai posé au dernier moment risque fortement de me retomber sur le coin de la gueule…
_Qu'est-ce qui s'est encore passé avec lui ?, je finis par lui demander.
_Rien qui te regarde Mellark !, me répond-elle sèchement sans décoller son regard du paysage cotonneux autour de nous…
Ok… Donc moi je suis juste bon à faire le taxi et à lui servir de défouloir…
Nous venons de quitter le campus de Gale, son petit copain, chez qui elle avait manifestement prévue de passer le week-end. C'était plus que tendu entre eux ces derniers temps, et franchement, elle était presque plus agréable avec moi qu'avec lui, c'est dire… Alors au vue de sa mauvaise humeur et de la super ambiance qui règne entre nous deux, je pense que je n'ai finalement pas besoin d'un dessin pour comprendre… Je préfère ne pas insister. A la place, j'insère à nouveau la clé dans le contact de la voiture et la tourne d'un quart de tour une fois… deux fois… Rien à faire, le moteur reste silencieux.
_Tu m'excuseras mais faut vraiment être con pour ne pas penser à faire le plein d'essence…
_Tu te fous de moi ?, je fais en serrant mes mains sur le volant.
Tellement que les jointures de mes doigts se mettent à blanchir. Le plein, on est allés le faire ensemble, juste avant de repartir. Et j'ai poireauté au moins quinze minutes dans la voiture à attendre que Mademoiselle revienne des toilettes.
_Tu te doutes bien que c'est pas le problème…
Je me penche en avant et tâtonne avec ma main gauche sous le volant, à la recherche du petit clapet qui permet de déverrouiller le capot.
_Ok ! En attendant, surenchérit-elle, le résultat est le même. Je me retrouve bloquée au milieu de nulle part, sur une route complètement déserte… et pour couronner le tout… je suis avec toi !
J'essaye de rester maitre de moi-même.
_Pourquoi… Pourquoi tu te sens obligée d'être aussi…, je commence sans finir, en serrant fort la mâchoire.
_Aussi quoi ?
J'ai tout un tas d'adjectifs qui fusent dans mon esprit, là tout de suite. Mais je m'abstiens d'aller au bout de ma pensée pour éviter une énième dispute avec elle. J'inspire fort par le nez et finit par lui marmonner un :
_Rien. Laisse tomber…
_Mon weekend était déjà pourri, mais grâce à toi il vient d'atteindre des sommets.
Je sais que je ne devrais pas m'emporter, surtout pas rentrer dans son jeu et lui crier dessus mais c'est plus fort que moi. Elle a réellement l'art de me faire sortir de mes gonds. Et si me mettre hors de moi était un sport national, je jure que cette fille en serait la championne, toutes catégories confondues.
_Tu me fais chier Katniss ! J'aurais dû te laisser te démerder avec ton plan foireux !
Après tout, j'y suis pour quoi, moi, si ça capote avec son mec et si ma voiture est tombée en panne là maintenant ?
J'attrape à la hâte ma veste sur la banquette arrière et sort promptement du véhicule en claquant rageusement la portière. Je suis immédiatement assailli par le vent qui, traîtreusement, s'engouffre sous mes vêtements et tétanise instantanément les muscles de mon visage. La neige a cessé de tomber, mais qu'est-ce qu'il fait froid ! J'enfile rapidement mon blouson et mes doigts peinent à faire remonter la fermeture jusqu'en haut. Je suis sorti il y a moins d'une minute, mais ils sont déjà complètement engourdis et gelés. Je frotte mes mains l'une contre l'autre et les porte au niveau de ma bouche pour tenter de les réchauffer un peu. Et puis je finis par en glisser une dans mes cheveux pour remonter les boucles blondes qui retombent sur mon front avant de me frotter le menton pensivement.
Quelle poisse… Ma bagnole en panne… Et puis Katniss… Je sens mon estomac se nouer rien qu'à l'évocation de son prénom dans mon esprit.
Elle me tape tellement sur les nerfs… Je ressens le besoin de m'en griller une pour me calmer, alors j'enfouis mes mains dans mes poches et fouille nerveusement à la recherche de mon paquet de cigarettes. Après avoir trouvé mon briquet, j'allume ma clope et prend une grande bouffée. Cela m'apaise temporairement, et m'évite de penser à celle qui se trouve à quelques centimètres de moi…
Bordel ! Cette nana me sort vraiment par les yeux.
Nous nous connaissons presque depuis toujours elle et moi. Nous avons pratiquement fait toute notre scolarité ensemble. Annie -une de ses meilleures amies- sort depuis le Lycée avec Finnick, qui se trouve également être un de mes meilleurs potes. Alors naturellement, nous fréquentons tous les deux le même groupe d'amis… Je crois qu'aussi loin que je puisse remonter dans mes souvenirs, Katniss Everdeen et moi, nous ne nous sommes jamais entendus. Nous avons toujours fait de notre mieux pour éviter de passer du temps ensemble. Mais difficile dans ces conditions… Nos amis, fatigués des perpétuelles disputes entre nous deux ont souvent essayé d'apaiser les tensions. Mais il n'y a jamais rien eu à faire. Et encore aujourd'hui, à presque 25 ans, c'est à peine si on arrive à partager la même pièce ou respirer le même air…
Je ne sais même plus pourquoi quand j'y réfléchis. Ou plutôt si. En fait, j'ai toutes les raisons du monde de ne pas pouvoir l'encadrer... Son attitude, sa condescendance, sa mauvaise humeur, son sale caractère, sa façon d'être toujours désagréable avec moi… Ou encore le malin plaisir qu'elle a toujours prit à dénigrer mes petites amies, et à monter tout notre petit groupe contre elles... Et plus que tout, je déteste sa façon de toujours lever les yeux au ciel lorsque je parle...
Je me surprends à me mordre l'intérieur des joues en pensant soudain à ce petit détail. Ses yeux… Ils ont cette incroyable nuance de gris, comme un ciel d'orage, et reflètent parfaitement son tempérament volcanique… Et puis ses cheveux qu'elle a toujours pour habitude de tresser… Et… Je secoue la tête et prend une grande bouffée de fumée.
Je mentirais si je disais que je ne la trouvais attirante. Parce qu'elle l'est ! Belle… Incroyablement belle même ! Mais… Enfin bref ! Je tire à nouveau sur ma clope. Jolie ou pas, je ne sais pas ce que je lui ai fait, mais cette garce ne rate jamais une occasion de me rabaisser ou de se foutre de ma gueule…
En fait, je crois qu'elle me déteste. Autant que moi, je peux la détester.
Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté de venir la chercher lorsqu'elle m'a appelé ce matin… Je m'adosse contre la portière de ma voiture et scrute la route, infiniment droite, et désespérément déserte… Je penche la tête en arrière, tirant à nouveau sur ma cigarette, et regarde le ciel un instant avant de regarder de nouveaux devant moi en inspirant la fumée. Il doit être seize heures mais tour le ciel est sombre, triste, implacable... Il va neiger. Encore… Génial ! Je tire une dernière fois sur ma cigarette avant de l'envoyer valdinguer quelques mètres plus loin d'une pichenette, et me dirige vers l'avant de ma voiture. Je soulève le capot. Mon vieux pick-up, c'est loin d'être un bolide de course. Et même si j'ai déjà vaguement bidouillé les entrailles de la bête, je n'ai que des notions très limitées en matière de mécanique auto. Changer une roue, ou bien faire la vidange… c'est à peu près toute l'étendue de mon savoir… Je pose les deux mains à plat sur la carrosserie. Le métal est encore chaud par endroit ce qui contraste avec le froid mordant qui règne autour de moi.
_Bon, qu'est-ce que tu nous fait ?, je marmonne en retroussant mes manches et en me penchant sur le moteur pour l'examiner de plus près.
Je jette un coup d'œil méticuleux en essayant de me rappeler de ce que mon père a pu m'apprendre les quelques fois où j'ai bricolé sur sa voiture avec lui. Nous avons entendu un claquement plutôt sonore, et puis le moteur a eu quelques soubresauts avant de caler pitoyablement et de ne plus vouloir redémarrer. Alors je me dis que ça vient peut-être de l'arrivée d'essence… Je laisse courir mes doigts à la recherche d'une éventuelle fuite. C'est un véritable champ de bataille là-dedans ! Les tuyaux sont un peu fissurés, enfin comme la moitié des trucs dans cette bagnole qui tombe en ruine. Je suis presque sûr qu'elle est aussi âgée que moi cette caisse ! Je regarde les niveaux, la batterie… Je recherche un fil qui pourrait éventuellement être débranché. Evidemment, je ne vois rien ! Je passe une main dans mes cheveux et lâche un long soupir. C'est vrai qu'elle a des ratés depuis… Depuis toujours en fait ! Mais moi, j'ai toujours mis ça sur le kilométrage important...
Je relève vivement la tête lorsque j'entends la portière claquer. Je jette un regard discret à Katniss qui me rejoint à l'extérieur. Elle s'adosse sur le côté de la voiture, glisse ses mains dans les poches, et commence à balancer d'avant en arrière son pied dans la neige, sans un regard pour moi.
_Alors ? Verdict ?, me lance-t-elle d'un ton que je ne saurais qualifier, en fixant le bout de ses bottines maintenant couvert de neige.
Je ne suis pas un Dieu de la mécanique. Je peux bien bidouiller un peu mais je préfère ne pas insister. Je fais un pas en arrière en soufflant, impuissant.
_Je ne sais pas ce qui est mort.
Elle soupire et je la vois se rapprocher de moi.
_Ouais… En gros tu n'y connais rien quoi ! Pousse-toi de là je vais regarder.
Je hausse les épaules au moment où elle me pousse et fourre sa tête sous le capot.
_Depuis quand tu t'y connais en voiture toi ?, je souffle en riant.
Elle m'ignore complètement. Je m'apprête à ouvrir à nouveau la bouche mais la referme immédiatement. Parce que lorsqu'elle se penche légèrement sur la carrosserie et qu'elle plonge les mains dans le moteur, mes yeux se verrouillent sur elle. Plus précisément sur ses mains. Je les regarde, fasciné.
Je n'ai aucune idée de ce qu'elle cherche à faire, ni même de si elle-même sait ce qu'elle est en train de faire. Mais je suis comme… hypnotisé. C'est peut-être parce que je n'ai pas eu les mains d'une fille sur moi depuis… un certain temps. Mais putain la façon dont elle tente de dévisser ce boulon du bout des doigts ou qu'elle laisse glisser sa main le long du tuyau de cette pompe…
Oh merde…
Elle se met à souffler alors mes yeux se dirigent naturellement au niveau de son visage. Elle est concentrée sur ce qu'elle fait. Je le sais parce qu'elle est en train de mordiller sa lèvre inférieure. Et puis, elle secoue légèrement sa tête à cause de ses cheveux qui lui retombent devant les yeux. Alors je me rapproche, inconsciemment. Elle me jette un petit regard en coin et je sens un frisson parcourir tout mon corps, et mon estomac se resserrer lorsque nos yeux se croisent. J'ai presque envie de remettre la mèche qui lui retombe sur le visage derrière son oreille. Mais si ma main commence à se lever dans sa direction, j'arrête rapidement mon geste.
Wow, wow, wow. Il se passe quoi là ? Le froid est en train de sérieusement te taper sur le système Mellark.
Je sens que mon visage se met à changer de couleur et je remercie le ciel qu'il fasse si froid. Le rouge qui est en train de me monter aux joues peut être mis sur le compte de ce vent vraiment glacial. Je secoue énergiquement la tête, fourre mes mains au fond de mes poches en priant pour qu'elle ne soit rendu compte de rien, et m'éloigne légèrement.
_Où est-ce que tu te sauves ?, me lance-t-elle, la tête toujours sous le capot.
_Je…Erm… J'ai oublié un truc dans…, j'élude en désignant l'avant du véhicule. J'arrive.
Je me dépêche de remonter en voiture, ne voulant pas lui laisser voir mon trouble, et ferme la portière derrière moi. Je me pince l'arête du nez. Je me sens comme un con, là maintenant. Depuis quand une fille… Non ! Depuis quand cette fille arrive-t-elle à me mettre dans un état pareil ? Je pose ma tête sur le volant en soupirant mais n'ai pas le temps d'approfondir la question car j'entends Katniss refermer le capot dans un claquement sonore. Je relève la tête et la vois se diriger vers le côté passager. Je ne la quitte pas des yeux lorsqu'elle remonte sans un mot, et se renfonce dans son siège avant d'apporter ses mains tremblantes au niveau de sa bouche pour les réchauffer.
Sentant mes yeux sur elle, elle finit par tourner la tête dans ma direction.
_Quoi ?, aboie-t-elle en fronçant les sourcils. Tu sais que ta voiture est une épave ?
_Je sais, je fais en soufflant un petit rire par le nez.
Elle fait aussitôt rouler ses yeux et je ne peux m'empêcher de sourire. Je crois qu'en fait, ça me fait plaisir de lui taper sur les nerfs.
_Tu connais un garage ?, je fais en tâtonnant au niveau de la poche de mon jean.
_J'ai une tête à en connaitre un ? Ici ?
_On sait jamais, toi qui a toujours réponse à tout…, je fais en sortant mon téléphone portable.
Quelques flocons recommencent à tomber lorsque je déverrouille l'écran et je constate avec lassitude que pour couronner le tout, il n'y a quasiment pas de réseau ici.
_Bon… Dans ce cas… Je crois qu'il ne nous reste plus qu'à essayer d'appeler une dépanneuse...
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