Auteur: Gangenoir
Pairing: KyoXDie
Genre: Limite du PWP, lemon, romance...
Rating: R-Nc-17
Résumé: Kyo reçoit un drôle de cadeau le jour de son anniversaire...
Chapitre: 1/3
Déclaration: Les Dir en grey ne m'appartiennent pas et jamais, ils le seront. Je ne fais aucun profit avec cette histoire loin de là. Ceci dit ce n'est qu'une histoire fictive qui n'est jamais arrivée et qui n'arrivera jamais.
Commentaire: Deuxième fanfic de DeG, la première étant abondonnée, celle-ci est pour Ju-san et toutes les fans de DieXKyo. Elle m'a posée beaucoup de problèmes -- et j'aimerais vraiment avoir vos commentaires négatifs ou positifs pour m'inciter à la continuer. Ceci bonne lecture.

Trois jours et deux nuits

Chapitre 1

Quelle journée! Je ne peux même pas avoir la paix le jour de mon anniversaire. J'avais prévu me reposer toute la journée puisque Kaoru a donné congé pour la fin de semaine. Toshiya a insisté pour que je vienne magasiner avec lui et un ami de mon choix. Bien sûr, j'ai demandé à Daisuke et il nous a accompagnés avec joie. Sa présence a rendu le magasinage moins pénible, mais il n'a pas cessé de chanter des répliques sanglantes aux vendeurs et aux vendeuses. Toshiya, tant qu'à lui, a voulu absolument tout me payer, il dit que c'est naturel à cause de ma fête. Naturel, mon œil. J'imagine que c'est le prix à payer pendant une journée de sa vie.

Au moins, la journée est terminée. Une chance! Je vais pouvoir entrer chez moi calmement et faire une sieste. Dormir…la plus belle des activités. Enfin des activités à faire seul, bien sûr. Il ne me reste que la rue à descendre et je serai rendu. J'adore la tranquillité qui émerge de cette ville. Je ne suis pas bien loin de Tokyo, mais à voir le décor, on pourrait dire que oui. Les mêmes bâtisses et les mêmes rues. Je n'ai pas une meute de fans qui me courent après et je peux au moins voir un peu de nature.

Je vois au loin la série de condominiums y comprenant le mien. Je dois admettre que mon quartier ressemble plutôt à un jeu de Monopoly grandeur nature au lieu d'un quartier résidentiel.

Me voilà! J'ai marché de l'autre quartier jusqu'au mien, je ne voulais pas que Toshiya me ramène chez moi et je voulais marcher, il fait tellement beau dehors. Il m'a laissé au coin du boulevard et après une vingtaine de minutes, me voilà devant mon bloc de condominiums. J'entre dans le vestibule du petit immeuble et je vérifie si je n'ai pas de courrier. Je me dirige vers les petites cases métalliques encastrées dans le mur et déverrouille ma boîte postale qui m'est «destinée». Une pile d'enveloppes s'y trouve à l'intérieur. Bon regardons. Une carte d'anniversaire de mes parents, une de ma sœur, une de Yoshiki, quelques admiratrices qui ont trouvée mon adresse, facture de téléphone et facture de ma carte de crédit. La joie…

Je monte les escaliers et je m'arrête sur le premier étage où se trouve mon logis. Je vais jusqu'à ma porte et je prends mes clefs. Enfin, j'essaie avec tous ces paquets encombrants. Je les dépose un moment sur le plancher, les factures dans ma main droite et ma main gauche qui débarre le verrou. Je ramasse mes paquets et avec un coup d'épaule, je pousse le panneau de bois. Sans même me retourner, je donne un de pied, pas trop fort, pour fermer la porte. Je lance mes baskets en quelque part dans l'entrée pour les enlever.

Je me dirige vers mon salon avec mes sacs…AAHHH!! Qu'est-ce qu'un cercueil fait debout au beau milieu de mon salon?!? Je suis tellement apeuré que je viens de me rendre compte que j'ai tout laissé tomber mes affaires. Merde! Je cligne des yeux. Ah non! Je ne rêve pas! Il y a réellement un cercueil. En plus, il est noir. Je sens un frisson de dégoût parcourir ma colonne vertébrale. J'ai peut-être déjà souhaité la mort à quelques reprises, mais jamais, je ne l'avais réellement demandée! Oh mon Dieu! En plus, le jour de mon anniversaire!

Une minute! Ça ne peut être qu'une blague de la part d'un de mes amis. Une très mauvaise, mais certes. Je ne me sens plus du tout effrayé, je me sens enragé. Si j'attrape le farceur, je crois que je vais le frapper. Non, mais voyons! Donner un cercueil pour ma fête à moi Kyo! Attendez un peu que je lui mette la main au collet.

Je m'avance droit vers le sarcophage et je m'arrête devant. Comment s'ouvre-t-il? Je regarde sur chacun des côtés et je vois un verrou non enclenché. J'ouvre la porte finalement un peu juste assez pour une paire de yeux me fixer.

- Ahhh!!!

Sans même y penser, je recule et je lâche la porte. Oh mon dieu! Je sens battre mon cœur à une vitesse fulgurante. Je ne pense pas que j'ai eu autant peur de toute ma vie. La porte s'ouvre toute grande et je peux enfin voir qui est coupable. Daisuke Ando!

- Bonne fête Kyo-sama, me dit-il avec un grand sourire.

Il peut bien sourire ce grand goujat, il ne perd rien pour attendre. Je me demande quelles idées lui passent par l'esprit parfois. Il faut être un parfait imbécile pour foutre une telle trouille à un de ses amis. Peu importe! Il va payer, je ne suis pas le warumono du groupe pour rien!

Il se tient debout juste en face de moi. Je le regarde de haut en bas. Un de mes sourcils se arque tant je suis étonné. Il a mis des fringues médiévales. Je crois que c'est la première fois que je le vois aussi bien habillé, du moins à mon goût personnel. Il doit faire de la fièvre. C'est clair. Il n'a pas toute sa tête. Revêtir du linge que j'aime et s'enfermer dans un cercueil volontairement, il y a sûrement un vice caché. Je remarque qu'il y a une feuille de papier accrochée à son cou. Bizarre. Je vais vers Die et je lui arrache cette feuille. C'est une note que je lis avec empressement.

«Bonne fête Kyo-chan! Nous te souhaitons un joli week-end avec notre cher guitariste. Ménage-le nous, nous avons encore besoin de lui pour les répétitions. Alors amuse-toi!

Kaoru, Toshiya et Shinya

P.S Tu peux conserver le cercueil si tu le désires.»

M'amuser, hein? Je crois bien que oui. Avoir Daisuke Ando dans son lit pour un week-en complet, oui il y a de l'amusement. Un sourire malsain se fait sur mes lèvres. Je regarde le guitariste qui me regarde lui aussi, mais subtilement.

- Content?

- Bien sûr, mais il y a des petites choses à mettre au point.

- Hein?!?

Son visage est surpris. Il doit se demander qu'est-ce que je mijote dans ma tête? Il va être encore plus épaté, croyez-moi.

- Oui mon cher. Il y a quelques petits règlements auxquels tu devras te plier, du moins pour le week-end. Règle numéro 1 : en tout temps, tu dois te taire sauf quand je t'autorise à parler. Règle numéro 2 : tout ce que tu fais doit être à mon avantage et non au tien. Règle numéro 3 : je suis ton maître, alors tu dois me respecter. Dernière règle, la numéro 4 : tu dois m'obéir au doigt et à l'œil. Compris?

- Euh…oui.

Il est effrayé, je crois. Ce n'était pas tout à fait l'effet recherché, je m'attendais plutôt à un air indifférent qui se moque de l'autorité. Je me suis trompé. Pas grave. Aucune importance.

Je commence à tourner autour de lui tel un prédateur. Une chemise bleue marine aux boutons d'or et un pantalon noir moulant. Ma main frôle une de ses manches et je peux constater qu'il a acheté de la qualité. Il n'est pas avare quoiqu'il ne doive pas l'être pour s'acheter du Adidas tout le temps et des jeux vidéo. Bref, ce n'est pas de mes affaires comment il gère son argent.

Je vois qu'il est gêné. Je dois admettre qu'il ne doit pas se faire regarder souvent de manière aussi perverse. Il est mignon ce coquin. Les cheveux lui tombant dans les yeux à cause qu'il a la tête baissée, fixant ses mains tout ça dû à sa petite timidité.

Je m'arrête devant lui finalement. Je vais cesser de l'embarrasser ainsi. Je ne peux tellement pas m'y empêcher. C'est plus fort que moi. J'imagine que c'est la perversité qui fait ça ou le désir peut-être…

Un gargouillement se fait entendre soudainement. C'est mon estomac. Je regarde ma montre et je vois qu'il est 18h00. Normal. Je lève les yeux et constate que Die me regarde avec un sourire qui en dit long. Ce qui veut signifier qu'il rie de moi. Son surnom peut bien être «Joker», il ne pense qu'à rire des gens. Il ne paie rien pour attendre. Disons que la priorité n'est pas là pour le moment. Nous devons manger. Je n'ai pas envie de me préparer à dîner et encore moins pour appeler et commander au restaurant. Il ne reste que deux options; soit je demande à Die de faire le dîner ou soit, nous sortons au restaurant. Le premier choix laisse plutôt à désirer quand j'y pense. Disons que mon ami et moi avons ça en commun, nous sommes nuls en cuisine. Conclusion, il va falloir se déplacer pour manger.

- Assieds-toi Die. Je vais aller me changer.

Il s'assoit docilement pendant que je vais vers ma chambre.

J'ouvre la porte, du moins j'essaie, elle est bloquée pas mon désordre. Il faudrait y remédier plus tard, je ne suis pas sûr que Die voudra dormir dans une pièce ressemblant à une jungle. Je plaque le panneau de bois et elle s'ouvre brusquement. Je peux voir des papiers voler dans tous les sens. Ouais, il va vraiment faire du ménage. Quoique Die doit payer…Je ricane tout seul, entre dans la chambre et referme la porte.


Je ressors dix minutes plus tard avec mon costume bleu que je portais pendant l'époque de Macabre. Je retourne au salon où je vois mon cher ami lire une revue sur les jeux vidéo. Hum…je racle la gorge et il lève la tête en ma direction. Il lâche la revue et se met sur ces deux pieds. Bon on y va, enfin presque. Je vois mes clefs encore sur le plancher avec mes factures et mes sacs. Ça aussi, il va falloir les ranger. Peu importe.

Je ramasse mon trousseau et le lance à Die qui les attrape. J'ai mon portefeuille et mon ami les clés, nous sommes prêts.

Je marche vers mon vestibule pour mettre des souliers propres ainsi que mon manteau et je peux sentir la présence de mon copain qui est juste derrière moi. Nous sortons et j'attends quelques instants, le temps qu'il verrouille la porte. Il le fait et aussitôt, il me suit sans dire un mot, bien sûr. Nous descendons les escaliers en cas d'urgence qui débouchent directement au stationnement. Nous nous dirigeons vers ma voiture que j'utilise seulement pour les répétitions et les soirées. Die en parfait gentilhomme m'ouvre la porte et la referme seulement après que je me sois assis. Il se dépêche à prendre la place du conducteur qui est de l'autre côté. Il s'installe, reculant le siège, ajustant les miroirs et rétroviseurs, ainsi que tout le nécessaire. Il démarre l'automobile et nous quittons l'endroit.

Je mets de la musique rock et me laisse bercer pas la mélodie.

- Où allons-nous Kyo-sama?

Un frisson me parcours le long de la colonne vertébrale. Je ne pensais pas que le «Kyo-sama» sonnerait si bien de sa bouche.

- Nous allons au Dragon Rouge mon cher.

Il acquiesce, sachant très bien où est le restaurant et je le vois sortir son paquet de clopes de sa poche. Il m'en tend une et je la prends avec plaisir. Il prend le briquet qui traîne en dessous de la radio et allume ma cigarette et la sienne ensuite. Le reste du trajet se fait en silence puisque je m'endors.


Rendu sur place, Die me secoue légèrement pour me réveiller. Nous sortons du véhicule et allons attendre en file à l'intérieur. Il n'y a pas trop de monde, ça ne sera pas trop long. Pendant ce temps, j'enlève mon manteau et Die fait de même. Je ne me souviens pas de l'avoir vu en mettre un, mais je ne passe aucun commentaire. Nous attendons en silence pendant une bonne vingtaine de minutes lorsqu'une hôtesse nous approche pour nous désigner une table.

Nous sommes au deuxième étage avec tous les autres fumeurs. Je vois une jeune serveuse s'approcher de notre table avec les menus.

- Bonsoir messieurs, dit-elle en déposant les livrets devant nous, désirez-vous quelque chose à boire?

Je regarde Die qui semble pensif. Peut-être qu'il a peur de boire à cause qu'il a conduit plus tôt et qu'il devrait nous ramener tantôt. Je vais le soulager de ces ennuis.

- Un demi litre de vin blanc s'il vous plaît m'selle.

Le roux me regarde surpris, mais ne dit rien. Je crois que je vais abolir la première règle. Je déteste le voir muet, ce n'est pas lui et en plus, le temps risquerait d'être long, n'étant moi-même un grand parleur.

- Die, tu peux parler, oublie la première règle.

Je le vois sourire et lâcher un soupir.

- Merci Kyo, tu sais…

- Kyo-sama, lui dis-je sèchement.

- Pardon ô grand Kyo-sama, désolé de vous avoir manquer de respect, dit-il avec une voix dramatique avec un visage faussement sérieux.

Je souris. J'aime bien son côté où rien n'est vrai et important.

La serveuse nous amène notre vin, en verse dans une coupe et la tend à Die, alors que moi, je refuse poliment. Elle dépose la bouteille sur la table et disparaît.

- Merci pour le vin. J'avais peur que tu ne veuilles me faire conduire après le dîner.

- Je pense aux autres tout de même et je préfère conduire que de devoir embarquer avec mon ami un peu dans les vapes de l'alcool. Je tiens à la vie, tu sauras.

- Je sais tout ça. Je te connais après toutes ces années.

Je ris un peu. En fait, Die me connaît plus que les autres et je ne sais pas pourquoi. Il prend le menu et se met à le lire à haute voix. Pourquoi fait-il ça?!? Je sais lire tout de même!

- Die qu'est-ce que tu fais bordel?

Il s'arrête et me regarde tout souriant.

- Je fais ce que tu me demandes, bien sûr. Tout ce que je fais doit être à ton avantage et non au mien. Alors, je lis le menu pour ne pas te fatiguer les yeux tandis que je fatigue les miens. C'est avantageux, non?

Idiot! Il a le sens du mot pour mot lui. Je prends l'autre livret et l'ouvre. Je le regarde en colère.

- Pas besoin de te fatiguer la voix déjà, tu vas l'utiliser amplement en fin de semaine.

Son sourire tombe et une jolie teinte rosée prend forme sur ces pommettes. Il se tait et continue à lire.

- Êtes-vous prêts à commander messieurs?

- Oui, je vais prendre le saumon avec la sauce blanche et les légumes fris. Aussi un verre d'eau m'selle, dis-je.

- Bien sûr et vous, dit-elle en se tournant vers Die.

- Je vais prendre le steak avec la sauce aux trois poivres, bien cuit et les pommes de terre.

- Ok. Merci beaucoup.

Sur ce la serveuse quitte la table avec les menus.

Nous nous regardons dans les yeux et très vite, il les détourne. Bizarre…je me demande par contre pourquoi est-il mon cadeau. Les autres étaient-ils si en panne d'idées cette année ou Die a décidé lui-même ce choix? Il va falloir que je lui demande.

Une main se ballade devant mes yeux et je sors de mon état transitoire. Il me sourit gentiment.

- À quoi penses-tu monsieur Nuage-sama?

- Pourquoi tu es mon cadeau?

Je le vois se figer. Peut-être il ne s'y attendait pas du tout. Il semble cherche une explication valable.

- Euh…est-ce si important que ça?

Mes traits tombent. Il est drôle lui! Je ne lui aurais pas posée la question si ce n'était pas important.

- Ça m'intrigue, n'aie-je pas le droit?

Juste lorsqu'il s'apprêtait à me répondre, la serveuse arrive avec nos plats. Quelle coïncidence! Le parfait classique! Bref, je le saurai tôt ou tard. La jeune femme repart aussitôt nos assiettes déposées, tout en nous disant bon appétit.

Die lève sa coupe en ma direction et dit avec son sourire banane : - Joyeux anniversaire warumono!

Je lève mon verre en acquiescant. Nous mangeons sans dire un mot. Je vois mon copain fouiller pour ses cigarettes qu'il a laissées dans son manteau. Il les sors finalement de sa poche. Il se prend une clope et m'en offre une que je refuse. Je n'ai pas envie de le ruiner en fin de semaine. Je m'en prendrai une après le dîner.

La serveuse revient prendre nos assiettes, cette fois vides et nous demande : - Prendriez-vous un dessert messieurs?

- Non merci mademoiselle, ça sera tout.

Quel est le problème? Il y a de quoi qui ne tourne pas rond dans sa tête à ce mec! C'est ma fête, j'ai quand même le droit de manger un dessert.

- Tu fais exprès ou quoi?!

Furax, je prends une cigarette, me l'allume et commence à fumer en attendant qu'il réponde. Il jette la sienne dans le cendrier et il me regarde avec un grand sourire niais. Il se fout complètement de ma gueule! Putain qu'il fait chier! Je voulais tellement le gâteau au fromage! Triple idiot!

- Bonne fête Kyo, bonne fête Kyo, bonne fête bonne fête Kyo!

Je sursaute, manquant d'échapper ma clope par terre et me tourne pour voir Kaoru, Toshiya, Shinya et Daisuke avec un gâteau. Comment ont-ils fait pour savoir que nous étions ici? Je regarde Die qui me dit : - Quand tu dormais dans la voiture, j'ai pris deux minutes pour appeler Kaoru et lui dire où nous allions.

- Et nous voilà, dit joyeusement Daisuke.

Je suis bouche bée. Ils sont trop géniaux. Grâce à eux, j'aurai finalement du gâteau. J'écrase mon mégot de nicotine dans le cendrier, je leur dis merci et je prends un couteau, traînant sur la table, pour couper le dessert. Toshiya me donne une claque sur la main et me dit : - Attends! Il faut que tu fasses un souhait.

Je me rembrunis et je ferme les yeux. Que souhaiter? De l'argent? J'en ai déjà. Du succès? J'en ai aussi. Un copain ou une copine? Non, je n'ai pas le temps à cause du travail. Je ne sais pas réellement. Peut-être que finalement oui. Que Die s'habille en femme pendant une soirée entière. C'est con, c'est vrai, mais il se moquait tellement de moi lorsque nous étions «indies». Je suis diabolique. Je ricane doucement et souffle les bougies, que les deux guitaristes ont allumées pendant que je pensais à mon vœu et tout le monde applaudit.

Notre serveuse arrive avec des soucoupes et des ustensiles. Cette fois-ci, je coupe le gâteau et en sert à tous. Je prends une bouchée et hum…délicieux. Triple chocolat.

- Au juste pourquoi Die est mon cadeau, dis-je.

Kaoru soupire. J'ai droit de savoir, non?

- Kyo quand est-ce que tu vas arrêter de parler la bouche pleine?

- Mais…

- Pas grave. Nous savons tous que toi et Die avec de grandes affinités ensemble.

Je vois le concerné fusiller le tatoué du regard. Corde sensible? Toujours est-il que ce n'est pas très clair comme explication. Je vois que personne ne va parler alors je ne vais pas protester même si tout ça est louche.

- Mais nous avons d'autres cadeaux qui viennent le compléter. Nous n'allions pas te donner un présent incomplet quand même, renchérit Toshiya.

Moi et Die rougissons face à ce sous-entendu. Je commence à comprendre, je crois. Ils veulent jouer les cupidons. Le roux et moi ensemble? Quelle drôle d'idée…À moins que je ne me trompe royalement et que ce n'est pas du tout ça. Je vais finir par tout savoir.

Je continue à manger ma part de gâteau, pensif.


Le dîner s'est bien terminé et nous sommes retournés à mon appartement moi et Die. Évidemment Toshiya a insisté pour payer le repas alors qu'il n'y était pas et a dit que c'était normal, c'était naturel à cause de ma fête. J'ai essayé de lui faire entendre raison, mais rien n'y a fait. Sale tête de cochon.

Maintenant, je suis couché dans mon lit, tout en regardant Die faire le ménage. C'est drôle. Bon, peut-être pas pour lui, mais pour oui. Il me jette des regards venimeux de temps à autre. C'est encore plus drôle. La colère lui va bien.

- Kyo-sama, aidez-moi s'il vous plaît, dit-il d'une voix plaintive et une belle pile de vêtements sales dans ses bras.

- Non c'est ta punition et je te trouve sexy quand tu travailles.

Il soupire, me regarde et retourne au boulot.


J'ouvre mes yeux…hein?!? Je me suis endormi! Putain! Je balais des yeux les alentours et je vois Die couché à côté de moi qui me fixe. Je me tourne vers mon réveil matin qui m'indique qu'il est 23H09. J'ai dormi une heure minimum alors deux heures au maximum, ce qui n'est pas si grave. Je vais être capable de me rendormir. Je constate que mon ami a tout enlevé ses vêtements sauf ces pantalons moulants. Je le détaille au grand complet. Il est si beau. Je me penche vers son visage et lui donne un chaste baiser sur ces lèvres. Je me relève un peu mettant fin au baiser et le regarde droit dans les yeux, enfin au travers de ces mèches de cheveux. Il ne dit rien, mais son corps parle pour lui. Il veut que je l'embrasse de nouveau, mais je ne le fais pas. À la place, je m'assois.

- Die va chercher mes présents.

Toujours sans rien dire, il se lève et se dirige vers mon garde-robe, il les a mis juste devant les portes à terre. Il revient, les dépose sur le lit et s'assoit à son tour. Je prends la boîte de Shinya qui contient de l'huile à massage qui se mange à la saveur de pommes vertes, des plumes de paons, du lubrifiant de bonne qualité, une boîte de condoms à toutes sortes de saveurs, des cigarettes et un briquet en argent avec mon nom de gravé sur le dessus. Il est si attentionné.

Je prends une plume et caresse Die entre les pectoraux. Des frissons le parcourent et son regard est tourné vers moi empli de désir. La plume continue son chemin et joue avec ses mamelons qui durcirent légèrement. Ses yeux se ferment lentement et ses lèvres s'entrouvrent laissant échapper un soupir. Comme il est beau…hum…si beau que j'arrête avec regret. Je dépose le duvet sur le lit et prend le cadeau de Toshiya à la place. Il m'a donné un certificat-cadeau d'une fin de semaine dans les centres de massage et tout le tralala pour relaxer pour deux personnes. Je ne sais pas quand et avec qui je vais l'utiliser, mais je sais que j'en ai de besoin grandement. Il y a longtemps que je ne me suis pas fait masser et prendre le temps de relaxer dans un spa. Très utile ce cadeau. Je suis sûr que ça vaut une fortune, mais je suis content.

Je sens le regard brûlant de Die sur moi. Je lève la tête pour le contempler à mon tour. Il s'approche tout doucement tel la grâce d'un félin, le contact visuel toujours en place. Il s'arrête lorsque nos lèvres se frôlent.

- Embrassez-moi Kyo-sama, je le sais que vous le voulez.

Oh comme il a trop raison. Je l'embrasse, un simple baiser, mais exigeant. Ses lèvres sont si douces. Je recule et l'observe. Il est tellement beau. Je sais que je me répète, mais je ne peux m'en empêcher. Je constate qu'il a une magnifique bosse à l'entrejambe. Est-ce le baiser ou elle était déjà là? Ma main se pose sèchement à cet endroit. Un grognement sourd se fait entendre.

- Comment se fait-il que tu sois déjà en érection?

Le regard vitreux, le souffle court, sa réponse ne se fait pas attendre.

- Tout à l'heure lorsque…vous dormiez…je n'ai pas pu résister…et il y a aussi les caresses…

- Résister à quoi Ando?

- À vous regarder…

- Je vois…

Je le plaque sur le dos et embarque sur son ventre. Je lui tiens les bras au-dessus de la tête et me penche pour murmurer. À son oreille.

- À quoi pensais-tu Die lorsque tu me regardais?

- Je pensais à vos lèvres pulpeuses…

- Suffit les formalités sauf pour le Kyo-sama, tutoies-moi en tout temps.

- Ok. Donc je pensais à tes lèvres pulpeuses, à quoi pouvaient-elles goûter…

- Continue

Je le vois hésiter. Étrange…

- Comment seraient-elles lorsqu'elles me suceraient…

Et dire que je n'ai pas remarqué qu'il a une érection depuis mon réveil. Quel con que je suis! Pervers en plus! Je ne suis pas mieux j'en conviens. Que devrais-je faire? Le punir à cause de telles pensés ou lui donner un avant-goût de mon savoir? Je préfère la deuxième idée, au moins, je vais pouvoir en profiter un peu moi aussi.

Je lui lâche les bras, me penche vers son visage pour l'embrasser. Son corps se détend et ses bras se posent sur mes épaules. Mes mains encadrent son visage et je le caresse avec mes pouces en douceur. Ma langue touche à ses lèvres, ces dernières s'écartant pour laisser le libre passage. Un duel de langues s'enchaîne lentement sans chercher de vainqueur. Un gémissement étouffé glisse de la bouche de mon roux. Comme c'est sensuel ce baiser.

Je lâche ces lèvres avec une pointe de regret. Ces lèvres sont un peu rougies et meurtries. Il a les yeux clos et sa respiration est irrégulière tout comme la mienne. Quel beau portrait!

- Die, savais-tu que tu es désirable, dis-je dans un souffle.

Il me regarde, les yeux perdus dans le désir et le plaisir et hoche de la tête pour me dire oui. Hum…quel ego. À moins que plusieurs de ses anciens amants et anciennes maîtresses ne lui aient dit. Peu importe, je m'en fous.

- Déshabille-toi et après déshabille-moi.

Je m'enlève de sur lui pour lui laisser une chance. Aussitôt, il enlève son pantalon à la vitesse de l'éclair et le balance sur le plancher.

Épatant. Je prends tout de même le temps de déposer mes cadeaux sur mon bureau de travail pour ne pas les abîmer. Je retourne vers mon lit et je vois Die nu. Je ne sais pas quoi dire. Woah! Il est tellement magnifique. Si magnifique et si vulnérable ainsi. Je ne me gêne pas pour le détailler de haut en bas. Pas la perfection qu'il incarne, mais pas loin.

Je m'approche de lui et presque aussitôt, il se jette sur moi, me lançant sur le lit, pour me débarrasser de mes fringues. Quel animal! J'adore. Sauvage et passionné, comme j'aime mes amants. Une fois nu, c'est à son tour de me regarder. J'aime ses yeux, ils sont si expressifs, si intenses. Nos regards se rencontrent un instant. Je m'assois devant lui. Ses mains se mettent derrière mon cou et me forcent à m'avancer plus près de son corps. Je ne m'y objecte nullement et le fais. Il m'embrasse farouchement et je mets mes mains sur ses hanches. Il a une peau de soie. Elle est tellement douce. Je ne pense pas me lasser de le toucher avec une telle délicatesse. Ses mains lâchent mon cou et vont vers mes mamelons qu'il caresse au passage.

- Hum…

C'est si bon. Il effleure mes abdominaux alors que moi je caresse son dos. Des frissons nous parcourent au grand complet de nos corps enflammés. Je lui lâche les lèvres pour m'attaquer à son cou que je baise et lèche avec passion. Sa peau a bon goût.

Un de ses mains continue sa route vers le bas et se rend à mes fesses. Ok jusque là ça va. Un de ses doigts va là où ce qu'il ne faut pas. Je le repousse brusquement. Il me regarde surpris. Il peut bien.

- Je ne suis pas uke Ando, dis-je irrité.

Ce n'est pas la première fois que ça arrive. Je déteste qu'on me juge à cause de ma grandeur. Il est petit donc il est soumis et uke automatiquement. Ça purge à un tel point. Je n'ai rien contre le fait d'être uke en fait j'aime ça, mais à mes heures. Ce qui n'arrive pas souvent.

- Pardon Kyo-sama…je suis désolé…je ne savais pas…

- Pas grave pour cette fois, mais ne tâche pas de recommencer.

- Oui Kyo-sama…

Je crois que je lui ai fait peur. Ce n'était réellement pas dans mon intention, mais pas du tout. Surtout que ça brise toute l'ambiance.

- Je m'excuse Die, c'est juste que je déteste être jugé.

- Je ne pouvais pas savoir Kyo-sama, du moins pas sur ce point…

- Maintenant, tu le sais.

Je lui fais un beau sourire auquel il répond. Je lui donne un léger baiser et je lui tourne dos. Il doit se demander pourquoi, il va comprendre assez vite. Je me couche à côté de lui et je prends son érection dans ma main.

- Que…

- Connais-tu le 69?

Mes lèvres effleurent son pénis. Il se met à bouger comprenant ce que je viens de lui dire. Un spasme traverse mon corps entier lorsque ses lèvres sucent le gland de mon érection. Nous nous agaçons un peu ainsi alternant baisers et lèches jusqu'à ce que je fatigue et que je le prenne au complet dans ma bouche.

- Kyo!

Ça c'était l'effet surprise. Il décide de faire la même chose avec mon érection. Hum…comme sa langue est douce…Il se met à me sucer avidement comme si mon pénis était une friandise. Ça c'était aussi l'effet surprise! Bon passons aux choses sérieuses. Je le suce à mon tour.

Des gémissements étouffés et des bruits de succion se font entendre rapidement. Les sensations sont justes trop bonnes. Son corps se tend légèrement pour de nouveau se détendre. Trop de plaisir au bon endroit. Ses mains me caressent les hanches et me maintiennent en place. Il est prévoyant. Ma main gauche se promène sur son ventre plat tandis que sa jumelle est sur la cuisse de mon nouvel amant. J'essaie de le regarder du coin de l'œil, mais je dois dire que c'est difficile. Il est tellement doué et doux que je me sens venir. Le plaisir s'intensifie tel un orage qui va éclater. Je le suce plus vite et aussitôt, il m'imite. Impossible…maintenant…d'avoir une pensée…cohérente…Mon dieu…

- Hum….

Je sens la chaleur monter en flèche dans tout mon corps. Seigneur…Je voudrais tant bouger mes hanches…m'enfoncer le plus profondément dans cette chaleur moite… pour éteindre ce feu brûlant…Je n'en peux plus! Je lâche l'érection de Die dans un cri d'extase, à son grand désarroi, mais que je remplace avec une de mes mains.

- Die…je vais…humm…Die! DIE!

Je sens ma semence lui remplir la bouche. Cette bouche…wow! Il s'est tellement bien s'en servir. Moi qui pensais qu'elle n'était faite que pour dire des bêtises. Je me suis trompé de toute évidence. Respire calmement Kyo. C'était intense, mais ressaisis-toi. Ouf! J'ai réussi à régulariser à nouveau ma respiration.

- Kyo-sama…

- Hum…répondis-je lascivement.

- Suce-moi encore.

Je m'exécute, mais cette fois accompagnée de fatigue. Allez Kyo! Mets un peu d'énergie bordel! Plus facile à dire qu'à faire lorsqu'on a l'esprit encore dans les vapes de l'extase. Je m'efforce, de le sucer avec passion et énergie. Une de mes mains caresse ses testicules négligées.

- Kyo-sama…

Comme il chante bien mon nom. Mes esprits me reviennent peu à peu et je décide de le sucer comme un déchaîné. Sa réaction ne se fait pas attendre. Une de ses mains agrippent gentiment mes cheveux tandis que l'autre se tient sur mon mollet gauche. Je le sens trembler légèrement et dans un cri de pure jouissance, il se libère. J'avale sa semence chaude avec une certaine répugne. Il a une drôle de saveur son sperme. Peut-être est-ce à cause du dîner? J'ai déjà entendu dire ce qu'on mangeait influençait le goût. Je dois avouer que du steak, avec des pommes de terre et du gâteau ne font pas un très bon mélange. Ce n'est pas grave, je lui ferai manger des fruits demain.

Je me dégage de ses jambes pour me retourner dans le bon sens. Aussitôt ses bras m'entourent. Nos regards se croisent et nous nous embrassons. Le baiser a un goût plutôt amer à cause du mélange de nos deux semences. Je coupe le baiser et lui dit :- C'était super Die.

- Oui.

- On devrait dormir.

Je me dégage de ses bras pour aller éteindre la lumière et retourne dans la chaleur de mon lit. Je remonte les couvertures et je prends Die dans mes bras qui m'enlace à son tour.

- Bonne nuit Die.

- Bonne nuit Kyo-sama.

Je ferme les yeux pour aller rejoindre le pays des rêves.

Fin du chapitre 1