Hello !
Je sais, j'ose commencer une fic alors que l'autre de CCS n'est pas terminée. Mais bon, j'avais besoin d'écrire un truc plus léger et plus comik, lol. Bref, voilà le pourquoi du comment.
Je vous préviens, je ne sais pas si cette fic sera régulière (non, c'est pas vrai ! lol), mais je pense qu'elle ne comptera pas trop de chapitres. Mais comme avec moi, on n'est jamais sûr de rien…
Donc, je vous souhaite une bonne lecture.
(si vous voyiez des fautes immenses et grossières ou des incohérences monstrueuses, normale : j'ai dit que je me foulais pas sur cette fic là, donc… le monde ordre est zen pour moi et pour vous ! Prenez une bonne limonade et laissez-vous envahir par son côté pétillant !)
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Chapitre 1 : Mes déboires et moi
Je sors de ma salle de bain en catastrophe, en essayant de nouer ma cravate. Je jette un coup d'oeil sur ma montre. Je savais que cette journée allait mal commencer. De toute façon, mes journées se ressemblent toutes depuis cette tragédie qui s'est soudainement abattue sur ma vie.
Les nouvelles de mes fiançailles ont été un choc pour moi... Et une semaine après, je suis toujours dans le même état léthargique.
Début du Flash Back
- Je vous dis qu'il n'en est pas question !
- Désolé, petit frère, mais tu vas devoir te plier à la volonté de mère.
- Quand les poules auront des...
Sans crier gardes, les quatre charmantes soeurs Li tombèrent sur Shaolan et le bâillonnèrent. D'un air satisfait, elles se relevèrent et le regardèrent. Vu la manière dont il gigotait, Shaolan devait les vouer au diable en cet instant précis.
- Allez, ne fais pas ta mauvaise tête, Shao. Dis-toi que tu vas vivre l'expérience la plus enrichissante de ta vie. Et grâce à qui ? demanda Futie en se tournant vers Shefa.
- Grâce à mère et à nous, bien évidemment ! Pas la peine de t'agiter, petit frère, on sait à quel point tu nous adores.
- Ne crois pas que nous ayons décidé de cela pour le simple plaisir de te faire enrager, assura Fumei. Crois-nous sur parole, tu nous remercieras lorsque tu auras vu quelle perle est ta future femme.
- C'est bien vrai, approuva Falen. Une ravissante jeune femme. Elle ne fume pas, ne bois pas, n'est pas une fille aux moeurs légères et cerise sur le gâteaux : elle sait faire la cuisine ! N'est-ce pas étonnant à notre époque ?
Non, ce qui serait étonnant ce serait que vous sortiez de mes mains en vie ! songea-t-il furieux.
- De plus, elle est d'une famille très ancienne. Et...
- Que faites-vous ?
Les quatre brunes parées dans leurs habits chinois se retournèrent. Sur le pas de la porte, une élégante femme, leur ressemblant, les observaient, furieuse.
- Nous...
- Apprenions...
- A Shaolan...
- La bonne nouvelle !
Imperturbable, Yelan posa un regard sur son fils qui se mouvait maladroitement dans une lamentable posture de ver de terre.
- Et pour cela, vous aviez besoin de...
- De le mettre en condition, oui, admit Falen. Il n'était pas vraiment réceptif au départ, mais là.
- Il est tout attentif, clama Futie en croisant ses bras d'un air fière.
- Je n'en doute pas vu sa posture. Détachez-le.
- Mère, vous ne devriez pas..., prévient Fumei.
- Détachez-le.
Les quatre soeurs se considérèrent durant quelques instants, avant que Shefa ne soit poussée vers Shaolan. Prudente, elle détacha lentement les liens qui enserraient les poignets de son frère. Etrangement, il resta tranquille. Mais lorsqu'elle lui ôta la chiffon de la bouche, un violent ouragan s'abattit sur la résidence des Li.
- VOUS ALLEZ ME PAYER CA !
- Mère !
Elles se réfugièrent derrière Yelan sous le regard courroucé de Shaolan qui serrait les dents et les poings.
- Shaolan.
- Mais mère !
- Un homme n'a pas à menacer une femme comme tu le fais.
- Oui, mais ce ne sont pas des femmes mais mes soeurs et surtout des filles diaboliques. J'ai bien le droit de me venger !
- Tu ne te vengeras sur aucune de tes soeurs.
Des sourires espiègles se dessinèrent sur les lèvres des quatre chinoises.
- Mais mère !
- Je suis venue t'avertir que tu verrais ta fiancée...
- NON ! Vous m'entendez ? Personne ne m'obligera à épouser une inconnue !
- Mais si tu la rencontres, ce ne sera plus une inconnue, argua Futie.
- Si tu veux encore vivre, abstient-toi de faire une autre remarque, rétorqua-t-il.
- Tu sais que tu es un homme très colérique ? Je plains ta future femme...
Shaolan saisit un vase et voulut le lancer vers Futie.
- A ta place, je poserai ce vase si tu ne tiens pas à ce que je te corrige malgré ton âge, conseilla Yelan.
- C'est une honte !
- Oui, admit Shefa, et tu vas dire que la vie est injuste ? La vie t'a gâté. Tu es un séduisant jeune homme en très bonne santé (gloussement de la part des trois autres soeurs.), tu viens d'une famille ancienne, tu travailles aux côtés de mère qui est à la tête d'une des plus grosses entreprises de ce pays et tu vas épouser une ravissante femme intelligente, drôle, gentille, bref une perle. Et toi... toi… J'ai pas de mot pour décrire ce que tu fais ! Oui, la vie est injuste ! C'est une honte de voir qu'un homme a le droit à tout cela et qu'il crache honteusement dessus !
- Que c'est triste pour les autres hommes, fit mine de pleurer Falen.
- Si triste pour eux, renchérit Feimei.
- Très triste, continua Futie.
- C'est bon ! Lâchez-moi un peu avec vos larmes de crocodiles ! Je ne veux épouser personne !
- Pourquoi cela ? s'enquit Shefa. Je ne vois vraiment pas ce qui peut te gêner dans cette histoire. Que se soit celle-là ou une autre, c'est pareil pour un homme. Tu auras une épouse qui continuera ta lignée et voilà ! Où est le plus dur pour toi. Pour tout t'avouer, c'est ta future épouse que je plaindrais.
- Oui, elle ne gagne pas vraiment dans cette histoire.
- Il y a toujours un gagnant et un perdant, conclut fatalement Shefa.
Elles conclurent cette tragédie dans un long soupir qui semblait ne pas avoir de fin.
- Arrêtez de soupire et de parler pour rien ! Vous ne comprenez pas que vous me stressez à...
- Et en plus, il n'aime pas les bavardages féminins, larmoya Futie. Pauvre future épouse de Shaolan. Heureusement, nous serons là pour l'épauler.
- Oui, nous saurons lui rendre le sourire après vos noces, continua Fumei.
- Nous l'aiderons à...
- STOP ! Alors, là vous rêvez ! Je ne laisserai jamais ma femme côtoyer des folles comme...
Falen, Futie, Fumei et Shefa se placèrent en cercle et discutèrent durant quelques secondes à voix basse puis soudain elles s'exclamèrent en choeur :
- Il a dit "ma femme" ! Il accepte !
Pantois, Shaolan recula. En sentant les pieds du fauteuil, il s'y laissa choir.
- Elles m'on encore eu...
- Alors, pour les fiançailles, je...
Fin du Flash Back
Et voilà comment, je me suis retrouvé à prier chaque jour que ces fiançailles se rompent sans que je n'aie eu à voir cette fille. Pourquoi moi ? Pourquoi dois-je me lier à une femme dont je ne sais rien mis à part des qualités qui ont dû être joliment gonflées par mes soeurs et ma mère. Je suis certaine que cette fille est stupide. Elle doit être le genre de femme à suivre les directives de sa famille sans rien dire. Je hais les femmes de ce genre !
Bon, je ne veux pas d'une femme qui ressemble à mes soeurs - c'est bon, j'ai assez donné dans la folie collective -, je ne veux pas non plus d'une pimbêche qui chercherait à avoir toujours le dernier mot avec moi - non, je ne suis pas macho, mais je sais quand j'ai raison et je n'aime pas qu'on me contredise -, et je veux pas d'une femme pipelette et maquerelle.
Mon idéal féminin ? Je ne me suis jamais posé la question. Faudrait peut-être que je me questionne là dessus, un jour ou l'autre. Bref, je veux une femme qui soit du genre de ma mère - non pas de complexe d'Oedipe à l'horizon - une femme qui serait digne dans son allure, une femme qui ne crierait pas mais qui saurait se faire respecter et qui aimerait ses enfants comme ma mère nous a aimés.
Bref, grâce à ma famille - je vais finir par les appeler mes ennemis -, je vais me fiancer - quelle joie ! - et me lier à une créature qui sera en totale contradiction avec ma femme idéale - ai-je dit que ma famille était devenu mon principal ennemi ?
Si j'avais su, croyez-moi, je leur aurais coupé l'herbe sous les pieds en épousant une autre fille. Tiens, je serais capable d'épouser la première venue ! Pourquoi pas ? Puisque le résultat sera le même : épouser une parfaite inconnue. Mais dans un cas, c'est moi qui aurai décidé de mon destin.
L'idée est alléchante... Je vais cogiter pour la peine. Ouais, cogitons.
En catastrophe, je sors enfin de mon appartement situé loin du manoir des Li - oui, j'ai opté pour cette solution quand j'ai vu que je n'aurais jamais une vie privée chez moi - et parvenu au bas du bâtiment, je rejoins ma voiture de fonction avec chauffeur, s'il vous plait.
Le trajet vers l'entreprise se fait dans le silence, je ne suis pas du genre bavard avec mon chauffeur, je sais que d'une manière ou d'une autre, il a été corrompu par ma famille qui le questionneront sur mes confessions.
Mon regard vagabonde au gré des paysages que nous passons. J'ai soudain une envie irrésistible de fuir, de quitter pour un moment la ville est me réfugier sur une île, loin de toute obligations, loin de cette grisaille, loin de tous mes tourments... mais je ne peux pas. Je suis enchaîné à cette vie que mes soeurs déclare être une vie de prince. Une vie de prince... pourquoi pas ? Si être prince signifie ne pas être libre… Oui, je suis un prince.
Les gens déambulent autour de moi, j'aurais pu être l'un d'eux dans une autre vie. J'aurais pu être cet homme maladroit qui, dans sa profonde réflexion, vient d'entrer dans un poteau. J'aurais pu être cette femme qui tire, derrière elle, sa fille dont les pleurs touchent les personnes qu'elles croisent. J'aurais pu être ce lycéen qui tente de se faire pardonner par sa petite amie qui marche à grands pas pour ne plus devoir écouter ses excuses... J'aurais pu me trouver dans la peau de l'une de ces personnes mais j'ai échoué dans le corps d'un Li, celui de l'héritier.
J'ignore ce que je souhaite réellement. A vingt-trois ans, il est un peu tard pour réfléchir à ce que l'on aurait désiré faire. Je suis né dans la bonne famille et depuis, les seules difficultés que j'ai pu rencontrer se résument à tenter de me faire entendre dans une famille infestée de bonnes femmes.
Finalement, je suis un chanceux... Et mes soeurs ont sans doute raison en disant que je devrais accepter ce mariage. Et voilà que je recommence, je me laisse guider par ce qui me paraît être le plus simple pour moi. J'ai presque honte d'être ce que je suis... un homme qui a déjà tout et qui aura tout sans devoir lutter... Quoique... j'ai oublié un léger ennui. Un léger petit tracas qui est apparu dans ma vie, il y a de cela un an. Comment ai-je pu négliger ce "tracas" ? Sûrement le traumatisme que je subis en sa présence...
Pour le moment, mettons ce "tracas" de côté. J'ai déjà assez d'ennuis comme ça. Oui, en fin de compte, je viens de découvrir que j'avais autant de problème que les autres, prince ou pas.
Nous approchons du gigantesque building qui abrite les bureaux de notre société. La voiture s'engouffre dans le parking souterrain. Et s'arrête.
L'attente se prolonge.
Impatient, j'ordonne à mon chauffeur de klaxonner, ce qu'il fait. Mais le bruit ne semble nullement déranger la voiture qui est devant nous et qui nous empêche d'accéder au parking.
J'étais déjà en retard. Là, ma chère et cruelle mère ne va sans doute pas apprécier cet énième retard de ma part. La doyenne survivra mais pas moi après notre entrevue que je devine déjà brève et sanglante. Enervé, je sors de la voiture et me dirige à grands pas vers celle qui est devenue en l'espace de quelques minutes, les maux de toute une vie. Je m'immobilise devant la porte, côté conducteur, et je frappe sur la vitre. Le temps que cette dernière s'abaisse, j'ai le temps de compter les minutes qui me séparent de ma mort. Furieux, je frappe plus fortement contre la vitre. Et cette fois-ci, le conducteur accepte enfin de la descendre.
" .. Oui, j'étudierai ça ce soir et je t'enverrai mon rapport dès que possible."
Je me crispe en entendant cette voix. Certes, elle est douce, raffinée, sensuelle, mais... que je colle cette voix sur le visage d'une femme aux cheveux châtain foncés et aux yeux d'un vert émeraude et... Et vous avez enfin la personnification de mon "tracas".
Cette femme est le cauchemar de mes nuits. Que je ferme les yeux, c'est elle que je vois. Que je me mette à penser, c'est vers elle que se dirigent mes pensées. Oh, je vous vois venir. Vous allez certainement me dire que je suis amoureux et que je ne fais que nier l'évidence... Arrêtez donc de délirer cinq minutes et soyons sérieux durant le reste de mon existence.
Cette femme est ma pire rivale dans le domaine des affaires. Une rivale qui m'a fait perdre des dollars et des parts de marchés sur des segments sur lesquels je pensais être bien implanté. Chacune de ses idées, chaque contrat qu'elle passe finit par devenir un succès.
Je hais cette femme ! Je la déteste ! Et je voudrais la voir à quatre-vingt milles lieux loin de moi. Moi jaloux de cette femme ? Je vous ai dit de rester sérieux.
- Oui ? dit-elle en passant la tête hors de sa voiture.
Elle se fige en me voyant, puis soupire, agacée.
- Que voulez-vous, Li ?
- Pas vous souhaiter une bonne journée, en tout cas. Je voudrais que vous arrêtiez enfin de papoter au téléphone pour avancer.
- Voyez-vous ça. Dès qu'une femme parle au téléphone forcément, elle papote. Sachez, mon cher Li, que je parlais affaire.
- Je me moque de savoir ce que vous faisiez le portable collé à l'oreille. Je suis un homme pressé, moi ! Alors, si vous savez toujours conduire, mettez vos mains sur le volant et avancez !
- Je vois que votre capacité à vous montrer galant et performant est au plus bas.
Comme je déteste cette femme. Comme je voudrais pouvoir tordre le cou à cet oiseau persifleur. C'est une honte de pointer les défauts des gens et de le leur jeter à la figure, sans aucune pitié. Mais si elle tient à jouer à ce petit jeu, je vais jouer.
- Je me montre galant envers celles qui le méritent. Et en ce qui concerne mes performances, ne commentez pas tant que vous ne m'aurez pas essayé.
Vu la mine outragée qu'elle arbore, j'ai réussi mon coup. Je suis aux anges. Le soleil vient de se lever et la vie est belle, même si ma mort est programmée ainsi que mes fiançailles. Je... Ouille !
La porte vient de s'ouvrir brusquement. Cette femme vient d'ouvrir sa portière alors que je me trouvais devant. Je vais porter plainte, c'est certain !
Elle me fait face dans un tailleur sombre, elle est toujours habillée en sombre, si je me souviens bien. Son chignon ainsi que ses lunettes sur le nez lui donne des allures de méchantes institutrices. Mais manque de chance pour elle, du haut de son un mètre soixante-cinq, elle risque peu de me faire hurler de peur... Pourtant, lorsque la gifle atteint ma joue gauche, je comprends ce que signifie "une femme furieuse".
- Vous êtes un odieux personnage !
- Je n'ai fait que répliquer.
- Votre mère...
- Laissez ma mère où elle est, je vous prie.
- Votre mère aurait honte de vous si elle savait !
- Vous ne comprenez pas le chinois, j'ai l'impression.
- Oh si, mais les intimidations ne marchent pas avec moi.
Et sur ce, elle rentre dans sa voiture puis démarre, s'enfonçant dans le parking.
Elle m'énerve, elle m'énerve et elle m'énerve et elle continuera à m'énerver durant cette matinée vu qu'elle est sans doute ici pour conclure un contrat avec ma mère.
D'un air dépité, je regagne ma voiture et je m'y engouffre en priant pour que la journée ne s'annonce pas désastreuse.
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A grand pas, il passe les portes de la compagnie sans remarquer les gens qui le saluaient sur son passage. Instinctivement, il se dirigea vers l'ascenseur. Il appuya le bouton puis attendit. Les portes s'ouvrirent devant lui et il s'engouffra à l'intérieur. Il s'arrêta au centième étage. Il sortit. Il passa devant la réceptionniste, une femme brune d'une cinquantaine d'année, sans un mot, mais cette dernière semblait y être habituée car elle lui sourit et le salua avec amabilité.
- Monsieur Li !
Shaolan continua sa marche vers son bureau.
- MONSIEUR LI !
Il se retourna.
- Vous ne devriez pas crier ainsi, ma chère Zhenlane. A votre âge ce n'est pas conseillé.
- A qui la faute ? le sermonna-t-elle en plaquant ses mains sur ses hanches.
Il rit.
- Tenez.
Elle sortit une boîte du tiroir de son bureau puis la tendit à Shaolan qui l'ouvrit aussitôt.
- J'adore vos biscuits. Merci.
Elle lui jeta un regard plein de reproches.
- Oui ?
- Votre mère vous demande dans son bureau.
- Je m'en doute un peu... Est-elle furieuse ou... très furieuse ?
- Devinez un peu. Vous êtes en retard. Votre mère vous attend avec un de vos nouveaux partenaires...
- QUOI ? Ne me dites surtout pas que mademoiselle Kinomoto...
- Comment savez-vous que c'est d'elle dont je parlais ? s'étonna-t-elle.
- Peu importe. Pourquoi... ? Pourquoi moi ?
Shaolan s'était tourné vers le mur pour y frapper son front. Une terrible malchance le poursuivait, il le savait. Depuis que ses soeurs et sa mère avaient soudainement eu l'idée de le fiancer, tout allait de mal en pire dans sa vie.
- Cessez votre jeu, et filez vite dans le bureau de votre mère. Pour le moment, mademoiselle Kinomoto patiente dans le vôtre.
- Mon bureau ? Et puis quoi encore ? Faites-la sortir !
- Mais...
- LI SHAOLAN !
Un frisson parcourut le dos de Shaolan. Se mordant la lèvre, il voua au diable cette chère Sakura.
Il était un homme mort, encore plus mort que le dernier cadavre mort. Il soupira puis se résigna à avancer dans le long couloir de la mort en direction de son bourreau qui l'attendait fulminante devant son bureau, à deux portes du sien.
Shaolan passa devant Yelan puis entra. Cette dernière referma la porte d'un coup sec.
- Bonjour, mère.
- Bonjour, Shaolan.
Mauvais point. Elle n'avait pas utilisé son diminutif. Elle devait lui en vouloir énormément.
- Vous m'avez demandé ?
- Assis-toi.
Shaolan se garda bien d'opposer le moindre refus à sa mère. Tandis qu'il s'installait, Yelan alla se tenir devant les fenêtres, sans aucun rideau, qui lui offraient un magnifique panorama sur la ville. Les mains derrière son dos, elle était droite et fière dans ses vêtements chinois. Ses cheveux noirs dénués de tous filament gris étaient rassemblés dans une seule et longue tresse.
- Dis-moi, Shaolan, ne t'avais-je pas demandé d'être ponctuel aujourd'hui ?
- Si, mère mais...
- Et l'as-tu été ?
- Non, mais...
- Crois-tu que je devrais me montrer indulgente envers toi ?
- Et bien... Vous ai-je raconté ce qui vient de m'arriver dans le parking... ?
- Li Shaolan ! s'écria-t-elle en se retournant. Je te déconseillerai de m'énerver plus que je ne le suis déjà. Comment peux-tu me faire cela ? (J'étais certain qu'elle ne me laisserait pas m'expliquer, songea Shaolan.) Crois-tu que je puisse à moi seule empêcher tous ces requins de mettre main basse sur le patrimoine des Li ?
- Je peux vous assurer qu'ils ne le feront pas, mère. Faites-moi confiance.
Yelan avança vers son fils et s'appuya contre la table.
- Et comment puisque tu sembles te désintéresser de ce qui se passe ? Certains trichent à nos dépens. Et malheureusement, il entache le nom des Li dans leur manoeuvres frauduleuses, et à force, nous perdrons la confiance de tous nos partenaires.
- A ce propos, nous devrions abandonner l'idée de certains partenariats avant de...
- Je vois que tu es au courant de la venue de Mlle Kinomoto, dit-elle en croisant les bras.
- Oui, et laissez-moi émettre des doutes sur ce partenariat.
- J'écouterai tes doutes le jour où tu te montreras plus crédible, Shaolan !
- Que voulez-vous que je fasse ? demanda-t-il en croquant un biscuits.
Sa mère lui ôta la boîte de biscuits des mains et le posa sur la table, devant les yeux avides de Shaolan dont l'estomac quémandait, à corps et à cris, de la nourriture.
- Que tu te mettes sérieusement au travail !
- Entendu, mère, soupira-t-il.
- Je ne plaisante pas, Shaolan. C'est ce qui m'a conduit à te trouver une future épouse (Shaolan grimaça). Avec une femme sérieuse à tes côtés, tu deviendras un homme responsable.
- Et vous vous moquez de savoir si je serai heureux le restant de ma vie.
- Il ne tient qu'à toi que ton futur mariage soit une réussite.
- Vous avez toujours réponse à tout, mère.
- Et oui...
Yelan saisit le combiné sur la table puis l'approcha de son oreille. "Faites entrer Mlle Kinomoto" dit-elle avant de raccrocher.
- Si notre empire s'écroule, vous saurez à qui vous plaindre, mère.
- A toi, bien sûr.
Le fils et la mère se sourirent avant que la porte ne s'ouvre sur une fleur de cerisier, assez strict.
Je suis un homme injustement condamné à souffrir de la main des femmes, pensa Shaolan avant de croiser les regard de Sakura et de commencer à se mesurer à ces deux prunelles vertes.
A suivre….
Voilà ! Comme d'hab, avec moi, faut pas s'étonner de la fin aussi barbarement coupée, lol. Je vous laisse sur ce premier chapitre en espérant que ça vous aura plu.
Bisous à tous !
