L'héritier du peuple des oubliés:
Résumé : Il y a quatre fondateurs à Poudlard, quatre blasons, quatre maisons… Tous les élèves ayant été accepté à l'école des sorciers se doivent d'être réparti dans l'une d'entre elle. Tous, vraiment ?
Pairing : Ce sera un Harry/Severus (appelé aussi "Snarry" par certains), mais je précise bien que le couple se développe plus tardivement dans l'histoire (vers le 20ème chapitre) car le début de ce récit raconte l'enfance et l'adolescence d'Harry.
Précisions : J'ai déjà écrit toute l'histoire donc ne vous faites pas de soucis, vous verrez la fin de cette fiction (je sais à quel point c'est agaçant au possible de ne jamais voir le bout d'une histoire que l'on aime). Sinon, ce n'est pas un gentil petit Potty que vous verrez ici, mais clairement ce que l'on appelle dans le jargon un « Dark Harry »… quoique. Pour le reste, je vous laisse la surprise (ça ne serait pas marrant sinon, n'est-ce pas ?) !
Disclaimer : Les personnages et lieux appartiennent à la très célèbre et génialissime (comme moi ? Ok je sors) J.K Rowling, qui a bien voulu me prêter (ou pas) son monde merveilleux pour que je fasse mumuse avec cette fiction. L'histoire m'appartient (rien qu'à moi, niark niark !).
Les phrases qui entrecoupent le récit sont les paroles (en anglais et traduites de la chanson somewhere only we know de Keane). Elles n'ont aucune importance dans le récit sinon de marquer une pause (et accessoirement, j'adore cette chanson aussi).
Chapitre I : La lettre :
L'enfant gisait, endormi, sur un matelas miteux et couvert de crasses. Une couverture trouée recouvrait ses membres gracieux, mais si fins. Dans son sommeil, il grelottait, les lèvres bleuies, c'était vrai qu'il faisait froid dans son placard.
Un bruit léger retentit au matin, un claquement de porte. L'enfant se réveilla, aux aguets. Il ne dormait jamais profondément et la prudence était devenue pour lui comme une seconde nature.
D'une main il tâtonna dans le noir et tomba enfin sur ses lunettes. Il les posa sur son nez à la hâte, et l'obscurité s'éclaira.
Juste un peu.
Il passa sa main dans ses cheveux ébène, toujours aussi emmêlés, puis soupira. Il attendait, sachant que d'ici quelques minutes il devrait se tenir prêt pour une nouvelle journée, encore une autre.
Le déclic habituel de l'ouverture de son placard retentit, il ouvrit la porte et sortit, tête baissée.
« Prépare le déjeuner, et tâche de ne rien laisser brûler, imbécile » ordonna l'homme massif en frappant l'arrière de la tête de l'enfant en guise de salut.
« Oui oncle Vernon » Répondit celui-ci, le regard dur, le visage impassible et la mâchoire crispée. Il faisait profil bas, car il avait appris au fil des ans à ne laisser transparaître aucune émotion, et surtout pas de la peur.
Le jeune garçon, aussi connu sous le nom d'Harry Potter, était âgé d'une dizaine d'années. Il était petit et bien trop maigre pour son âge mais il possédait en revanche des yeux d'un vert éclatant qui hypnotisaient quiconque y plongeait le regard. Malheureusement, l'émeraude si caractéristique de ses yeux était caché par une monstrueuse paire de lunettes rondes aux verres épais et aux branches rafistolées de nombreuses fois, qui n'étaient même pas correctement adaptées à sa vue. Son oncle avait consenti à les lui acheter après qu'Harry soit rentré de l'école avec un mot de son institutrice lui conseillant vivement d'aller voir un ophtalmologue… pour la troisième fois en seulement deux semaines. Et il avait dû travailler dur pour rembourser le prix de ses verres.
Comme il le faisait bien souvent, le garçon ouvrit la porte du frigo, prit les œufs et les écrasa dans un saladier. Il ajouta à la préparation les légumes et les cubes de jambon et mélangea le tout avec un fouet. Il y ajouta finalement du lait puis il fit enfin griller la préparation dans une poêle. Quand l'omelette eut pris une belle couleur dorée, il la retira de la casserole, la déposa sur un plat et il la coupa en trois parts égales : une pour son oncle, l'autre pour sa tante et la dernière pour son cousin.
Ses gestes étaient nets, assurés, rendus précis par la force de l'habitude. Sa première omelette, il l'avait cuisinée alors qu'il n'avait que 5 ans, et à présent il aurait presque pu en cuisiner les yeux fermés. Quoiqu'il n'allait pas se risquer au jeu, car à la moindre petite erreur de sa part il pouvait s'attendre à de sévères représailles de la part des adultes de la maison, et brûler un plat pouvait être dangereux.
Bien entendu, Harry n'avait pas le droit de manger la même nourriture que sa « famille », si l'on pouvait l'appeler ainsi. Selon son oncle, tout ce qui touchait l'enfant était indigne d'être touché ensuite par quelqu'un d'autre. Surtout si ce quelqu'un était l'un des Dursley. Et pourtant, cela n'empêchait pas l'adulte d'obliger son neveu à faire la cuisine, le ménage, la vaisselle et bien d'autres tâches domestiques encore.
Le garçon, silencieux, regarda sa famille manger depuis la cuisine, le ventre gargouillant. Il mourrait de faim mais il devait toujours attendre qu'ils aient fini leur repas avant de lui-même pouvoir manger, car on l'autorisait seulement à se nourrir des restes quand il restait quelque chose. Aussitôt que son oncle, sa tante et son cousin Dudley furent sortis de la salle à manger, il se précipita vers la table et dévora jusqu'à la moindre petite miette de nourriture que les Dursley avaient laissé traîner, que ce soit sur la table comme au sol. Il n'allait pas faire la fine bouche, puisqu'il avait l'estomac complètement vide.
Il débarrassa la table, fit la vaisselle, rangea la cuisine puis alla chercher la liste de tâches que lui avait laissé son oncle sur le bureau. Son après-midi fut à peine suffisante pour achever de repeindre la clôture du jardin, d'arroser les plantes, d'aller faire les courses, de cirer le parquet du salon et de passer l'aspirateur au deuxième étage. Tandis qu'il terminait ses travaux, Pétunia s'était assise sur une chaise au soleil et sirotait un verre de thé glacé en regardant le gamin travailler, sans une once de remords.
Au début, elle n'avait pas été d'accord du tout avec le fait de récupérer le fils de sa sœur. Après tout, les Potter étaient tous des anormaux, et le fils n'allait pas déroger à la règle. Il était hors de question que son neveu mette ne serait-ce qu'un pied dans sa maison. Mais son mari l'avait finalement convaincue, et puis, il fallait bien avouer que le gamin était utile, très utile même. Elle avait eu la bonté de le recueillir alors il était évident qu'il devait payer son loyer. Et puis le morveux n'était bon qu'à faire la cuisine et le ménage de toute façon, contrairement à son Dudleynouchet, qui lui était très intelligent et qui avait la plupart du temps d'excellentes notes.
Et pour cause, c'était son petit cousin qui lui faisait ses devoirs et qui l'aidait à tricher, bien malgré lui, d'ailleurs. Le petit Harry était très intelligent et vif d'esprit, mais il n'avait jamais le temps de faire ses devoirs et de réviser, et de plus il n'avait pas le droit d'avoir de bonnes notes "pour ne pas dépasser Dudley".
A 19h, celui-ci se hâta de se rendre dans la cuisine et prépara la dîner. Une demi-heure plus tard, alors qu'il avait pratiquement terminé, il entendit son oncle rentrer du travail.
« Les ventes de perceuses ont chuté de 30 pourcent ce mois-ci ! » Soupira l'homme d'une voix contrariée, s'adressant à sa femme et à son fils dans le salon.
Cinq minutes plus tard, il fit irruption dans la pièce où le cadet se trouvait. Rien qu'à sa mine Harry comprit que l'adulte avait passé une très mauvaise journée. Et si son oncle avait passé une journée exécrable, la sienne n'allait pas mieux se terminer, l'enfant le savait d'avance.
L'homme jeta un regard malveillant à son neveu, qui frémit imperceptiblement à ce geste. Il s'attendait au pire.
« Le repas n'est pas encore prêt ! Tu es vraiment un crétin, un incapable, espèce de sale monstre ! » Hurlât' il.
Puis il s'approcha du garçon, l'air menaçant. Harry recula, apeuré, perdant toute gestion de ses émotions et essayant tant bien que mal de garder une distance de sécurité entre eux. Il se retrouva finalement acculé contre le mur de la cuisine, séparé de son oncle par quelques centimètres à peine, plus assez loin pour se protéger de la colère de l'adulte.
Vernon leva son poing et l'abattit violement sur le nez du gamin, qui se brisa sous le choc. Harry sentit une douleur aïgue lui vriller le nez, lui faisant monter les larmes aux yeux. Il n'en laissa pas couler une seule, ne voulant pas donner à son oncle la joie de voir pleurer. Il renifla, sentant un liquide poisseux couler le long de son menton et tacher le sol de la cuisine. Un goût métallique lui vînt en bouche, lui donnant la nausée.
« Tu réponds pas, hein ? » Poursuivit l'adulte, une lueur malsaine dans les yeux. De son point-de-vue, son neveu faisait un parfait punching-ball, servant juste comme exutoire à sa colère.
Pendant le quart-d'heure qui suivit, le petit garçon encaissa les coups sans broncher, recroquevillé sur le sol. Il s'était roulé en boule et il avait passé ses bras autour de son torse en position fœtale, tentant de protéger son corps aussi bien que possible. De temps en temps, il laissait échapper un petit cri de douleur quand son oncle le frappait trop fort.
Lorsque celui-ci fut lassé de se défouler sur son neveu, il se pencha, essuya ses mains pleines de sang sur le pull deux fois trop grand de l'enfant, s'alluma une cigarette puis quitta enfin la cuisine en déclarant à Harry :
« N'oublie pas de nettoyer la cuisine et de laver tes vêtements, le monstre, tu as foutu du sang partout. Tu sais comme Pétunia déteste la saleté.»
Puis il se mit à rire.
Deux heures plus tard, alors que le soleil était déjà couché depuis un certain temps sur Privet Drive, un petit garçon était assis sur son lit, dans l'obscurité de son placard. Il avait les yeux fermés très fort et se concentrait sur son nez cassé, le tenant entre ses deux petites mains. Soudain, une lumière vive jaillit de ses paumes vers son visage, et, dans un léger craquement, l'arête de son nez se remit en place.
Le petit garçon laissa échapper un petit sourire satisfait. Son nez était toujours douloureux, mais au moins il ne lui resterait aucune trace de cette blessure. Sans ses mystérieux pouvoirs, il serait sans aucun doute mort depuis longtemps, il le savait.
Il avait découvert qu'il n'était pas qu'un gamin ordinaire à l'âge de ses 6 ans, quand après un cauchemar très réaliste il avait créé de la lumière, la même lumière qu'il créait encore aujourd'hui. Bien sûr au début il avait eu peur. La panique qui s'était emparée de lui la première fois l'avait laissé sans voix pendant près d'une heure. Mais rapidement, une fois la surprise passée, il s'était repris et avait commencé ses expériences.
Dans un dernier effort de concentration, le petit garçon fit apparaître trois boules lumineuses et les laissa flotter dans la petite pièce. Il ne connaissait pas toute l'étendue de ses capacités mais petit à petit il apprenait, se découvrant. Et il adorait ça, cette impression de puissance qui s'emparait de lui était un de ses seul moment de bonheur durant ses journées.
Dans la semi-obscurité de son placard, l'enfant serra ses poings de toutes ses forces, le menton toujours couvert de sang séché. Ravalant ses larmes, le petit murmura d'un ton glacial et déterminé.
« Un jour je me vengerai. Un jour je vous tuerais, tous. Je serai le plus fort et plus personne n'aura le droit de me donner d'ordres. »
Comme en écho à son serment, une chouette hulula dans la nuit, pareille à un signe du destin, elle s'approchait lentement de la maison dans laquelle il habitait.
Inconscient de ce qui arrivait, Harry enleva ses lunettes et se frotta les joues, y laissant des traces rouges. Quand il releva la tête, ses yeux brillèrent d'une lueur étrange.
La lumière bleutée qui flottait dans la pièce était tout juste assez intense pour éclairer la couleur pour le moins inhabituelle de ses pupilles :
Écarlate.
« Un jour je me vengerai. »
-oOo- "I walked across, an empty land" -oOo-
- (J'ai traversé une contrée déserte) -
Le lendemain matin, le jeune Harry se réveilla une seconde fois au son de la porte de la chambre de son oncle qui se fermait.
Dix minutes plus tard, sa tante était devant sa porte, l'air pincé comme à chaque fois qu'elle voyait le garçon.
« Réveille-toi et file dans la cuisine » lui ordona-t'elle.
« Oui tante Pétunia » répondit l'enfant, docilement.
Elle ne répondit pas et s'écarta, laissant sortir son neveu. Il s'était résigné depuis longtemps à obéir à sa famille. Bien sûr, il avait honte. Honte de se laisser traiter comme un esclave, honte de se faire frapper. Mais il ne pouvait rien y changer. Il savait que dans tous les cas, son oncle était plus fort que lui. Et il fallait dire aussi que la douleur occasionnée par ses punitions était suffisante pour étouffer dans l'œuf toute tentative de révolte de sa part, quelle qu'elle soit. Même ce qu'il aimait appeler « ses pouvoirs » ne l'aidaient en rien pour se défendre, il n'était pas encore assez fort.
Depuis qu'il était bébé, rien n'avait changé. Il avait fini par trouver sa vie chez les Dursley presque normale, même s'il savait pertinemment bien que chez les autres jeunes de son âge ce n'était pas la même chose et qu'il était maltraité par sa famille. Mais encore une fois, il avait honte. Et après 11 ans de mauvais traitements, comble de l'horreur, il s'y était presque habitué. Alors il se taisait, attendant son heure.
Il enfila ses habits à la hâte, une chemise et un pantalon trois fois trop grand pour lui et ayant appartenu auparavant à son cousin, puis prépara le petit déjeuner. Alors qu'il était encore une fois posté dans la cuisine, attendant la fin du repas des Dursley, son oncle lui ordonna d'aller chercher le courrier. Il sortit de la cuisine, la démarche légèrement hésitante et fatiguée puisqu'il n'était pas encore tout à fait remis de l'épisode de la veille, et traversa le hall d'entrée.
Un mouvement inhabituel derrière les fins rideaux de dentelles attira l'attention d'Harry. Il s'approcha de la fenêtre et écarta les tentures. Devant la maison, perché au-dessus du portail de l'entrée se tenait un grand hibou gris, majestueux, qui se lissait les plumes.
L'enfant se fit la réflexion qu'il était étrange de voir un hibou en journée car habituellement, elles étaient des créatures nocturnes. Il se souvenait de l'avoir lu dans un des livres que Dudley n'avait jamais ouvert. Mais il n'y prêta pas plus attention et poursuivit son chemin vers la porte d'entrée au milieu de laquelle se trouvait la boite aux lettres.
Ce jour-là, il y avait 3 enveloppes. Il avait pris l'habitude de lire le courrier de sa famille, c'était même l'un de ses seuls loisirs. Le peu de temps qu'il avait pour ramener les lettres dans la salle à manger le forçait à se dépêcher, mais il parvenait généralement à finir de survoler les lettres à temps.
La première lettre était une carte postale de mauvais goût envoyé par la tante Marge, et devant le peu d'intérêt qu'elle présentait, le garçon passa vite à autre chose. Généralement, Marge écrivait très mal et son écriture était remplie de fautes d'orthographe rendant ses écrits peu agréables à lire.
Ensuite venait une facture d'électricité, qu'il ne lut pas non plus. La dernière enveloppe, bien plus intéressante était faite d'un papier brun, ressemblant à du parchemin, et très peu habituel. C'était même la première fois qu'Harry en voyait un pareil. Elle était retournée, et sur son dos le jeune Harry observa un instant le blason qui s'y trouvait, imprimé en noir et blanc. Il était divisé en quatre parties, chacune illustrée d'un animal. En haut à droite, un lion d'or, venait ensuite un serpent d'argent, un blaireau noir et blanc et enfin un aigle brun-rouge. En dessous l'on pouvait lire une inscription:
"Draco Dormien Nunquam Titillandus"
Le jeune garçon supposa que c'était sans doute du latin, mais n'ayant jamais appris cette langue, il fut incapable de la traduire.
Il ne sut pas expliquer pourquoi, mais cette image l'attirait inexplicablement. Elle exerçait sur l'enfant une fascination étrange, réveillant en lui comme une vague impression de nostalgie ou de souvenirs longtemps oubliés. Il fronça les sourcils, intrigué, et parvint à grand peine à quitter le sceau des yeux. Il retourna la lettre.
A peine eut-il lu la première ligne qu'il écarquilla les yeux :
« Monsieur Harry Potter,
Dans le placard sous l'escalier,
4, Privet Drive,
Little Whining, Surrey »
Avant ce jour, il n'avait jamais reçu de lettres. Il caressa tout doucement le papier, comme hypnotisé, ne croyant pas sa chance.
« Alors le monstre, il vient ce courrier ! » Hurla son oncle, faisant sursauter l'enfant, qui en avait presque oublié où il se trouvait. D'un seul mouvement, il se précipita silencieusement vers son placard, glissa la lettre par-dessous la porte et se rendit au salon, se promettant de revenir la lire plus tard.
« C'est tout ? » Aboya Vernon, arrachant le courrier des mains du garçon. Celui-ci hochât la tête et retourna calmement dans la cuisine, le cœur encore tout palpitant de sa récente découverte.
Un millier de questions lui passaient par la tête, toutes sans réponses. Qui lui avait envoyé cette lettre ? Quel était ce blason étrange ? Et surtout, qu'il y avait-il donc dedans ? Devant une telle somme d'interrogations, il mit de côté tout ce qui avait à trait avec ce mystérieux courrier, il y réfléchirait plus tard. L'heure des réponses n'était pas encore venue et il n'allait pas se concentrer là-dessus inutilement pour le moment.
Il observa son oncle, qui déchiffrait plus qu'il ne lisait la carte de sa sœur.
« Marge est malade à cause d'un bulot avarié » Annonça-t'il à sa femme et à son fils, qui dévorait ses tartines.
« Ah bon ? » Répondit Pétunia, l'air totalement désintéressé.
S'ensuivit une conversation peu distrayante sur les coquillages et les crustacés qui se poursuivit jusqu'à la fin du déjeuner.
Pour le garçon, la journée passa lentement, vraiment trop lentement. Quand vînt enfin pour lui l'heure de prendre son verre d'eau, son pain et d'aller se coucher, il trépignait d'impatience.
« Va te coucher, l'anormal » Lui dit finalement son oncle. Le jeune garçon acquiesça doucement, essayant (avec relativement peu de succès) de ne pas paraitre trop content, et se dirigea à pas lents vers son placard tout en sentant le regard soupçonneux de l'adulte peser ses épaules.
Il s'empara à la hâte de la lettre et la cacha sous une latte du parquet. Bien lui en prit car il à peine fut-il allongé sur son lit que Vernon ouvrit la porte et balaya d'un coup d'œil le débarras. Il avait senti son neveu étrange ce jour-là, et avait comme un mauvais pressentiment.
Harry, quant à lui, avait les yeux clos et faisait semblant de dormir. Ne remarquant rien d'anormal, Vernon referma la porte une bonne fois pour toutes et monta rejoindre sa femme dans la chambre. Le garçon se redressa et s'assit en tailleur sur le sol, les yeux toujours fermés.
Il se concentra un instant et fit apparaitre la lumière. Voyant l'éclaircissement à travers ses paupières, il ouvrit les yeux puis se pencha vers le sol. Il souleva le morceau de bois masquant l'enveloppe puis s'en empara.
Après avoir observé plus attentivement le papier et l'écriture verte soignée qui le constellait il la retourna.
Et enfin, fébrilement, il déchira le haut de l'enveloppe et en sortit le parchemin.
-oOo- "I knew the pathway like the back of my hand" -oOo-
- (Je connaissais le chemin comme la paume de ma main) -
Petit mot de fin les amis ! : Voilà, c'est la fin de ce premier chapitre, j'espère que cela vous à plu… Je vous conseille vivement d'aller lire la note de début de chapitre, au moins celle de celui-ci. Tous les avis et conseils sont les bienvenus (je vous jure que je ne mords pas) !
Mon rythme de parution sera d'un chapitre tous les quinze jours (le samedi), sans faute. Le premier chapitre est assez court par rapport aux autres, car il est surtout la en guise de « prologue ».
Merci pour votre lecture…
