Auteur : Nat. Et le soleil m'a aidé. Si, si : il a fait fondre mes neurones survivants. Son apport à la rédaction de ce texte n'est donc pas négligeable.
Disclaimer : Thranduil, Elrond, Gildor, Amroth, Erestor, Glorfindel et Celeborn n'appartiennent qu'au grand professeur Tolkien, de même que le Mordor et l'Anneau Unique. Même s'il aurait honte s'il savait ce que j'en ai fait.
Warning : Je ne crois pas spoiler grand-chose. Se situe pendant la 1ère Guerre de l'Anneau, mais c'est tellement débile…Personnages stupidifiés et OOCisés. Comme d'hab', direz-vous.
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Caniculaire
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« J'ai chaud.
-…
-J'ai chaud.
-…
-J'ai chaud !
-Oui, nous aussi.
-Mais j'ai chaaaaaauuuuuud…
-C'est le principe, Thranduil. Nous sommes en Mordor, c'est un désert, avec un volcan. Et pleins de nuages lourds planent au-dessus de nos têtes et bloquent les courants de vents frais. C'est normal qu'il fasse chaud.
-Peredhel, je ne vous ai rien demandé. Et je sais où nous sommes, je vous remercie. Je ne fais que vous partager mes impressions très instructives sur notre situation. Et je vous informe que j'ai chaud.
-Ça, je crois qu'on avait tous fini par le comprendre…
-Moi aussi j'ai chaud. Amroth, il reste quelque chose à boire ?
-Uniquement du vin, Gildor.
-Quoi, on n'a plus d'eau ?
-Thranduil a vidé la dernière gourde sur sa tête il y a cinq minutes.
-Ça ne compte pas ! L'eau s'est évaporée avant même de me rafraîchir !
-…
-Eh bien, il va retourner la remplir pour que je puisse boire, sa gourde.
-Non.
-Thranduil, si vous ne le faites pas, je vous immobilise sous une couverture et je vous laisse cuire à l'étouffée.
-…Erestor, à quelle distance se trouve le puit ?
-A vue de nez… Dix mètres ? Quinze mètres ? Quelque chose comme ça.
-C'est trop looooiiiiiin…
-Thranduil, j'ai la couverture dans la main.
-Mais il fait trop chaud ! Je serai mort d'épuisement et de déshydratation avant d'atteindre le puit ! C'est vous qui voulez boire, alors allez-y vous-même au lieu de risquer mon innocente et irremplaçable vie !
-…Erestor, à quelle distance se trouve le puit ?
-…
-Il vient de le dire, Gildor. Entre dix et quinze mètres.
-Merci, Elrond.
-C'est vrai que ça fait loin, quand même.
-Sinon, il reste encore du vin.
-Glorfindel, vous qui avez combattu et défait un Balrog, vous pouvez bien atteindre le puit et revenir, non ?
-Par cette chaleur ? Vous voulez ma mort, Gildor ?
-Euh, vous devez avoir l'habitude, maintenant, non ?
-Je n'irai pas remplir cette gourde. Je ne bougerai pas d'ici avant la tombée de la nuit.
-Pour ce que ça va changer, niveau température…
-Elrond, vous ne pouvez pas faire un effort et essayer de faire semblant de paraître optimiste, pour une fois ?
-J'ai chaud.
-On sait, Thranduil.
-…
-Mais j'ai vraiment chaud ! Mon sang va finir par s'évaporer à l'intérieur même de mes veines ! Je meurs de chaud…
-Eh bien faites un effort, vous aussi, et mourrez en silence !
-Facile à dire pour vous ! J'ai toujours vécu dans une forêt obscure et fraîche, moi ! Je n'ai pas l'habitude des étés torrides et des déserts étouffants ! Je viens du nord, je vous rappelle !
-Il y a une chanson qui commence comme ça. Je viens du nord, et par tous les chemins… Ah non, c'est du sud. Je viens du sud, et…
-Elrond, à moins que vous ne réussissiez à faire tomber la pluie, je vous défends de chanter.
-J'ai chaaaaauuuuud !
-…Thranduil, qu'est-ce que vous faites allongé par terre ?
-Je me liquéfie, ça ne se voit pas ?
-Ainsi fond, fond, fond la petite armée elfique…
-Glorfindel, ce que j'ai dit à propos du chant et de la pluie s'applique aussi à vous.
-Humpf.
-Dîtes, ce n'est pas la tente de Celeborn que je vois juste à côté du puit ?
-Si, c'est elle. Enfin, je crois.
-Vous êtes sûrs que ce n'est pas un mirage ?
-Non, non, c'est bien la tente de Celeborn. Il a choisi l'emplacement le plus stratégique, évidemment.
-Je vais l'appeler et lui demander s'il peut remplir ma gourde.
-C'est MA gourde !
-Vous, liquéfiez-vous !
-CELEBORN ! CELEEEEEEEBORN !
-…
-CEEEEEELEEEEEEEBOOOOOOORN !
-…
-Non, il ne répond pas.
-Soit il est absent, soit il est déjà cuit…
-Et sinon, on a toujours du vin.
-Vous croyez que c'est bien sage de boire de l'alcool par cette chaleur ? Et si les Orcs nous attaquaient ?
-Elrond, taisez-vous. Arrêtez de parler de malheur.
-Vous croyez que les Orcs sont en état de nous attaquer ?
-Eh bien, à supposer que les Orcs, grâce à une technologie surdéveloppée et largement supérieure à la nôtre, se trouvent en possession d'armures thermiques les isolant de la chaleur ambiante, oui, ils seront tout à fait en état de nous attaquer.
-…
- Et pour peu qu'ils soient également pourvus d'armes biologiques telles que des désintégrateurs organiques à faisceaux radioactifs, il y a de fortes chances que nous ne soyons obligés de battre en retraite.
-…
-Je ne vous cache pas que, par cette canicule, ce ne sera pas chose aisée. Et je préfère ne pas calculer le déficit qu'une telle opération creusera dans les finances de Gil-Galad en particulier et du royaume en général. Mais pourquoi est-ce que nous ne nous sommes pas modernisés quand nous le pouvions encore ?
-…Erestor ?
-Oui ?
-La chaleur vous fait délirer. Faites comme Thranduil : allongez-vous et reposez-vous, ça devrait passer si vous ne fournissez pas trop d'efforts. Croyez-en un guérisseur.
-…
-…Amroth ? Il ne nous reste vraiment que du vin ?
-Que du vin, oui.
-Bon. Passez-le moi quand même. J'ai trop soif.
-Voilà.
-…
-Thranduil ? Toujours vivant ?
-Nooooon…
-Je ne sais pas comment ça se passe pour vous, mais moi, quand j'étais mort, mon cadavre ne parlait pas. Après, il est vrai que je n'ai pas demandé confirmation au Balrog. Mais il me semble que…
-J'ai le cerveau liquide. Il fond. J'ai chaud. Je le sens fondre. Mon cerveau est liquide.
-Ah, parce que vous en aviez un ?
-Chaud… Trop chaaaauuuud…
-Beuârk, le vin est bouillant. C'est dégoûtant.
-Mais non, vous exagérez, il est juste un peu tiède, peut-être.
-Non, il est chaud.
-Chaaaauuud…
-Mais pourquoi fait-il aussi chaud, dans ce maudit pays ?
-Trois solutions. Première solution : c'est à cause des gaz rejetés par la lave en fusion qui sont retenus dans la couche inférieure de l'atmosphère par les nuages de poussière en suspension au dessus de nos têtes, eux aussi dus à l'activité volcanique des sols. Deuxième solution : Sauron est en train de pousser à fond les forges de la Montagne du Destin pour se fabriquer un deuxième Anneau Unique. Mais j'ai dû mal à voir pourquoi il en aurait besoin, étant donné qu'il en a déjà un.
-Oui, logique.
-…
- Troisième solution : cette andouille a oublié de couper le chauffage.
-…Allongez-vous aussi, Elrond. Ça vaudra mieux, croyez-moi.
-Dîtes, vous croyez que ça va gâcher le vin si je mets des glaçons dedans ?
-On n'a pas de glaçon, Gildor. Ils ont tous fondu.
-Voilà qui est problématique.
-En parlant de glaçons, quand je pense qu'en ce moment même, y'a des bienheureux qui sont en train de se les geler dans l'Helcaraxë et qui n'ont même pas conscience de leur bonheur…
-Helcaraxë. Banquise. Iceberg. Glace. Froid. Bonheuuuuuur…
-Décidément, vous ne vous arrangez pas, vous.
-Ce n'est pas de sa faute : il a le cerveau liquide.
-Liquiiiiide. Boisson. Rafraîchissant. Bonheeuuuuur…
-Aaaah, Thranduil, taisez-vous ! Je n'ai que du vin bouillant à boire, et ce n'est pas ce qu'il y a de plus rafraîchissant comme liquide en Terre-du-Milieu ! Que ne donnerai-je pour avoir un lac à portée de main…
-Un lac, un lac… Juste une petite mare, ce serait déjà beau, vous savez.
-Oh oui, juste une mare. Une petite mare bien fraîche.
-Et d'ici peu, vous allez en arriver à envier nos camarades tombés dans les Marais ? Vous savez, ceux qui marinent dans l'eau glacée et qui devrait être entrés en première phase de congélation…
-Erestor, vous n'étiez pas censé vous reposer ?
-…
-Il faut relativiser nos malheurs, mes amis.
-Je ne suis pas votre ami, Peredhel. Par contre j'ai chaud.
-Il faut relativiser, mes compagnons d'armes. Si nous avions eu un temps pourri avec pluie, froidure et humidité à volonté, nous nous en serions plaints tout autant.
-…
-Elrond, soyez gentil. Rendormez-vous.
-A propos, elle tombe quand, la nuit, dans ce foutu pays ?
-Il est trois heures de l'après-midi, Amroth.
-Oui, je sais. Ça ne répond pas à ma question.
-Moi, j'ai chaud.
-On sait, Thranduil. On sait.
-J'ai chaaauuud ! Toute l'eau de mon corps s'évapore par tous les pores de ma peau…
-Ça fait beaucoup d'« o » et d'« or », tout ça.
-Je ne veux pas d'or. Paaaas d'or, non. Mais j'en donnerai beaucoup pour de l'eau.
-Thranduil, vous êtes malade ?
-C'est la chaleur, ça le fait délirer, lui aussi.
-Je ne délire pas ! Mais j'ai soif et j'ai chaud.
-J'ai la désagréable impression de transpirer…
-Moi aussi, je sue comme un humain, ou presque. Si j'avais su que nous ferions la guerre dans une étuve pareille, je me serais entraîné dans un sauna !
-…
-Aaaah, vous imaginez ce qu'on va sentir ?
-Non, on n'imagine pas, non.
-…
-Nous allons empester la sueur ! Nous, la crème de la crème des princes elfiques… Vous parlez d'un déshonneur !
-Quelle horreur ! Et pas d'eau pour nous laver ! Sauron payera pour ça aussi !
-…Les amis ? Nous sommes des Elfes, vous vous souvenez ? Nous ne transpirons pas.
-…
-…Ah.
-Oui, c'est vrai…
-Un point pour Erestor. Notez, Elrond.
-Oui, bah ça n'empêche que moi, j'ai chaud.
-ON SAIT !
-Je vous signale au passage que certaines matières telles que le cuir présentent une fâcheuse tendance à se ramollir…
-Merci pour cette intervention presque aussi édifiante que celles de Thranduil, Amroth.
-Ainsi fond, fond, fond la petite…
-Glorfindel !
-Qu'est-ce qu'il a contre mes intervention, le lettré ?
-Rien, rien. Elles sont très bien, vos interventions, Thranduil.
-Juste un peu répétitives, peut-être ?
-Je me demande si le métal des lames de nos épées subit lui aussi des changements dus à la chaleur ?
-Ce qu'il y a de bien avec vous, Elrond, c'est que vous vous posez toujours des questions existentielles au moment le plus opportun.
-Remarquez, c'est vrai que ça serait bien de le savoir. Si jamais nous nous faisons attaquer par des Orcs…
-Surtout s'ils ont des désintégrateurs.
-Erestor, qu'est-ce qu'un désintégrateur ?
-Aucune idée.
-…Est-ce que quelqu'un peut me donner mon épée ?
-Où est-elle ?
-Trop loin pour que je puisse l'attraper.
-Vous… pouvez être un peu plus précis ?
-Là-bas.
-Elrond, vous exagérez. Elle est à deux pas de vous, allez la chercher vous-même.
-Grrrrmmmbblll…
-Qu'est-ce qu'il a dit ?
-Euh… Je n'ai pas tout compris, mais je crois que ce n'était pas un compliment…
-Alors, vous l'avez, votre épée ?
-Oui.
-Et comment est sa lame ?
-Elle est… oh !
-Quoi, oh ?
-…
-Amroth ?
-Oui, Gildor ?
-On n'a plus de vin.
-Vous avez tout bu ?
-Non, il s'est évaporé.
-…
-Dîtes, on en revient à mon épée ?
-Oui, votre épée. Qu'est-ce qu'elle a, votre épée ?
-Vous allez le savoir. Thranduil, venez là.
-Naaaan. Trop chaud pour bouger. Je suis très bien sur le sol. Je ne bougerai pas du sol tant qu'il fera chaud. J'aiiiiime le soooool…
-Moi, je préfère le la et le si.
-Ce n'était pas drôle, Glorfindel.
-Thranduil, si vous ne venez pas à moi, c'est moi qui viendrai à vous.
-Si vous voul… Peredhel, qu'est-ce que vous faites ? …Ne m'approchez pas avec cette épée ! Allez-vous en ! Glorfindel, au secours ! Il me fait peur, l'hybride !
-Vous ne pouvez pas vous défendre tout seul ? Il fait trop chaud, là…
-ADAAAAAAAA ! Y'a un grand qui m'embête !
-Thranduil, cessez de faire l'enfant ! Et cessez aussi de gigoter, je veux juste poser ma lame à plat sur votre dos !
-…Ça ne fait pas mal ?
-Mais non !
-Promis ?
-Promis. Laissez-moi faire et arrêtez de vous tortiller dans tous les sens !
-Elrond ? Si ce n'est pas trop indiscret, que comptez-vous faire à notre blondinet ?
-Je ne suis pas votre blondin… Aaaaah !
-Quoi ?
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Thranduil ? Ça va ?
-Elrond, que lui avez-vous encore fait ?
-Moi ? Mais rien ! Je…
-C'est froid ! L'épée, c'est froid ! Froiiiiiid… Encore !
-Ah, bon, si ce n'est que ça… Pendant un instant, j'ai cru que vous l'aviez blessé.
-Comme si j'en avais été capable !
-Peredhel ! Encooooore !
-Vous aimez ça, pas vrai ?
-Ouiiii, c'est boooon…
-…
-…Elrond ? Thranduil ?
-…Vous savez, ça peut être mal interprété, ce que vous dites…
-Eeeeh ?
-Comment peut-on mal interpréter le fait que j'ai posé mon épée froide sur son dos pour qu'il arrête de se plaindre d'avoir trop chaud ?
-Je ne sais pas, rien que le son, sans l'image, ça peut sembler étrange, non ?
-…
-Si ? Non ? Peut-être ? Vous ne savez pas ? On s'en fiche ? Bon, d'accord, je n'ai rien dit. Oubliez, oubliez.
-…
-Amroth ?
-Oui, Gildor ?
-J'ai soif.
-On n'a plus de vin.
-Bah, moi, j'ai toujours la gourde vide de Thranduil. Mais bon, elle est vide, quoi.
-…Erestor, à quelle distance se trouve le puit, déjà ?
-Loin.
-…
-Et Celeborn ? Vous croyez qu'il peut la remplir ?
-Il n'est pas censé être cuit, lui ?
-CEEEEELEEEEEBOOOOORN ! »
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…Il faisait très chaud, le jour où j'ai écrit ce truc. Ça doit se ressentir quelque part dans mon texte… Non, sérieusement. Sur le coup, ça m'avait fait rire. Peut-être avais-je le cerveau liquide, moi aussi. Ah non, j'avais dit sérieusement, c'est vrai.
Elrond : Sans vouloir être méchant, le sérieux, avec toi…
Nat : Elrond, si tu n'es pas capable de dire quelque chose de gentil, alors tais-toi.
Elrond : …
Glorfindel : Mais est-ce qu'on a pu avoir de l'eau, au moins ? Celeborn était-il cuit ?
Nat : Ah, ça, l'histoire ne le dit pas !
Thranduil : Je proteste ! Je ne suis pas une chochotte écervelée ! C'est de la diffamation !
Nat : Non, c'est de la mise en scène OOCisante.
Thranduil : C'est pareil !
Erestor : Il existe, ce mot ? OOCisante ?
Elrond : …
…Bref. Pardonnez mes délires débiles. S'ils vous ont plu, tant mieux ! Pardonnez aussi mon retard sur mes autres textes, je n'ai pas du tout avancé sur Un Anneau pour les embêter tous. J'ai presque fini un texte idiot sur Erestor et Glorfindel, mais je ne sais pas quand je pourrais le mettre en ligne. Il faut que je me motive. Mais je le ferais, promis.
A la prochaine !
