Disclaimer : Les personnages appartiennent bien sûr à Conan Doyle, Mark Gatiss, et Steven Moffat, que je ne vénérerai jamais assez.

Je mourrais d'envie d'écrire une fic sur eux d'eux... Mais aucune idée. Le thème d'une soirée de Noël m'est venu, et j'ai commencé à écrire sans savoir où j'allais -comme d'habitude. C'est la première fic que je publie, j'espère qu'elle vous plaira quand-même ! :D


- Tu pourrais faire un effort...

- Quoi ?

- C'est Noël, Sherlock ! Je sais que tu n'aimes pas ça, que tu préférerais passer cette soirée sur une affaire plutôt que de penser à toutes ces... festivités, mais... Bon dieu, Sherlock, tu m'écoutes ?

- Mm ?

- Ok, l'arbre, toutes les décorations, on les enlève dès demain, mais ce soir, juste ce soir, mets-y un tout petit peu de bonne volonté !

- Mais pourquoi ? Et depuis quand mange-t-on en tête-à-tête, éclairés à la bougie ?

- Depuis que c'est Noël, S'IL TE PLAIT, Sherlock.

En effet, l'appartement de Baker Street était plus chaleureux que d'habitude, avec son feu ronronnant joyeusement dans la cheminée, et sur son montant, le crâne, nonchalamment coiffé d'un bonnet, qui regardait courir les guirlandes dans le salon.

Pour cette soirée, Sherlock avait réussi à réduire le nombre d'invités à un seul. Mais la petite amie s'étant encore une fois vexée d'une remarque du charmant colocataire, John était désormais célibataire, et les deux hommes seuls pour la soirée. Alors, à n'en pas douter, l'ambiance festive que John tentait désespérément de créer était étroitement surveillée par Mrs. Hudson. Et Sherlock ne comprenait définitivement pas ses efforts pour que tout se passe selon la tradition.

Malgré tout, le dîner se finit plutôt bien, et l'ancien docteur annonça :

- Bon, eh bien... J'ai un cadeau pour toi.

- Oui, un nouvel archet. C'est gentil. Facile à deviner, ajouta-il devant le regard à la fois surpris, admiratif et déçu de son ami. Um...

John avait l'habitude du caractère imprévisible de Sherlock, et avait depuis longtemps appris à ne plus être surpris. Mais JAMAIS il ne se serait attendu à ce que, alors que lui posait piteusement son cadeau sur la table, il ajoute :

- J'ai... J'ai quelque chose pour toi aussi. C'est Molly qui m'a obligé, s'empressa-t-il de préciser.

John était trop stupéfait pour dire quoi que ce soit à son sociopathe préféré qui lui... offrait un cadeau.

- C'est aussi elle qui a choisi.

Il saisit le paquet soigneusement emballé, regardant tour à tour le joli papier cadeau et son meilleur ami. Il l'ouvrit avec plus d'émerveillement qu'il n'en avait montré depuis des années... mais il se renfrogna dès qu'il vit la nature du présent.

- Je n'ai plus de copine, dit-en laissant lourdement tomber la Wonder Box sur la table. Depuis hier. "C'est encore celle avec un gros nez, aujourd'hui ?", tu te souviens ? répéta-t-il à Sherlock, qui s'était déjà détourné et examinait son nouveau jouet.

- Elle va revenir. En fait, elle est en ce moment même en train d'hésiter sur le trottoir.

- ... Vraiment ?

- Tu peux aller lui ouvrir, répondit Sherlock en attrapant son violon, et commençant à jouer. Tu es libre ce soir.

John s'approcha de la fenêtre pour vérifier les dires du détective – toujours justes.

- ... Tu sais... commença-t-il à avouer... Je ne l'aimais pas tellement, celle là...

- Vraiment ? Sherlock paraissait sincèrement surpris.

- Moui. Trop... ennuyeuse...

- Ah...

Un silence gêné dura quelques secondes...

- Peut-être... osa finalement proposer John en regardant pensivement la Wonder Box, peut-être y a t'il eu un double assassinat particulièrement mystérieux quelque part en Angleterre ?

Le visage de Sherlock se fendit d'un large sourire.

- Sûrement.