Aïe aïe aïe, j'ose ou j'ose pas ???
Et bien allons y !
Nota bene : Tout est à JKR, et rien ne m'appartient, of course. Ni l'univers de l'histoire, ni les personnages...
CHAPITRE 1
Toute la maison était silencieuse, et Hermione était en train de se demander comment elle allait bien pouvoir se lever sans réveiller Ginny, qui venait de s'endormir dans le petit lit jumeau, collé au mur en face du sien. Cela faisait plus d'une semaine maintenant qu'elle attendait chaque soir que la respiration de son amie se fasse plus profonde et plus régulière. Une fois déjà, trois jours plus tôt, elle avait failli se faire prendre, et avait invoqué une envie irrépressible d'aller aux toilettes. Heureusement, confiante et encore plongée dans ses rêves (sûrement encore une histoire où Harry l'emmenait sur son blanc balais vers un monde meilleur !), Ginny ne s'était pas demandé pourquoi Hermione avait besoin d'aller aux toilettes vêtue d'une robe et ses sandales à la main, et non pas en chemise de nuit comme tout le monde...
Il faisait chaud, très chaud, et pas le moindre souffle de vent ne venait rafraîchir la peau moite et brûlante d'Hermione... Et ce n'était pas que la chaleur torride qui rendait Hermione dans cet état là. Les caresses, encore parfois timide et malhabiles, de Ron l'avait rendue plus sensible aux draps rêches qui agaçaient la pointe de ses seins à travers le voile de sa combinaison et frottaient sa peau sensible, depuis peu constamment en éveil... Engourdie par son attente, Hermione s'étira langoureusement. Encore quelques minutes, et elle pourrait le rejoindre. Elle entendit d'ailleurs craquer doucement le plancher au bout du couloir. Ron venait donc de s'échapper de la chambre qu'il partageait avec Harry. Elle toussa doucement, et ne remarqua aucune perturbation dans le très léger ronflement de Ginny. 10 secondes lui suffirent pour faire glisser sa chemise de nuit le long de son corps, et d'enfiler une légère robe d'été.
Elle prit le chemin emprunté par Ron quelques minutes plus tôt. Descendant les escaliers, traversant le salon puis la cuisine, elle sortit par la porte de derrière qu'elle referma précautionneusement derrière elle.
Elle sentit une main possessive l'attraper par la taille, et une autre se coller contre sa bouche. Après un quart de seconde d'effroi, elle se retourna doucement et colla son corps contre celui de son, depuis peu, petit ami.
-Oh Ron, dit –elle, tu m'as fait une de ces peurs ! Mais vient, on y va.
Un grognement lui répondit (toujours aussi loquace ce Ron), et les deux silhouettes s'effacèrent dans l'ombre.
Dix jours plus tôt :
- Aïe !!! Attention Mr Weasley, vous m'écrasez le bras gauuuuche!!!
- Oh, pardon Hermione, mais le raccordement de ta cheminée à la notre a été un peu fait à la dernière minute, et dans la précipitation...
Effectivement Hermione et Arthur Weasley avaient l'air de ces contorsionnistes qui rentrent dans une petite boite en verre ! Ballottés dans tout les sens lors de leur voyage, ils avaient fait un atterrissage plutôt fracassant dans la cheminée du salon du terrier.
- Tu veux dire que tu ne l'as pas déclaré, Arthur Weasley, et que les sorts de protection contre l'utilisation illégale des cheminées ont... Tu te rends compte de ce qui aurait pu se passer, si vous vous êtiez retrouvés au bureau des détournements des voies de transports magiques ?
- Molly, je crois que je vais vomir...
- Je veux bien que vous vous leviez de mon bras Mr Weasley, dit Hermione d'une petite voix.
C'est à ce moment qu'une grosse motte d'étoupe se détacha du conduit et leur atterri sur la tête.
- Arthur !!! Mais qu'est ce que tu as dans la tête? On peut savoir? Ron ! Monte la malle d'Hermione dans la chambre de ta sœur !! Ginny ! Emmène Hermione dans la salle de bain, qu'elle se change ! Vous autres, balayant du regard le reste du salon, dites bonjour à Hermione et débarrassez le plancher, que je puisse arranger ça.
Après avoir dit bonjour à toute la famille Weasley, puis à Harry, déjà là depuis deux semaines, grâce à une autorisation spéciale de Dumbledore, Hermione se tourna vers Ron, qui restait immobile. Doucement, elle s'approcha, et au lieu de lui donner une franche étreinte comme au reste de la famille, déposa un timide baiser sur sa joue. A ce moment, Ginny la prit par le bras :
- Hermione, viens, on monte, je t'emmène à la salle de bain. Oh ! si tu savais tout ce que j'ai à te raconter...
Toujours muet, Ron tira la lourde malle vers la chambre de Ginny, pendant qu'Harry, habitué à son mutisme et ses fréquentes lubies depuis son arrivée, allait disputer une partie de quidditch avec le clan Weasley.
Deux minutes plus tard, Hermione était sous la douche, Ginny dans la cuisine pour aider sa mère à préparer le dîner, et Ron assis sur son lit, le visage dans ses mains, en train d'essayer de comprendre pourquoi sa meilleure amie, la petite « miss je sais tout », occupait le centre de ses pensées depuis quelques temps...
J'en ai marre !!! se dit Ron en tapant du poing sur la table de chevet. Revenons aux choses sérieuses... Il est temps de rejoindre les autres...
Se levant brusquement de son lit, il sortit de la chambre et se heurta à Hermione qui se croyant seule à l'étage...
- Oh ! s'exclama-t-elle gênée devant un Ron de plus en plus rouge.
Celui-ci, le sang aux oreilles, ne put supporter la vue de son amie simplement recouverte d'une petite serviette ! S'échappant en courant, il rata la première marche de l'escalier, et après quelques craquements des marches, toute la maison, jusqu'au jardin, entendit un grand cri de douleur.
- Ron !! Crièrent d'une seule voix Mme Weasley, Ginny et Hermione
Le corps de Ron reposait immobile au bas des marches. Son avant bras droit faisait d'ailleurs un angle bizarre avec son coude. Molly poussa un hurlement perçant.
- Arrrghhhhhhh !!!! cria Ron, la douce voix de sa mère réussissant à le réveiller de son évanouissement. Tournant ensuite la tête vers Hermione, penchée vers lui, toujours dans sa serviette, sa bouche resta ouverte, mais plus un son n'en sortit.
- Oh Ron, ça va ? que s'est-il passé ? dit Molly
- Je suis tombé dans l'escalier m'man. Je... je crois que je me suis cassé le bras...
Furtivement, entendant toute la famille monter du jardin, Hermione s'éclipsa dans sa chambre, afin de revêtir une tenue plus décente. Quand elle redescendit, Arthur était en train d'aider Ron à s'asseoir sur le canapé. Toute la famille était autour de lui. Fred et Georges voulaient absolument lui faire prendre une de leur dernière création, tentant de persuader leur mère que Ron ne sentirait plus aucune douleur.
- C'est ça ! Bien sur ! Arthur, surveille la maison, j'emmène Ron à Sainte Mangouste, dit Molly. Oh Ron, j'y pense, tu ne vas pas pouvoir prendre la cheminée dans ton état.... Le balais est exclu aussi... Il va falloir faire venir un médicomage dit-elle en faisant la grimace.
Effectivement, les soins à domicile étaient très chers chez les sorciers.
- Et pourquoi ne prendrions nous pas le magicobus dit Hermione ?
- Oh oui, et comme ça nous pourrions venir tous avec toi, dirent Fred et Georges, toujours à l'affût de la moindre sortie. De plus, visiter, fouiller et voir emprunter certains produits dans un hôpital pouvait être très utile pour leurs recherches...
- Oh non, dit Ron qui ne se voyait pas débarquer à Sainte Mangouste avec toute sa famille.
- Oui, c'est décidé dit Molly. Il faudra certainement quelques heures pour guérir Ron complètement. Arthur, fais venir Stan et le magicobus, je fais des sandwichs. Nous irons tous...
- Hourra !!! crièrent en cœur les jumeaux.
20 minutes plus tard, toute la famille, Hermione et Harry étaient installés sur les banquettes. Molly était allée voir Stan, afin qu'il évite les dérapages et autres cascades. Elle seule avait su clore le bec du petit chauffeur de magicobus !!!
L'hôtesse d'accueil de l'hôpital fit la grimace devant le nombre de personnes qui accompagnait le malade, sûrement d'ailleurs ce petit rouquin qui faisait la grimace et laissait pendre son bras le long de son corps.
- 3ème étage, dit-elle nonchalamment, en mâchant son chewing-gum
« Service des blessures à caractère non magique » dit la féminine de l'ascenseur. Une fois que tout le monde en fut sorti, Molly se retourna, et les regarda tous les sourcils froncés :
- Les enfants, que cela soit clair : Arthur et moi allons accompagner Ron en consultation et rester avec lui le temps que cela s'arrange. Que pas un de vous n'aille où il n'a pas besoin d'aller. C'est-à-dire que je vous retrouve tous à la cafétaria. On ne devrait pas en avoir pour plus de deux heures, le temps que la potion fasse effet. Vous m'avez compris ? dit-elle en regardant les jumeaux d'un air suspicieux.
- Oui m'man dirent-ils en cœur.
Une fois la porte fermée, et la voix de Molly en train d'expliquer ce qui c'était passé au medicomage plus distante, les jumeaux se levèrent en cœur.
- C'est pas tout ça, mais nous allons faire un petit tour, nous, histoire de prendre un peu l'air et de visiter les lieux...
- Vous ne pouvez pas faire ça ! dit Hermione l'air sévère. Vous allez encore essayer de voler je ne sais quelle substance, pour vos inventions, que vous allez encore tester sur de pauvres premières années... Et encore mettre vos parents dans une situation délicate...
- Eh mais mademoiselle je me mêle de ce qui ne me regarde pas ! repondit Fred, d'abord, on te fait remarquer que nous ne testerons plus les petits de Poudlard, dans la mesure ou n'y retournerons pas cette année, et ensuite, ici, pendant les vacances, tu n'es plus préfète... Et de toute façon nous ne sommes plus étudiants... Alors c'est bien parce que tu es plus ou moins de a famille que nous ne serons pas plus explicites, ni plus convaincants... Sur ce, bonsoir !!! Les deux frères partirent.
Hermione, renfrognée, prit un sandwich et mordit rageusement dedans.
- Au fait, dit Harry, qu'est ce qui s'est passé exactement pour que Ron tombe comme ça ? Il a fait une sacrée chute quand même !
Ginny, qui avait le souvenir d'Hermione toute rouge en serviette, ne dit mot.
Euh... Je crois qu'il a tout simplement trébuché sur la première marche, puis il a tout dégringolé quoi ! répondit Hermione. Au fait, et si nous allions rendre visite à lowkart. Ca nous prendra 10 minutes, c'est sur le chemin, puis nous irons à la cafétéria...
Ils prirent tous le chemin du 4ème étage, mais furent surpris de ne pas voir leur ancien professeur du mal là où ils l'avaient vu un an auparavant. Harry s'adressa à une infirmière :
- Excusez moi mademoiselle, savez-vous si Mr Lowkart est encore à l'hôpital ?
- Comment, vous n'êtes pas au courant ? Mr Lowkart nous a quitté. Un de nos médicomages les plus éminents à réussi à lui faire retrouver la mémoire ! Cependant, il est vrai qu'il a refusé toute publicité autour de sa guérison. Il nous a dit qu'il souhaitait se retirer de la vie publique, et nous a demandé de tenir l'information secrète. Et oui, dit elle en soupirant, un vague sourire au lèvre, c'est vrai qu'il nous manque beaucoup... Un si gentil patient, charmeur et toujours le sourire aux lèvres...
- C'est bon mademoiselle, nous allons y aller, dit précipitamment Harry, qui ne tenait pas à entendre toute une ode à son ancien professeur de DCFM, dont il connaissait la fourberie. Merci beaucoup en tout cas !
- C'est étrange, vous ne trouvez pas ? demanda Hermione. Depuis quand Lowkart refuse toute considération médiatique ? lui qui ne cherchait qu'à passer le plus possible dans le journal, le voilà qui refuse de se mettre en avant... Je me demande ce qui s'est passé...
- Peut être avait-il peur que s'il réapparaissait sur la place publique, Harry et Dumbledore ne ruine sa réputation, risqua Ginny...
- Possible, mais je vous avouerai qu'au final, maintenant qu'il est guéri, je n'ai plus aucune pitié pour ce... cet imposteur ! rappelle toi Ginny, que c'est lui qui a voulu te laisser avec Tom Jesudor et le basilic dans les souterrains de Poudlard !
D'un coup Hermione vit Ginny se jeter au coup d'Harry, lui jeter un léger baiser aux lèvres, puis lui dire :
- Oui, et c'est toi qui m'as sauvé !!
Hermione resta pantoise devant un tel spectacle !
- Mais, mais... qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? Puis se reprenant : Et bien, c'est pas trop tôt quand même !! Décidément, que d'émotions ! allons boire un jus de citrouille, ça nous détendra !
Une heure plus tard, Fred et Georges les rejoignirent à la cafétéria, un large sourire aux lèvres.
- Je sens que vous ne rentrerez pas bredouilles ce soir dit Harry en plaisantant
- Tu l'as dit répondit Georges
- Nous devrions passer ici plus souvent continua Fred
- C'est au 2 étage que nous avons trouvé nos maîtres :
- « Remèdes contre sortilèges et maléfices »
- Nous n'avons plus qu'à prévoir le planning de l'année prochaine
- Et bien ranger nos échantillons
Pendant ce temps, Hermione fit mine de ne rien entendre, plongée dans une revue médicale. Peu de temps après, Molly et Arthur Weasley, accompagnés de Ron, firent leur entrée dans la cafétéria.
- c'est bon, les enfants, le bras de Ron est totalement remis. Il ne lui reste qu'une bonne bosse, que le médicomage lui a laissé, histoire de lui apprendre à ne pas courir dans les escaliers... Donc pour rentrer, nous allons utiliser la cheminée du rez de chaussée, à l'accueil.
Une fois au terrier, Molly tint à leur servir une modeste collation avant de les envoyer au lit. Une fois couchées, Hermione commença à questionner Ginny :
- Oh tu sais, répondit celle-ci, j'ai l'impression que tout s'est fait comme si cela coulait de source. Dumbledore a permis à Harry de venir en raison de son chagrin face à la mort de Sirius. Je crois que son oncle et sa tante on été particulièrement odieux avec lui. Il est arrivé, je ne l'avais jamais vu comme ça. Et lui qui parle si peu, et bien il s'est mis à se confier à moi, petit à petit. Et il m'a tellement touché qu'une fois, je me suis mise à pleurer, alors il m'a pris dans ses bras et a pleuré aussi. C'était un moment super fort, et je n'ai rien osé dire, par peur de casser ce qui se passait. Je te jure je n'avais jamais osé espérer un tel abandon, une telle confiance. A un moment, on s'est regardé tout les deux, avec nos yeux bouffis et le visage marbré de larmes, on a reniflé en même temps, et là, d'un coup on s'est mis à rire. J'étais toute proche de lui, et d'un coup on a plus rigolé, et là, ben... on s'est embrassé. C'était très léger, très aérien comme baiser. On s'est dit plein de choses, comme si nous parlions avec nos lèvres...Cela fait maintenant près d'une semaine. Par contre, personne à part toi n'est au courant. Je ne crois pas qu'Harry soit prêt à affronter mes frères... et de plus il est très timide, et super pudique. Donc voilà !
- Je suis ravie pour toi Ginny !! Je suis sure que allez faire un très beau couple, plein d'amour et tout et tout !!
- Oh la la !!! ne t'emballe pas !!! s'il est vrai que j'ai toujours eu un faible pour lui, je pense que l'amour est une chose qui se construit à deux, je ne m'emballe pas !! Et puis surtout je pense qu'Harry a été trop choqué émotionnellement ces derniers temps pour que je le fasse trop... réfléchir. Je me contente donc de lui donner le plus de tendresse possible, et de lui changer les idées, de le faire rire, tout ça quoi !!!
- Ginny, le sang de ta mère coule en toi ! Tu gères, tu maîtrises la situation !! Nul doute qu'Harry finira par tomber fou amoureux de toi ! tu es... je ne sais pas quoi dire !!
- Merci merci... Et toi, les amours ?
- Oh et bien tu sais... pas grand-chose en fait. Si, pendant les vacances, j'ai rencontré un moldu, fort joli d'ailleurs, quelques bisous pendant deux jours, et puis j'en ai eu assez. Et puis ce n'est pas marrant de devoir cacher la plus grande partie de sa vie, sans arrêt. Toujours sur le qui-vive, ne jamais laisser traîner un bouquin, une robe de sorcière, se cacher pour envoyer un hibou... Si tu savais comme cela me fait mal, mais chaque saison qui passe m'éloigne de ce monde d'où je viens, et il est déjà trop tard pour revenir en arrière. Ce dont je n'ai aucune envie d'ailleurs. Le monde moldu est comme un beau jouet de mon enfance, avec lequel je n'ai plus envie de m'amuser. J'y voue un profond respect, mais j'en ai fait mon deuil...
- Il faut donc que tu rencontres un sorcier, dit Ginny faisant mine de plaisanter, et guettant sa réaction.
- Sans doute. Mais tout ceux qui auraient pu me plaire ne me sont pas accessibles. Un seul en fait, mais ce n'est pas possible. De ça aussi, j'ai fait mon deuil...
- Oh la la Hermione, fais attention tu tournes au lyrique là ! D'ailleurs, de qui parles tu demanda-t-elle l'air de rien
Hermione lança un regard perçant à son amie :
- Ce n'est plus important, seul l'avenir compte ! Et pour l'instant le tiens s'ouvre sous de magnifiques auspices. Alors dormons, rêvons, et à demain !!
Et bien voilà... avec une spéciale dédicace pour Eléa013, première auteur de fanfic que j'ai lu, et qui m'a fait découvrir tout ça , ainsi que Liv, sans qui je n'aurai pas pu mettre cette fic en ligne !!
