Bien le bonjour! Voici un nouvel essai issu d'un role play avec Leilani972.
J'espère que ça vous plaira! J'attends vos reviews avec impatience! Biz!
Chapitre 1
Jacob regardait l'épaisse fumée bleuâtre s'élever dans les airs, le cœur léger. La bataille était finie, Bella était sauve et ils allaient enfin pouvoir se revoir et reparler de leur baiser... Rien qu'en y repensant, il était aux anges. Bella avait enfin réalisé qu'elle l'aimait et il avait encore une chance de la faire changer d'avis.
De son côté, Leah se sentait encore bouillonnante de la rage qui lui avait servi à dégommer toutes ces sangsues. Elle n'aurait d'ailleurs rien eu contre un peu de rab'. Sam grogna de frustration. Les pensées de l'un et de l'autre nuisaient à la cohésion de la Meute.
Paul, Jared, allez vers le nord. Quil, Embry, à l'est. Jacob et Leah, vers le sud. Assurez-vous qu'on n'en ait pas manqué un seul.
Pourquoi est-ce que je dois faire équipe avec elle? gémit Jacob.
Parce que tu penses que ça m'amuse de me retrouver avec toi, Rantanplan? répondit Leah, franchement énervée par l'attitude ridicule de son frère de meute envers Bella.
A ses yeux, il se conduisait avec elle comme le ferait un toutou et ça la mettait tout simplement hors d'elle. Il n'était pas question de jalousie, absolument pas. Mais déjà que cette stupide humaine avait fait le choix (oui, oui, choix volontaire) de fricoter avec un buveur de sang, il fallait en plus qu'elle se garde un petit loup sous le bras au cas où un seul chevalier servant ne suffirait pas à lui passer tous ses caprices.
Tu ne sais pas de quoi tu parles, Clearwater! rugit Jacob, ivre de rage.
Ouais ouais, personne ne peut te comprendre, patati patata. Je connais la chanson.
Leah se mit à avancer vers le sud, comme le lui avait ordonné son Alpha. Après tout, il fallait s'assurer que plus aucune tique ne soit en vie.
Heureusement que ça m'éclate de les dégommer, parce que c'est pas la raison de ce combat qui me motive, maugréa-t-elle malgré tout.
Bien sûr... C'est pas comme si tu pensais à autre chose qu'à ta pathétique personne..., répliqua sèchement Jacob.
ASSEZ, vous deux! tonna Sam, agacé. Taisez-vous un peu, et concentrez-vous sur votre tâche!
Leah rumina en silence, mais dut néanmoins garder ses répliques pour elle. Soudain, une saleté de bestiole congelée lui sauta dessus, sortant de nulle part, et tenta de lui enserrer le corps de son étau de marbre. Leah se débattit alors comme une diablesse, bien décidée à réduire cette plaie de la nature en cendres.
Jacob s'affola, voyant Leah en danger. Ils ne s'entendaient pas, et franchement, il aurait préféré ne jamais la rencontrer, mais elle était avant tout sa sœur de Meute et la grande sœur de Seth. Il savait que le pauvre ne survivrait pas s'il lui arrivait malheur. Il fonça sur la sangsue et la dégagea de Leah.
"Putain, Black!" pensa-t-elle en reprenant son souffle. "Comme si j'avais bes..." Elle ne put terminer sa phrase, constatant trop tard que le vampire tenait Jacob dans une mauvaise posture. Elle se prépara immédiatement à réattaquer quand un craquement affreux retentit à ses oreilles en même temps que les hurlements de Jacob dans sa tête.
Toute la meute hurla le prénom de leur frère, horrifiée. Paul et Quil arrivèrent et le libérèrent de l'étreinte du vampire, mais le mal était déjà fait. Jacob hurlait à la mort, incapable de respirer correctement. Et toutes ses pensées étaient tournées vers Bella.
Une fois l'ennemi mis hors d'état de nuire, chacun reprit forme humaine et vint rejoindre Jacob, allongé dans l'herbe, nu comme un ver. Contrairement à ses frères, Leah fut incapable de quitter sa forme lupine, tant la rage et la peur lui enserraient les entrailles. "Quel imbécile", pensait-elle alors que son cœur cognait violemment dans sa poitrine.
Je te sauve... la mise... Et tu me traites... d'imbécile... T'es vraiment... une ingrate... haleta Jacob.
Embry revint avec Carlisle, qui commença à examiner le blessé.
Il est les côtes du côté droit brisées, les informa le vampire médecin. Il faut que je les remette correctement avant que le processus de guérison accélérée ne se mette en route.
Carlisle, ils arrivent, intervint Alice en parlant des Volturi.
Sam soupira.
On l'emmène chez lui. Dès que vous avez réglé ce que vous avez à régler... Venez le voir...
Il s'adressa ensuite aux autres.
Il va falloir qu'on le porte...
Carlisle opina, tandis que la meute tentait de soulever Jacob en le secouant le moins possible. De son côté, Leah avait fini par reprendre forme humaine, malgré son état émotionnel. Après avoir revêtu un t-shirt et un short, elle vint rejoindre ses frères.
Pourquoi il a fallu que tu interviennes? Je l'avais cette saleté de sangsue! cracha-t-elle à l'attention de Jacob.
La ferme, Leah! vociféra Paul. T'as déjà fait asses de dégâts comme ça!
La jeune femme ne répondit pas, le sentiment de culpabilité qui la gagnait venant d'être exacerbé par la réplique de Paul. Son cœur lui faisait si mal qu'il lui était à peine possible de respirer. Elle suivit la meute jusqu'à la maison des Black, dans un silence pesant.
Carlisle arriva moins d'une heure après qu'ils aient installé Jacob dans son lit. Immédiatement, il entreprit la tâche pour laquelle il était revenu. Ce n'était de gaieté de cœur, mais il n'avait pas le choix, il devait rebriser les os de Jacob qui s'étaient déjà consolidés n'importe comment. Il se mit "au travail" sous les hurlements du pauvre garçon. N'y tenant plus, Jacob, à bout de force, sombra dans l'inconscience.
Leah, qui était restée dehors depuis le rapatriement de Jacob, n'en pouvait plus d'entendre ses cris. Aussi, quand ceux-ci cessèrent, elle eut l'impression que son cœur s'arrêtait aussi.
Jacob reprit conscience, ramené par la voix fatiguée de son père. Son cœur se serra en pensant à tout le souci qu'il avait dû se faire. Encore dans les vapes, il gémit afin de lui signaler son réveil.
Billy sentit son cœur manquer un battement lorsque son fils commença à se réveiller. Il avait attendu cet instant si longtemps qu'il parvenait à peine à croire qu'il s'agissait de la réalité et non d'un rêve. Tremblant d'émotion, il prit la main de son fils dans la sienne, espérant que sentir sa présence le rassurerait.
Ce dernier tressaillit, se demandant pourquoi soudain la main de son père lui semblait tiède. Lentement, il parvint à ouvrir les yeux et aperçut son père. Il essaya de parler, mais sa gorge était aussi sèche que le désert du Sahara et il ne put que toussoter légèrement.
Calme-toi, fils, tout va bien, tenta de le rassurer Billy. Prends ton temps, ça va aller. J'appelle une infirmière.
Joignant le geste à la parole, il s'approcha encore du lit de Jacob et appuya sur la sonnette prévue à cet effet.
Jacob fronça les sourcils en regardant son père faire. Il se rendit compte qu'il n'était pas du tout dans sa chambre et commença à s'affoler. Que faisait-il à l'hôpital? Comment se faisait-il que son père ait accepté qu'il y soit? Avaient-ils posé des questions par rapport à sa température élevée? Et pourquoi avait-il autant mal à la tête?
Son père prit immédiatement conscience de l'état d'affolement dans lequel il se trouvait. Aussi, il essaya de le calmer comme il put.
Tu es à l'hôpital, Jake. Tu ne risques plus rien. Tu es entre de bonnes mains.
A cet instant, une infirmière entra dans la chambre et vérifia les constantes de son patient.
Alors, comment se sent-on? demanda-t-elle tout sourire à Jacob. Vous avez essuyé un fameux accident, s'exclama-t-elle avant qu'il n'ait le temps de répondre.
Un accident? parvint-il à dire.
Alors c'était ça, l'excuse que son père avait donnée pour son admission... Il fut tout de suite soulagé.
Est-ce que tu te souviens? tenta Billy qui s'inquiétait vraiment de l'état cérébral de son fils après tout ce qu'il avait subi.
Jacob secoua négativement la tête. Il ne voulait pas dire de bêtises et dévoiler son secret en révélant autre chose que l'histoire de son père.
L'angoisse de celui-ci monta d'un cran à la réponse de son fils. Il craignait que son coma prolongé ne lui laisse de trop importantes séquelles. Il fit un effort pour maîtriser sa voix qui tremblait et se mit à raconter l'incident du gymnase à Jacob.
Tu étais au bal de promotion, tu te rappelles? Pendant la soirée, une partie du toit du gymnase s'est effondrée et... Il respira un grand coup pour continuer son récit. Leah et toi vous êtes trouvés ensevelis sous les décombres. C'est un miracle que tu sois vivant.
Jacob dévisagea son père avec incrédulité. Il n'arrivait pas à croire qu'il ait inventé quelque chose d'aussi gros. Il se demanda si les Cullen avaient créé des preuves pour que cette histoire soit crédible. Mais...
Leah? balbutia-t-il, perdu.
Quel rapport avait Leah dans tout ça? Lui était-il arrivé quelque chose pendant qu'il était inconscient?
Comment va-t-elle?
Billy baissa la tête. Il se doutait que la question viendrait, mais il n'était de toute évidence pas préparé à la réponse qu'il devait formuler.
Le cœur de Jacob se mit à battre à un rythme effréné.
Comment va-t-elle, Papa? insista-t-il, inquiet pour sa sœur de Meute.
Elle est... elle est toujours dans le coma, finit-il par prononcer. Je suis désolé, fils.
Jacob crut un instant qu'il allait mourir, tant son cœur s'était serré. Il ne comprenait plus rien. La dernière fois qu'il l'avait vue, elle lui hurlait dessus...
C'est... Impossible... souffla-t-il, abattu.
Je sais, soupira son père, l'air las. Tu as voulu la sauver, tu as fait ce que tu as pu, Jacob. Tu n'as rien à te reprocher. Il faut garder espoir. Je n'ai jamais cessé de croire que tu te réveillerais et voilà que ce jour est enfin arrivé. Nous devons continuer à prier les esprits pour qu'elle ouvre les yeux.
Les larmes coulèrent le long des joues de Jacob. Il voulait comprendre ce qui était arrivé à Leah, et il attendrait que l'infirmière s'en aille pour connaitre la vraie version des faits.
Combien de temps... Est-ce que... Je suis comme ça?
Eh bien, ça fait plus d'un mois maintenant, répondit son père dans un soupir de soulagement. Je suis si heureux de te retrouver, mon fils.
Il serra une nouvelle fois sa main dans la sienne, y mettant tout l'amour qu'il ressentait en cet instant pour son enfant.
Le cœur de Jacob manqua un battement, et il fut de nouveau gagné par la panique.
Un mois? répéta-t-il. Mais... Bella...
Billy fronça les sourcils à la mention de la fille de son meilleur ami.
Qu'est-ce qu'il y a Bella? Explique-toi, fils.
Est-ce qu'elle... Est-ce qu'elle est venue me voir, ici? demanda-t-il, anxieux de la réponse.
Le père du garçon fut un instant désarçonné par la question de son fils.
Mais pourquoi serait-elle venue? Je doute fort qu'elle soit au courant, pour être honnête. Je sais que vous vous entendiez bien étant tout jeunes, mais tu sais... Son père ne l'a malheureusement plus vue depuis des années. Je ne pense pas qu'il lui ait parlé récemment d'ailleurs.
Jacob se sentit happé par un gouffre sans fond.
Qu'est-ce que tu racontes? Elle est venue vivre avec Charlie, l'année dernière! clama-t-il, hystérique.
Une nouvelle vague d'angoisse secoua le pauvre cœur de Billy. Les délires de son fils commençaient vraiment à l'inquiéter.
Mademoiselle, vous voulez bien appeler un médecin, s'il vous plaît? demanda-t-il à l'infirmière qui n'avait pas encore quitté la chambre.
Oui, Monsieur, je vous l'envoie au plus vite, répondit cette dernière en fermant la porte derrière elle.
Ecoute, je sais que tu essayes de me protéger parce qu'elle voulait se marier avec le télépathe, mais elle m'a dit qu'elle m'aimait! J'ai encore une chance avec elle! A moins que... Ils se sont mariés pendant que j'étais dans le coma, c'est ça?
Jacob, s'il te plaît, je... Je ne comprends pas de quoi tu parles. Essaie de respirer calmement. Tu viens à peine de te réveiller, il faut certainement un peu de temps avant que tu ne te remettes de ce long coma, dit Billy comme pour s'en convaincre lui-même.
Il fit un effort surhumain pour rester digne et ne pas trop s'affoler devant son fils, mais les propos irrationnels de ce dernier avaient de quoi l'angoisser au plus haut point.
Jacob fut étonné de ne ressentir ni les tremblements, ni la chaleur caractéristique de l'annonce de sa transformation. Il était pourtant fou de rage.
Je ne suis pas fou! cracha-t-il. Bella était ici, je le sais!
Jacob, je... Ok. Ecoute, on en reparlera plus tard, tu veux bien? Calme-toi, fils. Attendons le médecin et nous reprendrons cette discussion après.
Billy fut soulagé lorsque le docteur ayant pris Jacob en charge entra enfin dans la chambre.
Jacob fronça les sourcils.
Où est Carlisle?
La question laissa de nouveau son père pantois. Celui-ci se racla discrètement la gorge, espérant que la réponse ne provoquerait pas une nouvelle colère de son fils.
Eh bien, ils sont partis voilà environ un an. Je... je suis sûr que tu t'en souviens.
Il posa un regard soucieux sur Jacob, attendant qu'il ne réagisse.
La colère de Jacob laissa place à la confusion. Sa tête lui faisait de plus en plus mal.
Mais qu'est-ce qui m'arrive? souffla-t-il, déboussolé.
Billy laissa le médecin ausculter son fils, après bien sûr lui avoir expliqué les propos confus de son garçon. Le médecin se prononça rapidement.
Je ne vois rien d'anormal. Mais il s'agit probablement d'une amnésie partielle. Nous allons de toute façon devoir garder votre fils encore plusieurs jours. Pour l'instant, revoyez avec lui la chronologie des récents événements, ça pourra peut-être l'aider à se souvenir.
Jacob hésita à le questionner sur ce qui le perturbait, mais se lança finalement.
J'ai l'impression d'être en plein cauchemar... avoua-t-il. Qu'est-ce qui me dit que je ne suis pas en train de rêver, maintenant?
Je ne sais pas quoi te répondre, fils. Je n'imagine même pas comme tu dois te sentir perdu. Mais tout ce que tu vois autour de toi est réel. Je ne sais pas par où commencer, j'ai l'impression de t'avoir tout dit. Il y a plus d'un mois, tu t'es rendu au bal de promo, Leah jouait les chaperons. Un mur s'est effondré, d'après les témoignages, tu t'es précipité vers elle, car elle était en danger, mais tu n'as pas pu vous sortir de là et vous vous êtes retrouvés sous les décombres. Vous avez été amenés à l'hôpital et tu es resté dans le coma jusqu'à aujourd'hui. Quant à Leah, comme je te l'ai dit, elle n'est toujours pas éveillée. Je ne sais pas quoi te dire d'autre. Si ce n'est que je suis désolé.
Jacob soupira lourdement.
J'ai mal à la tête...
Je comprends, reprit son père. Je vais te laisser, tu as besoin de repos. Je repasserai en fin de journée, voir si tu te sens mieux. A plus tard, mon garçon.
Billy serra une dernière fois la main de son fils, puis il quitta la chambre, espérant sincèrement que les choses rentreraient bientôt dans l'ordre et que Jacob pourrait enfin retourner chez eux.
Le jeune homme ferma les yeux, exténué, et sombra dans un profond sommeil, se remémorant le moment magique qu'il avait vécu avec sa Bella.